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John Travolta

(1ère publication de cette bio : 2006)

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John Travolta fait partie de ces acteurs capables du meilleur comme du pire. Bien que connu et reconnu par les professionnels et le grand public, il n'a pas échappé à quelques œuvres qu'on qualifiera pudiquement d’à part, sa carrière n'ayant cessé de faire du yo-yo entre triomphes et traversées du désert 


Né le 18 Février 1954 à Englewood, New Jersey, dans une famille déjà nombreuse, John est très vite attiré par le domaine artistique, sans doute grâce à sa mère qui enseigne l'art dramatique. Il apprend la guitare, la danse (l'un de ses professeurs est d'ailleurs Fred Kelly, le frère de Gene), et participe à une production locale avant de partir suivre des cours d'arts dramatiques à New York, où il peaufinera ses talents de chanteur, danseur et bien sûr acteur. A 16 ans, il décroche son premier rôle professionnel dans une version de Bye Bye Birdie. Il décide alors, avec l'approbation de ses parents, de quitter son école pour se consacrer uniquement à ses projets artistiques. Il apparaîtra régulièrement dans des publicités et jouera de petits rôles à Broadway. Quand le travail se fait rare à New York, il décide de partir pour Hollywood. C'est cependant bel et bien dans la grande pomme que le destin de John devait commencer à se jouer. Le jeune homme a 18 ans quand il retourne à Broadway pour jouer le spectacle rétro des Andrew Sisters, Over Here, ainsi que dans She Loves Me, Bus Stop mais aussi (toujours sur les planches) dans la comédie musicale Grease. Après cela, il décide de tenter une nouvelle fois sa chance à Hollywood.


Il apparaît alors dans de nombreux shows télés, Medical Center notamment, et joue même son premier rôle au cinéma dans La Pluie du Diable  en 1975, aux côtés de William Shatner et Joan Prather (qui lui fera découvrir le monde merveilleux de la scientologie). Même s'il n'a qu'un petit rôle très secondaire et qu'on le reconnaît à peine tant il est grimé, le film ressortira en vidéo plus tard avec, comme il se doit, son nom en gros sur l'affiche.

Cette même année, il est choisi pour interpréter Vinnie Barbarino dans la série télé Welcome Back, Kotter. Il incarnera ce personnage jusqu'en 1979. Parallèlement, il est remarqué par une maison de disques et sortira quelques singles.


En 1976, John joue dans The Boy in the Plastic Bubble pour la télévision et Carrie, le bal du diable, mais sa renommée est vraiment acquise l'année suivante dans La Fièvre du Samedi Soir, qui lui vaut sa première nomination aux Oscars. Tout n'est pourtant pas rose dans la vie de John car la même année, Diana Hyland, la femme dont il est amoureux, meurt d'un cancer. Cette tragédie se voit accentuée par le décès de sa mère, un an plus tard. Sa carrière reste toutefois sur de bons rails et c'est naturellement qu'il est choisi en 1978 pour tenir le premier rôle masculin de l'adaptation cinématographique de Grease. Après ce nouveau succès, John souhaite obtenir des rôles différents et se débarrasser ainsi de l'image de "danseur" qu’on lui prête. Ce sera le début de son déclin.




Nous sommes dans les années 80 et Travolta peine à confirmer. En 1981, on le retrouve dans Blow Out de Brian De Palma, mais le film, s'il deviendra plus tard un classique, ne remporte pas sur le moment le succès escompté. En 1983, il tentera de reprendre l'un de ses rôles phares dans Staying Alive, ersatz ringardo-fendart de La Fièvre du Samedi Soir, mais le cœur ne semble plus y être. La même année, il retrouve Olivia Newton-John, sa partenaire de Grease, dans le sentimentalo-niaiseux Seconde Chance. C'est un nouvel échec. Commence une période de vaches maigres qui va durer jusqu'au milieu des années 90.


