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Le glossaire du Pr. Ryback

Y comme …

Homosexuel nanar



Ressort comique indispensable de toute comédie populaire de qualité, le personnage de l'homosexuel nanar est censé provoquer les rires par sa seule présence. Ses mimiques exagérées et sa voix de fausset apportent immanquablement des instants de bonne humeur et de folle gaieté même – et surtout – si son personnage ne sert à rien dans l'histoire (voir aussi, dans un registre proche mais distinct, les travestis nanars).


Un homosexuel nanar dans "Samuraï Cop", synonyme pour le spectateur de quelques hilarants instants de détente avant la baston.


L'homosexuel nanar a pour caractéristique de reprendre les tics de jeu immortalisés par Michel Serrault dans "La Cage aux folles", mais en omettant la plupart du temps d'y adjoindre du talent. Il est un élément récurrent dans la comédie nanarde de tous pays, et se retrouve régulièrement dans les films d'humoristes fins et délicats comme Philippe Clair, Max Pécas ou Nando Cicero.


Un autre exemple d'homosexuel nanar dans le film de super-hérosphilippin "Lastikman", preuve que ce type de stéréotype faisait encore rire en 2003.


Un autre homosexuel nanar philippin, apprenant l'art du fitness aux deux petits frères demeurés de Tarzan dans "Tar-San" (1999).


"Monsieur Michou", tenancier d'un magasin de vêtements et beau spécimen d'homosexuel nanar dans Dar l'Invincible 2.


Un majordome homosexuel nanar dans Le Trésor de la Déesse Lune.


Daniel Derval dans "Comment se faire réformer".


Le coiffeur homosexuel de Mon Curé Chez les Nudistes, interprété tout en nuances par Marc de Jonge : cet acteur joua plus tard le rôle du commandant soviétique dans « Rambo III » ! Si, si !


Encore un homosexuel nanar philippin, tiré celui-ci de Dynamite Boy.


"Que la personne qui a rajouté cette image se dénonce !" nous demande notre sympathique forumer Benoît. Désolé mais à la rédac on cafte pas, c'est la règle.


Les ressorts comiques de certains films reposent presque exclusivement sur le concept de l'homosexuel nanar. C'est le cas par exemple de la trilogie de "La Cage aux folles" (1978, 1980 et 1985), de la sexy comédie italienne "Le Trou aux folles" (1979), ou encore de l'américain "Le piège à pédales" alias "The Gay Deceivers" en VO (1969), dont la bande-annonce française d'époque est bien gratinée.


Renzo Montagnani, homosexuel nanar top niveau dans "Le Trou aux folles".


Pour ceux qui chercheraient des références plus sérieuses sur le sujet, on recommandera The Celluloïd Closet, documentaire de 1995 qui retrace le traitement des personnages gays dans le cinéma hollywoodien à travers les différentes époques, passant de ressort comique caricatural dans les années 30 (où les gays étaient forcément de grosses folles car il fallait qu'il y ait zéro ambiguïté sur le fait qu’ils étaient gays) jusqu'à des films charnières comme Philadelphia en 1993.



Pour rester dans le thème de l'homosexualité et approfondir ses rapports au nanar, mais en sortant du registre hyper-caricatural de "l'homosexuel nanar", le lecteur pourra aussi consulter les chroniques de films "gay friendly" à différents niveaux comme "Bruce Lee Vs Gay Power", "Batman & Robin", "L'Attaque de la moussaka géante", "Can't Stop the Music" ou la bio de figures comme Tim Kincaid. Voir aussi le sympathique portrait en vidéo de Daniel Derval, abonné aux rôles d'homosexuel hyper-caricatural dans les comédies françaises des années 70/80.