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Rambo III


Rambo III

Titre original : Rambo III

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Peter Mac Donald

Année : 1988

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h42

Genre : Chevelu en colère

Acteurs principaux :Sylvester Stallone, Richard Crenna, Marc De Jonge, Kurtwood Smith

Labroche
NOTE
3/ 5

Il est un adage qui dit que les suites sont souvent moins bonnes que l'épisode initial. Il est vérifiable si on l'applique aux "vrais" films. Dans le cas des nanars en revanche, il en est tout autrement. On pourrait même énoncer une règle qui dirait que "le taux de nanardise d'une production cinématographique est proportionnelle au chiffre qui suit son titre", et c'est précisément ce que je vais m'efforcer de démontrer dans cette chronique.

Prenons les Rambo par exemple. Le premier opus est très bon, ce n'est pas un nanar, il raconte l'histoire d'un homme solitaire hanté par les démons du Viêt-nam. Le film nous montre comment un de ces vétérans peut avoir du mal à retrouver sa place dans une société ô combien exclusive qui n'ouvre pas la porte aux différences. Il met en évidence les ravages qu'une guerre cause non seulement sur un homme mais aussi sur sa patrie, sur ses concitoyens. En effet, il s'est battu pour eux, il y a laissé plus que son corps : son esprit, sa sensibilité et ses émotions.


Rambo, la mauvaise conscience ignifugée de l'Amérique.

Ce film met donc en évidence les méfaits psychologiques d'une guerre sur un homme et sur un peuple, et surtout l'incompréhension et le sentiment d'injustice qu'ont pu ressentir les soldats américains au sortir de ce terrible conflit, face au rejet de leurs concitoyens. Voilà pour le premier épisode de la saga des Rambo. En fait c'est plus le troisième épisode qui nous intéresse ici puisqu'il vient vérifier et confirmer l'hypothèse émise plus haut.


Le plan iconique par excellence.

Rambo III nous raconte l'histoire du même homme que celui de Rambo I (John Rambo donc) mais cette fois-ci, toute trace de soupçon de psychologie a totalement disparu. L'homme est devenu une véritable bête de guerre qui a littéralement perdu l'usage de la parole (et quand il parle ce n'est pas forcement pour dire des trucs intelligents) et descend les hélicoptères ennemis à l'arc.


Euh... je dis quoi là ?

Cet homme s'était juré à jamais de ne plus toucher une arme de sa vie et de ne plus tuer personne... Même que quand le colonel Trautman vient le chercher pour aller foutre une raclée aux méchants il refuse catégoriquement. Il est d'ailleurs devenu moine bouddhiste, carrément !


"Allez, viens John, on va casser la gueule à des cocos !"


"Non, je veux plus, je suis devenu un garçon sensible maintenant...


"Wah, l'autre... Colonel, je crois que votre protégé est devenu une petite fiotte..."


"Non, c'est même pas vrai ! En fait depuis que je vis dans ce monastère j'ai découvert ce que c'était que le karma... c'est comme quand on va chercher son courrier à la boîte aux lettres et que le chien du voisin commence à vous aboyer dessus..."

Le hic c'est que du coup le colonel veut tout faire tout seul, et comme un bon colonel ne fait pas un bon soldat, il se fait lamentablement gauler au bout de trois minutes. C'est là que le film commence réellement : Rambo, apprenant que son colonel est prisonnier, décide tel un chien fidèle de plaquer les moines pour le sauver, et comme c'est un grand garçon il y va tout seul !


"- Et le karma pour les Indiens ça veut dire quelque chose et pour les bérets verts et les auto-stoppeurs de toutes sortes ça veut dire autre chose...
- Oui c'est bien... bon John on va te laisser là parce qu'il est tard et qu'on a une guerre sur le feu..."

Un des grands et nombreux paradoxes du nanar c'est que, si nous en sommes là à peu près au premier quart du film, nous avons déjà raconté les neuf dixièmes du scénario !


"J't'en foutrai du karma moi !"

En effet après cela que se passe-t-il ? Eh bien John Rambo est énervé, il tue quasiment tout le monde et il libère son colonel, voilà pour l'histoire.


Un méchant commandant russe joué par le Français Marc de Jonge...



...et un gentil résistant afghan joué par le Grec Spiros Focas, le tout dans un Afghanistan reconstitué en Israël.

Rambo III regorge évidemment de dialogues profonds : toutes - je dis bien toutes - les répliques du colonel Trautman semblent avoir étés touchées par la grâce divine du nanar.


Attention dialogue authentique et mythique :
- Alors, où est-ce que les missiles sont localisés ?
- Tout près...
- Où ça ?
- Dans ton cul !

(si les dialoguistes de Rambo 3 sont réellement les inventeurs du gimmick "dans ton cul", ils ont notre admiration et notre respect éternels !)

Stallone ensuite, qui est, comme dans beaucoup de ses films d'action des années 80, au sommet de son art. On sent que sa "moue de souffrance" si particulière, cette façon si subtilement inhumaine qu'il a de tordre la bouche en plissant les yeux et en beuglant "coloneeel" s'il joue Rambo ou "Adrieeenne" s'il joue Rocky est enfin maîtrisée à la perfection.


Rambo et sa lumière qui fait du bleu.

On notera enfin deux scènes mythiques dans la sphère des nanarophiles : celle de l'hélicoptère (voir supra) et celle de l'"autocotérisation par la brûlure" : John Rambo vient de se faire blesser par une balle, comme il a encore des gens à tuer et qu'il saigne il faut qu'il se soigne, d'où l'idée lumineuse d'ouvrir une balle de fusil, d'en extraire la poudre, de se l'introduire dans le trou causé par la balle et d'y mettre le feu ! Cicatrisation immédiate garantie, mais apparemment ça fait un peu mal.






Sinon pour le reste c'est finesse et élégance comme il se doit...

En conclusion, je dirais qu'il est donc vérifié et applicable que "le taux de nanardise d'une production cinématographique est proportionnel au chiffre qui suit son titre". Si un doute subsistait, il n'y aurait qu'à se remémorer Rocky IV, Les Dents de la mer III ou encore Karaté Kid VI...

- Labroche -
Moyenne : 2.78 / 5
Labroche
NOTE
3/ 5
Mayonne
NOTE
3/ 5
LeRôdeur
NOTE
3.5/ 5
John Nada
NOTE
3.5/ 5
Rico
NOTE
3/ 5
MrKlaus
NOTE
3.5/ 5
Drexl
NOTE
3/ 5
Barracuda
NOTE
3/ 5
Jack Tillman
NOTE
1.75/ 5
Wallflowers
NOTE
0.5/ 5

Cote de rareté - 1/ Courant

Barème de notation

C'est "Studio Canal" qui s'est chargé des DVD de la trilogie Rambo. L'opus N°3 bénéficie d'un son et d'une image de bonne qualité, de nombreuses langues et même d'un making of d'époque. Les plus fous pourront craquer sur le coffret collector de la trilogie dans un boîtier métallique du plus bel effet avec un DVD complet de bonus sur la rambomania et en prime la plaque militaire de Rambo !!! Absolument incontournable !

Toujours plus fou, on peut partir à la recherche de tout le marchandising né du phénomène Rambo : du plus simple, le jeu vidéo Rambo 3 pour Sega...

Au plus fétichiste, le véritable couteau de commando Rambo !

Avec ça, aucun saucisson ne pourra vous résister. Néanmoins, ne comptez pas sur nous pour vous dire comment vous procurer cet engin de guerre !

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