L'année 1989 est toutefois positive pour l'ex-idole des pistes de danse. Il joue en effet dans le premier volet de la trilogie Allô maman… qui, sans constituer une prestation bien sérieuse pour la carrière de l'acteur, ni un renouveau probant, remporte un succès public certain et engendrera deux suites. Toujours à cette date, il rencontre Kelly Preston sur le tournage du film LesExperts. Il l'épousera deux ans plus tard, en suivant les principes de la scientologie puis, quand cela devint illégal, de manière plus officielle. Il aura trois enfants avec elle : Jett, en 1992 (il faut sans doute voir une allusion à la passion de John pour l'aviation dans le choix de ce prénom), Ella Blue en 2000 en Benjamin en 2010.


Si le moral de John a le vent en poupe sur le plan privé, sur le plan professionnel en revanche, la traversée du désert continue. Plus personne ne pense à John pour jouer des personnages d'envergure. Plus personne ? Pas tout à fait. Un dénommé Quentin Tarantino, qui classe Saturday Night Fever parmi ses trois films fétiches, engage en effet Travolta, après le désistement de Michael Madsen, pour jouer Vincent Vega, l'un des rôles titres de ce qui sera le cultissime Pulp Fiction, et récoltera notamment la Palme d'Or à Cannes en 1994. Le film fait un carton et John a droit à une nouvelle nomination aux Oscars.

 


Sa carrière est alors relancée : que ce soit, par exemple, en vrai salopard dans Broken Arrow et Volte Face de John Woo, en gardien de musée au bout du rouleau dans Mad City de Costa-Gavras ou en pseudo Bill Clinton dans Primary Colors de Mike Nichols, John est a nouveau convoité par de nombreux réalisateurs, et non des moindres. Sa notoriété renaissante le contraint même à refuser certaines propositions. Il aurait ainsi pu apparaître dans Will Hunting, Jackie Brown et même incarner Forrest Gump. Il déclina cette dernière offre, préférant notamment persévérer dans le registre du méchant de service.

 


A la fin des années 90, John poursuit sur sa lancée au rythme d’environ deux films par an, bâtis sur son nom, mais commence à essuyer quelques échecs comme le drame judiciaire Préjudice de Steven Zaillan qui bide au box office, ou la comédie Le Bon Numéro de Nora Ephron avec Lisa Kudrow, où il est nommé comme pire acteur aux Razzie Awards. Mais ce ne sont pour lui que des péripéties car il est déjà en train de travailler sur un projet qui lui tient particulièrement à coeur : le très controversé Battlefield Earth, épopée scientologue consternante.


 

L'acteur est en effet désireux depuis des années de porter à l'écran la saga de science-fiction Terre Champ de bataille, écrite par Lafayette Ron Hubbard, le fondateur de l'Eglise de Scientologie. Le concept effrayant un peu les producteurs traditionnels, qui craignent d'être associés à ce mouvement sulfureux, ceux-ci rechignent à investir dans ce projet même si John clame qu'il ne s'agit pas de faire du prosélytisme pour le culte mais bien d'adapter une oeuvre de fiction qu'il admire. La société Franchise Films du flamboyant homme d'affaires Elie Samaha se montre finalement intéressée - il faut dire qu'elle est spécialisée dans les projets portés par des comédiens connus et qui acceptent pour cela de travailler au rabais. Travolta se dépense donc énormément pour le film, trouve des investisseurs extérieurs, dont les Allemands d'Investment A.G., et réduit son cachet de 20 à 5 millions de dollars pour coproduire. Toutefois, après toutes ces années à chercher à monter le projet, il se trouve désormais trop vieux pour incarner le jeune héros du film et renonce donc au rôle principal au profit de celui de l'ignoble Terl, le chef des méchants extra-terrestres Psychlos.


Même si les témoignages sur ce qui s'est réellement passé sur ce film restent encore prudents et peu nombreux, une chose est sûre : le tournage a été plus que houleux. Les scénaristes se succèdent, recevant des consignes contradictoires, la main de la Scientologie et de son controversé nouveau dirigeant David Miscavige, qui suit le projet de très près, restant bien présente même si, officiellement, il se défend de toute interférence. Comme le budget est clairement insuffisant pour concrétiser les visions SF du film, le réalisateur Roger Christian, visiblement très inspiré par le Batman et Robin de Schumacher, part sur des idées de mise en scène comic book assez particulières : en gros tout les plans sont débullés, c'est-à-dire filmés de travers pour renforcer l'aspect déstabilisant des situations, et la colorimétrie est noyée sous les filtres agressifs bleus, oranges ou violets.



