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Vulcan Dieu du Feu

(1ère publication de cette chronique : 2002)
Vulcan Dieu du Feu

Titre original :Vulcano, figlio di Giove

Titre(s) alternatif(s) :Vulcain Fils de Jupiter

Réalisateur(s) :Emimmo Salvi

Année : 1961

Nationalité : Italie

Durée : 1h16

Genre : Tabassage de nains

Acteurs principaux :Gordon Mitchell, Rod Flash (Richard Lloyd), Bella Cortez, des Italiens à moumoute (plein !)

Wallflowers
NOTE
3.5/ 5


L'affiche espagnole...



...qui repompe complètement une toile de Frazetta illustrant Conan le barbare.


Un peu de culture que diable ! Je vais vous conter la légende antique - antique, certes, mais rigoureusement authentique - selon laquelle, à une date qui remonte à vachement longtemps AV JC (VD), s'opposèrent le méchant Mars et le gentil Vulcain.

 


Comme d'habitude, les ennuis arrivent à cause d'une femme : Venus, la déesse de l'amour, s'est enfuie de l'Olympe, le royaume des dieux (au passage, remercions nos amis carton-pâte et fumigène), pour aller fricoter sur Terre avec Adonis, lequel est très fâché parce qu'il sent qu'il est cocu :

''- Vénus ! Tu me trompes avec un autre dieu !.. avec Mars ou avec Vulcain !''

Ce en quoi il n'a pas Thor (euh... tort, pardon) car cette Vénus, passez-moi l'expression mais franchement, dans le genre feu au cul, c'est plutôt la fusée Ariane. Hélas pour elle, Jupiter, le dieu de l'Olympe (donc le chef des dieux), ne l'entend pas de cette oreille. Pas question d'une idylle entre Vénus et ce mécréant d'Adonis ! Et hop ! D'un doigt, il foudroie Adonis en lui envoyant sur le coin du nez un splendide éclair nanar dessiné à la gouache.


La pauvre Vénus est bien obligée de réintégrer l'Olympe. Pour calmer ses ardeurs, Jupiter décide de la marier avec Vulcain, le dieu du feu, notre Héros. D'ailleurs Vénus est d'accord, elle l'aime bien, Vulcain. Mais Mars, le dieu de la barre chocolatée, notre Vilain, convoite également Vénus. D'ailleurs, Vénus est d'accord, elle l'aime bien, Mars, aussi. Mars ?! Vulcain ?! Cela fait un prétendant de trop ! Une bagarre éclate donc entre les deux dieux pendant laquelle on s'aperçoit, non sans stupeur, que les dieux portent des slips sous leurs pagnes.


Quoi ?! Une vulgaire baston entre Mars et Vulcain au royaume des cieux ?! Jupiter ne saurait tolérer cela ! Il sépare les deux jaloux et les prive de leurs pouvoirs pendant deux lunes pour leur apprendre les bonnes manières. Mercure, probablement dieu de la jaquette (vu ses mimiques efféminées), arrive comme un cheveu sur la soupe et se délecte de la scène d'un air railleur car c'est un névropathe. Vexé parce que Jupiter l'a puni, Mars s'empare de Vénus (qui est d'accord), s'enfuit de l'Olympe avec elle et se réfugie sur Terre, chez les Thraces, des humains qui sont les ennemis jurés de Jupiter. Le roi des Thraces tombe aussitôt amoureux de Vénus (qui est d'accord). Pour se venger de Jupiter, Mars, Vénus et leurs nouveaux amis les Thraces décident de construire une tour (en bambou !) si haute (2 mètres 50 !) qu'elle atteindra l'Olympe et qu'ils pourront ainsi mettre une peignée au chef des dieux Jupiter. Ah, les salauds…




Quant à Vulcain, il est désormais privé de ses super-pouvoirs et se trouve à la merci de quiconque traîne dans l'Olympe en cherchant à faire un mauvais coup. Et justement, tiens ! Voilà l'infâme Gordon Mitchell, alias Pluton, dieu des ténèbres. Gordon profite que Vulcain est faible pour également le précipiter sur Terre. Allez, zou ! Tout le monde sur Terre ! Ça économisera le carton-pâte (et les fumis).


A peine Vulcain se relève-t-il de sa chute que ce pauvre dieu du feu tombe aux mains des hommes-lézards, une secte de vagues cousins de la créature de l'océan rouge, armés de fourches.




Dans son malheur, Vulcain a tout de même de la chance, puisqu'il retrouve une vieille copine, Etna, une esclave des hommes-lézards, copieusement poitrinée, vêtue d'une jupette à ras la touffe et qui pratique très bien la danse du ventre.


Mais comment s'échapper des griffes de ces abominables hommes-lézards ? se disent Vulcain, Etna et ses copains esclaves. C'est simple ! Voici leur plan : on brutalise un Nain, on le force à se cacher dans un panier en osier, on jette le tout dans la rivière, et ainsi, ayant atteint la mer, il tombera aux mains des hommes-tritons qui viendront nous libérer ! Sitôt dit sitôt fait, et le Nain (qui ne s'appelle pas Moïse mais Géo), après s'être pris une taloche en bonne et due forme, est foutu à la baille direction chez Neptune, le dieu de la mer, et sa cohorte d'hommes-tritons aux tridents acérés comme des piques à merguez.





Alertés par le Nain, les hommes-tritons débarquent chez les hommes-lézards et leur mettent une raclée. Ils libèrent Vulcain qui, après avoir zigouillé le chefs des hommes-lézards, s'échappe avec sa copine Etna. Bref, jusqu'ici, ça se passe exactement comme dans la Bible.


