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Clash Commando

(1ère publication de cette chronique : 2009)
Clash Commando

Titre original :Clash of the Ninjas

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Wallace Chan

Producteur(s) :Tomas Tang

Année : 1986

Nationalité : Hong-Kong

Durée : 1h30

Genre : Les doubleurs défient l'empire des ninjas

Acteurs principaux :Louis Roth, Paulo Tocha alias Bruce Stallion, Eric Neff, Joe Redner, James Mutch Crockett

Crousti
NOTE
4.5/ 5


Une affiche turque qui dépote !


Depuis leur découverte, les ninjateries made in Hong-Kong ont sans doute été l'un des genres qui a fait couler le plus d'encre dans la communauté nanarlandaise. Et c'est pour chaque nanardeur un grand moment de nostalgie que de se rappeler son premier fou rire devant les facéties de Godfrey Ho et de ses compères : qui d'un téléphone Garfield, qui d'un bandana brodé "NINJA", qui d'une inestimable statuette en balsa, ou encore d'une c[...]e de fille ! Hélas, comme pour tous les psychotropes, le phénomène d'accoutumance ne tarde pas à pointer le bout de son nez, d'autant plus que les grands responsables de tout cela ne se donnent pas toujours beaucoup de mal pour diversifier leurs œuvres. Le point de non retour est franchi lorsqu'on se surprend à regretter les imitations fauchées italo-turques d'un Bruno Mattei ou d'un Cetin Inanç. Dès ce moment, les exigences sont telles que très peu de productions du genre sont capables de les satisfaire. Cela nous amène enfin à la question du jour : "Clash of the Ninjas" n'est-il qu'un énième 2 en 1 sans âme ? Se révèle-t-il suffisamment barré et original pour obtenir une place au soleil dans nos vidéothèques ? Réponses courtes : non et oui (dans cet ordre).


Jetez tout de même un œil au reste de la chronique.


Mais commençons par le commencement. Le film qui nous intéresse ici est un produit de chez Filmark, la société dirigée par l'énigmatique Tomas Tang, dont la nanardise suit bien souvent un parcours en dents de scie d'un film à l'autre. A la réalisation, on crédite Wallace Chan, bien que certaines sources citent Godfrey Ho. Ce dernier, dans son interview, avait déclaré n'avoir jamais travaillé pour Filmark, mais il est tout de même troublant de retrouver certaines de ses habitudes de réalisation dans le métrage (le duel final reprend point par point le cahier des charges de chez IFD). Si ce n'est lui, c'est donc un bon imitateur.


Un médecin sadique joué par le gweilo James Mutch Crockett, une figure vue dans plusieurs productions HK des années 80, et auquel notre buddy Jesus Pérez Molina a consacré un article en anglais.





Notez l'air inspiré du sbire sur la gauche.


"Mais de quoi en retourne-t-il au juste ?" me demanderez-vous avec impatience. Eh bien accrochez-vous parce que cette fois, le scénario est signé Spielberg. Kurt Spielberg. Un méchant ninja se livre à un trafic quelconque à Hong-Kong, mais risque de voir ses plans contrecarrés par un ninja d'Interpol. Pendant ce temps, dans un autre film, un autre héros cherche à se venger du sbire en chef du méchant ninja. Du jamais vu, en somme. Le fonds de commerce des méchants nous est présenté en début de film (partie occidentale) comme étant du trafic d'organes, mais de nombreuses incohérences laissent penser que l'intrigue du métrage asiatique comportait un pitch bien différent. Ceci dit, la trame reste tout de même très simple comparée à un "Flic ou Ninja", mais j'y reviendrai plus tard.


Ça ne s'invente pas.



Clash of the ninjardiniers.


La partie asiatique s'ouvre donc sur la fuite de "cobayes" qui parviennent à mener une insurrection grâce à leur arme secrète : les "bouts de bois" (dixit les méchants). Outre la stupidité du propos, la chose qui frappe le plus est la réalisation. Ces scènes ont été tournées la nuit, sans éclairage et, visiblement, par un directeur de la photo aveugle. L'action est absolument illisible, des gens courent, se battent, impossible de savoir qui est qui et qui fait quoi. Comme si ça ne suffisait pas, les scènes sont caviardées par des inserts de méchants ninjas jaillissant de derrière les touffes d'herbes pour estourbir les fuyards. Techniquement, toute la partie est à jeter.