Au final le film est un désastre critique comme public, ses références scientologues ajoutant à la détestation globale du résultat, tuant dans l'oeuf toute idée d'en faire une trilogie. Travolta qui porte le projet reçoit de plein fouet cet échec d'autant que, parallèlement, le FBI lance une enquête sur les acrobaties financières d'Elie Samaha et de Franchise films qui a gonflé artificiellement les frais de production de plusieurs dizaines de millions de dollars pour escroquer ses partenaires allemands, aboutissant à un retentissant procès qui mènera à la faillite de la société.



La carrière de Travolta ne s'en remettra jamais complètement. D'après certains témoignages d'anciens membres de la secte, David Miscavige, qui en espérait beaucoup pour le prestige de la Scientologie et était beaucoup intervenu en sous-main dans sa confection, en tiendrait John personnellement responsable. Celui-ci, jusqu'alors vitrine médiatique chouchoutée par le mouvement, est un peu mis sur la touche et de plus en plus éclipsé par Tom Cruise.

John lui se dépense sans compter pour la promotion du film.

Son étoile ternie, Travolta essaye de rebondir avec un thriller, L'Intrus, qui bide au box office, puis le film d'action pétaradant Opération Espadon où il porte une coupe de cheveux particulièrement invraisemblable mais qui peine à rentrer dans ses frais. C'est un peu la même chose pour The Punisher en 2004 où, bien qu'il joue l'antagoniste, il est plus mis en avant que Thomas Jane qui joue le rôle titre. Là encore sans être un échec le film sous-performe malgré une grosse campagne promo. En 2005, on le retrouve dans Be Cool, suite de Get Shorty qui passe inaperçue. 

Depuis la première rédaction de cette biographie en 2006, la carrière de Travolta semble patiner. Dans ces années 2000, la plupart de ses films, même signés par des réalisateurs prestigieux comme John Mc Tiernan (Basic) ou Tony Scott (L'attaque du métro 1 2 3), sans être des flops complets, n'attirent plus autant qu'avant. Il a un peu plus de succès paradoxalement quand il se frotte au genre de la comédie avec une distribution d'ensemble comme dans Bande de Sauvage, où il incarne un monsieur-tout-le-monde qui cherche à retrouver un peu de frisson dans sa vie en jouant les bikers avec ses potes, ou la fantaisie musicale Hairspray scénarisé par John Waters, où il se déguise en femme obèse et se lance dans des numéros musicaux endiablés.


En 2009, il est très affecté par l'infarctus soudain de son fils Jett, âgé de 16 ans, souffrant depuis l'enfance d'une insuffisance cardiaque et de crises épileptiques liées à la maladie de Kawasaki, alors qu'il en vacances en famille aux Bahamas.

A l'orée des années 2010, les choses se compliquent. Les films encore bâtis sur son nom, comme l'Affaire Monet ou Life on The Line, sont devenus de modestes séries B dont les budgets ne tournent plus qu'autour d'une dizaine de million de dollars et passent désormais inaperçues. Dès lors, aux côtés d'un Nicolas Cage ou d'un Kevin Costner, il rejoint la cohorte des anciennes gloires qui partent tourner des séries B d'action calibrées en Europe, d'abord pour Europacorp avec Bons baisers de Paris, puis pour Millenium Films en Bulgarie comme Face à face, où il croise un Robert De Niro dont la fin de carrière est elle aussi très compliquée.

En terme de look et de coiffures, Travolta traverse aussi une période d'expérimentations très particulières.

C'est le prélude à une série de films interchangeables, montés par des compagnies financières pour des raisons opaques d'optimisation fiscale et où, perruqué de façon de plus en plus voyante (plus d'une dizaine de coiffeurs et de barbiers crédités sur certains de ses films !), il tire toujours la même tête constipée sur l'affiche. 

