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The One

(1ère publication de cette chronique : 2002)
The One

Titre original : The One

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :James Wong

Année : 2001

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h25

Genre : Sous-Matrix

Acteurs principaux :Jet Li, Delroy Lindo, Jason Statham, Carla Gugino

Drexl
NOTE
2/ 5


Si l'on veut manier l'euphémisme avec fougue, on peut qualifier la carrière de Jet Li à Hollywood de "peu convaincante".

 


Terrassé par les coups de boule de Mel Gibson dans le très nanar 4ème opus de L'Arme Fatale, inexistant dans Roméo doit Mourir (à un point tel qu'on peut résumer sa composition en "Roméo doit sourire"), souvent ridicule dans Le Baiser Mortel du Dragon (autre film très Z, où l'on apprend non sans un certain étonnement que les commissariats français sont truffés de gradés blonds de deux mètres de haut, et que si on ouvre la mauvaise porte, on tombe nez à nez avec une quarantaine de karatékas), Jet Li voit ses fans de la première heure lui tourner le dos pour avoir flirté avec les mauvais partis.

 


Le projet The One rassure, mais si peu. Initié par le duo Glen Morgan / James Wong, scénaristes parmi les plus prolifiques de la série X-Files de la grande époque, surfant sur la vague des films de science-fiction post-Matrix, le scénario du film n'est qu'un véhicule au service de sa star, ce qui est plutôt une bonne nouvelle.

 


Arrête de te la péter et vérifie plutôt dans quoi tu tournes !


Hélas, le résultat final, toujours pour user et abuser d'euphémismes fous furieux, déçoit quelque peu... Le prégénérique, sur fond d'images de synthèse illustratives à la Sliders, plante tout de suite le décor :

"L'univers n'est pas unique, il est multiple, c'est... un multivers"


Rendons à César ce qui appartient à Dubbing Brothers : la version française ne fait qu'aggraver les choses, plombant systématiquement chaque incartade humoristique (mais bon, après vérification, la version originale ne sauve quand même pas grand chose). Bref. Il existe donc beaucoup d'univers parallèles aux nôtres dans ce fameux multivers (124, pour être exact. Pourquoi ? Je ne sais pas).

 


124 Jet Li ? Zut, moi qui croyais que des Jet y'en avait que 27...


Et dans chaque univers se trouve un Jet Li, habillé différemment et parfois flanqué de perruques ridicules. Le plus méchant d'entre-eux (appelons-le "Evil Jet Li") s'est mis en tête d'éliminer tous les Jet Li de chaque univers, sachant que chaque fois qu'un Jet Li meurt, sa force se partage entre les Jet Li restants (faut suivre).

 


Quand on vous dit qu'avec des "et si" tout devient possible !


Malgré les efforts de la police du multivers (Jason "tronche de cake" Statham, futur acteur nanar au vu de sa filmo récente, et Delroy Lindo, vu chez Spike Lee), Evil Jet Li, de plus en plus puissant, parvient presque à ses fins. Presque, car s'il ne reste plus qu'un seul Jet Li à dessouder, ce dernier (que nous nommerons Good Jet Li) est également de plus en plus fort.

 


Tabasse


Good Jet Li, vivant dans l'univers "normal" (le nôtre), est confronté très rapidement à Evil Jet Li, et se découvre dès lors des facultés physiques exceptionnelles. Petit calcul : au premier tiers du film, Good et Evil Jet Li ont chacun la force de 61 Jet Li. Ca fout le vertige.

 


Retabasse


A partir de là, le film n'est plus qu'un jeu incessant de course-poursuite entre les deux Jet Li, enchaînant les bastons de façon plus ou moins inspirée, empruntant parfois un style franchement Z (pour se débarasser d'un flic insistant, Evil Jet Li saisit une moto dans chaque main et les abat sur le pauvre policier).

 


"Eh Jason, je vais te présenter à mon pote Luc Besson, il a un super scénar à te proposer, ça s'appelle "Le Transporteur""


Le tout relayé par des dialogues à l'avenant, sevrés de répliques cultes malgré elles comme s'il en pleuvait (Good Jet Li à sa femme : "C'est étrange, je cours beaucoup plus vite, je peux escalader les murs et j'ai l'impression que ma force est décuplée". Sa femme, en pleurs : "Mais que t'arrive-t-il ?!". Good Jet Li : "Je..."), des gags définitivement too much (Jason Statham expliquant le principe du multivers à un Good Jet Li incrédule : "Dans le multivers, d'un univers à l'autre tu peux être marié à la même femme, être marié à une autre femme, ou même être marié à un homme..." et Good Jet Li de froncer les sourcils d'un air hautement désapprobateur).

 


Si j'avais su...

...j'aurais pas venu !


On retrouve le temps de l'interminable baston finale (dans une usine désaffectée, comme au bon vieux temps de Born to Defend, lorsque Jet Li se mettait lui-même en scène) les talents martiaux de l'ex-enfant prodige de Shaolin, réminiscence encore trop discrète de l'époque où son jeu n'était qu'au service de ses facultés physiques et non l'absurde inverse.



Eh Micheline, le coup du combat contre soi-même ils nous l'avaient pas déjà fait dans Superman 3, cet autre chef-d'oeuvre impérissable ? Ah ça, ils vont m'entendre au vidéo-club, tu vas voir !


Mais cela ne suffit pas à sauver The One des eaux sombres du film Z où il s'embourbe en permanence.

- Drexl -
Moyenne : 1.83 / 5
Drexl
NOTE
2/ 5
John Nada
NOTE
2.5/ 5
Rico
NOTE
1/ 5

Cote de rareté - 1/ Courant

Barème de notation

"Gaumont"/"Sony" nous gratifient d'un bon gros Blu Ray ou bien d'un DVD collector avec plein de bonus sur les effets spéciaux m'as-tu-vu du film. La routine promotionnelle...