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Godzilla : Final Wars

(1ère publication de cette chronique : 2006)
Godzilla : Final Wars

Titre original :Gojira: Fainaru uôzu

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Ryuhei Kitamura

Année : 2004

Nationalité : Japon

Durée : 2h15

Genre : Hommage collatéral

Acteurs principaux :Masahiro Matsuoka, Rei Kikukawa, Don Frye, Kazuki Kitamura

Rico
NOTE
3/ 5


Ca y est, enfin un Godzilla qui sort en salle en France. Ouah... classe !
La Toho l'avait promis, on allait voir ce qu'on allait voir pour le cinquantième anniversaire du lézard atomique. Ca allait donner grave. Surtout qu'après le mou du genou « Godzilla Tokyo S.O.S » la franchise commençait à sentir l'épuisement. Annoncé comme le dernier opus de la série, il devait boucler la saga tout en rendant hommage à 50 ans de destruction forcenée de maquettes.


Faut dire aussi que les derniers résultats au box office de Big G. avaient été franchement décevants, et qu’après 27 films (sans compter la version Emmerich), la Toho avait sérieusement envisagé de remiser notre dinosaure géant au placard.

Histoire de tenter un dernier coup, ils profitèrent du cinquantenaire pour frapper fort, histoire de marquer les esprits au Japon : attention mesdames et messieurs, ce Godzilla là est le dernier ! On boucle l’affaire par un film-somme en forme d’hommage et de bouquet final et après, rideau ! Profitez en pour venir avec toute la famille car c’est la dernière fois qu’on verra Gojira sur grand écran comme quand vous étiez enfant. Et après n’oubliez pas de passer à la boutique du cinéma pour acheter au petit Kiyoshi les jouets Godzilla, la casquette Godzilla et de venir manger le burger qui va avec… (et pis, si ce coup-ci ça marche vraiment, ben, on pourra peut-être envisager de prolonger par deux ou trois films, un peu comme Charles Aznavour qui fait sa tournée d’adieu depuis 25 ans…)


Hail to the King !


Alors la Toho mit les petits plats dans les grands : gros budgets, retour en avant de plein de vieux monstres de la série et carte blanche au réalisateur hype de « Versus », Ryuhei Kitamura. Au passage, Takashi Miike avait été envisagé au départ et on se dit que là, ça aurait vraiment pu être n’importe quoi !


Le DVD américain.


Le résultat ? Ben... S’il faut avouer qu’on ne s’ennuie pas devant ce film qui va à 200 à l’heure, il apparaît assez vite que le réalisateur est surtout là pour s’amuser aux dépends du mythe. Au final, même s’il ressort lessivé par l’avalanche d’action et de monstres (plus d’une quinzaine), le fan quitte la salle avec un sale goût dans la bouche. En effet, sous ses dehors d'hommage, le réalisateur semble pendant tout le film se moquer ouvertement du lézard et de ses spectateurs.


Rodan, Mothra et tout un tas de guest-stars de prestige...


Le pire étant que contrairement à ce qu’on pourrait croire au départ, les scènes les plus ridicules ne sont pas celles avec les monstres mais plutôt celles avec les personnages humains...

L'histoire pioche largement dans les épisodes précédents, une manière d’accumuler clins d’œil et références propres à se mettre les fans dans la poche. En gros, pour faire face aux attaques toujours destructrices des monstres géants qui pullulent sur notre belle planète, l'ONU a depuis vingt ans mis en place un système de défense spécial, "l'Earth Defense Force" (ce qui donne donc une armée dont les beaux uniformes sont fièrement estampillés EDF. En ces temps de privatisation, voilà qui nous rassure toujours sur la vitalité du service public) composée de mutants super-balaises qui se battent à coups de sauts de trampoline façon Cüneyt Arkin revu par les frères Wachowski. Ces mutants sont mêmes capables de dézinguer Ebirah le homard géant à coups de cabrioles et de laser dans la face. Pas des mickeys donc...



L'EDF, ce ne sont pourtant pas des lumières.


Plutôt bien équipée, L'EDF dispose aussi de vaisseaux de guerre dont le plus gros est le Gotengo, un avion-sous-marin-foreuse-géante qui commence d'entrée de jeu par engloutir Godzilla sous les glaces du pôle Sud.