La tête de John sur cette affiche semble tout dire de ce qu'est devenue sa carrière.

Des films d'une effarante médiocrité comme Speed Kills ou Paradise City où son visage apparaît en gros sur l'affiche mais où son temps de présence réelle est minimal, patronés par une sinistre bande d'affairistes tels Edward Drake et surtout Randall Emmett, qui s'est spécialisé dans le polar ou le film de SF d'exploitation où le gros du budget vient fournir le salaire d'une ancienne gloire encore vendeuse, mais qui n'est effectivement présente à l'écran qu'un temps très réduit. Ce qu'on appelle dans le milieu des geezer teasers. Système initié par Steven Seagal dès les années 2000, ces productions médiocres tournées à la chaîne, capitalisant sur des noms connus et sur les mécanismes régionaux de déductions fiscales pour encourager les tournages, ne sont pas tant des films que des produits préfabriqués sans âme, d'abord pensés pour faire la culbute sur le marché de la VOD internationale. Cette pratique quasi-crapuleuse, où il n'y a même plus de réelle envie de faire du cinéma, juste des titres taylorisés interchangeables, tournera au scandale au début des années 2020 quand on découvrira que Bruce Willis, qui est apparu dans plus d'une vingtaine de films de ce genre en quelques années, est en fait atteint d'une maladie cérébrale dégénérative le laissant incapable de tourner plus de quelques minutes d'affilée et est littéralement devenue la vache à lait, consentante certes car bien payée, de ce système honteux.

Travolta aux côté de Randall Emmett, le roi du geezer teaser.

Aux côté d'un De Niro, d'un Pacino ou d'un Sylvester Stallone, Travolta se prête un peu à ce genre de films, notamment pour entretenir son train de vie luxueux, surtout que passionné d'aviation et pilote lui même, il entretient une petite flotte d'appareils qui vont jusqu'au Boeing 737 ! 

John est même  pilote officiellement breveté pour des avions de ligne encore plus gros comme des Boeing 747 !

La villa de Travolta en Floride, équipée pour accueillir la flotte de ses appareils.

Si Travolta accepte de tourner dans ce genre de produit honteux, c'est aussi parce qu'en échange de sa participation à quelques-uns de ses films, Emmett lui finance des projets plus personnels tel Gotti, biographie d'un célèbre mafieux qui se fait hélas écharper par la critique, récoltant un retentissant 0% sur Rotten Tomatoes lors de sa sortie. Entraînant aussi de la part de l'équipe du film une polémique sur la façon dont le site aurait sciemment choisi de ne comptabiliser que les avis critiques négatifs alors que le public aurait plutôt apprécié le titre.

En 2023, le film est tombé à 44% d'avis public favorable...

Il faudrait aussi parler de The Fanatic sorti en 2019, tourné par Fred Durst, chanteur du groupe Limp Bizkit qui, s'inspirant d'une mésaventure qui lui est réellement arrivée, transforme Travolta en fan compulsif qui se met à traquer sa vedette préférée. Surjouant les troubles du spectre autistique, habillé et coiffé de façon ridicule, la prestation hallucinée de John ne convainc personne et le film flirte dangereusement avec les frontières du nanar.

Heureusement pour lui, si sa carrière cinématographique semble au point mort, il rebondit un peu à la télé, incarnant l'avocat Robert Shapiro dans la première saison d'American Crime Story qui revient sur l'affaire O.J. Simpson, puis obtenant un rôle régulier dans la série humoristique Die Hart autour du comique populaire Kevin Hart, culminant en un film en 2023.


Homme de famille, John est présent sur les réseaux sociaux et notamment Instagram où il partage les photos de ses moments joyeux avec sa fille Ella Blue, qui a fait des apparitions dans quelques-uns de ses films, et se tourne vers une carrière d'actrice et chanteuse, et son jeune fils Benjamin. Hélas, en 2020, son épouse Kelly Preston est emportée à 57 ans par un cancer du sein contre lequel elle se battait depuis des années. Tout comme en 2022 sa partenaire et amie Olivia Newton-Jones avec qui il avait plusieurs fois rejoué le duo mythique de Grease à la télévision.

