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Richard Harrison

(1ère publication de cette bio : 2003)

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Richard Harrison s'exprime longuement dans une interview qu'il a gentiment accordée à Nanarland. Il revient sur les principales étapes de sa carrière d'acteur avec modestie, humour et classe. Nous avons par ailleurs consacré à cette véritable icône du cinéma bis un documentaire de 26 mn titré Hey Cowboy !, et diffusé dans notre rubrique Nanarland TV.

 




Richard Harrison est né le 26 Mai 1936 à Salt Lake City, Utah, USA, dans une famille très modeste. Désirant échapper à un contexte familial tendu, il quitte le foyer à l’âge de quatorze ans pour tenter sa chance en Californie.


Richard Harrison trouve un emploi de moniteur dans une salle de sport. Dans les années 1950, le culturisme connaît un grand succès de mode et c’est comme body-builder que le robuste jeune homme va connaître ses premiers succès, en remportant quelques concours, sans vraiment se considérer comme professionnel dans ce domaine.

 


Pour arrondir ses fins de mois, il pose comme modèle photographique pour des revues de mode et de sport. A partir de 1957, il figure dans de petits rôles de productions hollywoodiennes telles que Jeanne Eagels de George Sydney (avec Kim Novak) ou Too Much Too Soon de Art Napoleon (avec Errol Flynn).


Richard se voit alors proposer un contrat avec la firme AIP (American International Pictures), productrice de très nombreuses séries B d'action, d'aventures et de science-fiction. C'est ainsi qu'on le remarque, aux côtés de Charles Bronson et Vincent Price, dans Le Maître du Monde, film d'après Jules Verne, signé William Witney. Il épousera Loretta, la fille de James Nicholson, l’un des patrons d’AIP.




AIP entretient des relations étroites avec l’Italie, important et co-produisant de nombreux films italiens. Sollicité par le producteur Italo Zingarelli, désireux de voyager et connaître de nouvelles expériences, Richard renonce à l'opportunité de devenir l'un des seconds couteaux d'Hollywood et préfère s'exiler en Italie, terre promise du cinéma d'exploitation, pour y tourner en vedette le péplum Le Gladiateur Invincible de Alberto De Martino. L'acteur n'a encore que 24 ans.




Durant 20 ans, il mènera depuis l'Italie une carrière de plus de 100 films qui embrassent tous les genres de la série B européenne à l'exception notable du cinéma fantastique. Péplum, western, espionnage, guerre, aventure, polar... Ces bandes de série, diffusées dans des salles spécialisées (telles le Midi-Minuit à Paris), souvent de peu de valeur, n'auront que très rarement la considération de la critique, et presque jamais son indulgence. Qu'importe, elles permettront à Richard Harrison de gagner, au fil du temps et des rééditions vidéo, un statut d'acteur "culte", à l'instar de son collègue et ami Gordon Mitchell, l'autre grand "Américain de Cinecittà".






Dans le domaine du péplum, alors que Gordon Mitchell triomphe dans Achille et le Géant de Métropolis, Richard Harrison s'inscrit dans les annales comme le "créateur" du personnage de Persée (Persée l'Invincible de Alberto de Martino) avant de jouer du glaive et de la sandale dans Les Sept Gladiateurs de Pedro Lagaza, pendant historico-mythologique des Sept Samouraïs et autres Sept Mercenaires.




Si la renommée de Richard Harrison dans le péplum restera tout de même moindre que celle des Steve Reeves, Gordon Scott, Ed Fury, ou Mark Forest (les habituels "Maciste" de la Cinecittà), sa faculté d'adaptation lui permettra, contrairement aux susnommés, de survivre au déclin du genre qui, une mode chassant l'autre, survient inévitablement au milieu des années 60, essentiellement au profit du Western puis du Giallo (le thriller horrifique à l'italienne).






Dans le film d'aventures, on relèvera la présence barbue de Richard Harrison dans Le Boucanier des Iles de Domenico Paolella, l'un des cinquante films de l'angélique Michèle Mercier ou encore Les Trois Sergents de Fort Madras, équipée malaise orchestrée par Umberto Lenzi.


