Ce site web utilise des cookies, uniquement à des fins statistiques.
Ils nous permettent de connaître la fréquentation de notre site web, et les contenus qui vous intéressent.
Maurice Risch
(1ère publication de cette bio : 2006)Consulter la filmographie / Consulter les films chroniqués
Avec ses grands yeux ronds et expressifs et sa trogne de sanglier hirsute, Maurice Risch est l’une des présences les plus récurrentes d’un certain cinéma comique français. Celui qui fut le héros de « Mon Curé Chez les Thaïlandaises », le « Gros dégueulasse » de Reiser et qui se compromit dans « Le Führer en Folie » est, pour ceux qui ne le confondent pas avec Jacques Villeret, l’un des emblèmes, à défaut d’être une vraie vedette, de la comédie franchouillarde. C’est cependant ignorer que derrière l’interprète de gauloiseries se cache un comédien à la solide formation classique et que les nanars comiques qu’il tourna s’inscrivent dans une carrière plus que respectable !
Né le 25 janvier 1943 à Paris, Maurice Risch entame des études de théâtre qui le verront fréquenter le Centre Dramatique de la Rue Blanche, puis le Conservatoire National d’Art Dramatique où il suivra les cours de Louis Seigner, remportant le 1er Prix Moderne et le 2ème Prix Classique. Sa formation de comédien réussie haut la main, le déjà rond Maurice va se lancer dans une longue carrière sur les planches et à l’écran. Dès 1966, il tient un petit rôle dans « Le Grand Restaurant », avec Louis de Funès. Doué pour les emplois comiques, il va retrouver de Funès l’année suivante dans « Les Grandes vacances » qui lui permet de tenir un rôle plus important.
Dans un premier temps, Maurice Risch alterne des rôles plus ou moins importants au théâtre, au cinéma et à la télévision, dans des œuvres qui ne constituent en rien des parangons du nanar : on le voit chez Pialat (« Nous ne vieillirons pas ensemble »), Jean Yanne ou Yves Robert.
Mais les années 1970 vont voir un léger infléchissement dans la carrière de Maurice. Pour l’anecdote, un certain Jacques Villeret commence à être connu, et, avant qu’il ne perde ses cheveux, son léger air de famille avec Maurice Risch va valoir quelques soucis à ce dernier. Cela ne cause aucun tort professionnel à Maurice, mais brouille un peu son image auprès du grand public. Les deux comédiens ne se sont vraiment ressemblés que dans les années 1970, mais il ne faut pas prendre cela à la légère : dans les années 1990, un critique du "Nouvel Observateur" qui critiquait le jeu de Maurice Risch dans un film, s'en est pris à... Jacques Villeret !
Plus sérieusement, en 1974, c’est le cataclysme artistique : notre ami tient l’un des rôles principaux dans le chef-d’œuvre de Philippe Clair, j’ai nommé « Le Führer en Folie ». Aux côtés d’une troupe d’acteurs aussi chevronnés qu’égarés, Maurice Risch se ridiculise consciencieusement. Sa carrière verse au cours des années 1970-1980 dans ce que l’on pourrait appeler la nanardise intérimaire : tenant des rôles chez d’excellents réalisateurs (Bertrand Blier, Gérard Oury, François Truffaut…), notre héros paie ses factures en jouant un certain nombre de comédies « à la française », dans le mauvais sens du terme : « Le Trouble-fesses », « Le Jour se lève et les conneries commencent » ou encore « Les P’tites têtes », unique réalisation de Bernard Menez. A la frontière des deux faces de sa carrière, on trouvera son rôle dans « Le Gendarme et les extra-terrestres », dont le grand succès public lui vaudra un surcroît de reconnaissance.
Parallèlement, Maurice Risch poursuit une carrière sur les planches, comme acteur et metteur en scène : il se spécialisera dans les comédies de boulevard, dont il demeurera un pilier bien après le déclin de sa carrière au cinéma.
