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Ninja's Terror


Ninja's Terror

Titre original :Ninja the Protector

Titre(s) alternatif(s) :La Puissance de Ninja

Réalisateur(s) :Godfrey Ho

Année : 1986

Nationalité : Hong Kong

Durée : 1h32

Genre : Fesse-tival et humour de ninja

Acteurs principaux :Richard Harrison, John Ladalski, Philip Ko, David Bowles, Clifford Allen, Andy Chorowsky

Runik
NOTE
4.5/ 5


Les habitués de Nanarland le savent, « seul un ninja peut vaincre un ninja ». On pourrait néanmoins se dire que, vu le faible nombre de ninjas en exercice, la probabilité que deux ninjas n’appartenant pas au même clan se rencontrent est très faible. D’ailleurs les ninjas aux sombres desseins devraient pouvoir faire leur boulot tranquille. Malheureusement pour eux ce n’est jamais le cas, car il y a toujours un bon gars en pyjama qui veille et démantèle toute organisation à but lucratif à grand renfort de roulades, roues et lancers d’objets divers qui feraient passer les jeux olympiques pour une aimable compétition de gentils amateurs… Rassurez-vous, « Ninja The Protector » n’échappe pas à la règle.


Le film débute par un rassemblement de ninjas dans une pièce sombre à la demande de leur leader, interprété par David Bowles. Leur but est simple : inonder la ville de Hong Kong de faux billets en utilisant comme façade une agence de mannequins. L’arrivée des participants à la réunion secrète vaut le détour, grâce à un matériel de reconnaissance oculaire au top de la technologie :


Je me balade juste comme ça sans but précis…



Tiens !? Mais qu’est-ce donc ? Une tache ??



Souriez, c’est pour la photo !



Hein ? Ils sont pénibles ces paparazzis !



Ah ben c’est malin... à quoi ça sert que je mette une cagoule si tu montres ma photo à tout le monde ?!



Apparition magique d’une porte d’ascenseur qui s’ouvre.


Et ça se répète pour tous les participants. Une manière facile (et un peu longue) de nous montrer les personnes cachées sous les masques…


David Bowles, reconnaissable à son costume fait sur mesure…


Chaque participant apporte sa part de billets contrefaits, le tout dans des sacs orgueilleusement estampillés « Ninja » (merde quoi, la classe !).


Existe aussi en jaune et rose fluo.


Pendant ce temps là, à l’unité spéciale de la police, tout le monde est sur les dents à cause de l’affluence de faux billets dans la ville. Le chef (Richard Harrison) montre à ses troupes des photos des personnes présumées participantes au trafic, photos ressemblant d’ailleurs étrangement à celles de la reconnaissance oculaire précédente.


Celle-ci provient de mon album Panini perso.



Chef, vous pourriez nous montrer votre album en entier ? (le gweilo blond joufflu à gauche c'est Andy Chorowsky, le moustachu brun à droite c'est Clifford Allen, tous deux également vus dans Diamond Ninja Force).



Allez, c’est d’accord. Mais pas touche, car certaines sont collector !


Richard Harrison explique aussi qu’ils ont un homme sous couverture, prêt à s’infiltrer dans l’agence de mannequins. Pendant ce temps là, Warren, l’homme en question, va passer son entretien d’embauche. Et là, c’est le choc !


Salut, moi c’est Jackie Chan !


Mais qu’est-il venu faire dans une galère pareille ? Renseignements pris, ce n’est qu’un look-alike, car dès qu’il sourit on se rend compte que ce n’est pas lui… mais j’ai quand même été bluffé pendant quelques secondes, vu qu’en plus son nom apparaît au générique ! (Sacré Godfrey… tu n’es plus à ça près hein !) Quoiqu’il en soit, il fait forte impression à la patronne qui l’embauche sur le champ. [NdlR : un "Jackie Chan" est effectivement crédité au générique. Le titre original de « Ninja's Terror » étant « Ninja the Protector », on peut légitimement se demander si IFD n'a pas voulu surfer sur la sortie quelques mois plus tôt de « The Protector » alias en France « Le Retour du Chinois », film mettant en vedette le vrai Jackie Chan.]


Pendant ce temps là, Richard Harrison écume la ville afin d’attraper les malfaiteurs en flagrant délit d’échange de faux billets. Ca ne manque pas, et il doit revêtir sa tenue de ninja afin de mettre hors d’état de nuire son adversaire. Ce dernier nous gratifie alors d’une des plus longues chorégraphies de transformation en ninja qu’il m’ait été donné de voir.
Après avoir botté le postérieur du vil faquin, il l’attache à un banc et part prévenir ses collègues via un appel anonyme.


Tu vois ça ? C’est ton futur piercing !


Allô ? L’unité spéciale ? Je vous appelle pour vous dire que vous ne pouvez pas m’entendre parce que j’ai la main sur l’écouteur…


Warren, pendant ce temps là, batifole sur la plage avec sa patronne, prélude à une scène érotique torride. Signalons qu’il y a beaucoup plus de scènes érotiques dans ce film que dans n’importe quel autre Godfrey Ho que j’ai pu voir jusqu’à présent.


Un petit footing pour se mettre en jambes.



C’est pas super beau le sable mouillé…



Mmmh… d’ailleurs je me demande si c’est vraiment du sable…



T’en penses quoi toi ?



Appelez Greenpeace ! Un cétacé s’est échoué sur moi !



Tiens, mais c’était pas l’autre partie du maillot qu’il avait enlevé juste avant ?



Oh oui, embrasse-mougglouglouogl !


Warren, heureux de sa nouvelle notoriété, offre une moto à son frère et demande à sa petite amie d’emménager avec lui dans sa nouvelle maison (au cas où vous ne vous en doutiez pas, Warren est un chaud lapin).


