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Robert Ginty

(1ère publication de cette bio : 2003)

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Producteur, scénariste, metteur en scène, réalisateur, acteur, photographe, musicien et peintre, Robert Ginty est né à New York, USA, le 14 novembre 1948. D'abord batteur dans des groupes de Rock / Blues, Robert Ginty a la chance de côtoyer de véritables légendes, tels que Jimi Hendrix, Janis Joplin, John Lee Hooker ou Carlos Santana. Au début des années 70, il prend des cours d'art dramatique à l'Actor's Studio et se concentre sur une carrière d'acteur, au théâtre, à la télévision et au cinéma.



C'est par la télévision que Robert Ginty se fait connaître. Il y apparaît pour la première fois au milieu des années 70, dans divers feuilletons. En 1976, il marque définitivement les esprits grâce à un rôle récurrent aux côtés de Robert Conrad dans "Les Têtes Brûlées", une série sur les héros de l'US Air Force pendant la Seconde Guerre Mondiale qui remporte un immense succès. Trois autres séries le mettront en co-vedette : "The Paper Chase", le soap opera "Falcon Crest", puis "La Fièvre de Hawaï", une sorte de "Miami Vice" en chemise à fleurs. Toujours pour la télévision, il figure dans quelques téléfilms unitaires de qualité, parmi lesquels "The Courage and the Passion" de John Llewellyn Moxey (inédit en France) ou encore "Le Grand Tremblement de Terre de Los Angeles" de Larry Elikann.



Au cinéma, Robert Ginty s'illustre, à la fin des années 70, dans deux films de Hal Ashby (le réalisateur de "Shampoo" et de "8 Millions de Façons de Mourir") : un rôle court aux côtés de David Carradine dans "En Route Pour la Gloire", évocation de la vie du chanteur folk Woodie Guthrie, et surtout, un rôle plus conséquent aux côtés de Bruce Dern dans "Retour", présenté à Cannes et nommé 8 fois aux Oscars. En exposant crûment le problème de la réadaptation sociale des ex-soldats de la guerre du Viêt-Nam, "Retour" sera l'objet d'une polémique aux Etats-Unis. Robert Ginty est crédité également au générique d'un efficace thriller de Larry Peerce, "Un Tueur dans la Foule", une apparition subliminale comme vendeur de ballons.



En 1980, Robert Ginty décroche son premier (son seul !) grand rôle au cinéma. Il est un revenant du Viêt-Nam transfiguré en justicier solitaire et expéditif dans "Le Droit de Tuer" aka "Exterminator", de James Glickenhaus. "Exterminator" est sans nul doute l'un des films les plus marquants de la vague des films d'autodéfense, sortes de westerns urbains promus à l'époque par des acteurs comme Charles Bronson ou des réalisateurs comme William Lustig. Après ce film, Robert Ginty devient, sinon l'un des as de la série B, du moins l'un des plus écrasants acteurs de nanars de sa génération.



Les films dans lesquels Robert Ginty s'illustre (et qu'il co-écrit et co-produit souvent) aux cours des années 80, inspirent le respect à tous les cinéphiles déviants de la planète. "Le Chevalier du Monde Perdu", tourné en Italie, est un ratage mémorable du post-apocalyptique-infra-Mad Max, genre qui sévit à l'époque pour le moins bon et pour le pire. "Le Baroudeur", film de jungle tourné en Thaïlande, navre. "Exterminator 2", une séquelle fauchée du précédent hit, produite par la Cannon, fait le bonheur des amateurs de série Z. Les ovnis cinématographiques se succèdent à un rythme effrayant avec "L'Alchimiste", Le Franco-Américano-Turco-fou-furieux "Vivre pour Survivre/White Fire/Le Diamant" (dans lequel Robert Ginty tombe amoureux du sosie de sa soeur), le hautement frappadingue "Maniac Killer", tourné dans l'Essonne pour le compte de la société Eurociné (la bien-aimée !) ou encore une affolante "Mission" mexicaine, de la vague des sous-Rambo-surréalistes. Série Z encore, avec une sommité du genre, le réalisateur Umberto Lenzi, dans une comédie (?) policière, "Cop Target".



Les années 90 seront de courte durée pour Robert Ginty, acteur. Elles le voient néanmoins renouer avec des rôles d'une qualité plus acceptable tels que la comédie "Madhouse" de Tom Ropelewski aux côtés de Kirstie Alley. Le retour de Robert Ginty dans une grosse production, avec Mickey Rourke et Don Johnson dans "Harley Davidson et l'Homme aux Santiags", se soldera malheureusement par un échec cuisant.