Car les films de Maurice Risch suivent de plus en plus la pente savonneuse de la grosse comédie nanarde : on le voit dans « Le Gendarme et les gendarmettes », infâme dernier film de de Funès, mais surtout dans « Mon Curé Chez les Thaïlandaises », hallucinante comédie à l’encéphalogramme aussi plat que la campagne belge, qui tente de faire passer le 13ème arrondissement de Paris pour un faubourg de Bangkok, Jacques Balutin pour un Ecossais et Darry Cowl pour un contrebandier oriental.
Maurice Risch joue en effet de malchance dans les films qui auraient pu faire de lui une vedette à part entière : son physique et sa truculence pouvaient faire de lui l’acteur idéal pour interpréter des personnages de Reiser, mais il va se retrouver dans « Vive les femmes », transposition pas drôle des œuvres du dessinateur, et surtout dans « Gros dégueulasse ». Ce dernier film, réalisé par Bruno Zincone (monteur habituel de Jean-Marie Pallardy), et où il se balade en caleçon crasseux durant tout le métrage, va contribuer à enterrer les ambitions de Maurice Risch au cinéma. Notre héros tient également un rôle dramatique de policier désabusé dans « Justice de flic », de Michel Gérard, qui sera un échec monumental (et pas vraiment immérité, selon certains) bien que Maurice s'en tire, artistiquement parlant, avec les honneurs.
Se faisant rare sur les écrans dans les années 1990, notre homme va se concentrer sur ses activités théâtrales, triomphant régulièrement dans des pièces comiques où il se taille la part du lion. Il revient occasionnellement à l’écran, pour tenir avec talent des seconds rôles.
Faute d’avoir pu continuer une carrière fructueuse dans un cinéma comique français en déroute à partir de 1985, Maurice Risch aura su, comme Michel Galabru ou Jean Lefebvre (toutes proportions gardées), trouver sur les planches un univers à sa mesure. Si l’étiquette d’acteur nanar qu’il traîne souvent est quelque peu injuste eut égard à son curriculum, il n’en reste pas moins l’homme de plus d’une aberration du cinéma français. Une raison supplémentaire d’apprécier un comédien doué, dont les nanars viennent en quelque sorte épicer la carrière !
Sources iconographiques :
www.moviecovers.com
www.vhs-survivors.com
www.bide-et-musique.com
http://maxpecasspirit.free.fr
Né le 25 janvier 1943 à Paris, Maurice Risch entame des études de théâtre qui le verront fréquenter le Centre Dramatique de la Rue Blanche, puis le Conservatoire National d’Art Dramatique où il suivra les cours de Louis Seigner, remportant le 1er Prix Moderne et le 2ème Prix Classique. Sa formation de comédien réussie haut la main, le déjà rond Maurice va se lancer dans une longue carrière sur les planches et à l’écran. Dès 1966, il tient un petit rôle dans « Le Grand Restaurant », avec Louis de Funès. Doué pour les emplois comiques, il va retrouver de Funès l’année suivante dans « Les Grandes vacances » qui lui permet de tenir un rôle plus important.
Dans un premier temps, Maurice Risch alterne des rôles plus ou moins importants au théâtre, au cinéma et à la télévision, dans des œuvres qui ne constituent en rien des parangons du nanar : on le voit chez Pialat (« Nous ne vieillirons pas ensemble »), Jean Yanne ou Yves Robert.
Mais les années 1970 vont voir un léger infléchissement dans la carrière de Maurice. Pour l’anecdote, un certain Jacques Villeret commence à être connu, et, avant qu’il ne perde ses cheveux, son léger air de famille avec Maurice Risch va valoir quelques soucis à ce dernier. Cela ne cause aucun tort professionnel à Maurice, mais brouille un peu son image auprès du grand public. Les deux comédiens ne se sont vraiment ressemblés que dans les années 1970, mais il ne faut pas prendre cela à la légère : dans les années 1990, un critique du "Nouvel Observateur" qui critiquait le jeu de Maurice Risch dans un film, s'en est pris à... Jacques Villeret !
De gauche à droite : Jacques Villeret et Maurice Risch dans les années 1970.