Nous arrivons à notre époque au large des côtes de la Normandie (si si...c’est indiqué sur l’écran) où le sous-marin lutte contre le dragon Manda en le précipitant dans une faille remplie de magma. A ben oui, pour vos prochaines vacances à Cabourg faites gaffe, y a des volcans sous-marins dans la Manche. Ce faisant, le capitaine Gordon manque de planter définitivement le vaisseau et désobéit ouvertement aux ordres de sa hiérarchie. Malgré l'incinération du dragon, son comportement un peu cavalier lui vaut une mise à pied immédiate.


On aurait pu en rêver, Godzilla ravageant... Le Havre ! (d'un autre côté ça aurait pu permettre de refaire la ville en joli ce coup-ci...)


Pendant ce temps, L'EDF met la main sur les restes fossilisés de Gigan, un genre de pintade géante semi-robotisée avec une scie circulaire qui lui sort du ventre. Une petite équipe de mutant vient épauler une charmante scientifique pour étudier la bête. Cela nous permet d'assister à quelques grands classiques de la caractérisation de ces figures héroïques. Le triangle amoureux entre la scientifique et deux mutants rivaux dans la vie, le commandant sévère mais juste qui se sacrifiera héroïquement, la journaliste futée à qui on ne la fait pas etc. etc.


Gigan new look...


Déboulent soudain des monstres jaillis de nulle part qui s’en prennent aux plus grandes capitales du monde. Les mantes religieuses de « Le Fils de Godzilla » dévastent Paris et vont se percher sur l’Arche de la Défense, le Godzilla d’Emmerich (le seul ostensiblement fait en images de synthèse) rase Sydney, Rodan se paye New York etc. Malgré la résistance héroïque de ces pois sauteurs sur pattes de l’EDF, le monde est mis à mal. Tout est il perdu ?


Les monstres attaquent la ville !


Non, car jaillissent des extraterrestres qui neutralisent les bestioles. Super lookés cuir/ray ban/frange au gel effet mouillé, les Xiens, car c’est leur nom, font se pâmer les minettes tout en proclamant qu’ils sont là pour aider les Terriens. Le capitaine Gordon, une journaliste et un commando de l’EDF ont tout de même de furieux doutes sur ces aliens qui tombent pile comme il faut, et démasquent rapidement leur perfidie. Ce sont eux qui sont derrière ce lâcher de monstres avec pour but, bien entendu, d’envahir la Terre.


Les Xiens, trop cuirs pour être honnêtes.


Ayant été percés à jour, le chef des Xiens réveille Gigan, renvoie sa ménagerie ravager la Terre et éclate d’un rire sardonique. Ultime planche de salut de l’humanité : aller en Antarctique décongeler le seul capable de mettre au pas ces malfaisants : Godzilla. Celui–ci entame sa remontée vers Tokyo en envoyant valdinguer tous les monstres que les Xiens lui envoient pour l’arrêter.


Zilla, l'usurpateur américain, torché en moins de 20 secondes par le seul et unique Godzilla.


Au passage, il était temps ! Ca fait déjà la moitié du métrage et on n'a pas encore vu Big G. dans ses oeuvres. On préfère de loin nous saouler à coups de sous-intrigues oiseuses. Or c’est là que le bât blesse : quand on vient voir un Keiju Eiga, on s’attend quand même à voir notre champion atomique en action. Or là, il faut déjà attendre une bonne heure de film pour revoir notre lézard préféré. Pendant ce temps-là on se tape d’interminables scènes d’actions avec les personnages humains.


Soyons honnête, en règle général, on n’en a pas grand-chose à faire des personnages humains dans les films de Godzilla. Sauf que là, on tient la véritable attraction nanarde du film. Fortement traumatisé par « Matrix », le réalisateur transforme la moindre scène en monument de frime prétentieuse. Les mutants ou les extraterrestres, incarnés par des pop stars nippones sapées cuir moulant top classe, ne peuvent s’empêcher de prendre la pose toutes les 10 secondes pour se regarder jouer. Non content de surjouer l’héroïsme et les tourments intérieurs avec la légèreté du premier Power Rangers venu, ils passent leur temps à virevolter dans tous les sens dans des combats accablants de ridicule. On a droit à quelques scènes sur-câblées, gavées de ralentis chichiteux et de bullet time prétentieux où s’étalent sans retenue les pires tics du cinéma d‘action asiatique. Le pompon revient à une scène de poursuite à moto qui relègue celle de « Mission : Impossible 2 » au rang de chef-d’œuvre d’ascétisme, où la caméra ne cesse de virevolter entre les poursuivants qui font tout ce qu’ils peuvent pour prendre des poses martiales et déterminées tout en se montrant sous leur meilleur profil.

