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Dynamite Boy


Dynamite Boy

Titre original :Dynamite Johnson

Titre(s) alternatif(s) :Bionic Boy 2, Return of the Bionic Boy, Bionic Boy

Réalisateur(s) :Bobby A. Suarez

Année : 1978

Nationalité : Singapour / Philippines

Durée : 1h30

Genre : Kung-fu bionique

Acteurs principaux :Johnson Yap, Marrie Lee, Clem Persons, Ron Rogers

Labroche
NOTE
2.5/ 5


Dynamite boy nous conte l'histoire de Sonny, un petit Philippin bionique, l'enfant qu'auraient pu avoir super Jaimie et Steve Austin. Doté d'une force surhumaine, le jeune garçon est en convalescence chez sa tante Cleopatra qui travaille dans la police. Ce qui tombe plutôt bien puisque cette dernière va être chargée d'une mission aussi importante que délicate : sauver le monde. C'est d'ailleurs une habitude chez lui puisque ce film est la suite d'un premier Bionic Boy (Bionic Boy alias Trionic Warrior, 1977) sur lequel on n'a pas encore réussi à mettre la main (mais on cherche...).


Le générique de début : le bionic boy fait des katas pourris à 2 à l'heure pendant 10 minutes.


Il se trouve qu'un vilain monsieur a décidé de rayer les plus grandes villes du Globe. Son plan est très simple : lui et son organisation ont déposé des détonateurs chargés d'uranium dans les villes qu'ils souhaitent détruire. Là vous vous dites qu'ils les feront péter quand bon leur semblera…Sauf qu'étant donné qu'on est dans un nanar, la démarche est plus complexe : pour faire péter une bombe, les méchants doivent envoyer un signal à un satellite qui, à son tour, renverra un laser qui fera exploser ledit détonateur !



Évidemment le méchant est vraiment très méchant, c'est un Allemand néo-nazi (pléonasme dans le monde du nanar) avec tout ce que cela implique : Il est borgne, s'exprime avec un accent à peine caricatural ("Arch arch, dès que chaurais enboyé daB sattelite che serai le baître du bonde !") et porte toujours un uniforme qu'il a lui-même inventé - parce que des comme ça j'en ai jamais vu ! (imaginez un gros méchant acheter le "modes et travaux "spécial "faites vous-même votre propre uniforme de néo-nazi afin de mieux contrôler le monde"). Pour les hommes de main par contre, l'uniforme est tout de suite moins soigné...


Le méchant, un peu sosie de Georges Peppard quand même.


les méchants sont tous équipés d'une cagoule à pompon et d'un jogging en lycra de série. Très classe et pratique pour impressionner l'ennemi.


Sonny, le petit dynamite boy, est vraiment fendart, et les scènes de combats sont pour la plupart terribles : afin d'illustrer sa force, les réalisateurs ont utilisé la méthode propre à "l'homme qui valait trois milliards", à savoir une scène passée au ralenti durant laquelle ont entend un vieux son de synthé moog.


L'activité favorite du bionic boy : tordre des pare-chocs sur les méchants au ralenti.


On a aussi évidement droit aux sauts dits "à la Bioman". Vous savez, ces sauts passés à l'envers, où le personnage remonte sur un caillou ou un escalier, en regardant le méchant de face d'un air pas naturel du tout, accompagnés d'un son qui rappelle celui des sucettes sifflet de notre enfance. Les musiques aussi sont au sommet : sortes de délires psyché Funk, elles rappellent les plus beaux épisodes de "Starsky et Hutch" saupoudrés de sons de synthés tous aussi excellents les uns que les autres, et faisant parfois penser à Roger Roger.



Voilà pour le film en général, maintenant quelques scènes clés nous ont particulièrement plu ou interloqué :

- Le méchant nazi s'est construit un dragon géant tellement hallucinant qu'il en est difficile à décrire. Une espèce de gros truc en carton (mais vraiment en carton) avec des mitrailleuses à la place des yeux et un lance-flamme dans la bouche. "Ridicule" est le premier mot qui vient alors à l'esprit du spectateur.


- Il y a aussi cette scène où Sonny rattrape deux méchants qui s'enfuient en voiture : on voit clairement que la voiture roule à deux à l'heure !


Les gars, vous ferez gaffe, y a un bionic boy qui court à côté de votre voiture, pourtant lancée à au moins 10 bons Km/h.


- Nous avons aussi eu droit à un passage qui a semé le doute dans nos esprits : la tante de Sonny part en mission pour aller chercher des papiers compromettants dans le repaire des méchants. Une femme sensée se serait habillée discrètement, en noir par exemple… Et bien c'est précisément durant cette scène que la tante de Dynamite Boy, experte dans l'art de se rendre ridicule, a choisi de porter une énorme perruque afro et de s'habiller comme si elle tournait dans "Saturday night fever", incompréhensible, vu qu'elle ne sera plus jamais habillée ainsi…


Passée maîtresse dans l'art de la discrétion, la gentille Cléo préconise les perruques afro pour les missions d'infiltration.


