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Rock Aliens


Rock Aliens

Titre original :Voyage of the Rock Aliens

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :James Fargo

Année : 1984

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h37

Genre : When the nanar begins to faaall

Acteurs principaux :Michael Berryman, Pia Zadora, Craig Sheffer, Tom Nolan, Craig Quiter, Marc Jackson

Drexl
NOTE
4.5/ 5


Attention, nanar hors catégorie, limite de compétition. A la fois musical, gnangnan et prétentieux, le scénario de Rock Aliens (signé par un obscur inconnu malheureusement destiné à le rester) repose sur le principe de construire le "récit" autour de plus d'une quinzaine de tubes du Top 50 de l'époque.


Le début du film nous dévoile des aliens choisir leur prochaine destination afin d'épancher leur soif de rock'n'roll. Après une rapide incursion sur une planète peuplée de motards habillés tout en blanc, se bagarrant en rythme sur le tube imparable "When the rain begins to fall" de Pia Zadora et Jermaine Jackson, les aliens décident de se rendre sur Terre.



Après une autre chansonnette, nos ET atypiques (ils mangent les pailles qu'on leur offre au fast-food, d'où gag) font la connaissance d'une bande de jeunes qui passe semble-t-il son temps à improviser des chorégraphies sur la plage entre deux matches de beach-volley. La rivalité entre le chef de bande, le fougueux Frankie, et le meneur des aliens, l'impétueux ABCD, pour conquérir le cœur de la belle héroïne (Pia Zadora, justement) déclenchera toute une série d'évènements incroyables, invariablement entrecoupés d'intermèdes musicaux avec des chorégraphies à l'avenant.


Entre Frankie et ABCD, le coeur de Dee Dee balance... Trop dures, les années 80

Jimmy & the Mustangs... un groupe avec du charisme à revendre !


Les séquences musicales ont le bon goût de s'illustrer sur des tubes en rapport avec l'intrigue. Ainsi, lorsque, rejeté par sa belle, Frankie se paie un coup de blues, démarre une chanson sur la force de la bête tapie en lui, judicieusement illustrée par des inserts de panthère (visiblement enceinte) avançant à deux à l'heure dans un paysage déserté, tandis que Frankie, torse nu, saute de caillou en caillou en prenant des poses félines.


"The nature of the beast". Grrr...


Stupéfiant patchwork d'images collées ensemble à la va-vite sans réel souci de cohérence, il se dégage de Rock Aliens un charme certain, de par son inclination au n'importe quoi et au je-m'en-foutisme général. Certaines blagues fleurent bon l'impro à même le plateau, comme cette scène, très longue, qui voit le formidable Michael Berryman se faire réparer sa tronçonneuse défectueuse par sa propre victime ; ou bien encore lorsque le commissaire, menacé par un ouvre-boîte, se saisit immédiatement d'une boîte de conserve !



Quelques grammes d'absurdité dans un film qui flirte en permanence avec le n'importe quoi, produit tellement marketé à l'avance (la jaquette précise de tous les côtés que Rock Aliens contient "14 tubes du Top 50") qu'il en devient... autre. Plus qu'un film, un symbole.


La jaquette de la VHS anglaise.

 


 

Quelques informations complémentaires de John Nada :


A la base, il semble que « Voyage of the Rock Aliens » ait été conçu comme une parodie des films de plage et de science-fiction des années 50/60. Sur le papier du moins. Parce qu'à l'écran, à force de parodier tout et son contraire, « Rock Aliens » finit surtout par se parodier lui-même et sombrer dans le n'importe quoi le plus total. La question de savoir si l'aspect outrageusement ringard du film était délibérément prémédité ou non peut donc se poser ; il semble néanmoins avéré, au vu à la fois des interviews que nous avons pu mener, des conditions de tournage et du sort même réservé au film par ses producteurs, que le produit fini se soit très sensiblement éloigné des intentions initiales.


Pia je voulais te dire, tu... tu as un truc bizarre dans les cheveux.


A la base, le script original de James Guidotti, intitulé « Attack of the Aliens », se voulait bel et bien une parodie de cinéma de série B. Le scénariste décrivait son projet de départ comme "le fait d'être assis chez soi et regarder la télé, tard un samedi soir, en zappant entre la 5, la 9, la 11 et la 13. Sur la 5 il y a un film de plage, sur la 9 un autre qui parle d'invasion extraterrestre, la 11 diffuse un film sur un tueur fou en liberté et la 13 un programme de rock'n roll." Un pitch qui rappelle un peu celui du déjanté « Cheeseburger film sandwich ». Quand le script de Guidotti tombe entre les mains des exécutifs d'Inter Planetary Curb, Edward Gold et Charles Hairston lui font subir une révision et l'orientent franchement vers la comédie musicale, le titre alors envisagé devenant « Attack of the Rock'n' Roll Aliens ».