A côté de ces pops stars, Kitamura ajoute une cerise nanarde sur le gâteau en la personne de Don Frye, champion d’Ultimate Fighting, sorte de Freddy Mercury sous stéroïdes, au jeu d’acteur strictement minimal. Il faut l’avouer, s’il est impressionnant sur un ring, il n’est absolument pas fait pour jouer la comédie. Avec sa moustache stalinienne, son jeu à la Steven Seagal et ses allures de quartier de bœuf boosté aux hormones, il est une véritable attraction qui phagocyte l’image dès qu’il apparaît.


Hormis le dernier, les combats de monstres sont bâclés en deux temps trois mouvements, quand ils ne sont pas sciemment tournés en ridicule. Kitamura semble surtout se rappeler des pires moments de la série, lorsque celle-ci s'était transformée dans les années 70 en bouffonnerie pour mioches. Voir Godzilla jouer les gardiens de but pour tenter de rattraper le porc-épic géant Anguilla roulé en boule donne une idée de l’ensemble.




Goooooooooaaaaaaaaalllllll !!!!!!!


On a beau être enthousiaste à l'idée de revoir autant de monstres à la fois, il faut hélas avouer qu'ils ne font qu'une apparition souvent furtive, comme si Kitamura expédiait une corvée qui l'intéresse finalement bien moins que son Matrix-like neuneuisant. Ce n’est peut-être pas un hasard si le bestiaire mis en avant fait la part belle aux plus ringards du lot : King Caesar, Gigan et même Baby Godzilla qui, comme il se doit, apparaît aux côtés d’un gamin crispant.


Le retour de l'enfant prodigue...


Au final, ce film apparaît comme un vaste fourre-tout bordélique indéniablement nanar dès qu’un personnage humain apparaît dans le champ (Don Frye, I love you !) et qui ne retrouve un semblant de dignité que lorsque Godzilla et ses compères peuvent enfin s’exprimer (en gros le dernier quart d’heure). Bien sûr on aurait tort de vouloir plus que ce qu’un Keiju Eiga peut donner, c'est-à-dire un spectacle volontairement fun et kitsch, plein de bruit et de fureur bon enfant. Et après tout si le plaisir de voir Godzilla en salle et l’aspect proprement portnawesque de l’ensemble peuvent garantir un bon moment sur l’instant, il n’empêche que Kitamura est un gros nul et que son hommage-anniversaire comptera bien vite parmi les épisodes les plus ringards de la saga dès que les années auront émoussé l’enthousiasme de la nouveauté…

 


I'm a poor lonesone Kaiju...

 



Le film a déchaîné les passions sur le forum. En dehors de ce vieux grincheux de Mr Klaus qui l'a simplement détesté, deux camps sont clairement apparu face à ce film. Si Labroche ou John Nada se sont rangés à mon avis, d'autres ont crié au nanar volontaire incompris. Voici quelques uns des arguments des défenseurs du film (Pardon de pas avoir mis tout le débat).


Zord

J'avoue être un peu gêné à l'idée de voir Godzilla Final Wars sur Nanarland car, à mon corps défendant, j'avoue avoir bien aimé ce film. Oh certes, je ne le reverrai pas forcément une seconde fois, mais dans l'ensemble, il ne m'avait pas déplu. Effectivement, je l'ai trouvé assez foutraque, portenawaquesque et complètement allumé, mais une petite voix en mon for intérieur me pousse à croire que tous les excès du film sont volontaires et parfaitement assumés.

Le film est certes une grosse pantalonnade kitsch et parfois grotesque, mais voulue et assumée telle quelle. (Il n'y a qu'à voir le combat entre Godzi et son "alter ego" américain expédié en moins de trente secondes pour s'en convaincre ! Honnêtement, qui peut douter que ce combat bâclé ne soit pas fait exprès? ) Dans un autre registre, cet aspect volontairement un peu ringard du film est la raison qui explique sans doute la présence du gros Don Frye - le fils spirituel de Steven Seagal, ce qui n'est pas rien tout de même - au générique. Après tout, vu le budget du film, je pense qu'il eut été possible de se payer un vrai acteur américain connu pour tenir le rôle du capitaine du vaisseau de l'EDF si l'exportation du film à l'étranger avait été le prétexte de la présence d'un officier occidental dans l'histoire, et surtout, si le réalisateur avait voulu obtenir une interprétation de qualité... ce qui n'est clairement pas le cas de celle de notre ami Don !)

