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Sybil Danning

(1ère publication de cette bio : 2003)

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De son vrai nom Sybille Johanna Danninger, cette sculpturale Autrichienne a quasiment oeuvré dans tous les genres et dans tous les pays où l'on tourne du nanar (il ne manque guère que les Philippines à son palmarès pour égaler Richard Harrison). Après avoir débuté dans des productions érotiques peu reluisantes, puis après quelques tentatives dans des films d'auteurs, elle se lance dans la série B, réussissant une brillante carrière dédiée aux rôles d'amantes flamboyantes ou de valkyries à gros flingues et string minimal. Elle restera toujours pour nous une inoubliable reine des loups-garous dans le désopilant « Hurlement 2 ».

 
Stirba, une reine des loups-garous qui montre pas moins de 16 fois ses seins dans le générique de fin de « Hurlement 2 » !!!



Née en 1947, de l'union d'une jeune autrichienne et d'un soldat américain en garnison dans la petite ville de Wels près de Linz, Sybil Danning passe sa jeunesse entre les Etats-Unis et l'Autriche. Après avoir essayé de devenir assistante médicale puis esthéticienne à Salzbourg, elle est remarquée par des photographes de mode qui lui demandent de poser pour des magazines féminins ou de beauté. Séduite par cette nouvelle carrière, elle décide de percer au cinéma.



Consciente que sa beauté très germanique est son principal atout, elle commence en jouant dans « Komm nur, mein liebstes Vögelein » (brièvement exploité en France sous le titre « Viens, mon petit oiseau »), un film à sketch historico-érotique allemand où elle incarne rien moins que la Loreleï dont la blonde nudité tourne la tête des bateliers rhénans. Tout en étudiant la comédie à Munich au début des années 70, elle s'aventure dans des productions germaniques polissonnes comme l'Allemagne ou la Suisse en exportent beaucoup en ces années érotiques, et dont les titres sont d'une vibrante poésie : « Les Fantaisies érotiques de Siegfried » ou « Les Jeux Olympiques du Sexe » ! Des films d'une nullité effarante d'après ceux qui ont pu les voir mais qui ne manquent pas d'un charme et d'une fraîcheur désuète.





Certains de ces films sont des coproductions qui la font au moins voyager comme l'italien « L'oeil du Labyrinthe » de Mario Caiano ou l'anglo-danois (mais tourné par un réalisateur espagnol, José Ramon Larraz) « Whirlpool ou l'enfer de l'érotisme » (un film qui vous laisse lessivé assurent les spécialistes) jouant la carte du giallo du pauvre. Il faudrait encore citer ces films profondément engagés comme « J'ai avorté Mr le procureur » qui, pour soutenir la cause de l'avortement en Allemagne, mêle scènes profondément réalistes sur des agressions sexuelles et un érotisme racoleur. Ou encore les célèbres « Schulmädchen-Report » ou « Hausmädchen-Report » qui, sous prétexte de mettre en garde le spectateur sur le cas d'honnêtes écolières ou femmes au foyer qui, dans ce monde moderne et corrompu, risquent de sombrer dans la débauche et dans la dépravation, n'hésitent pas à nous montrer ladite dépravation par le menu. Quoi racoleur ? Mais c'est pour une bonne cause...

Tordons au passage le cou à une légende : Sybil n'a jamais sauté le pas du porno comme on l'a parfois prétendu. Simplement comme beaucoup de productions érotiques du début des années 70, ses films ressortiront parfois après la légalisation du X largement caviardés d'inserts pornographiques, ainsi « Les folles filles du pharmacien » de 72 ressorti en 81 totalement remodelé sous le titre finaud « Les 69 dalmatiennes ».



Lassée de stagner dans ces productions sans avenir, elle saute sur l'occasion lorsqu'on lui offre un petit rôle de prostituée dans une production internationale tournée en France, « Barbe Bleue », d'un Edward Dmytrick fatigué, où on croise aussi bien Raquel Welsh ou Richard Burton dans le rôle titre que Jean Lefebvre ! Cela lui ouvre les portes de quelques productions internationales au standing plus élevé comme en 1973 et 1974 « Les trois mousquetaires » et sa suite « On l'appelle Milady » de Richard Lester où elle côtoie Oliver Reed, Richard Chamberlain ou Raquel Welsh.