Plus sérieusement, en 1974, c’est le cataclysme artistique : notre ami tient l’un des rôles principaux dans le chef-d’œuvre de Philippe Clair, j’ai nommé « Le Führer en Folie ». Aux côtés d’une troupe d’acteurs aussi chevronnés qu’égarés, Maurice Risch se ridiculise consciencieusement. Sa carrière verse au cours des années 1970-1980 dans ce que l’on pourrait appeler la nanardise intérimaire : tenant des rôles chez d’excellents réalisateurs (Bertrand Blier, Gérard Oury, François Truffaut…), notre héros paie ses factures en jouant un certain nombre de comédies « à la française », dans le mauvais sens du terme : « Le Trouble-fesses », « Le Jour se lève et les conneries commencent » ou encore « Les P’tites têtes », unique réalisation de Bernard Menez. A la frontière des deux faces de sa carrière, on trouvera son rôle dans « Le Gendarme et les extra-terrestres », dont le grand succès public lui vaudra un surcroît de reconnaissance.
Parallèlement, Maurice Risch poursuit une carrière sur les planches, comme acteur et metteur en scène : il se spécialisera dans les comédies de boulevard, dont il demeurera un pilier bien après le déclin de sa carrière au cinéma.
Car les films de Maurice Risch suivent de plus en plus la pente savonneuse de la grosse comédie nanarde : on le voit dans « Le Gendarme et les gendarmettes », infâme dernier film de de Funès, mais surtout dans « Mon Curé Chez les Thaïlandaises », hallucinante comédie à l’encéphalogramme aussi plat que la campagne belge, qui tente de faire passer le 13ème arrondissement de Paris pour un faubourg de Bangkok, Jacques Balutin pour un Ecossais et Darry Cowl pour un contrebandier oriental.
Maurice Risch joue en effet de malchance dans les films qui auraient pu faire de lui une vedette à part entière : son physique et sa truculence pouvaient faire de lui l’acteur idéal pour interpréter des personnages de Reiser, mais il va se retrouver dans « Vive les femmes », transposition pas drôle des œuvres du dessinateur, et surtout dans « Gros dégueulasse ». Ce dernier film, réalisé par Bruno Zincone (monteur habituel de Jean-Marie Pallardy), et où il se balade en caleçon crasseux durant tout le métrage, va contribuer à enterrer les ambitions de Maurice Risch au cinéma. Notre héros tient également un rôle dramatique de policier désabusé dans « Justice de flic », de Michel Gérard, qui sera un échec monumental (et pas vraiment immérité, selon certains) bien que Maurice s'en tire, artistiquement parlant, avec les honneurs.
Se faisant rare sur les écrans dans les années 1990, notre homme va se concentrer sur ses activités théâtrales, triomphant régulièrement dans des pièces comiques où il se taille la part du lion. Il revient occasionnellement à l’écran, pour tenir avec talent des seconds rôles.
Faute d’avoir pu continuer une carrière fructueuse dans un cinéma comique français en déroute à partir de 1985, Maurice Risch aura su, comme Michel Galabru ou Jean Lefebvre (toutes proportions gardées), trouver sur les planches un univers à sa mesure. Si l’étiquette d’acteur nanar qu’il traîne souvent est quelque peu injuste eut égard à son curriculum, il n’en reste pas moins l’homme de plus d’une aberration du cinéma français. Une raison supplémentaire d’apprécier un comédien doué, dont les nanars viennent en quelque sorte épicer la carrière !
Sources iconographiques :
www.moviecovers.com
www.vhs-survivors.com
www.bide-et-musique.com
http://maxpecasspirit.free.fr
- Nikita -
Films chroniqués
Filmographie
1966 - Le Grand Restaurant
1967 - Les Grandes vacances
1970 - Au théâtre ce soir : Frédéric (TV)
1970 - Le Pistonné
1971 - La Dame de Monsoreau (1971)
1972 - Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil
1972 - Nous ne vieillirons pas ensemble
1973 - Au théâtre ce soir : Lysistrata (TV)
1973 - La Porteuse de pain (TV)
1973 - Salut l’artiste !