Un film qui fait beaucoup appel à l'imagination.



Ici, on nous présente le méchant de la partie asiatique.


Avant de passer à la partie occidentale, qui, comme à l'accoutumée, contient la nanardise la plus dense, je tiens à faire un point sur le doublage qui est certainement l'autre grand atout du film. Comme on a déjà pu l'entendre dans les extraits vidéo, les doubleurs francophones s'en donnent à cœur joie dans l'imitation d'accents étrangers. Ils poussent même le vice jusqu'à donner des expressions idiomatiques récurrentes à certains personnages, et laissez-moi vous dire qu'entendre Louis Roth (le méchant) y aller de son "fuck off" (prononcez "faiqueuffe") à tout bout de champ, ça vous marque. Surtout quand il s'en prend à "ces enfwoiwés d'inte'pawl". Une fois de plus le nombre de doubleurs est très inférieur au nombre de personnages. Les trois ou quatre "comédiens" se voient donc contraints de déguiser leurs voix en affectant des intonations improbables, sauf ceux qui n'en ont rien à foutre et qui se contentent de lire leur texte d'un air pas motivé (mention spéciale à la doubleuse du groupe qui n'aurait pas dépareillé dans "Eaux Sauvages").


On reproche aux francs-maçons de vouloir conquérir le monde, mais en attendant les ninjas siègent déjà au CE de Mitsubishi.



Mais où s'arrêtera donc le phénomène tuning ?


Mais foin de digression foireuse, attaquons-nous désormais au cœur de ce film, sa partie occidentale. C'est là qu'apparaît la vraie star, l'homme au charisme éblouissant, j'ai nommé Bruce Stallion (de son vrai nom Paulo Tocha), ici crédité "Paul Torcha". A chacune de ses apparitions, il vampirise l'écran. Non pas qu'il cherche à surpasser l'inénarrable Stuart Smith dans un concours de cabotinage, non pas qu'il nous refasse son numéro d'hyper-ninja de "Ninja Dragon". Non, ici, l'ami Bruce se la joue "ninja secret", arborant invariablement la même expression bovine durant toute la durée du métrage. Cela peut paraître contradictoire avec l'association d'idées que l'on fait généralement entre ninja et cabotinage, mais le moins que l'on puisse dire, c'est que Bruce Stallion pourfend brillamment ce préjugé, semblant même hurler (intérieurement) "Oui ! Surjouer la retenue, je peux le faire !". Il faut dire que le doubleur ne se gêne pas non plus pour en rajouter une couche. Ce dernier tente, tant bien que mal (mais surtout très mal), de se donner la voix grave du héros viril. Je vous invite à juger du résultat sur pièce dans la section vidéo, cela vaudra mieux que tous les discours du monde.




Le jeu des zéros erreurs : cette fois-ci, la jaquette est dans le film.


S'arrêter à la seule performance de Bruce Stallion serait cependant une erreur puisque, encore une fois, son registre est double. Comme dans ses précédentes performances, il tente de profiter d'une ressemblance aussi vague qu'approximative avec Sylvester Stallone (son pseudonyme Bruce Stallion avait déjà un air de l'autre). Il va encore plus loin dans cet opus, pour un résultat à peine imaginable. Sa plus grande prestation dans ce film restera sans doute cette scène érotique aussi torride que mal filmée, pleine de flous et de faux raccords. Une fois de plus, les images parlent d'elles mêmes.


L'amour chez les gweilos.


Il subsiste encore un dernier point qui mérite d'être abordé au sujet de la vedette de "Clash of the Ninjas". Bruce Stallion / Paulo Tocha est, dans la vie, détenteur d'un nombre non négligeable de trophées et autres distinctions en Muay Thaï, mais le moins que l'on puisse dire, c'est que ça ne crève pas l'écran dans les scènes de combat non-doublées. A en juger par la fluidité des mouvements et le niveau technique, on est plus proche d'un Cüneyt Arkin que d'un Jean-Claude Van Damme.


Le pied vengeur de Bruce.