Ce "film gag-musique" (comme le clame une jaquette française à court d'arguments, dans un raccourci audacieux) présente en fait une double ambivalence. La première tient donc à l'aspect "nanar volontaire ou involontaire" (pour moi il s'agit clairement d'une parodie de nanars qui devient elle-même un nanar, si on m'excuse le jargon). La seconde concerne ce tiraillement tangible entre candeur et cynisme. Je m'explique.


Pia écoute je... j'ai un très mauvais pressentiment à propos de ce film.


De prime abord, « Voyage of the Rock Aliens » peut se voir (à raison) comme une fresque musicale déjantée offrant toute la quintessence de l'humour des années '80, ses délires et ses atteintes au bon goût plus ou moins assumées, avec en outre ce je-ne-sais-quoi de fraîcheur supplémentaire. Car tout le monde semble y croire à fond les ballons et c'est peut-être ça le plus beau dans ce film : cet enthousiasme exubérant et quasi acharné qui finit presque par faire mouche quand on se retrouve à regretter d'avoir eu à immoler sa somptueuse mullette de mioche sur l'autel morne, froid et impersonnel des années 90. Le personnage de la lycéenne amoureuse Dee Dee, incarnée par une Pia Zadora quasi trentenaire, incarne tout particulièrement cette insouciance désarmante (« tout ce que je veux c'est m'éclater »), illustration parfaite du motto porté au pinacle la même année par Cyndi Lauper avec son tube « Girls just wanna have fun ».


Et soudain... le doute


Et pourtant, « Voyage of the Rock Aliens » est en même temps une entreprise vénale au possible, assortiment disparate de mauvais clips à la gloire de Pia Zadora (beaucoup) et des groupes totalement inconnus "Rhema" et "Jimmy & the Mustangs" (un peu). Le seul vrai tube demeure « When the rain begins to fall », que Pia Zadora chante en duo avec Jermaine Jackson (frère de Michael), mais son intégration au film est si artificielle et maladroite qu'elle ne peut que susciter l'interrogation du spectateur. Il apparaît en fait que « Voyage of the Rock Aliens » aurait été en partie financé par Meshulam Riklis, le mari multimillionnaire de Pia Zadora, qui l'année précédente avait déjà financé pour son épouse « Butterfly » et « Lonely Lady », et qui fera de même pour ses albums de musique avec une promo tapageuse dans le but de lancer sa carrière. Les films furent des bides.


Pia remporte pourtant le Golden Globe de la meilleure débutante pour « Butterfly » (et bien que son premier film ait été en fait « Le Père Noël contre les Martiens » en 1964). Une distinction qui sera gâchée par des rumeurs selon lesquelles son richissime époux lui avait en fait acheté la récompense [L'affaire ayant fait du bruit, la Foreign Press Association qui organise l'évènement a depuis supprimé cette distinction de meilleur(e) débutant(e). De façon insolite, Pia remporte également les Razzie Awards de la pire actrice et pire débutante pour le même film]. Impossible dès lors de ne pas voir « Voyage of the Rock Aliens » comme un gigantesque clip promotionnel. Toutes les chansons que chante Pia dans le film figureront d'ailleurs sur son album « Let's dance tonight » (1985).


Pia Zadora, son mari Meshulam Riklis et le premier de leurs deux enfants.

Pia Zadora peinte par Andy Warhol en 1983.


Et pourtant, cette vaste opération commerciale sera quasi tuée dans l'oeuf. Réalisé au cours de l'automne 1983, « Voyage of the Rock Aliens » n'est pas sorti en salles avant… 1987 ! Et encore, seulement dans quelques pays d'Europe puisqu'aux Etats-Unis le film déboulera directement en vidéo en 1988. La raison ? Suite à quelques projections-test peu concluantes, Meshulam Riklis et Pia Zadora auraient décidé de ne pas sortir le film, considérant soudain avec circonspection ce bout de pelloche qui risquait plus d'être un boulet qu'un tremplin pour la carrière de la chanteuse. En France, The Voyage of the Rock Aliens est sorti à Paris le 16 décembre 1987. Mad Movies commentait ainsi l'évènement : « Pour son premier jour sur les écrans, Rock Aliens racole 46 teenagers en 4 salles. Une veste sidérale. » (Mad Movies N°51, Janvier 1988)



- Drexl -

Entretiens

Moyenne : 2.86 / 5
Drexl
NOTE
4.5/ 5
John Nada
NOTE
5/ 5
Nikita
NOTE
3/ 5
Labroche
NOTE
2/ 5
Kobal
NOTE
2.5/ 5
Rico
NOTE
1.5/ 5
Wallflowers
NOTE
1.5/ 5

Cote de rareté - 3/ Rare

Barème de notation

Il ne faut jamais désespérer : l'éditeur britannique "Quantum Moonstone Pictures" a été le premier à sortir ce film en DVD, en 2005. Une édition zone 0 ne comportant malheureusement qu'une piste anglaise et pas de bonus, avec une image au format 4/3 de qualité très moyenne, visiblement pressée à partir d'un master VHS. Un peu court quand même.