Ne se considérant pas comme un grand acteur, Richard Harrison estime qu’il est bien chanceux et n’a pas à forcer le destin. Il ne tentera donc pas de se produire dans des films plus prestigieux et choisira avant tout ses films en fonction du salaire ou du lieu de tournage (occasion de prendre de belles vacances tous frais payés), ce qui lui jouera plus tard des tours.


A partir de la fin des années 60, Richard Harrison se recycle dans le western "spaghetti" ou dans sa variante "paella" tournée dans les sierras espagnoles. Il interprète les héros El Rojo, Sabata ou Sartana (clones de Django, Alleluia et autres Trinita), et honore de sa présence quelques productions devenues des classiques (si je puis me permettre de faire bondir les fans de Raoul Walsh et de John Ford en traitant de "classiques" ces petites bandes crapoteuses, sadiques et vicelardes !) telles que Duel au Texas de Ricardo Blasco ou Vengeance aka Avec Django la Mort est Là, fantaisie baroque de notre ami Antonio Margheriti.



En bon Américain, Richard Harrison juge peu crédibles les tentatives d'acclimatation des mythes du Far West en Italie (pensez-vous ! un pays qui n'a même pas d'Ouest !) et décline l'offre de Sergio Leone qui souhaite faire de lui le héros de Pour une Poignée de Dollars. A sa place, Richard recommande un jeune acteur américain, transfuge lui aussi des productions AIP, un certain Clint Eastwood (ou comment rentrer dans les encyclopédies du cinéma à la page E quand on s'appelle Harrison !).


Le cinéma d'action est également bien présent au répertoire de Richard Harrison, via de nombreux polars, films de guerre ou d'espionnage, genres très en vogue dans les années 60 et 70. On le retrouve tour à tour, en vrac, en soldat (pour 36 Heures en Enfer et Les Léopards de Churchill), en espion (sympathique succès dans la série des aventures de Bob Fleming alias 077, inspiré de qui vous savez !) en policier (dans le très épicé Ultime Violence de Sergio Grieco, que Quentin Tarantino considère comme l'une des pièces maîtresses du polar italien, au point d’en proposer des extraits dans Jackie Brown) ou en bandit (dans le parodique Un Casse Pour des Clous de Maurizio Pradeaux). Il tâte même du film de super-héros en collant avec le méconnu "Fantabulous", alias "La Donna, il sesso e il superuomo / Girl, sex and Superman".




Intéressé par la mise en scène, notre ami s’occupe bien volontiers de réaliser les scènes d’action d’un certain nombre de ses films, sans être crédité au générique. Il ne passera cependant à la réalisation de manière officielle qu’en 1972, pour les besoins du western spaghetti parodique Jesse and Lester.




Au gré des co-productions, Richard Harrison aura l'occasion de visiter la France, comme en témoigne sa présence dans L'Explosion, de Marc Simenon, adaptation d'Alphonse Boudard avec Mylène Demongeot, mais également dans quelques productions Eurociné : Les Tigres du Désert de Luigi Batzella, aka Bourreaux SS N°2 (ach !), puis, du même cinéaste, La Guerre du Pétrole aka Lorna, la Lionne du Désert, ma foi un fort beau nanar qui vaut surtout pour son doublage surréaliste et la présence de Gordon Mitchell (les deux hommes se seront côtoyés à l'écran une dizaine de fois).




Contrairement à beaucoup d’autres comédiens anglo-saxons (les Guy Madison, Mark Damon et autres Brett Halsey), Richard Harrison demeurera en Italie après le tournant des années 1970, peu désireux de prendre le risque de recommencer une carrière Outre-Atlantique. Dans un contexte où les acteurs étrangers sont moins demandés en Italie, sa carrière va fatalement en souffrir. Moins demandé par le cinéma italien, il multiplie les apparitions dans des coproductions fleurant bon l’exotisme, choisissant parfois les films en fonction des lieux de tournage qu’il souhaite visiter. On le voit ainsi dans des productions iraniennes, turques ou yougoslaves : il joue notamment le rôle secondaire d’un journaliste sud-africain anti-raciste dans « Amok », un pamphlet contre l’Apartheid produit au Maroc.