Producteur/réalisateur indépendant, Robert Ginty possède sa propre compagnie ("Ginty Films") et des parts dans la société d'effets spéciaux "Introvision" ("Le Fugitif", "Piège en Haute Mer", "Rambo 2", "Darkman", "Karaté Kid 2"...). Il signe trois films : "Bounty Hunter" est un polar centré sur les Indiens d'Amérique, "La Poudre Jaune", récompensé dans divers festivals indépendants, traite une nouvelle fois de l'après-guerre du Viêt-Nam, "Désir de Femme" réunit Bo Derek et Robert Mitchum dans un thriller mélodramatique. Il est également l'auteur d'un téléfilm dans la lignée de "La Famille Addams" intitulé "Les Monstres". Parallèlement, Robert Ginty signe de nombreux épisodes de série TV : "Charmed", "Xéna la Guerrière", "Loïs et Clark", "Nash Bridges"...




Robert devant et derrière la caméra.



Au théâtre, Robert Ginty s'illustre dans des pièces du répertoire (Shakespeare et Molière notamment) ou dans des oeuvres plus contemporaines (Tennesse Williams) et devient l'assistant de Hal Prince à Broadway. Il interprète une trentaine de rôles sur les planches dont une dizaine à Broadway. Il crée pour le théâtre une adaptation de "Reservoir Dogs" d'après le film de Quentin Tarantino, et une autre, en version hip hop, de "Orange mécanique". Il est également le fondateur de la troupe du "Irish Theatre Arts Center", à Los Angeles, qui promeut des oeuvres du patrimoine irlandais.



Peintre, il s'essaye à l'art du dripping cher à Jackson Pollock. Il s'essaie également à la photographie, et reçoit par ailleurs la distinction de Chevaliers des Arts et Lettres en 2004 (A quand la légion d'honneur à Max Thayer ?). La vie étant une garce, l'inoubliable chevalier du monde perdu, dont l'infâme Proxor et son armée d'Omégas n'avait su venir à bout, s'est malheureusement éteint à Los Angeles à l'âge de 60 ans, le 21 septembre 2009, des suites d'un cancer. On souhaite à son fils, James Francis Ginty, de connaître une carrière aussi colorée.

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Films chroniqués

Filmographie



1999 - Le Jeu du prophète (The Prophet's Game)

1998 - Doublecross on Costa's Island

1995 - Les Monstres (Here Come the Munsters - réalisateur uniquement )

1995 - Taken Alive

1994 - Days of Reckoning (co-scénariste uniquement )

1993 - Desirs de femme (Woman of Desire - réalisateur et scénariste seulement)

1992 - Lady Kickboxer (Lady Dragon)

1991 - Harley Davidson et l'homme aux Santiags (Harley Davidson and the Marlboro Man)

1990 - Le Grand tremblement de Terre de Los Angeles / Séismes (The Big One: The Great Los Angeles Earthquake - téléfilm)

1990 - Cop Target



1990 - Madhouse

1990 - Vietnam, Texas / Poudre Jaune (+ réalisateur et producteur)

1989 - The Bounty Hunter (+ réalisateur et scénariste)

1989 - Code Name Vengeance

1989 - Out on Bail

1989 - Loverboy

1987 - Maniac Killer

1987 - La Mission (the Mission... Kill)

1987 - Programmé pour tuer (Programmed to Kill / The Retaliator)

1987 - Three Kinds of Heat

1986 - L'Alchimiste (The Alchemist)

1984 - Exterminator 2

1984 - Vivre pour survivre / White Fire / Le Diamant

1984 - Les super flics de Hawaï (Hawaiian Heat - série télé)

1984 - The Act / Bless 'Em all

1983 - Le Chevalier du monde perdu (Il giustiziere della terra perduta)

1983 - Le baroudeur (Gold Raiders)

1983 - Condamnation sans appel (I Want to Live - téléfilm)

1982 - Escarabajos asesinos /Scarab



1981 - The Big Stuffed Dog (téléfilm)

1980 - Le droit de tuer / Exterminator : le droit de tuer / L'Exécuteur (The Exterminator)

1978 - Coming Home / Le retour

1978 - The Courage and the Passion (téléfilm)

1976 - En Route Pour la Gloire (Bound for Glory)

1976 - Un Tueur dans la foule (Two Minute Warning)

1976 - Les Têtes brûlées (Baa Baa Black Sheep - série télé)

1975 - The Turning Point of Jim Malloy (téléfilm)



+ De nombreuses apparitions dans des séries télé, comme figurant ou petit rôle à ses débuts dans les années 70 ("200 $ plus les frais", "Sergent Anderson") en guest star dans les années 80-90 ("CHIPS", "La croisière s'amuse", "K 2000", "Matlock" "Arabesque") ou en tant que réalisateur s'offrant parfois un caméo à partir du milieu des années 90 ("Xena", "Mitch Buchanon", "Charmed").