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Salvatore Baccaro

(1ère publication de cette bio : 2004)

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Cet homme traîne son inoubliable figure dans plusieurs films, italiens bien entendu. Un visage de freak qui, à l'instar de celui de Michael Berryman, fait partie de ceux que le public n'oublie pas. Atteint d’une maladie des os du visages (du type acromégalie), son enfance n’est pas guère heureuse : à la maternelle le petit Salvatore doit souvent subir les moqueries de ses camarades de classe, à savoir les petits Alvaro Vitali et Lino Banfi, très facétieux dans leurs jeunesses. Le petit Salvatore se dit « m’en fous, quand je serai grand je ferai du cinéma et il se foutront plus de ma gueule ! » mais quelques années plus tard, rien n’a vraiment changé et Alvaro et Lino (toujours aussi facétieux) continuent à se foutre de sa gueule. Petite différence tout de même : cette fois-ci c’est au cinéma.



En fait, selon la légende, Salvatore tenait une baraque à fleurs devant un studio de cinéma à Rome et son physique lui a valu de se faire remarquer et proposer des apparitions. Une similitude décidemment étrange avec Michael Berryman, lui aussi atteint d'une maladie des os du visage, lui aussi fleuriste et remarqué par un producteur qui passait par hasard dans son magasin...


Forza Roma !


Abonné aux rôles de monstre (ça fait des économies de maquillage, diront les mauvaises langues), il débute en 1970 dans un film de Damiano Damiani, Seule contre la mafia / Passions juvéniles (La moglie più bella), puis enchaîne une tripotée de rôles de figuration. Notons en 1972 son apparition dans Le Grand duel, un assez bon western. La même année, on le retrouve dans le très laborieux I due figli di Trinita (un des derniers film du duo Franco & Ciccio) dans lequel Franco le traite comme un animal en lui donnant des coups de fouet !

En 1974, Salvatore enchaîne avec le nullissimeLe Château de l’Horreur. Caché sous le pseudo pas discret de Boris Lugosi (!), Salvatore incarne un homme de néandertal, fruit des expériences du Dr Frankenstein (Rossano Brazzi ). Le film bénéficie d’un casting nanar de première classe : Gordon Mitchell, Luciano Pigozzi, Micheal Dunn, Edmund Purdom… Notons cette scène émouvante où le nain Michael Dunn apprend à Salvatore à faire cuire du lapin. Les dialogues sont grandioses, un film à voir en VF.

 



Salvatore bascule bientôt dans la sexy comedie avec le cocasse Quatres zizis au garde-à-vous de Marino Girolami, puis s'offre une petite incursion dans les "grands" films avec Les Frissons de l’angoisse de Dario Argento et Salon kitty de Tinto Brass. Mais il reviendra bien vite au bis pur et dur, son heure de gloire (si l'on ose dire) venant avec Sexycon de Sergio Martino dans lequel il réussit quand-même à se faire Edwige Fenech (respect !).



Mais le pire va être atteint dans Holocauste nazi, armes secrètes du IIIème Reich, un gros nanar où Baccaro interprète un monstre violeur victime des expériences des Nazis ! Heureusement Salvatore se cache ici sous le pseudo de Sal Boris. Ce film bénéficie d’un statut de film culte, notamment pour l'historien du bis italien Marco Giusti et Nikita, qui s'est évidemment fendu d'une chronique.





Ensuite on ne le verra plus que dans des comédies comme Brigade anti-gangsters ou le gravissime La Toubib aux grandes maneuvres. Il joue encore dans la série des Pierino avant de terminer sa carrière cinématographique en 1984 dans Le Bon Roi Dagobert, une comédie lourdingue de Dino Risi avec, entre autres, Coluche, Ugo Tognazzi, Michel Serrault, Carole Bouquet et Sabrina Siani.



Hélas sa maladie le rattrape, alors qu'il est opéré à Novare pour une infection à la tyrhoïde, il décède d'un infarctus à 52 ans le 13 mars 1984... Après avoir été oublié, il est progressivement redécouvert au milieu des années 2000, grâce aux rediffusions télé de ses films. Une heureuse réhabilitation pour un personnage complètement atypique redevenu avec le temps une figure familière en Italie...

 

- MrKlaus -

Films chroniqués

Filmographie

La plupart des apparitions de Salvatore sont des quasi figurations où il n'est pas crédité. On le retrouve aussi parfois crédité sous les noms de Salvatore Vaccaro ou Sal Boris.



