Recherche...

The Toxic Avenger


The Toxic Avenger

Titre original : The Toxic Avenger

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Lloyd Kaufman

Producteur(s) :Lloyd Kaufman

Année : 1985

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1H27

Genre : Héros toxique culte

Acteurs principaux :Andree Maranda, Mitchell Cohen, Pat Ryan Jr., Jenny Baptist

Drexl
NOTE
3.5/ 5


Ressituons tranquillement les choses. Au début des années 80, Lloyd Kaufman s’associe avec Michael Herz pour créer la firme indépendante Troma, voulue à l’époque comme l’alternative de base aux gros studios hollywoodiens. Fidèles jusqu’au bout à leur créneau anarchisant, les deux compères se constituent un catalogue de chibrés, rachetant quelques titres inclassables à gauche à droite.


Boîte de distribution connue et reconnue pour ses dépoussiérages de bizarreries filmiques dont les protagonistes préfèrent généralement nier tout lien, Troma se lance dans la réalisation comme elle le ferait contre un mur, avec fougue et panache. Après quelques essais approximatifs derrière la caméra, Lloyd Kaufman conçoit le personnage qui deviendra le glorieux emblème de la Troma : Melvin Junko, plus connu sous le nom de Toxic Avenger.


Melvin, au début de l’histoire, est le balayeur de la piscine municipale de Tromaville. Son physique ingrat et sa diction approximative en font la cible privilégiée des quolibets de la bande à Bozo, psychopathe paroxystique prenant son pied à écraser des enfants au volant de sa décapotable, la nuit.


Jusqu’au jour où ledit Bozo va trop loin : lui faisant miroiter un rendez-vous avec une pulpeuse créature, il accule le pauvre Melvin, affublé d’un collant, d’un tutu et de son sempiternel balai pour l’occase, à se jeter dans un baril de matière radioactive en fusion.


Sous l’effet des déchets industriels, Melvin mute, devient une créature repoussante mais surpuissante dans l’intimité pesante de sa salle de bains (et sa mère de s’écrier, ravie, "le petit fait enfin sa crise de puberté !" en entendant les gémissements douloureux de sa progéniture), qui fera ses classes de justicier sous le nom de Toxic Avenger.


Secourant la veuve et l’orphelin comme pas deux, Toxic tombe lors de l’une de ses interventions sur Claire, magnifique aveugle aux formes rebondies tombant sous le charme de son sauveur. Mais le maire de la ville, régnant en maître sur les trafics divers de Tromaville, voit d’un mauvais oeil l’arrivée de ce premier héros du New Jersey…


Dans le domaine du nanar volontaire, il faudrait consacrer un pan entier du site nanarland aux productions et autres distributions Troma. Toxic Avenger (Toxie pour les intimes) porte bien haut les couleurs de la firme : système D, quasi amateurisme assumé jusqu’au bout des ongles (voir à ce sujet Terror Firmer, dernier long métrage hilarant de Lloyd Kaufman, où il interprète lui-même le rôle d’un réalisateur de film d’horreur aveugle sur le tournage d'un épisode de Toxic), incohérences vraiment too much (1/ alors que Claire est aveugle, Toxic s’amuse à la faire rire en portant des chapeaux rigolos 2/ alors que Toxie et Claire font l’amour, un petit gag nous montre les voisins du dessous recevoir des gravats de leur plafond, petit détail : Claire habite dans une caravane)...


...retournements de situations jamais vus (à la suite d’un choc post-traumatique, Toxie s’énerve et tue une vieille dame "innocente" dans une laverie automatique, mais il s'avèrera heureusement que la vieille dame était en fait une pointure de la mafia !), bref, tout ce dont on est en droit d’attendre d’un film réalisé par des anarchistes de la caméra, de vrais croisés du n’importe quoi à tout prix. Si certains restent irrémédiablement hermétiques à l'humour et l'esprit gore-pouet-pouet très particulier des productions Troma, il convient toute de même de reconnaître que la firme a au moins le mérite d'exister et de proposer des films comme on n'en avait jamais vu jusqu'alors. Certes, en étant un tantinet mauvaise langue, on pourrait qualifier Lloyd Kaufman de véritable "auteur" dans la mesure où ses films tendent à tous se ressembler... Aussi, si vous n'êtes pas familier des productions Troma et ne deviez en regarder qu'un seul, nul doute que The Toxic Avenger constituerait le meilleur choix possible.


- Drexl -
Moyenne : 2.33 / 5
Drexl
NOTE
3.5/ 5
John Nada
NOTE
B.F./ 5
Nikita
NOTE
3.5/ 5
TantePony
NOTE
0/ 5
MrKlaus
NOTE
BF/ 5
Kobal
NOTE
B.F./ 5
Wallflowers
NOTE
B.F/ 5
Jack Tillman
NOTE
B.F./ 5

Cote de rareté - 1/ Courant

Barème de notation

Joie et bonheur, "Troma" nous sort en ce moment toute sa collection en Blu-ray et DVD zone 2. Fort logiquement "Toxic Avenger I" est de la fête et notre ami radioactif s'est fait beau pour son arrivée en France avec une V.O. et une V.F. et plein de bonus notamment sur les tromettes. Il y a même un blu-ray spécial anniversaire mais sans VF pour l'instant. On pourra ainsi mettre au placard les vieilles VHS de "Fil à Film" ou "American Vidéo" (étourdiment titrée "Toxic Avanger" !).

 

En 2019, "Bach Film" nous a enfin offert le transfert blu-ray que ce film méritait dans une version simple ou dans un beau coffret avec les 4 films de la série.  Vous y trouverez plein de bonus et une présentation de Christophe Lemaire. Même si l'objet est vendu une 50aine d'euros, il mérite l'investissement.

 

Jaquettes en plus