Désormais elle voyage dans toute l'Europe. On la retrouve en Allemagne dans un épisode de « Derrick » ou dans le croquignolet « Jungle warriors ». Mais elle passe aussi par la France dans pas mal de productions pas toujours très inspirées comme au mieux le sympathique « Opération Lady Marlène » d'un Robert Lamoureux en petite forme où elle joue Georgette une résistante française, au pire le lamentable « SAS à San Salvador » avec Miles O'Keeffe où elle a une scène de 5 mn à poil ou encore « Commando Panther » alias « Panther Squad » de Pierre Chevalier pour Eurociné). Il est dommage que les scènes qu'elle tourne pour Zulawski dans « l'important c'est d'aimer » soient finalement coupées au montage.

Elle saute en Italie où on la retrouve aux côtés de Lou Ferrigno dans le « Hercule » de Luigi Cozzi ou encore « Les 7 Gladiateurs » de Bruno Mattei. Elle passe aussi par Israël pour travailler avec un Menahem Golan débutant dans « Opération Thunderball » où elle joue les terroristes d'extrême gauche...

A noter pour l'anecdote qu'elle se retrouve au gré des tournages dans une jolie petite escroquerie filmique. En 1979, la Cannon se voit proposer les droits d'une petite production arty de 1969, « Sam's Song », l'histoire d'un projectionniste dans une ambiance naturaliste très Nouvelle Vague. Sauf que ce projectionniste est interprété par un jeune Robert de Niro encore inconnu. Ni une, ni deux le réalisateur Jordan Leondopoulos tourne quelques scènes supplémentaires (dont certaines avec Sybil) pour le transformer en polar noir plein de mafieux : « The Swap ». Le tout sans en informer de Niro bien sûr... Ce dernier dit-on en voudra longtemps à la Cannon pour ce coup fourré.


Godfrey Ho serait si fier de vous les gars.






Mais c'est à partir des années 1980 aux Etats-Unis où elle connaît le succès en tant qu'égérie de série B, qu'elle y tienne des rôles de méchante très méchante comme dans « Les Anges du mal », film de prisons pour femmes où elle fait subir les pires outrages à la jeune Linda Blair ou de femme fatale, multipliant les apparitions dans les direct-to video, notamment pour le producteur Andy SidarisMalibu Express »).

Elle va progressivement abandonner les grosses productions où finalement elle n'a que des apparitions et souvent des rôles transparents pour s'investir à fond dans la série B à Z où elle rayonne. Parallèlement de « V» à « Tonnerre Mécanique», elle est de toutes les séries télé du moment.









Ratant de peu les rôles titres d’« Octopussy » et de « Sheena reine de la jungle » (mon Dieu, Sybil sur un zèbre), elle monte même sa propre maison de production, "Sybil Danning's Adventure Video", spécialisée dans la SF fauchée, l'aventure en bikini et les prisons pour femmes. Une carrière dédiée au nanar en pleine connaissance de cause quoi...



Dans les années 90, elle peut se permettre d'espacer ses apparitions cinéma, ayant épousé un milliardaire allemand ! Mais c'est hélas un problème de hernie discale non diagnostiqué à temps qui l'éloigne pendant presque toute la décennie des plateaux, devant subir de nombreuses interventions et des traitements complèxes.





On la reverra après les années 2000 de temps à autre participer pour le plaisir à quelques productions du genre comme le faux trailer "Werewolves Woman of the SS" de l'anthologie Grindhouse de Tarantino et Rodriguez ou le "Halloween" de Rob Zombi. Figure reconnue de la pop culture, elle participe aussi à des séries télé et des concerts sur la scène indépendante américaine. Elle tente aussi de relancer un comique basé sur le personnage de Ruger une chasseuse de prime badass qu'elle a interprété en 1989.