Toujours demandé, Richard Harrison se produit même au milieu des années 1970 dans des films de Hong Kong, tournés par Chang Cheh pour le compte de la Shaw Brothers : La Révolte des Boxers, où il joue les guest-stars dans un rôle d’officier allemand, puis Marco Polo, le Guerrier de Kublaï Khan, mélange bizarre de vraie biographie de Marco Polo et de film de kung-fu, où le personnage de l’aventurier italien se borne dans la dernière partie à observer des combats d’arts martiaux. Il fait à cette occasion la connaissance de Godfrey Ho, alors jeune grouillot de la Shaw Brothers. Fatale rencontre, qui va plus tard lui jouer des tours…


Notre ami tourne un peu n'importe quoi, n'importe où, avec n'importe qui : Orgasmo Nero de Joe D'Amato, qui use de la magie du montage pour rajouter une tonne de sexe dans un film érotique tourné à Saint Domingue, intégrant ainsi Richard dans un quasi-porno, ou Challenge of the Tiger (alias Dragon Bruce Lee alias Gymkata Killer) avec Bruce Le (qu'il rencontre par l'intermédiaire de Dick Randall), à l'occasion duquel il relaye même le co-réalisateur Luigi Batzella (encore lui) le temps de quelques scènes tournées en Espagne (dont une mythique partie de tennis où ce coquin de Richard échange quelques balles avec des joueuses seins nus filmées au ralenti).


Nous sommes désormais à l'aube de la décennie 80. L'inflation des coûts de production, la désertion des salles de "cinoche du samedi soir", ainsi que la concurrence de la série B américaine et asiatique sur le marché de la vidéo laissent le bis européen exsangue. A Cinecittà, on ne tourne plus qu'au coup par coup. Et les emplois se font d'autant plus rares que la vieille garde américaine se voit peu à peu remplacée par de plus ou moins jeunes loups post-apocalyptiques aux dents longues. Richard Harrison, comme beaucoup, est contraint à l'exil asiatique, là où survit désormais la série Z.


En 1983, il se rend aux Philippines où il devient la caution "tourné avec des stars américaines" de quelques productions fauchées de la firme Kinavesa / Silver Star que dirige le Chinois K. Y. Lim (avec l'adoubement complaisant de producteurs américains tels le tandem infernal Golan / Globus qui distribue ces sous-produits sur le marché occidental). Mis en boîte par Teddy Page ou Jun Gallardo, exploitant la mode des justiciers solitaires violents (Mon Richard chez les sous-Bronson), ou celle des héros patriotiques lâchés dans la jungle (Mon Richard chez les sous-Chuck Norris), le résultat est médiocre et rigolo.




Il lui arrive encore, à l'occasion, de repasser par l'Italie pour apparaître dans des rôles secondaires. Ainsi dans le téléfilm français Neige à Capri.


Mais le pire est encore à venir. Au milieu des années 80, Godfrey Ho, autrefois assistant sur le tournage de Marco Polo, parvient à convaincre Richard Harrison de tenter l'aventure du film d'art martiaux hongkongais pour la firme IFD, dirigée par un certain Joseph Lai, aux méthodes quasi mafieuses.


Le résultat sera une série de films de "ninjas" absolument ahurissants de nanardise (Black Ninja, Ninja Terminator, Ninja's Terror, Ninja Fury, Ninja Squad, Ninja Dragon...) fruit du montage pifométrique de vieux films asiatiques avec les scènes tournées par un Richard Harrison absolument pas concerné par ce qu'on lui fait tourner.