Heureusement, l'éditeur allemand "Alive / CMV Laservision" a rectifié le tir en 2009 en sortant une galette proposant le film dans une copie toujours 4/3 mais de bonne qualité cette fois, avec pistes en anglais et en allemand, la bande-annonce en anglais, le clip "When the rain beginns to fall" (tel qu'il figure dans le film), et des pseudo-scènes alternatives (l'intro allemande avec sous-titres différents sur le générique de début, et la fin du film en version UK, plus courte que la version originale US). En 2010, le même éditeur s'est carrément fendu d'une ré-édition double DVD proposant en bonus 1 h de "Video-Album" (des clips ?). Enfin en 2014 ce fut complété par le blu-ray.


Le DVD allemand, édition 2009...

...et édition spéciale 2010.

Pour finir par le blu-ray.


Il ne reste plus qu'à espérer une version DVD française... Merci à "Antares & Travelling" et ses deux éditions VHS de nous avoir permis de découvrir une telle perle en France en vidéo.




Une VHS japonaise.

Jaquettes en plus

Images en plus

Bonus

When the rain begins to fall (Jermaine Jackson & Pia Zadora)

Like the sand can sink

Right through your fingers

So call all your days

As those days go by

You'll have me there to help you find

The way I feel with you

I know it's gotta last forever

And when the rain begins to fall

You ride my rainbow in the sky

And I will catch you if you fall

You never have to ask me why

And when the rain begins to fall

I'll be the sunshine in your life

You know that we can have it all

And everything will be alright

Time goes by so fast

You've got to have a dream

To just hold on

All my dreams of love

Begin with the reality

Of you and I

Believe that all the dreams

will last forever

And when the rain begins to fall

You ride my rainbow in the sky

And I will catch you if you fall

You never have to ask me why

And when the rain begins to fall

I'll be the sunshine in your life

You know that we can have it all

And everything will be alright

Though the sun may hide

We still can see the light

That shines for you and me

We'll be together all that we can be

And when the rain begins to fall

You ride my rainbow in the sky

And I will catch you if you fall

You never have to ask me why

And when the rain begins to fall

I'll be the sunshine in your life

You know that we can have it all

And everything will be alright

And when the rain begins to fall

You ride my rainbow in the sky

And I will catch you if you fall

You never have to ask me why

And when the rain begins to fall

I'll be the sunshine in your life

You know that we can have it all

And everything will be alright




Let's dance tonight (Pia Zadora)

Let's dance tonight

let's party tonight

let's dance

dance

dance

I can feel the blood rushing right up into my head

Just like the mercury rising right into the red

So if you can't stand the heat

get away from the fire

'Cause the beat's getting ready to pump.

Yeah

we're gonna roll the hot rock

keep on burning it up

Let's dance tonight

let's party tonight

let's dance

dance

dance

We're gonna get crazy tonight

We're gonna pump it up tonight

Let's dance

dance

dance

I can feel a shock runnin' underneath the ground.

'Cause we'll be crankin' it up until we're tumbling down

So if you can't stand the heat

get away from the fire...

We're gonna get crazy tonight...

Let's dance tonight

let's party tonight

let's dance

dance

dance

We're gonna get crazy tonight...

Let's dance tonight

let's party tonight

let's dance

dance

dance

We're gonna get crazy tonight...




Little bit of heaven (Pia Zadora)

I used to wonder how everybody other

than me found someone to love

They must have been given a stroke of a little bit of luck

But deep in my heart was a place and a part

That only the right one could fill

Well my prayers must have all gone through

'Cause somebody up there sent me you

And now I've found my little bit of heaven -

I'm feeling like an angel

'Cause now I've found my little bit of heaven -

I'm feeling more than able

To give you all the secrets nobody ever knew

And put the past behind me

forget about what I have been through

'Cause now I've found my little bit of heaven in you

Now every day just shows another way

How a little bit of love can grow

Through the sunshine and ram

and the ups and downs

And the highs and the lows

But I'll just keep believing in the love I've been feeling

And take it one day at a time

'Cause my prayers have all come true

And somebody up there sent me you

And now I've found my little bit of heaven - ...

And now I've found my little bit of heaven - ...

Now that I've found my little bit of heaven -

I'm feeling like an angel

Now that I've found my little bit of heaven -

I'm feeling more than able

Now that I've found my little bit of heaven -

I'm feeling like an angel

Now that I've found my little bit of heaven -

I'm feeling more than able