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Michael Sopkiw

(1ère publication de cette bio : 2005)

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S’il y a bien un terme qui peut désigner à merveille la carrière de Michael Sopkiw, c’est « météorique » : vedette de 4 films en 2 ans et puis s’en va. Et quels films ! 4 nanars de la plus belle eau signés Martino, Bava (Lamberto bien sûr) ou Tarantini.



En fait rien ne destinait Michael à devenir acteur. Né en 1954 dans le Connecticut, il commence une carrière de navigateur sur un voilier du côté de Miami. Il en profite pour tâter un peu de la contrebande mais se fait prendre par la DEA avec une cargaison de marijuana. Il écope de deux ans et demi de prison dont un an ferme. Et ressort surtout avec l’interdiction de naviguer de nouveau.

Dans l’obligation de trouver une nouvelle profession, il se lance un peu par hasard dans l’art dramatique, prenant des cours de comédie à New York. Pour assurer les fins de mois, il rejoint une agence de mode où il fait le mannequin et quelques publicités.



Son press-book est envoyé en Italie où son physique à la Terence Hill le fait remarquer par un agent travaillant pour Sergio Martino. Celui-ci cherche à monter un film post-apocalyptique très inspiré par « New York 1999 » : l’inoubliable « 2019, Après la Chute de New York » avec George Eastman en homme singe, Edmund Purdom en président américain et la française Valentine Monnier en guerrière. Michael convient parfaitement pour le rôle. S’il faut bien avouer qu’il est un acteur plutôt fade, ses yeux bleus et son allure sportive en font un Snake Plissken du pauvre tout a fait acceptable.

Ce qui est le plus rigolo c’est que Sopkiw se fout totalement de ce qu’il tourne : comme il le dira dans une interview, il n’a gardé quasiment aucun souvenir de sa carrière cinématographique : ces films étaient de purs produits d’exploitation où tout le monde faisait son boulot sans se poser de questions. Avec son cachet pour 2019, il s’achète une Harley Davidson d’occasion et va faire une virée dans le grand ouest américain (bien que, précise t-il, il n’ait pas reçu assez pour se payer l’essence…).



Après « 2019 après la chute de New York », il est recruté par ce bon vieux tâcheron de Lamberto Bava pour tourner deux films aux Etats-Unis : « Apocalypse dans l’Océan Rouge », avec de nouveau Valentine Monnier, où il traque le monstre marin mutant au large de la Floride, et un « Blastfighter » qui lorgne outrageusement sur le premier « Rambo » et où, en vétéran du Vietnam déboussolé équipé d’un gros flingue, il dégomme des rednecks agressifs menés par George Eastman.



Entre ces deux merveilles du Septième Art, il se livre au regretté Michele Massimo Tarantini (oui oui, avec un "i" au bout), hélas décédé en mars 2004, réalisateur entre autre de chefs-d'oeuvre impérissables comme « La Flic chez les Poulets » ou « La Baigneuse fait des vagues » (connu aussi sous le titre : « Le Con à la plage »). Il part au Brésil tourner « Prisonnière de la vallée des dinosaures » a.k.a. « Massacre dans la vallée des dinosaures » qui comme son nom ne l’indique absolument pas est en fait un film de jungle avec tous les ingrédients idoines : piranhas, cannibales agressifs, sable mouvants et ô surprise pas de dinosaures… Précédé d’une solide réputation de film idiot comme on aime, ce film vient de ressortir en DVD en Angleterre sous le titre hautement mensonger de « Cannibal Ferox II », histoire de surfer sur la ressortie des films de Lenzi. Si c’est pas malhonnête…



Après un dernier projet de film n’aboutissant pas, Michael décide de changer de vie et abandonne le cinéma (si ce n'est une brève apparition dans un film indépendant "Mad Dog and Superhéros" probablement par hasard ou par amitié) pour se lancer dans… la médecine par les plantes. Après avoir bourlingué en Europe, il va, en Suisse, se passionner pour l’étude des extraits essentiels de végétaux (pour le navet il connaissait déjà) et même, si l’on en croit ses propos, se lancer dans la réalisation de bouteilles en verre spécial pour les conserver à l’abri du soleil. Il fonde sa petite société en Californie pour importer des verres violets de la marque "Miron Glass". Un business profitable qui lui a permis de monter sa société à Los Angeles et de vivre tranquillement de ses rentes, revenant de temps en temps devant la caméra pour des interviews pour les bonus lors des ressorties DVD/Blu Ray de ses films.



Bref une trajectoire étrange pour un acteur qui risque bien de voir la totalité de sa brève mais intense filmographie chroniquée sur ce site.

Une interview (en anglais) de Michael sur le site Schmollywood Babylon où il revient sur sa carrière

- Rico -

Films chroniqués

Filmographie

 

2015 - Bad Dog and Superhéros (figuration)

1985 - Prisonnière de la vallée des dinosaures / Massacre dans la vallée des dinosaures ( Nudo e selvaggio)

1984 - Apocalypse dans l’océan rouge/le monstre de l'océan rouge (Shark: Rosso nell'oceano)

1984 - Blastfighter, l'éxécuteur (Blastfighter)

1983 - 2019, après la chute de New York (2019 - Dopo la caduta di New York)

Et pis c’est tout !