Pour être parfaitement honnête, le Nigérien Eric Neff s'en tire bien mieux dans son rôle de faire-valoir / sidekick / quota ethnique. Doté d'un physique avantageux, il n'hésite pas a tomber la chemise pour assurer lui-même ses quelques scènes d'action tout en exhibant ses muscles saillants. C'est un contraste assez grotesque de voir notre héros de supérette s'accaparer tout le mérite à grand coups de high kicks sous les aisselles. Inutile de préciser que les capacités d'acteur d'Eric neff sont, en revanche, plus que limitées (n'est pas Steve James qui veut), et que sa présence est donc entièrement phagocytée par Bruce Stallion lorsqu'ils se partagent une scène de dialogues.


Eric Neff ne sait pas encore que seul un ninja peut vaincre un ninja.


Dans le coin opposé, c'est Louis Roth qui s'emploie à ne rien faire d'autre que des méchancetés. Affublé d'un accent britannique aussi mal imité qu'hilarant, notre génie du crime circonstanciel remplit parfaitement son rôle d'antagoniste. Là où Bruce Stallion pousse l'intériorisation à son paroxysme, Louis Roth ne se gêne pas pour cabotiner à tout va, exhibant quasiment à chaque scène un sourire maléfique à la Colgate. Et le pire, c'est qu'il semble s'amuser, le bougre. Au point d'ailleurs que ses mimiques, qui se veulent inquiétantes, lui donnent un air tout bonnement sympathique. On en vient à se demander si l'attribution des rôles du héros et du vilain ne relève pas simplement de l'erreur de casting.


Il est à présent temps d'aborder l'épineuse question du mélange de métrages puisque, après tout, nous sommes bien dans un "deux-en-un". Là, il me peine de l'avouer, mais c'est la grosse déception du film, l'arnaque dans l'arnaque en somme. Difficile de savoir ce qui a bien pu passer par la tête de Tomas Tang, mais l'intrigue se tient bien mieux qu'à l'accoutumée. Il faut dire qu'on a mis les petits plats dans les grands chez Filmark : ils sont allés jusqu'à débaucher un acteur du métrage asiatique pour l'intégrer aux nouvelles scènes tournées avec des Occidentaux. Du coup, l'ensemble parait un peu plus cohérent et moins téléphoné (hum) que d'habitude. Cela n'empêche toutefois pas de se retrouver avec deux héros et deux méchants bien distincts. Tomas Tang a également recours à une de ses vieilles astuces consistant à insérer des plans de ninjas dans le métrage asiatique, observant les événements sans jamais y prendre part. La bonne nouvelle en revanche, c'est que le rapport entre scènes asiatiques et insertsgweilos est très favorable à ces derniers, un vrai régal. Remercions également nos très chers doubleurs de lisser l'indice nanarométrique en racontant n'importe quoi d'une pelloche à l'autre : si les flics hong-kongais débitent des dialogues consternants dès qu'ils croisent un corps ("un cadavre vient de tomber du toit, chef, envoyez des renforts !") ou sont capables de se lancer dans des conversations d'une politesse obséquieusement drôle (le célèbre affrontement rhétorique de monsieur Tong contre monsieur Kwan), Paulo n'est pas à en reste avec ses soliloques pédagogiques sur les origines de la "maÂâfia" ou sur les pratiques des ninjas, ces samouraïs qui ne peuvent être vaincus que par leurs pairs (et ça tombe bien, parce que notre héros "a justement un ami ninja"...).


Ce surhomme est capable de traverser les barrières du montage et d'exister dans deux films simultanément.


Cette chronique ne serait bien entendu pas complète si je ne parlais pas davantage de nos guerriers de l'ombre favoris. Quiconque a déjà vu "Ninja Connection" connaît le traitement que Tomas Tang est capable de leur infliger. Force est de constater qu'il ne s'est pas assagi depuis, loin s'en faut. Bien que les ninjas de chez Filmark soient plutôt sobres dans leurs choix vestimentaires (tenues noires, rouges ou blanches), ils manifestent une certaine originalité dans la confection de leurs bandeaux puisque les considérations esthétiques prennent le pas sur le symbolisme qui y est traditionnellement attaché. Il est d'ailleurs dommage qu'ils n'aient pas assumé des tenues de camouflage adaptées à leur activité, car ils passent tout de même une bonne partie de leur temps à se cacher derrière des photocopieuses ou des plantes d'appartement afin d'espionner en toute discrétion... leurs propres hommes ! C'est dire la confiance qui règne entre notre clergyman du crime et son séide chinois.