1974 - Gil Blas de Santillane (TV)
1974 - Mais qu’est-ce qui fait courir les femmes à Madrid ? (TV)
1974 - Le Führer en folie
1975 - L’Education amoureuse de Valentin
1975 - Opération Lady Marlène
1976 - Nono Nénesse
1976 - Les Naufragés de l’île de la Tortue
1976 - Le Trouble-fesses
1977 - Un Oursin dans la poche
1978 - La Zizanie
1978 - Le Retour de Jean (TV)
1979 - Le Gendarme et les extra-terrestres
1979 - Les Fourberies de Scapin (TV)
1980 - Le Dernier métro
1980 - Le Coup du parapluie
1980 - Chouette, chat, chien… show
1981 - Les Fourberies de Scapin
1981 - Nana (TV)
1981 - Signé Furax
1981 - L’Ombre rouge
1981 - Le Jour se lève et les conneries commencent
1981 - Beau-père
1982 - Les P’tites têtes
1982 - Le Gendarme et les gendarmettes
1983 - Lettre de la Sierra Morena
1983 - Mon Curé chez les Thaïlandaises
1984 - Retenez-moi ou je fais un malheur
1984 - Vive les femmes !
1984 - La Smala
1985 - Gros dégueulasse
1986 - Les Clowns de Dieu
1986 - Paulette la pauvre petite milliardaire
1986 - Justice de flic
1987 - Captain James Cook (TV)
1989 - Douce France (TV)
1989 - They never slept
1991 - Appelez-moi tonton (TV)
1992 - Tout ou presque (TV)
1995 - Une femme dans la tempête (TV)
1996 - Adrien Lesage : un week-end en Bourgogne (TV)
1997 - Une soupe aux herbes sauvages (TV)
1998 - Les Jours heureux (TV)
2001 - Duval : un mort de trop (TV)
2001 - Mercredi, folle journée
2005 - L’Evangile selon Aîmé (TV)
2005 - Mon petit doigt m’a dit
1967 - Les Grandes vacances
1970 - Au théâtre ce soir : Frédéric (TV)
1970 - Le Pistonné
1971 - La Dame de Monsoreau (1971)
1972 - Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil
1972 - Nous ne vieillirons pas ensemble
1973 - Au théâtre ce soir : Lysistrata (TV)
1973 - La Porteuse de pain (TV)
1973 - Salut l’artiste !
1974 - Gil Blas de Santillane (TV)
1974 - Mais qu’est-ce qui fait courir les femmes à Madrid ? (TV)
1974 - Le Führer en folie
1975 - L’Education amoureuse de Valentin
1975 - Opération Lady Marlène
1976 - Nono Nénesse
1976 - Les Naufragés de l’île de la Tortue
1976 - Le Trouble-fesses
1977 - Un Oursin dans la poche
1978 - La Zizanie
1978 - Le Retour de Jean (TV)
1979 - Le Gendarme et les extra-terrestres
1979 - Les Fourberies de Scapin (TV)
1980 - Le Dernier métro
1980 - Le Coup du parapluie
1980 - Chouette, chat, chien… show
1981 - Les Fourberies de Scapin
1981 - Nana (TV)
1981 - Signé Furax
1981 - L’Ombre rouge
1981 - Le Jour se lève et les conneries commencent
1981 - Beau-père
1982 - Les P’tites têtes
1982 - Le Gendarme et les gendarmettes
1983 - Lettre de la Sierra Morena
1983 - Mon Curé chez les Thaïlandaises
1984 - Retenez-moi ou je fais un malheur
1984 - Vive les femmes !
1984 - La Smala
1985 - Gros dégueulasse
1986 - Les Clowns de Dieu
1986 - Paulette la pauvre petite milliardaire
1986 - Justice de flic
1987 - Captain James Cook (TV)
1989 - Douce France (TV)
1989 - They never slept
1991 - Appelez-moi tonton (TV)
1992 - Tout ou presque (TV)
1995 - Une femme dans la tempête (TV)
1996 - Adrien Lesage : un week-end en Bourgogne (TV)
1997 - Une soupe aux herbes sauvages (TV)
1998 - Les Jours heureux (TV)
2001 - Duval : un mort de trop (TV)
2001 - Mercredi, folle journée
2005 - L’Evangile selon Aîmé (TV)
2005 - Mon petit doigt m’a dit