Classe !


La gentille tata a subtilisé une cagoule à pompon à un méchant afin de se faire passer pour l'un d'eux.


Attention coup spécial !


Les méchants sont bien corsés, avec sidekicks efféminés et gros bras patauds. Sans parler des scientifiques philippins qui parlent avec l'accent allemand !




L'insupportable sidekick comico-méchant du film, caricature d'homosexuel nanar.


Ainsi, Dynamite Boy a tout d'un nanar bien sympa. J'émettrai pourtant une critique qui explique les faibles notes de ce film : il est malheureusement beaucoup trop prévisible. En effet, ce qu'on apprécie dans les nanars, c'est d'être surpris, voir une scène et se dire "non mais c'est pas possible, pourquoi, comment ont-ils osé faire ça !?!". Or dans Dynamite Boy, cela n'arrive quasiment jamais et le film se révèle être exactement le nanar que la jaquette laissait envisager, ce qui est un peu dommage car du coup on ne retrouve pas le piment et la saine excitation qu'ont pu nous procurer des pièces maîtresses telles que Rush ou White Fire.

Prévisible mon cher Labroche ?


Addendum de John Nada :


Tourné en 1978 par Bobby A. Suarez, ce « Dynamite Boy » (alias « Dynamite Johnson » alias « Bionic Boy 2 » alias « Return of the Bionic Boy ») est la suite de « Bionic Boy » (alias « Trionic Warrior »), réalisé un an plus tôt par Leody M. Diaz.


L'affiche cinéma française du premier film...


...et celle du second, auréolée de cette accroche époustouflante : "Plus puissant et plus fort que King Kong" !


On y retrouve donc Johnson Yap dans le rôle de l'horripilant mouflet bionique Sonny, mais aussi, dans le rôle de la tante de Sonny, la star du film d'action philippin Marrie Lee, héroïne de « Cleopatra, James Bond du Karaté » (« Cleopatra Wong » en VO) et sa suite « Les 3 Dingues » (« Pay or Die » en VO).


Marrie Lee alias Cleopatra Wong (deuxième en partant de la gauche), Bobby A. Suarez, patron de BAS Films disparu le 8 février 2010 (troisième en partant de la gauche) et le petit Johnson Yap, qui a bien grandi...

- Labroche -
Moyenne : 2.42 / 5
Labroche
NOTE
2.5/ 5
Nikita
NOTE
2.5/ 5
Mayonne
NOTE
2/ 5
Rico
NOTE
2.5/ 5
John Nada
NOTE
3/ 5
MrKlaus
NOTE
3/ 5
Kobal
NOTE
1.5/ 5
Jack Tillman
NOTE
2.25/ 5
Drexl
NOTE
2.5/ 5

Cote de rareté - 5/ Pièce de Collection

Barème de notation


La meilleure copie disponible semble être l'édition DVD allemande de l'éditeur "Alive / CMV Laservision", sortie en 2011. Cette édition réunit Bionic Boy 1 & 2, avec pistes Dolby Digital 2.0 en allemand et en anglais, au format 16/9 et 1:66.

Pour la VF attention, ce sera un vrai casse tête philippin pour trouver chez nous l'une des quelques cassettes contenant ce film. En effet ce sont les joyeux drilles de chez Initial, grands arnaqueurs devant l'Eternel, qui l'ont distribué. Il est ainsi sorti dans une de leurs collections pour enfants, "New Family Video". Sauf qu’après l'avoir baptisé "Dynamite Boy", ils l'ont curieusement garni de l'affiche, du résumé et des photos du premier Bionic Boy, le tout affublé d'un cast américain fantaisiste.


La 1ère version de l'éditeur Initial, dans leur collection VIP


La 2nde version de l'éditeur Initial, dans leur collection New Family Video


La vieille VHS anglaise.


Depuis, on a encore retrouvé une nouvelle version aux couleurs très agressives (qu'est ce que c'est que ce gros insecte vert et hideux pour faire peur aux gosses.) reprenant le titre "Bionic Boy", de nouveau chez "VIP".


Mais attention de ne pas vous laisser abuser car entre temps, ils avaient déjà balancé un Dynamite Johnson / Bionic Boy 2 (dans leur collection "VIP") avec les mêmes jaquettes, résumé et photos qui contient parfois effectivement le même film mais dans lequel il semble qu'on puisse parfois découvrir un "TNT Jackson", blaxpoitation pas terrible du Philippin Cirio H. Santiago. Toujours farceurs chez "Initial"...