Bref, ce Godzilla là n'est pas authentiquement nanar. Plutôt à mi-chemin entre le navet et le bon film. Les éléments kitsch font partie intégrante du film, même si les tentatives d'humour volontaire tombent souvent à plat. Et je pense que la métrage passerait beaucoup, mais alors beaucoup plus mal si les acteurs jouaient sérieusement et sobrement en le prenant au premier degré. Il est évident que ce Godzilla là, dans l'esprit de son réalisateur, se voulait être un "manga en live" plus qu'un véritable film de cinéma. Enfin, à ceux qui reprocheraient à Final Wars de "tuer" le mythe Godzilla, je serai tenté de répondre qu'il est déjà mort depuis belle lurette et que faire un Godzilla "sérieux" aujourd'hui n'a aucun sens. Le côté pamphlet pacifiste anti-nucléaire avait une raison d'être dans les années 50, mais plus en 2005. (Sauf, bien sûr, quand ces perfides français reprennent leurs tests nucléaires à Mururoa, ça fait rien qu'à créer des dinosaures géants qui vont raser New York et qu'après, ils sont obligés d'envoyer Jean Reno faire le sale boulot et qu'en plus ils sont même pas venus en Irak ! Fuckin' backstabbin' Froggies !) Et lorsqu'on enlève ce manifeste anti-nucléaire, que reste t-il de Godzilla? Un gros monstre en caoutchouc qui se frite contre d'autres gros monstres en caoutchouc. Comment voulez vous prendre ce concept au sérieux une seule seconde ?


Barracuda

Je suis assez d'accord avec Zord. J'ai plutôt pris mon pied devant ce Godzilla, film d'une bourrinade jouissive et bourré de clins d'oeil. Je reconnais volontiers que le côté Matrix forcené dans les costumes (skaï pour tout le monde !) et les scènes d'action avec les humains finit par lasser (et pour le coup le ridicule est à mon avis effectivement involontaire), mais le film va tellement vite que finalement on a à peine le temps de s'en rendre compte. En revanche, j'objecte sur la manie des acteurs sur TOUS les plans de prendre la pose. Pas une seule scène où ils ne se la jouent pas à exhiber une virile prestance de guerriers (même les filles) et à ce jeu là le physique de Don Frye correspond tellement à son personnage que je soupçonne qu'il a été casté uniquement pour cette raison. De fait, ce côté là me paraît totalement assumé.

J'ai plutôt apprécié aussi le côté bulldozer inarrêtable de Godzilla qui se débarrasse des monstres les plus forts et les plus moches d'un revers de la queue ou d'un grand coup de souffle atomique dans la tête. La scène où ils jouent au foot n'est pas nanarde à mon avis : c'est un gag au milieu du film, ni plus ni moins (et il m'a fait rire). De même le bébé Godzilla n'est assurément pas à prendre au sérieux, et le gamin énervant semble avoir été ajouté plus comme clin d'oeil, comme un code du genre que les scénaristes ont voulu glisser à côté des autres que comme un élément à part entière de l'histoire.
Bref, pour moi le film oscille entre la parodie et l'hommage plus "sérieux", non sans maladresse (je le redis, les références matrixiennes sont en effet plus lourdingues qu'autre chose) mais non sans quelque réussite non plus.


Koko

Je suis énervé par les fans réactionnaires qui gueulent quand on chamboule un peur leur habitudes. Après 27 films Godzilla avais quand même épuisé pas mal de ses idées (il y a beaucoup de merdes dans la saga) et faire un grand nawak avec le tout est divertissant, amusant, et agréable. C'est à cause des réalisateurs fans et hyper-scrupuleux qui n'osaient même pas jouer sur les lumières pour camoufler les SFX devenus ringards de peur qu'on oublie que Godzilla devait ressembler à un homme dans un costume en latex que la saga s'est dégradée. Kiamura a son style (pose des acteurs, caméra folle, action spectaculaire mais pas réaliste, etc.), on savait ce qu'on allait avoir. Il a dit dès le début qu'il n'aimait pas particulièrement la direction qu’avaient prise les choses et qu'il contait faire ce qui lui plaisait.