1984 - Le Bon roi Dagobert

1984 - Ator 2 (non crédité)

1984 - Tutti dentro

1983 - Se tutto va bene siamo rovinati

1983 - Sfrattato cerca casa equo canone

1983 - Il Tifoso, l'arbitro e il calciatore

1982 - Le Cancre du bahut (Pierino colpisce ancora - non crédité)

1981 - Le Con de la classe (Pierino contro tutti - non crédité)

1981 - Pierino medico della SAUB

1981 - Caligula et Messaline (Caligola e Messalina - non crédité)



1980 - Uno contro l'altro, praticamente amici

1980 - Il Casinista

1980 - Il Papocchio

1980 - Sucre, miel et piment (Zucchero, miele e peperoncino - non crédité)

1979 - La lycéenne est dans les vaps (La Liceale, il diavolo e l'acquasanta)

1979 - Week-end à l'italienne (Sabato, domenica e venerdì)

1979 - Brigade anti-gangsters (Squadra antigangsters)

1978 - Starcrash le choc des étoiles (Scontri stellari oltre la terza dimensione -non crédité)

1978 - La Toubib prend du galon / La Toubib aux grandes manoeuvres (La Soldatessa alle grandi manovre)

1978 - Symphony of love (Proibito erotico - non crédité )

1977 - Ya Ya mon colonel (Von Buttiglione Sturmtruppenführer - non crédité)

1977 - Holocauste Nazi : Armes secrètes du III Reich (La Bestia in calore)

1977 - Black Emanuelle en Amérique (Emanuelle in America)

1977 - Qui sera tué demain ? - Criminalia (Il Mostro)

1977 - Lâche-moi les jarretelles (Vergine, il toro e il capricorno)

1977 - Hôtel du plaisir pour le SS (Casa privata per le SS - non crédité)



1976 - Cassiodoro il più duro del pretorio

1976 - Spogliamoci così senza pudor

1976 - Madame Kitty - Salon Kitty (non crédité)

1976 - Trois dans un lit (40 gradi all'ombra del lenzuolo)

1975 - Une blonde, une brune et une moto (Qui comincia l'avventura)

1975 - Bacchanales infernales (Un urlo nelle tenebre)

1975 - Du Décaméron a Canterbury (Quant'è bella la Bernarda, tutta nera, tutta calda - non crédité)

1975 - L'Esorciccio (non crédité)

1975 - Mondo Candido

1975 - Les Frissons de l'angoisse (Profondo rosso - non crédité)

1974 - Le Château de l'horreur / Le Château de Frankenstein (Terror! Il castello delle donne maledette)

1974 - Quatre zizis au garde à vous (4 marmittoni alle grandi manovre)

1974 - Même les anges tirent à droite (Anche gli angeli tirano di destro)

1974 - La Révolte des gladiatrices (The Arena)

1974 - Farfallon

1974 - Papesatan, papesatan aleppe

1973 - Sette monache a Kansas City

1973 - Cinq jours de révolution - Cinq jours à Milan (Le Cinque giornate)

1973 - Les Anges mangent aussi des fayots (Anche gli angeli mangiano fagioli)



1973 - Il Gatto di Brooklyn aspirante detective

1973 - Le Favolose notti d'oriente

1973 - Le Mille e una notte... e un'altra ancora

1973 - L'homme de la Winchester d'or (Corte marziale - non crédité)

1973 - Provaci anche tu Lionel (non crédité)

1972 - Le Grand duel (Il grande duello)

1972 - Et maintenant, on l'appelle El Magnifico (El Magnifico - E poi lo chiamarono il magnifico) (non crédité)

1972 - Spirito santo e le cinque magnifiche canaglie (non crédité)

1972 - Decameron No. 2 - Le altre novelle di Boccaccio

1972 - Les Nouveaux contes érotiques de Boccace (Decameron proibitissimo - Boccaccio mio statte zitto)

1972 - Les Deux fils de Trinita (I Due figli di Trinità)

1972 - Jesse & Lester, Due fratelli in un posto chiamato Trinità

1972 - Les pages galantes et scandaleuses (Le Notti peccaminose di Pietro l'Aretino)

1972 - Salomé (non crédité)

1972 - Sans famille, sans le sou, en quête d'affection (Senza famiglia, nullatenenti cercano affetto) (non crédité)

1971 - Uomo avvisato mezzo ammazzato... Parola di Spirito Santo

1970 - Ma chi t'ha dato la patente ?

1970 - Seule contre la mafia / Passions juvéniles (La moglie più bella)