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Le glossaire du Pr. Ryback

Y comme …

Heroic-fantasy



Genre englobant des récits aventureux situés dans des passés imprécis ou imaginaires, et pouvant être apparentés dans leur structure ou leur action des récits de chevalerie, aux sagas scandinaves ou aux récits babyloniens. L'heroic-fantasy se distingue du péplum en ce que le genre ne s'attache pas à dépeindre l'antiquité gréco-romaine ou biblique. Les genres se rapprochent cependant par la fantaisie du contexte historique ou l'utilisation d'éléments fantastiques (surtout en ce qui concerne l'héroic-fantasy, où la présence de l'élément surnaturel, monstres et/ou magie est une quasi-constante)



David Carradine dans "Kaine le Mercenaire" (1984)



L'heroic-fantasy, genre littéraire populaire depuis le début du vingtième siècle, attendit assez longtemps pour gagner ses lettres de noblesse au cinéma, avec "Conan le barbare" de John Milius avec Arnold Schwarzenegger, "Willow" de Ron Howard et surtout "Le Seigneur des anneaux" de Peter Jackson. Avant ces films, mais également après le premier Conan, devaient souffrir de budgets insuffisants comme du manque d'imagination de leurs scénaristes. De monstres ringards en scénarii prétextes à plans nichons, l'heroic-fantasy est dans l'univers du nanar un genre aussi récurrent que le post-apocalyptique.





Lana Clarkson, la reine du plan-nichon, dans "Barbarian Queen" (1985).



Miles O’Keeffe et Sabrina Siani dans "Ator" de Joe D'Amato (1982).



La culotte de Sabrina.





D'un coup de rein, Conrad Nichols, barbare sévèrement burné, te transforme une amazone en soubrette soumise dans "Thor le guerrier" : un vrai héros, c'est avant tout la classe.

L'heroic-fantasy nanarde est un univers dont les autochtones s'habillent de peaux de bêtes et d'armures aussi élaborées qu'inconfortables, occupés qu'ils sont à errer dans des châteaux et des grottes en carton (ou dans des sous-bois de la banlieue de Rome, en cas de problème de budget : voir "Thor le guerrier".) La conquête et le maintien du pouvoir y sont les éléments primordiaux, ceux-ci se heurtant généralement au désir de vivre en paix de la peuplade du héros, proie idéale pour les dictateurs nanars de tout poil. La vengeance du héros, privé de son peuple/de ses parents/de son trône héréditaire (rayer les mentions inutiles), est le moteur essentiel d'histoires pleines de bruit, de fureur, et de grotesque.



Edmund Purdom, sorcier à moumoute (toujours dans "Ator").



Une version thaïlandaise du "Seigneur des anneaux" !



Ceci est une semi-arnaque car, si Terence Hill, ici en période pré-Trinita, joue bien dans le film, il n'interprète nullement le rôle de Siegfried.



Kitsch et absurdité sont les deux mamelles d'un cinéma qui ridiculisa consciencieusement les mânes de Robert Howard et J.R.R. Tolkien. Même des metteurs en scène chevronnés comme Lucio Fulci s'y sont cassés les dents ("Conquest"), preuve que merveilleux et fantastique sont des genres à ne pas traiter par-dessous la jambe.