Si vous avez aimé le drapeau à 22 étoiles de "Projet G7", vous adorerez le bandana/bannière/shuriken à 7 bandes.



A noter la participation au film du cousin gweilo d'un célèbre acteur américain, le temps d'une séquence sans grand rapport avec le reste du métrage.Mais toute incohérence est pardonnable dès qu'il s'agit de mettre en scène un curé ninja (et oui...).


Mais si j'ai cité "Ninja Connection", c'est également pour les pouvoirs et les gadgets grotesques auxquels les ninjas ont recours, et qui achèvent de les faire sombrer dans le ridicule. "Clash of the Ninjas" s'offre le luxe de passer tout leur arsenal secret en revue, pour notre plus grand bonheur. Je citerai pêle-mêle la téléportation, les bombinettes à fumée (on nous propose ici une variante intéressante : l'arme à feu bombinette), les saïs lance-flammes (inédits), etc. Je n'en dis pas davantage car il serait criminel de gâcher de telles surprises. Sachez néanmoins que le combat final justifie à lui seul le visionnage du film, dans la mesure où il est certainement le plus hallucinant qui ait été couché sur pellicule. Bien que dépourvu de crapauds, il repousse loin les limites de ce que l'esprit humain peut concevoir et percevoir.


On m'avait bien parlé d'un "film de ninjas en mousse", mais ce n'est pas comme ça que je l'avais compris.


En conclusion, je dirais que "Clash of the Ninjas" fait partie des films indispensables qui synthétisent et illustrent parfaitement un genre, tout en disposant d'une grande valeur ajoutée. Acteurs inadéquats, mélange de métrages, ninjas, doublage donnant un sérieux coup de fouet aux scènes les plus molles... autant de raisons de visionner cette pierre angulaire du nanar martial made in Hong-Kong.


"Le doublage donnant un sérieux coup de fouet aux scènes les plus molles" (allégorie).

 

Dans la série "Que sont-ils devenus ?"...


- Des rushes issus de la même session de tournage (et donc avec les mêmes acteurs) ont servi à la réalisation du film "L'Empire des Ninjas" (alias "Silver Dragon Ninja" en VO).
- Bruce Stallion et Eric Neff affrontent Bolo Yeung et un Jean-Claude Van Damme en grande forme dans "Bloodsport", en 1988.


Paulo en 1995, dans "Ken le survivant" avec Gary Daniels.


- En 2003, JCVD et Bruce Stallion se retrouvent dans "In Hell".
- Louis Roth continuera de jouer les gweilos dans de nombreux films hong-kongais. Il découvrira notamment les raffinements de la cuisine locale avec Chow Yun Fat dans « Le Syndicat du Crime 2 ». Il apparaîtra également aux cotés de Jackie Chan dans « Drunken Master 2 » en 1994. Ce sera là sont dernier film puisqu'il décèdera la même année des suites d'un cancer.
- La musique du film a connu une seconde jeunesse à l'occasion de sa repompe éhontée par les groupes Joy Division (retitrant leur plagiat Wilderness et New Dawn Fades) et Pink Floyd (pratiquant de même avec Saucerful of Secrets). Profiter ainsi de la faiblesse juridique de petites compagnies hong-kongaises, c'est tout simplement indécent.
- Depuis l'incendie des locaux Filmark en 1996, Tomas Tang serait toujours mort.
N.B. : Il faut noter que lors de la diffusion du film à la Cinémathèque française, pour la 7ème Nuit Excentrique (19 mars 2011), les experts ont relevé l'existence de micro-séquences supplémentaires ainsi que de notables différences de doublage dans les premières bobines (la polyglottie du conseil d'administration de la branche Ninja de Mitsubishi est ainsi moins marquée). Quelle explication à ce mystère ? Tomas Tang serait-il intervenu auprès des distributeurs français car il jugeait que le doublage initial ne respectait pas ses valeurs d'internationalisation nanarde du produit ? Tout est possible...

