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Captain America (1979)

(1ère publication de cette chronique : 2004)
Captain America (1979)

Titre original :Captain America 2 - Death Too Soon

Titre(s) alternatif(s) :Captain America

Réalisateur(s) :Yvan Nagy

Année : 1979

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h23

Genre : Capitaine américain

Acteurs principaux :Reb Brown, Christopher Lee, Connie Selleca, Len Birman

MrKlaus
NOTE
1.5/ 5


Intéressons-nous à ce film maintes fois évoqué car il représente un peu le rêve de chaque nanardeur qui se respecte : une version de Captain America avec Reb Brown dans le rôle titre (!).


Notre héros.


Situons d'abord l'époque : c'est la fin des années 70 et je ne sais par quel miracle les adaptations de comics et plus particulièrement de Marvel reviennent à la mode. Ni une ni deux on a droit à : « L'incroyable Hulk » (pilote de la série télé), « L'homme araignée », « Hulk revient », « La riposte de l'homme araignée » etc. Et puis Captain America. Seulement tout ces films sont en fait des téléfilms mais qui sont sortis en France en salles. De plus le vrai titre de Captain America est en fait « Captain America II, Death too soon ».


Et oui, c'est une séquelle d'un autre téléfilm qui n'est pas sorti en France. Selon quelques critiques américaines ça serait tant mieux car le premier épisode ferait deux heures (!) et notre Reb préféré mettrait du temps avant de se transformer en Captain America. Dans la BD originale, contexte historique oblige, notre justicier patriote combattait les nazis, un choix de super vilains abandonné dans le premier téléfilm qui nous raconte l'histoire de Steve Rogers, un jeune homme qui découvre que son père était un super héros (rien que ça). Après avoir avalé un sérum, notre héros se retrouve doté de sens super-développés et d'une force surhumaine. Il devient alors... Captain America !


Captain America, qui en bave pas mal pour voir à travers son masque et sa visière.


Mais intéressons nous au deuxième épisode qui est paraît-il plus réussi car moins long et plus rythmé. Dès le début nous avons droit à un très cours flash-back provenant du précédent opus. De quoi semer la confusion parmi les spectateurs (j'imagine ce que les gens devaient penser dans la salle : « Dis-moi chérie, tu es sûre que sur l'affiche il n'y avait pas un chiffre après le titre ? Mais non y avait rien derrière, je ne comprends pas ! »), mais comme le film est sorti en été et que les distributeurs à cette époque de l'année n'en avait plus rien à foutre, ils ont dû penser que personne ne le remarquerait. D'ailleurs le slogan figurant sur l'affiche était « Le film de vos vacances » ! On sent les mecs qui ont travaillé !

 

 


Puisqu'on vous dit que c'est sorti au cinéma en France !

 

Bon, trêve de plaisanteries, passons à l'histoire :
Miguel, un dangereux terroriste, est en possession d'une drogue qui est capable de faire vieillir une personne en quelques secondes. Steve Rogers (alias Captain America) débarque dans une petite ville afin d'arrêter le maniaque avant que l'irréparable ne soit commis. En plus Miguel c'est quoi ce nom ? C'est pas de chez nous ça ! J'aurais dû m'en douter...


Petite précision : le méchant est joué par Christopher Lee. Sans doute là pour payer sa facture de téléphone (un peu comme Donald Pleasence dans "L'Incroyable Homme-Puma"), il demeure malgré tout très bon. Les autres interprètes par contre sont d’illustres inconnus (sans doute se sont-ils aperçus depuis que le cinéma n'était pas fait pour eux), ce sont en fait surtout des acteurs de téléfilms. Quant à Reb Brown, il est comme à son habitude époustouflant dans sa double interprétation.


Défenseur de la veuve et du sac à main.


Concernant le réalisateur Ivan Nagy, il a surtout travaillé pour la télé avec entre autres quelques épisodes de « Starsky et Hutch ». Un grand, quoi ! Paraîtrait-il qu'il a fait reparler de lui il y a dix ans d'une manière peu valorisante puisqu’il se serait associé à la fameuse maquerelle Heidi Fless au sein d’un réseau de proxénétisme à Hollywood.


Captain America et son indestructible bouclier en plastique.