Du statut d'icône de toute une génération à celui de has been ringard, puis de star à nouveau adulée à cabotin outrancier, la carrière de John Travolta joue les montagnes russes. Pour ceux qui croient à la loi des séries, il devrait donc bientôt être à nouveau au top. Bien qu’on ne se lasse pas de ses séances de cabotinage, c’est tout le mal qu’on lui souhaite…

- Wolfwood -

Films chroniqués

Filmographie

2023 - Die Hart (film tiré de la série)

2022 - Paradise City

2020 - Die Hart (série)

2019 - The Fanatic

2019 - The Poison Rose

2019 - La victoire dans le sang (Trading Paint)

2018 - Speed Kills

2018 - Gotti

2016 - The Revenge (I'm Wrath)

2016 - American Crime Story (série)

2016 - In a Valley of Violence

2015 - Criminal Activities

2015 - Life on The Line

2014 - L'Affaire Monet (The Forger)

2013 - Face à Face (Killing Season)

2012 - Savages

2010 - From Paris With Love

2009 - Les 2 font la 'père' (Old Dogs)

2009 - L'attaque du métro 1 2 3 (The Taking of Pelham 123)

2008 - Volt, star malgré lui (Bolt - Dessin animé - voix)

2007 - Hairspray

2007 - Bande de sauvages (Wild Hogs)

2006 - Coeurs perdus (Lonely Hearts)

2005 - Magnifique désolation: marchons sur la lune (Magnificent Desolation: Walking on the Moon 3D - Documentaire IMAX- Voix)

2005 - Be Cool 

2004 - Piège de feu (Ladder 49)


2004 - Love song (A Love Song for Bobby Long)

2004 - The Punisher 

2003 - Basic

2002 - Austin Powers dans Goldmember (Austin Powers in Goldmember - caméo)

2001 - L'Intrus (Domestic Disturbance)

2001 - Opération Espadon (Swordfish)

2000 - Le Bon Numéro (Lucky Numbers)

2000 - Terre Champ de bataille (Battlefield Earth)

1999 - Our Friend, Martin (dessin animé - voix)

1999 - Le Déshonneur d'Elisabeth Campbell (The General's Daughter)


1998 - Préjudice (A Civil Action)

1998 - La Ligne Rouge (The Thin Red Line)

1998 - Welcome to Hollywood (caméo)

1998 - Primary Colors

1997 - Mad City

1997 - Volte Face (Face Off)

1997 - She's So Lovely

1996 - Michael 

1996 - Phenomène (Phenomenon)

1996 - Broken Arrow

1995 - Get Shorty 

1995 - White Man (White Man's Burden)

1994 - Pulp Fiction

1993 - Allô Maman, C'est Noël (Look Who's Talking Now)

1992 - Boris et Natacha (caméo dans son propre rôle)

1991 - Shout

1991 - Les yeux d'un ange (Eyes of an Angel)

1990 - Allô Maman, c'est Encore Moi (Look Who's Talking Too)

1990 - Réclusion à mort (Chains of Gold)

1989 - Les Experts (The Experts)


1989 - Allô Maman, ici bébé (Look Who's Talking)

1987 - Basements

1985 - Perfect

1983 - Staying Alive 

1983 - Seconde Chance (Two of a kind)

1981 - Blow Out 

1980 - Urban Cowboy 

1978 - Le temps d'une romance (Moment by Moment)

1978 - Grease 

1977 - La Fièvre du Samedi Soir (Saturday Night Fever)

1976 - L'enfant bulle (The Boy in the Plastic Bubble)

1976 - Carrie au Bal du Diable (Carrie)

1976 - The Tenth Level (Téléfilm - non crédité)

1975 - La Pluie du Diable (The Devil Rain)

1975 -1979 - Welcome Back Kotter (série)

1974 - Nightmare (téléfilm - figuration)


Et de nombreux épisodes de séries télé en début de carrière, des clips, ainsi que des apparitions dans son propre rôle.