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Grace Jones

(1ère publication de cette bio : 2004)

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Plus qu’à sa filmographie, somme toute assez brève, c’est à son look très particulier que Grace Jones doit sa place sur Nanarland. Notre amie, incarnation à sa manière des années 80, illustre à merveille combien un effet « mode » peut devenir avec le temps un élément nanar. La carrière d’actrice de Grace Jones n’est que l’un des aspects d’une carrière foisonnante qui la vit passer d’une forme d’expression à une autre. Actrice, mannequin, chanteuse et surtout personnalité médiatique, Grace Jones fut tout cela et c’est surtout pour son ubiquité que nous nous souvenons d’elle.



Grace Mendoza est née le 19 mai 1948 à Spanish Town, en Jamaïque. Fille d’un pasteur, elle quitte le domicile familial pour s’installer aux Etats-Unis et tenter sa chance comme mannequin. Son succès est immédiat et on la voit poser pour « Vogue » et « Elle ». Grace tente également de faire l’actrice, mais sans grand résultat. C’est sans doute à cette époque qu’elle tourne des scènes pour « Sweet Vengeance », série Z minable mais hilarante qui sera remontée plusieurs années plus tard sous le titre de « Deadly Vengeance » (en français, « La Vengeance »), pour finalement atterrir dans les bacs de nos vidéo-clubs les plus miteux sous une jaquette qui annonçait Grace – devenue célèbre entre-temps – en vedette, alors qu’elle n’y tenait qu’un petit rôle.



Le physique de Grace Jones est jugé un peu trop agressif par le monde de la mode new-yorkaise. Elle s’expatrie alors en France, où elle s’affirmera définitivement, notamment sous la houlette de son compagnon, Jean-Paul Goude, qui créera son look et sa coiffure inimitables. Aspect androgyne et robotique, Grace Jones et définitivement née ! Dans les années 70, elle obtient un succès en tant que chanteuse pop, notamment grâce à son album « Portfolio ». Reine de la nuit et des milieux branchés, amie d’Andy Warhol, Grace écume les lieux à la mode, de Paris à New York, et marque les esprits par son caractère explosif et ses prestations scéniques.



C’est tout naturellement que le cinéma, qui ne lui avait pas déroulé le tapis rouge, va s’intéresser de nouveau à elle. Elle joue une combattante barbare dans « Conan le destructeur », sur le tournage duquel elle parviendra à impressionner le pourtant stoïque Arnold Schwarzenegger. Dans le James Bond « Dangereusement votre », elle vole la vedette sans difficultés à un Roger Moore vieillissant et à la godiche blonde Tanya Roberts (Sheena reine de la jungle). C'est à cette époque qu'elle a pour garde du corps un jeune et robuste Suédois, qui sera son petit ami pour un temps : Dolph Lundgren.



La carrière au cinéma de Grace Jones va ensuite s’étioler assez vite. Davantage personnage que comédienne, Grace était avant tout une création médiatique difficilement utilisable en dehors de rôles écrits pour elle. On la revoit dans « Vamp », où elle joue… qui a dit une femme-vampire ? Gagné ! Elle fait ensuite quelques apparitions au cinéma, croisant Hulk Hogan mais sans mener de véritable carrière : au final, Grace aura davantage marqué les esprits par ses apparitions dans les publicités de Jean-Paul Goude que par ses prestations d’actrice. A noter également qu'en 1998, elle se distingua en montrant ses seins lors d'un spectacle public à Disneyland, prouvant que le temps lui avait été clément et gagnant une interdiction de séjour au parc !



Aux frontières du kitsch et du sublime, comme de nombreuses émanations de la mode et des médias, Grace Jones est au choix et selon les goûts, une fascinante créature ou un facteur de ridicule et de nanardise auquel nul film ne résiste. Ambivalence fondamentale qui est, finalement, au cœur de la notion même de nanar.

 

Sa carrière musicale lui vaut une reconnaissance internationale et elle a aligné tout au long de sa carrière quelques tubes emblématiques clairement intemporels. En 2021 Imdb recence 67 films ou séries ayant repris un de ses morceaux. Son interprétation de "La Vie en rose" est probablement l'une des chansons les plus utilisée au cinéma de "Lord of War" à "Rush Hour 3" ! Toujours active sur la scène musicale et à la télévision, on l'a vu participer à de nombreux concerts, clips et films musicaux jouant de son impressionnante plastique et de presence farouche. Et n'a pas d'ailleurs perdu son franc parler; C'est ainsi qu'elle décline une participation au James Bond "Mourir Peut attendre" jugeant son rôle trop insignifiant.  En 2018, Sophie Fiennes lui consacre un film biographique "la vie en Grace Jones" qui la suit dans ses concerts ou chez elle en Jamaïque.

 



Pour mieux connaître la dame vous pouvez visiter son site

 

- Nikita -

Films chroniqués

Filmographie

 

 

 

2019 - No place like Home Redux

2018 - la vie en Grace Jones (documentaire)

2016- Gutterdämmerung

2008 - Falco - Verdammt, wir leben noch!

2001 - Wolf girl

2001 - Shaka Zulu : the citadel

 



1999 - Palmer's Pick Up

1998 - Le trésor de Mc Cinsey (McCinsey's Island)

1995 - Cyber Bandits

1992 - Boomerang

1987 - Siesta

1987 - Straight to Hell

1986 - Vamp

1985 - Dangereusement votre (A view to a kill)

1984 - Conan le destructeur (Conan the destroyer)

1981 - La Vengeance (Deadly Vengeance)

1979 - Army of Lovers or Revolution of the Perverts

1975 - Attention les yeux

1973 - Gordon's War