- Crousti -
Moyenne : 4.41 / 5
Crousti
NOTE
4.5/ 5
Kobal
NOTE
4.75/ 5
Rico
NOTE
4/ 5
LeRôdeur
NOTE
5/ 5
John Nada
NOTE
4/ 5
Labroche
NOTE
4.5/ 5
Barracuda
NOTE
4/ 5
Jack Tillman
NOTE
4.5/ 5

Cote de rareté - 2/ Trouvable

Barème de notation


Une telle perle ne pouvait rester cachée à jamais. C'est donc avec fierté que votre site favori s'est associé à "Artus Films" pour le rééditer dans sa collection "Les Improbables de Nanarland" aux côtés de "Ninja In Action" et  "Ninja: American Warrior". Vous y trouverez, entre autres, une interview exclusive de ce bon Paulo et les doublages alternatifs particulièrement gratinés de la version vidéo.




Si vous êtes amateur de jaquettes bigarrées vintage, il vous faudra donc explorer les Cash Converters et les brocantes habituelles pour y exhumer les VHS de chez Fil à Film (Série Karaté) sous le titre "Clash Commando".

La jaquette allemande. Les critiques outre-Rhin sont unanimes : le doublage serait franchement indécent, même pour un porno.

Bonus

L'âme durablement marquée par des expositions répétées à ce chef-d'œuvre, notre forumeur Benoît a décidé de lui rendre hommage en réalisant un inventaire, mode d'expression artistique cher au courant surréaliste.

Une évasion

Deux cobayes

Trois bouts de bois

Quatre gardes-chiourmes

Un parrain

Des tueurs

Un ninja mystère



Une demi-douzaine de flics dont deux Américains

Une filature modèle

Deux moitiés de carte à jouer

Un as de pique

Quatre karatékas

Un interphone du chatterton un décor qui pue la misère

Un autre ninja mystère



Jack et Tony, cachés derrière un journal qui pose une bonne question.

Un exécuteur qui déglingue des sbires

Le drame de la jalousie

Deux amoureux sur un grand lit

Une scène d’amour en pantalon et chemise

Un œil flottant dans un bécher

Deux brebis égarées

Un prêtre armé d’une bible piégée

Deux saïs un allume-gaz un lance flamme

Une poursuite en voiture

Une fusillade quinze flics un seul doubleur

Un accent espagnol un accent allemand un accent britannique

Une nuit américaine bricolée au filtre bleu

Un combat de nègres dans un tunnel



« Do not inhale dart ! »... N'avalez pas la fléchette...

Le respect des consignes de sécurité : un des secrets de l’invincibilité Ninja !

Un parrain de la ma-fia

Un autre parrain de la mâ-fffiaaa

Trente-trois quarante-cinq tours quarante-cinq trente-trois tours jetés comme des shurikens

Une sarbacane trois fléchettes

Un sabre conservé au congélateur

Un tueur disparaissant cinq fois dans un bruit galactique

Une bombinette à fumée

Un vieillard zigouillé dans son colombier

Un échafaudage

Deux échauffourées

Un lit d’hôpital un flash-back une cage à poule de cour de récré

Un aspirant ninja qui se laisse gifler

Un maître ninja qui se laisse poignarder

Un inspecteur d’Interpol muté à la circulation

Monsieur Kwan

Monsieur Tong

Monsieur Roy deux inspecteurs

Et cinq ou six ninjas mystère



Astuce Ninja : pour des shurikens bien frais en toutes saisons, pensez à stocker votre matériel au congélateur.

Un commissaire qui rajeunit

Un inspecteur qui prend de la bouteille

Une traîtresse

Un cours de squash un revolver un Tong en Enfer

Un footing dans des escaliers un survêtement démodé

Un duel dans un jardin public

Un ninja rouge trois ninjas noirs qui résistent aux balles mais pas aux fléchettes

Un éventail

Trois ninjas blancs un ninja rouge de la fumée

Un gazon pelé un sabre un fouet

Une tête qui tourne comme une girouette

Un ninja rouge un ninja noir deux sabres

Deux paumes jointes qui fument des roulades plusieurs pirouettes

Un drapeau des États-Unis orné d’un shuriken

Deux combattants prêts à en découdre

Le bon qui triomphe

Le méchant qui explose comme du polystyrène

Et pas la moindre pastèque...



Le piquage et le roulage, deux opérations essentielles pour l’entretien d'un beau gazon.