Admettons-le, l’ensemble met un peu de temps à démarrer, et même quand il y a de l’action, ça se résume à un Steve Rogers cognant les acolytes de Miguel dans des combats même pas dignes des pires films de Terence Hill et Bud Spencer (je crois que pendant une bagarre il détruit une maison mais je n'en suis plus très sûr). Lorsque le grand méchant de service envoie finalement son poison par avion pour faire chanter le gouvernement des Etats-Unis, c'en est finalement trop pour notre justicier : ni une ni deux, il se transforme en ce redresseur de tort que nous connaissons tous, puis enfourche crânement sa motocyclette. Alors c'est… Comment dire… Y a pas de mots pour définir ça.


Le chenapan n'a aucune chance face à la mobylette de Captain America.


En fait notre Captain dispose aussi d'autres gadgets tel un deltaplane mais il ne les utilise pas souvent. Lorsque vient l'heure du règlement de compte tant attendu entre Captain America et Miguel, alias Christopher « Mais que ce que je fous là moi ? » Lee (je le rappelle juste pour ceux qui n'auraient pas suivi), notre justicier poursuit le super vilain dans la forêt. Le suspense est à son comble, le grand méchant n'hésite pas à balancer une fiole du dangereux poison sur notre Captain. Heureusement équipé de son bouclier, il repousse le flacon vers son envoyeur qui se met évidement à vieillir jusqu'à ressembler à un squelette. Un des sbires arrive alors en hélico pour rechercher son patron et Captain America lui lance triomphalement : « Il est mort de vieillesse en vous attendant ! Les mains en l'air ! ».


Christopher Lee engueule son agent pour l'avoir laissé jouer dans un truc pareil.


La peinture, second hobby de Steve Rogers.


Vous vous en serez douté, Captain America fait partie de ces ratages complets dans le milieu des adaptations de BD. Mais en tant que nanar il n'est pas totalement à la hauteur de sa réputation car un peu mou (en même temps, j'vous avais prévenu, c'est un téléfilm). De plus, je dois confesser avoir un peu du mal à en parler en détail car je l'ai vu il y a quelques années et à ma connaissance le film n'est pas sorti en vidéo [NDLR : cette chronique date de 2004]. Cela n'en reste pas moins un film qui ravira les fans du grand Reb.


Le bouclier du Captain dans tous ses états.


Note de la rédaction : Captain America Death Too Soon est en réalité un (deuxième) téléfilm passé sur la chaîne américaine CBS le 23 novembre 1979. Un premier téléfilm avait été diffusé sur la même chaîne en janvier de la même année (et sortira en salle, étonnamment, en Colombie). Le film chroniqué est donc la suite plus moins directe du premier Captain America, appelé aussi "Captain America - Sentinel of Liberty". D'ailleurs certains éléments de Captain America - Sentinel of Liberty sont repris dans Captain America - Death Too Soon, expliquant notamment pourquoi notre héros utilise une moto et pourquoi elle sort d'un van. Captain America - Death Too Soon aura bel et bien une exploitation en salle en France (dans une version légèrement remontée) pendant l'été 1980. Soulignons que sa sortie procurera au passage un certain élan de notoriété pour le comic papier chez nous.

La promo dans le journal TV Guide.



Photo de tournage du premier téléfilm (le casque et le costume ne sont pas les mêmes que dans "Death too soon").

Par ailleurs, si vous voulez vous procurer le costume d'époque, sachez qu'il a été proposé aux enchères en 2020 pour une somme assez rondelette.

- MrKlaus -
Moyenne : 1.69 / 5
MrKlaus
NOTE
1.5/ 5
Wallflowers
NOTE
1/ 5
Jack Tillman
NOTE
1.75/ 5
Drexl
NOTE
2.5/ 5

Cote de rareté - 1/ Courant

Barème de notation

Malgré une sortie cinéma française, le film a mis beaucoup de temps à être édité en France sur quelque support que ce soit. Résultat, pour voir Reb dans son beau costume chamarré, il fallait trouver le DVD américain de chez "Shout!Factory" qui contient les 2 films avec Reb Brown, en zone 1 et en anglais sans le moindre sous-titre.



Heureusement en 2015 "Éléphant Film", profitant du succès actuel du Captain, a eu la bonne idée de nous ressortir cette pépite avec en prime le premier opus inédit chez nous en VO. Pas trop de bonus, mais presque trois heures de plaisir coupable.

 

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