Dans une interview accordée au site ultimateninja.com, Richard Harrison témoigne des conditions de tournage de ces oeuvres étranges : "Les histoires étaient très dures à comprendre. On me donnait des scènes à tourner mais je ne connaissais pas l'histoire complète. Dans le dernier film qu'on m'a fait faire, j'avais différentes scènes qui se sont retrouvées dans 9 films différents. Quand j'ai essayé d'empêcher cela, on m'a dénoncé au fisc et j'ai dû payer plusieurs milliers de dollars de taxes alors que j'étais censé avoir reçu mon salaire après déduction d'impôts. (...) Je ne m'attendais pas à ce que ces films soient d'une qualité exceptionnelle mais je n'ai jamais envisagé qu'ils puissent être aussi mauvais." (interview accordée au site ultimateninja.com). C’est à la fin de son deuxième séjour à Hong Kong que Richard réalise l’ampleur de l’arnaque : pour payer ses dettes au fisc local, il est contraint de tourner à la chaîne devant la caméra de Godfrey Ho des scènes sans queue ni tête, le duo Ho & Lai n’essayant même plus de lui faire croire qu’il tourne des films complets.


Grugé, dégoûté, Richard Harrison voit, au surplus, son nom discrédité par l'invasion de ces produits infâmes sur les écrans puis sur le marché de la vidéo. Ayant très prudemment économisé et cotisé aux Etats-Unis (ce qui lui permet de ne pas devoir compter sur les caisses de retraite italiennes, extrêmement peu fiables), Richard a la possibilité de tirer un trait sur sa carrière. A cinquante ans, il se considère comme retraité et ne tournera plus que pour le plaisir ou pour rendre service.

Entre deux séjours à Hong Kong, Richard Harrison aura tout de même la satisfaction de tourner un film en tant que réalisateur Chasse à l’homme (Three men on fire), thriller à très petit budget coproduit par l’Italie et le Cameroun. Richard y tient la vedette, avec le camerounais Alphonse Beni (également coproducteur) et l’espagnol Romano Kristoff, habitué des films philippins (co-scénariste). Il en gardera un bon souvenir, malgré le manque total de moyens : les armes prévues pour le tournage resteront en effet bloquées à la douane camerounaise, Alphonse Beni n’ayant pu obtenir les autorisations nécessaires.


Le travail productif lié à la réalisation d’un film lui pesant un peu, Richard Harrison ne renouvellera pas l’expérience, malgré divers projets. Il se consacrera cependant à l’écriture et signera quelques scénarios, comme celui de Scalps, un western qui sera massacré par la mise en scène peu inspirée de Bruno Mattei.






En 1988, Richard Harrison quitte l'Europe pour revenir s'installer en Californie, à Palm Springs, puis à Malibu. Il tournera encore quelques films en Europe et aux Etats-Unis (notamment pour le bisseux Fred Olen Ray) avant de tirer un trait définitif sur sa carrière d'acteur, préférant se consacrer désormais à l’engagement civique (Richard a été un temps responsable des concerts d’opéra à Palm Springs et a tenté à deux reprises de se faire élire maire de la ville, sans succès) et à l'écriture. Sebastian Harrison, le fils de Richard, a également lancé avec la participation financière de son père Gladiator Electronics, une entreprise qui vend en ligne du matériel électronique (aujourd'hui disaprue) dont le nom est un clin d'oeil aux péplums qui ont lancé la carrière de l'acteur.


Richard sort de la douche dans Dark Mission, les Fleurs du Mal (1988), une production Eurociné réalisée par Jésus Franco avec Christopher Lee, Christopher Mitchum et Brigitte Lahaie !


Richard et son épouse Francesca en 2001.




Richard Harrison photographié à Rome au mois d'août 2006, à l'occasion du tournage de Hey Cowboy !, un documentaire de 26 mn tourné par des membres de Nanarland et diffusé au mois de mars 2007 à la Cinémathèque Française (disponible dans la rubrique Nanarland TV).


Pour en savoir plus :

Norbert Moutier, regrété rédacteur en chef de la revue Fantastyka, grand connaisseur du cinéma bis et, par ailleurs, réalisateur du film Opération Las Vegas avec Richard Harrison, a consacré un ouvrage en langue française à l'acteur, paru dans la collection Monster Bis, ainsi que de nombreux autres ouvrages sur le cinéma de genre. C'est devenu maintenant un objet de collection.