Trop de la balle, je vais pouvoir lever des gonzesses comme un malade avec ça ! Merci frérot !


Mais que fait Richard Harrison pendant ce temps ? Hé bien il course toujours des ninjas…


L’homme qui valait 3 milliards de ninjas.



Faites la roue, pas la guerre.


Après en avoir mis plusieurs hors d’état de nuire, Richard Harrison répète le même scénario (à savoir appeler ses subordonnés et leur laisser la gloire de l’arrestation). Ceci m’amène à évoquer un autre aspect du film : l’humour. Hé oui, il existe des films de Godfrey Ho dans lesquels il a cherché à mettre en avant cet aspect. Un exemple au travers d’un dialogue entre Richard Harrison et ses deux subordonnés, après qu’ils aient retrouvé un ninja menotté à un arbre :
S1 : « Tiens, mais pourquoi il est habillé comme ça celui-là ? »
S2 : « Il est habillé en ninja »
S1 : « C’est quoi un ninja ? »
RH : « Les ninjas n’existent pas. Il devait se rendre à un bal costumé… »
Puis plus tard, devant un autre ninja attaché :
S1 : « Tiens, il est habillé comme le gars de l’autre jour ! »
RH : « Il doit y avoir un autre bal costumé ce soir… »
S1 : « Ah, d’accord… »
On est plus proche de la doctrine Jedi que du film de ninjas, mais ce n’est pas désagréable. Mais que devient Warren me demandez-vous avec insistance ? Figurez-vous qu’après avoir été blessé d’un méchant coup de tesson de bouteille alors qu’il portait secours à la petite amie d’un ninja (un des derniers encore en liberté), cette dernière l’emmène chez elle pour le soigner. Et une chose en entraînant une autre, la voilà qui tombe dans ses bras…


Ne vous inquiétez pas, j’ai fini 3ème au dernier championnat de pose de rustine.



Conseil pratique : en cas de coupure, faites l’amour dans la demi-heure et il n’y paraîtra plus !


C’est ce moment que choisit la petite amie de Warren pour péter un câble : après avoir écrit « je te hais » au rouge à lèvres sur le miroir de la salle de bains, elle s’ouvre les veines au cutter. La raison ? « Warren, tu as changé… ». Notons qu’au passage elle n’est pas au courant qu’il l’a trompée.


David Bowles, quant à lui, est exaspéré de voir ses meilleurs hommes finir en prison ou entre 4 planches. Il décide donc d’interrompre l’entraînement à base de cubes en bois bleus de son meilleur disciple et de l’envoyer lui aussi au charbon.


Bizarre ce Rubik’s Cube…



Le montant de la valise ? J’en sais strictement rien ! (les familiers des productions HK auront reconnu Philip Ko).



Ok boss, je vais lui faire passer l’envie de se faire teindre la moustache !


Mais Richard Harrison évite ses fléchettes ninja grâce à son sac à main blanc, et corrige le malandrin de manière définitive. Il se dirige ensuite chez lui afin de s’entraîner un peu avant d’affronter David Bowles pour le combat final. Ce dernier entraînement est formidable : on y voit Richard Harrison torse nu en train de faire 3 pauvres moulinets avec son katana avant d’aller se coucher… (il n’y a même pas l’ombre d’une pastèque à sabrer).


Proverbe ninja : « Quand le ninja est torse nu, il va bientôt botter des culs ! »


Sur le chemin de sa confrontation finale, il s’arrête pour faire quelques pirouettes sur lui-même et lancer des bombinettes à fumée en bord de mer :


Le dernier combat commence par un duel à moto à 10 Km/h d’une mollesse jouissive :


Arithmétique nanarde : tenue ninja + casque moto = conehead.



Génial ! Je peux enfin tourner dans la partie asiatique !



Aucune moto n’a été blessée durant le tournage de ce film.


Il y a tellement à dire sur ce film que je suis obligé de laisser de côté des pans entiers de l’histoire pour ne pas faire trop long, sachez donc que je suis très loin d’avoir fait le tour ! « Ninja The Protector » est un grand millésime du film de ninja, les fous rires incontrôlés se comptent par dizaines, il ne comporte quasiment aucune longueur (même dans la partie asiatique, ce qui est assez rare pour être signalé). Par contre le nombre assez ahurissant de conversations téléphoniques ne laisse aucun doute quant au fait qu’il s’agisse d’un 2 en 1… Pour résumer, ce film est à voir absolument !

- Runik -
Moyenne : 3.50 / 5
Runik
NOTE
4.5/ 5
MrKlaus
NOTE
3/ 5
Kobal
NOTE
3/ 5
Jack Tillman
NOTE
3.5/ 5

Cote de rareté - 3/ Rare

Barème de notation

Comme pas mal de "2 en 1" ninjas du tandem Joseph Lai / Godfrey Ho, Ninja the Protector est ressorti en DVD en chez l'éditeur britannique "Hollywood DVD". Une édition simple, en version anglaise seulement, avec quelques bandes-annonces d’autres titres de la collection (« Ninja Terminator », « Ninja Squad », « Ninja Dragon », « The Ultimate Ninja », « Golden Ninja Warrior »). On le trouvera en France alternativement sous les noms « Ninja's Terror » (à ne pas confondre avec « Ninja Terror II » qui cache en fait Ninja Fury toujours avec Richard Harrison) chez "Métropole Home Vidéo" ("Initial" forever !) ou « La Puissance de Ninja » chez "Highlight Vidéo".


La VHS « Ninja’s Terror » de chez Métropole Home Vidéo.



La VHS « La Puissance de Ninja » de l’éditeur Highlight Video, plus rare.

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