Un bonne saga il faut tout chambouler de temps en temps, histoire de remettre les pendules à zéro.
Oui Kitamura c'est de la caricature de Matrix, mais c'est décomplexé et sans prétention (tout le contraire de Matrix, quoi). Versus, Azumi, Aragami, ce sont des films que j'aime car ils ne cherchent pas à me snober avec des effets lourds. Il assument le coté ridicule du bullet time...


Max Shrek

Kitamura assume l'héritage nanaro-kitschouille de la série en revenant à ces histoires de complots extraterrestres, aux acteurs qui jouent mal, et aux péripéties débiles. Je partage vos avis sur l'inintérêt et le côté hors-sujet des affrontements mutants/Ixiens. Il doit bien y avoir 3/4 d'heures de films au milieu où il n'est plus du tout question de monstres. Je n'étais pas venu pour voir des bonhommes se fighter, d'autant plus que la mise en scène de Kitamura est rarement de très bon goût, et pas aidée par une musique atroce en effet (le thème de Godzilla ne s'entend qu'à peine lors de l'ouverture). La palme revenant en effet à la poursuite en moto où les types font des cabrioles insensées pour une raison qui m'échappe encore. Par contre la séquence où la troupe de l'EDF affronte un homard géant dans une usine est quand même bien impressionnante.

Le film me donne l'impression d'avoir été pensé pour une exportation facile (présence de Don Frye en gros bourrin américain punchliner, seul personnage à parler inexplicablement anglais pendant tout le film, et à converser ainsi avec les Japonais). Néanmoins, j'ai pris un plaisir non dissimulé devant cette dernière livraison en date des aventures du lézard géant en mousse. C'est too much, mais c'est bon !

Du côté castagne, c'est quand même un des Kaiju Eiga les plus spectaculaires qu'il m'ait été donné de voir. Rarement, j'ai eu l'impression d'une dévastation aussi radicale de la planète ! Le dynamisme des combats et de la mise en scène est poussé plus loin que jamais. Le Roi des monstres n'a d'ailleurs jamais été aussi balèze. Alors que dans les films précédents, il passait toute la durée du métrage à affronter un ou deux adversaires, ici il terrasse les mêmes parfois en quelques minutes (au grand désespoir du chef des méchants, obligé de sortir de sa manche un nouveau Golgoth) !

Et le côté bouquet final, comme le dit bien Rico dans sa chronique, n'est pas le moins jubilatoire. C'est vraiment un film pensé par et pour des fans, à l'image du générique d'ouverture qui convoque des extraits de films. Voir défiler la quasi-intégralité du bestiaire de la Toho, dans des décors clins d'oeil (les grandes mégalopoles mais aussi les décors exotiques des îles bien exploités dans les 70's), c'est quand même du bonheur ! Même bébé Godzilla fait marrer à chacune de ses apparitions alors que précédemment il n'inspirait que consternation et agacement.

Bref, je ne le classerai vraiment pas comme un nanar. Il me semble tout à fait fidèle au genre. On est loin du « Godzilla Vs. Gigan » (Jun Fukuda, 1972), qui lui est vraiment et joyeusement nanar.


Une star, on vous dit !

- Rico -
Moyenne : 1.92 / 5
Rico
NOTE
3/ 5
Mayonne
NOTE
3/ 5
John Nada
NOTE
3/ 5
MrKlaus
NOTE
0.5/ 5
Kobal
NOTE
B.F./ 5
Drexl
NOTE
1/ 5
Barracuda
NOTE
1/ 5

Cote de rareté - 2/ Trouvable

Barème de notation

Déception au box office japonais (le film semble n’être pas rentré dans ses frais au Japon), il semble bien que Final Wars soit un enterrement de première classe pour Godzilla qui risque de ne plus venir poursuivre son œuvre d’urbanisme anarchiste avant longtemps.

Heureusement, l'éditeur "LCJ" vient quand même de nous balancer un DVD semble t-il équipé de la version originale et d'une V.F. ainsi que de quelques bonus sympas comme une interview du réalisateur ou un making of.

 

Des blu-ray américains ou japonais sont sortis parfois en double programme avec "Godzilla Tokyo S.O.S..." Hélas pas de VF à l'horizon.