- LeRôdeur -

Films chroniqués

Filmographie



2000 - Jerks

1993 - Angel eyes

1991 - Paid to kill

1991 - Lies of the twins

1990 - Terminal force

1990 - The Channeler

1990 - Empire of the dark

1989 - Above the War

1989 - Rescue force

1988 - Dark Mission, les Fleurs du Mal / Columbian Connection / Operación Cocaína

1988 - Opération Las Vegas

1987 - Evil Spawn (selon les versions ?)

1987 - Ninja Commandments

1987 - Ninja Kill

1987 - The Ninja Showdown

1987 - Hands of Death / The Secret of the Lost Empire / Royal Warriors

1987 - Hitman le Cobra / Le Terroriste (Hitman the Cobra)

1987 - Cobra Vs. Ninja

1987 - Ninja Strike Force

1987 - Ninja Powerforce

1986 - Ninja Commando (Ninja Dragon)



1986 - Ninja Avengers

1986 - Ninja Hunt

1986 - Ninja Squad

1986 - Black Ninja (Ninja: Silent Assassin)

1986 - Golden Ninja Warrior (idem)

1986 - L'Enfer des Ninjas (?)

1986 - Ninja's Terror (Ninja the Protector)

1986 - Flic ou Ninja (Ninja Champion)

1986 - Opération Ninja : Ordre de Tuer (Ninja Operation 3 : Licence to Terminate)

1986 - Chasse à l’Homme (Three Men on Fire)

1985 - My Brother Has Come / È Arrivato Mio Fratello



1985 - Scorpion Thunderbolt / Snake : le serpent

1985 - Ninja Fury / Ninja Terror 2 (Ninja Thunderbolt)

1985 - Ninja Warriors / Diamond Ninja Force

1985 - Ninja Terminator

1984 - Neige à Capri (téléfilm : collection Série Noire)

1983 - Fireback / L’Exécuteur 2 (Fireback)

1983 - Les Massacreurs / Vietnam Massacre (Hunter's Crossing)

1983 - Eliminator / Commando Eliminator (Blood Debts)

1983 - Opération Cambodge / Asia Force (Rescue Team)

1983 - Ultime Mission / Massacre Territory (Intrusion Cambodia)



1982 - Haji Washington

1982 - Amok / Les Chiens de la peur (Amok)

1982 - Run like the wind, Kiko / Corri Come il Vento, Kiko

1981 - L'Implacable Défi / Le Défi du Tigre (Challenge of the Tiger / Dragon Bruce Lee / Gymkata Killer)

1980 - Les Plaisirs d'Hélène (La Mondana Nuda)

1979 - I Guappi non si Toccano

1979 - Napoli Storia d'Amore e di Vendetta

1979 - Pakleni Otok

1979 - Orgasmo Nero / Black Orgasm

1978 - La Guerre du Pétrole / Lorna, la Lionne du Désert (Strategia per una Missione di Morte)

1978 - Les 5 de la Section Spéciale / Section Spéciale (Napoli : i 5 della Squadra Speciale)

1978 - Provincia Violenta



1977 - Natascha - Todesgrüße aus Moskau

1977 - Clouzot & C. Contro Borsalino & C.

1977 - Ultime Violence (La Belva col Mitra)

1976 - La Révolte des Boxers / La Colère des Boxers (Pa Kuo Lien Chun)

1976 - Les Tigres du Désert / Bourreaux SS N°2 / Erika : Les Derniers Jours des SS (Kaput Lager - Gli Ultimi Giorni delle SS)

1975 - Fighting Killer / Four for All (Quei Paracul... pi di Jolando e Margherito)

1975 - Marco Polo le Guerrier du Kublai Khan / Marco Polo (Ma Ko Po Lo)



1974 - Una Donna per Sette Bastardi

1974 - Un Viaje de Locos

1973 - Pugni, Pirati e Karatè

1972 - L'Ordre et la violence / L'Ami du Parrain (L'Amico del Padrino)

1972 - Deux frères appelés Trinita / Jesse & Lester (Due Fratelli)

1972 - Fabuleux Trinita (Los Fabulosos de Trinidad)

1972 - Tire Joe et Amen ! (Spara Joe... e Cosi' Sia !)

