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Buckaroo Banzaï


Buckaroo Banzaï

Titre original :The Adventures of Buckaroo Banzai across the 8th Dimension

Titre(s) alternatif(s) :Les Aventures de Buckaroo Banzaï, Les Aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8ème dimension

Réalisateur(s) :W.D. Richter

Année : 1984

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h30

Genre : SF burlesque

Acteurs principaux :Jeff Goldblum, Peter Weller, John Lithgow, Ellen Barkin, Christopher Lloyd

Jack Burton
NOTE
4/ 5


Buckaroo Banzai (et Les Chevaliers de Hong Kong, bien sûr) représente une exceptionnelle bizarrerie échappée des années '80 qui ne connut pas vraiment de succès dans notre beau pays, faute de distribution correcte, et aussi faute de goût doit on admettre. Etre fan de Buckaroo, c'est admettre qu'on a jamais renié son âge mental de môme de 10 ans et que les comics sont à la base de tous les bons scénarios. Accessoirement, si l'on est capable de simplement regarder un film sans systématiquement chercher à le démonter, ça marche aussi...


Le scénario est tout bonnement génialissime et ahurissant de débilité (qui parfois rime avec inventivité !) : dans les années '70, un savant met au point une machine permettant d'accéder à une nouvelle dimension. Non, ça n'est pas la 4ème dimension, ni même la 5ème mais rien d'autre que la 8ème, oui madame. Après de nombreux échecs et l'abandon du projet, un des disciples se met en tête de réussir là où tout le monde a échoué. Accédant à ce monde parallèle au cours d'une tentative hasardeuse, notre apprenti scientifique y laissera quelques neurones à voir son comportement une fois de retour dans notre bonne dimension.


La VHS française de chez Scherzo.


Pendant ce temps – et c'est là que ça devient jouissif – Buckaroo, scientifique-musicien-docteur-superhéros (rien que ça !) agréé par l'Etat, tente d'achever une expérience lui permettant de passer au travers de la matière à bord d'un bolide (vous suivez encore, là ?). Et c'est là qu'il découvre effectivement l'existence de cette huitième dimension.


Notre héros, Peter "Robocop" Weller

Les Cavaliers de Hong Kong, groupe de rock, scientifiques d'élite et sauveurs du monde...

Ca ne se voit peut-être pas au premier coup d'oeil, mais Jeff Goldblum joue un chirurgien en fait...


A ce point là du film, soit un bon quart d’heure après le lancement de bobine, vous commencez à vous dire "y z'y vont costaud ceux là, 'doutent de rien !". Mais là, ce n'est effectivement rien ! Car rapidement vous découvrirez que pendant ce temps, les habitants de la huitième dimension envoient un vaisseau en orbite autour de la Terre pour nous prévenir du danger que nous courrons à vouloir joindre cet univers à tout prix. Extraterrestres d'aspect rasta, les lectroïdes noirs tels qu'on les nomme sont les gentils de l'histoire, contrairement aux rouges qui n'ont qu'une idée en tête : s'approprier notre monde !



Une esthétique extraterrestre très particulière.

Les lectroïdes : les noirs sont les gentils (même s'ils menacent d'atomiser la Terre), les rouges sont les méchants. De toute façon dans le film, ils s'appellent tous John...


Buckaroo Banzai est vraiment typique de cet esprit "n'importe quoi" des 80's qui permettait de tels amusements à l'écran (à l’instar du « Jack Burton » de Carpenter par exemple). On s'emmerdait déjà tellement au cinéma à aller se taper des block-busters moulés en série que certains films comme celui là ne semblaient pas pire, disposant d'un truc en plus : de l'imagination. Et de l'imagination, le film vous en fait une belle démonstration. Ne se démontant à aucun moment, l'histoire s'éparpille dans de nombreux genres pour mieux s'achever dans une fin type "Scoubidou".


Oui bien sûr, ça ne tient pas la route, mais si vous déposez votre cerveau sur celle-ci et que vous laissez un 18 tonnes passer dessus, vous admettrez sans houspiller que nous avons bien là un cheF-d'oeuFre !!! Quel film auparavant aura réussi à vous montrer une citrouille lors d'une poursuite dans un labo high-tech ? Saviez-vous que la plus fréquente cause d'accidents mortels pour les Martiens arrivant sur Terre est de tomber sur la tête ??? Et la "vraie fausse" invasion des Martiens de Wells, que croyez-vous qu'elle cachait ?

Un festival de Seconds Couteaux qui s'en donnent à coeur joie...

Dan Hedaya et Vincent Schiavelli, espions lectroïdes rouges rapidement démasqués.

Christopher Lloyd est John Bigbooty (prononcez Bigbouté !) patron de la Yo Yo Dine Corporation, lectroïde rouge défaitiste...

John Lithgow est la fusion entre le dictateur des lectroïdes et un savant fou italien. Cabotinage effréné garanti !


Vous découvrirez tout ça en sirotant Buckaroo dans votre magnétoscope (je n'ai hélas pas réussi à mettre la main sur un enregistrement numérique) et en gardant un oeil distrait sur le niveau de tequila dans votre verre, de préférence avec quelques amis qui pourront enfin dire : "bigre, j'ignorais que j'avais autant d'amis culturés !" ("et que mes parents pouvaient regarder ce genre de connerie à l'époque"). Bref, vous passerez une merveilleuse soirée !


Si au cours du paragraphe précédent quelques morceaux vous semblent peu compréhensibles, imaginez-vous que résumer le film dans son intégralité en prendrait encore 5 autres pour qu'au final vous leviez les yeux dans le vide en vous disant "mais j'ai rien compris...". Oui, Buckaroo Banzai se regarde, il ne se raconte pas car en mêlant intimement super héros, extra-terrestres et complots rocambolesques, le tout monté comme un James Bond sous amphétamines, il pulvérise les barrières du réalisable et nous narre une histoire, débile certes, mais délirante par son extravagance !


Le zone 2 français, très pauvre en dehors du film.



- Jack Burton -
Moyenne : 1.67 / 5
Jack Burton
NOTE
4/ 5
John Nada
NOTE
B.F./ 5
Rico
NOTE
3/ 5
Peter Wonkley
NOTE
1/ 5
MrKlaus
NOTE
0/ 5
Kobal
NOTE
0/ 5
LeRôdeur
NOTE
B.F./ 5
Hermanniwy
NOTE
BF/ 5
Drexl
NOTE
2/ 5

Cote de rareté - 1/ Courant

Barème de notation
Un DVD français est sorti chez "MGM", mais ne bénéficie hélas que d'un vaste choix de langues et d'une bande-annonce, là où le zone 1 américain croule sous les bonus. Ce film étant réellement culte aux States, il a été réédité avec des scènes coupées, une intro inédite, un making of et un commentaire audio du réalisateur. Le tout sous le patronage du "Banzai Institute". Comme en plus il est livré avec une piste et des sous-titres français et qu'avec le cours du dollar, il est moins cher en ligne que le zone 2, vous n'avez guère à hésiter si votre lecteur est multizone...


Comme son nom l'indique, le zone 1 est une vraie édition spéciale bourrée de bonus.


Des Blu-rays allemand et américain sont sortis récemment mais sans version française. Si la version allemande de "Koch media" est assez simple, l'américaine de chez "Shoot! Factory" bénéficie en plus des bonus déjà présents sur le DVD de deux nouveaux commentaires audio et d'un documentaire de plus de deux heures spécialement réalisé pour cette édition. Manque que des sous-titres français et ce serait l'extase.

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