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Le Dernier Match


Le Dernier Match

Titre original :L'Ultima Partita

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Fabrizio De Angelis

Année : 1989

Nationalité : Italie

Durée : 1h25

Genre : Guerre / foot américain

Acteurs principaux :Charles Napier, Oliver Tobias, Ernest Borgnine, Henry Silva

Labroche
NOTE
2.5/ 5


Une affiche turque.


« Le Dernier Match » pourrait être qualifié de film schizophrène tant il est clairement composé de deux entités opposées. En effet, la majorité du film (en gros les trois premiers quarts) installe l’attente d’un climax, que la seconde partie nous dévoile enfin…
L’histoire est tout ce qu’il y a de plus simple, mais le pitch est tellement gros qu’il en est difficile à croire. Il justifie d’ailleurs à lui seul la présence du film sur ce site, jugez plutôt : une équipe de football américain, composée (comme par hasard) de vétérans du Vietnam, reprennent les armes pour aller délivrer la fille d’un des leurs, retenue prisonnière dans une quelconque république bananière d'Amérique Centrale.



Caramba, les gringos nous attaquent !



Jusque là pas de quoi fouetter un chat, certes. Seulement, comme l’indique la jaquette du film, les joueurs attaquent… en tenue de footballeurs !! Et oui, c’est dingue non ?


La troisième mi-temps s'annonce moins joyeuse que prévue.


Ces improbables baroudeurs des champs de batailles et des pelouses de stades endossent des costumes blancs et orange pétant pour infiltrer une prison gardée par des dizaines de soldats que l’on imagine surentraînés !


Ernest et ses boys...


Oui oui, ils infiltrent la prison habillés comme ça !!! Malheureusement, comme évoqué en début de chronique, ce climax n’arrive qu’à la toute fin du film, et c’est à ce niveau que « Le Dernier Match » nous a un tantinet déçu.
Pour la petite histoire, il faut savoir que le réalisateur Fabrizio De Angelis (qu'on retrouve ici sous son pseudonyme de "Larry Ludman") disposait d’un budget plus que serré, en grande partie amputé par un casting d’ « acteurs vedettes ». Bon je mets des guillemets, parce que malgré toute l’estime qu’on a pour Henry Silva, Jack Napier et Ernest Borgnine, on imagine aisément que si leur présence au générique ampute gravement le budget d’un film, c’est que le film ne doit pas être une superproduction à la base. « Le Dernier Match » constitue l’un des derniers représentant des films italiens à bas budget (vous savez, ceux qui font déborder notre rubrique « cheapo discount »)…


Ne disposant pas d’un budget grandiloquent lui permettant de réaliser un film d’action qui pète sur la longueur, Fabrizio De Angelis semble avoir tout fait pour gagner du temps, avec pour conséquence évidente une éprouvante succession de scènes de remplissage durant la première partie du film : TOUT a été mis en œuvre pour gagner des minutes, voir même des secondes.
Ainsi, si le héros doit par exemple se rendre de son hôtel jusqu’à l’ambassade, voilà ce que l’on peut voir dans le film : (je mets une photo du héros pour que puisse se projeter mentalement ce qui suit...)


Le héros sort de sa salle de bain.
Il s’habille.
Il sort de sa chambre.
Il marche dans le couloir.
Il appelle l’ascenseur.
Il attend l’ascenseur (en temps réel bien sûr).
Il monte dans l’ascenseur.
Il sort de l’ascenseur (tiens une ellipse !).
Il dit un petit mot au réceptionniste de l’hôtel.
Il monte dans sa voiture.
Il descend de sa voiture parce qu’il a oublié un truc dans le coffre.
Il démarre.
On a ensuite droit à des plans offerts gracieusement par l’office du tourisme de la ville dans laquelle a été tourné le film.
On voit ensuite la voiture se garer (créneau en temps réel).
L’homme descend, il rentre dans l’ambassade.
Il arpente un couloir (en temps réel).
Il toque à la porte (attente en temps réel).
Il entre et dit enfin ce qu’il a à dire.


Et le pire…C’EST QU'AU RETOUR C’EST TOUT PAREIL !!!!!!! Oui mais voilà, d’une part c’est quand même rigolo (les dialogues craignent pas mal), et d’autre part, la scène finale est tellement hallucinante qu’elle justifie vraiment l’attente de cette première partie lénifiante…


KICK OFF !!!


D’ailleurs je ne m’étendrai pas sur celle ci pour ne pas gâcher l’effet de surprise. Je me contenterai seulement de rappeler que l’on peut voir une équipe de football américain assiéger une prison d’Amérique du Sud… en tenue de footballeurs, avec casques, chaussures à crampons et même ballon ! A voir pour le croire.


L'agressive affiche allemande, qui illustre aussi le DVD Outre-Rhin.



- Labroche -
Moyenne : 2.50 / 5
Labroche
NOTE
2.5/ 5
TantePony
NOTE
3/ 5
John Nada
NOTE
2.5/ 5
MrKlaus
NOTE
3/ 5
Kobal
NOTE
2.25/ 5
Wallflowers
NOTE
1.5/ 5
Jack Tillman
NOTE
2.75/ 5

Cote de rareté - 3/ Rare

Barème de notation
Pas encore de DVD recensé chez nous de ce chef-d'oeuvre d'humour sportif. Le film commence néanmoins à sortir de l'ombre, comme en témoigne une réédition allemande chez "Madison Home Vidéo", hélas uniquement en germain, et un DVD-R de chez "Digital Conquest" établi à partir d'une VHS en anglais avec sous-titres japonais.


Pour nos vertes contrées, il faudra comme toujours partir en chasse de la VHS, éditée chez "Delta Vidéo".