Retiré des plateaux elle continue à mener une vie mondaine active et reparle souvent avec plaisir de ses années sur les plateaux. On n’arrête pas comme ça la valkyrie du ciné d'exploitation !

Le site officiel gentiment kitch de Sybil Danning

 

- Rico -

Films chroniqués

Filmographie


2014 -Reform School Girls (Court métrage)

2011 - The Other Side (Court métrage)

2010 - Virus X

2009 - Imps

2008 - Jump!

2007 - Halloween

2007 - Grindhouse (faux trailer "Werewolf Women of the SS")

1989 - L'Arme totale (L.A. Bounty)


1987 - Warrior Queen

1987 - Hamburger film sandwich (Amazon Women on the Moon)

1987 - Talking Walls

1986 - The Phantom Empire

1986 - Le Mystère de la pyramide (The Tomb)

1986 - Les Anges du mal 2 (Reform School Girls)

1985 - Private Passions

1985 - Hurlements 2 (Howling 2)

1985 - Malibu Express

1985 - Les amants de Lady Chatterley 2 / Lady Chatterley 2 (Young Lady Chatterley 2)


1984 - They're Playing with Fire

1984 - Commando Panther / L'Escadron des Panthères / Panther Squad

1984 - Les Guerriers de la jungle (Euer Weg führt durch die Hölle)

1983 - Les 7 gladiateurs (Seven Magnificent Gladiators)

1983 - Rush / La Bête de guerre

1983 - Hercule (Hercules)

1983 - Les Anges du mal / Enchaînées (Chained Heat)

1982 - Julie Darling

1982 - S.A.S. à San Salvador

1981 - La salamandre (The Salamander)

1981 - Separate Ways


1980 - Les Mercenaires de l'espace (Battle Beyond the Stars)

1980 - Cobra (Il Giorno del Cobra)

1980 - Détective comme Bogart (The Man with Bogart's Face)

1980 - How to Beat the High Cost of Living

1980 - Nightkill

1980 - Cuba Crossing

1979 - Le contrat (The Swap/Line of Fire)

1979 - Meteor

1979 - Airport 80 Concorde (The Concorde: Airport '79)

1978 - Femmes en cage (Cat in the Cage)

1977 - Opération Thunderbolt (Mitsva Yonatan)

1977 - le Prince et le pauvre (the Prince and the Pauper/Crossed Swords)


1976 - Albino - Night of the Askari

1976 - Les impitoyables (Diamante Lobo)

1976 - Der Geheimnisträger,

1975 - Folies bourgeoises

1975 - Opération Lady Marlène

1975 - L'Important c'est d'aimer (scènes coupées au montage !)

1974 - On l'appelait Milady (The Four Musketeers)

1974 - Les Noces de porcelaine

1974 - Arrivano Joe e Margherito

1973 - Les Trois mousquetaires (The Three Musketeers)

1973 - L'Emigrante

1972 - La Dame rouge tua 7 fois (La Dama rossa uccide sette volte)

1972 - Barbe-bleue (Bluebeard)

1972 - Les Jeux Olympiques du sexe - (Gelobt sei, was hart macht)

1972 - Blutjung und liebeshungrig

1972 - Das Mädchen mit der heissen Masche

1972 - L'oeil du labyrinthe (L'Occhio nel labirinto)



1971 - Les Aventures érotiques de Siegfried (Siegfried und das sagenhafte Liebesleben der Nibelungen)

1971 - La ligne de feu (L'Amante dell'orsa maggiore)

1971 - Rapport sur la vie sexuelle de la ménagère / Mariage à la sauce allemande (Hausfrauen-Report 1)

1971 - J'ai avorté... Monsieur le procureur (Wir haben abgetrieben, Herr Staatsanwalt)

1971 - L'amour en vacances - Urlaubsreport - Worüber Reiseleiter nicht sprechen dürfen

1971 - Les aventures intimes des hommes mariés (Ehemänner-Report)

1970 - Golden Bananas (Liebesmarkt in Dänemark)

1968 - Komm nur, mein liebstes Vögelein