1972 - La Longue Chevauchée de la Vengeance (La Lunga Cavalcata della Vendetta)

1971 - L'Explosion (L'Uomo di Marsiglia)

1971 - Que peut-on faire avec sept femmes ? (Si può fare molto con sette donne)

1971 - On M'Appelle King (Lo Chiamavano King)

1971 - Le Shérif de Rockspring (Lo Sceriffo di Rockspring)

1971 - Acquasanta Joe

1971 - Creuse ta Tombe Garringo, Sabata Revient ! / Sur la Tombe de Sabata (Abre tu Fosa, Amigo... llega Sábata… / Sei Gia' Cadavere Amico.. Ti Cerca Garringo ! )

1970 - Sartana la Diligence de la Mort / Ni Sabata, ni Trinità, Moi C'est Sartana (La Diligencia de los condenados)

1970 - Les Léopards de Churchill (I Leopardi di Churchill)

1970 - Reverendo Colt

1970 - Pussycat, Pussycat, I Love You

1969 - 36 Heures en Enfer (36 Ore all'Inferno)

1969 - C'era una Volta un Gangster

1968 - Un Colt et le Diable (Anche nel west c'era una volta Dio)

1968 - Vengeance / Avec Django, la Mort est Là (Joko, invoca... Dio e muori !)



1968 - L'un Après l'Autre / Adios Caballero (Uno Dopo l'Altro)

1968 - Steve, à toi de crever (L'Uomo del Colpo Perfetto)

1967 - Fantabulous / La Donna, il Sesso e il Superuomo

1967 - Un Casse Pour des Clous / 28 minutes d'angoisse (Ventotto minuti per tre milioni di dollari)

1967 - El Rojo

1966 - Bob Fleming, Mission Casablanca / A 077 Défie les Tueurs (A 077, Sfida ai Killers)

1966 - Coup de Maître au Service de sa Majesté Britannique (Colpo Maestro al Servizio di Sua Maestà Britannica)

1966 - Duel dans le Monde (Duello nel Mondo)

1965 - Cent Mille Dollars pour Ringo (Centomila Dollari per Ringo)

1965 - Les Espions Meurent à Beyrouth (Le Spie Uccidono a Beirut)



1965 - L'Homme du Bengale (La Montagna di Luce)

1964 - Les Trois Sergents de Fort Madras / Les Trois Sergents du Bengale (I tre sergenti del Bengala)

1964 - La Fureur des Gladiateurs (I Due Gladiatori)

1964 - Les Géants de Rome / Fort Alésia (I Giganti di Roma)

1964 - La Révolte des Prétoriens (La Rivolta dei Pretoriani)

1964 - Hercule Contre les Mercenaires (L’Ultimo Gladiatore)

1963 - Persée l'Invincible (Perseo l'Invincibile)

1963 - Les Trois Implacables (El Sabor de la Venganza / I Tre Spietati)

1963 - Duel au Texas (Duello nel Texas)

1963 - Le Pirate du Diable (Il Pirata del Diavolo)

1962 - Le Dernier Gladiateur / Les Sept Gladiateurs / Le Duel des Titans (Los Siete Espartanos / I Sette Gladiatori)

1961 - Le Boucanier des Iles (Il Giustiziere dei Mari)



1961 - Le Maître du Monde (Master of the World)

1961 - Le Gladiateur Invincible (Il Gladiatore Invincibile)

1959 - Les Feux de la Bataille (Battle Flame)

1958 - Une Femme Marquée (Too Much Too Soon)

1958 - South Pacific

1957 - Un Seul amour (Jeanne Eagels)

1957 - Kronos

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