C'est là que pour Vulcain commence la mission : il faut absolument empêcher Mars, Vénus et les Thraces de construire cette maudite tour de Babel en bambou pour atteindre l'Olympe, la vie des immortels en dépend. Oui mais voilà, comment retrouver la trace des Thraces ? C'est simple ! se dit Vulcain, qui est un héros miteux logique. Il a un plan : on brutalise un Nain (toujours le même !) et on le force à nous conduire jusqu'au campement des Thraces ! Après quelques réticences, vite jugulées par Notre Héros grâce à l'emploi vigoureux de la technique de persuasion dite ''de secouage de Nain'', le Nain accepte de monter à cheval en compagnie de Vulcain, pendant que la douce Etna les suit en courant. Direction : to the Thraces ! En plus, c'est pas dur, c'est des Thraces du midi, y'a qu'à suivre le soleil.


Hélas, sur le chemin du camp des Thraces vivent des hommes préhistoriques blonds (si, si !). Les rustres tentent de violenter la belle Etna qui, heureusement pour nous, vicelards que nous sommes, se débat comme elle peut en se tortillant de la micro-jupe. Vulcain et son désormais indéfectible ami le Nain arrivent à sa rescousse et mettent les primates décolorés hors d'état de nuire en les assassinant à coups de beigne. Ouf ! Bon, allez, assez tardé, go ahead to the Thraces !




Vulcain, Etna et le Nain sont maintenant aux abords du camp Thrace d'où s'élève la sinistre tour de Babel en bambou érigée par Mars, Venus et le chef des Thraces. Arrivés à ce stade, nos héros font ce qu'on fait toujours dans ces cas-là, quand on est trois et qu'on s'apprête à combattre des centaines d'ennemis : ils se séparent sous un prétexte bidon, Etna décidant que, finalement, elle profiterait bien de cette petite rivière Thrace pour aller se laver une jambe. Evidemment, aussi sec, la bimbo à Vulcain se fait tauper par un bidasse Thrace en vadrouille. Conduite devant Mars et Vénus, ceux-ci décident qu'elle sera sacrifiée aux dieux de l'Olympe et surtout, ne me demandez pas pourquoi ! Etna est donc attachée à un totem et livrée en pâture à un Indien Sioux albinos (si, si ! avec les plumes et tout !) qui, tournoyant autour de la pauvre femme, se met à exécuter un sombre rituel mythologico-shamanique comme on n'en voit plus guère que dans les péplums italiens pourris des années soixante (la preuve !).


C'est malin ! Maintenant nos héros ne sont plus que deux, dont un Nain ! Comment vont-ils s'y prendre pour envahir le camp Thrace ? C'est simple ! Vulcain a un plan : …Non ! Non ! dit le Nain… Eh si ! Allez hop ! Secouage de Nain pour le forcer à se déguiser en buisson. Non mais ! C'est somme toute une bonne idée car, quand on y réfléchit, quel soldat Thrace se méfierait d'un buisson qui se déplace afin de prévenir les esclaves Thraces que l'heure de la révolution a sonné ? Je vous le demande.

Aussi, le plan de Vulcain se déroule sans accroc et les esclaves se rebellent au petit matin dans une immense baston générale à peine confuse, mais alors, vraiment à peine.


Arrivent alors les combats de titans que l'on attendait tous : Etna et Vénus se crêpent le chignon (ah, ces fameux duels crypto-sado-maso à coups de fouet ! Un délice…) tandis que Mars, armé d'un râteau, fait ce qu'il peut pour parer les coups de Vulcain, lequel, pour sa part, mériterait d'entrer dans le Guiness Book comme détenteur du record du plus gros gourdin de l'histoire du cinéma.




Là dessus, Jupiter interrompt le combat de nos mytheux héros en parlant depuis le ciel, fait son petit speech de conclusion pour remercier Vulcain et le film s'arrête là.



NDLR 1 : Bien entendu, cette chronique est pour de rire. Le mauvais traitement des personnes de petite taille à des fins de spectacle est attentatoire à la dignité de la personne humaine, chose dont nous ne saurions faire l'apologie. En revanche, les gladiateurs en pagne avec des gourdins et le catch lesbien dans la boue, nous sommes tout à fait pour.

NDLR 2 : Cette apparition de 10 secondes dans un nanar daté de 1961 constitue le premier rôle crédité de Gordon Mitchell lors de son arrivée en Italie (il avait auparavant fait de la figuration dans des films américains lors de sa carrière de body-builder). La même année, il triomphera dans le rôle de Maciste (contre le cyclope) puis dans le rôle de Achille et poursuivra la carrière qu'on lui connaît. Gordon Mitchell est décédé le 20 Septembre 2003. Cette chronique lui est modestement dédiée. Pour en savoir plus sur Gordon Mitchell, lisez son interview exclusive publiée sur notre site.

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Moyenne : 3.07 / 5
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2/ 5

Cote de rareté - 3/ Rare

Barème de notation

Le film étant libre de droits aux Etats-Unis, on le retrouve dans un énorme pack 50 péplums nommée "Warriors" de chez "Digital 1 Stop, Inc". Tout cela est uniquement en anglais et repiqué à partir de VHS souvent hors d'âge, mais pour une vingtaine de dollars, cela reste très attractif. Un DVD-R artisanal est aussi vendu chez "Movies Unlimited" avec très peu de renseignements sur la qualité du produit.



En France, il n'existe qu'une seule édition vidéo connue chez "MPM" que certains crapuleux n'hésitent pas à essayer de négocier aux alentours de 40 euros sur E-Bay. Tssss... Jupiter devrait les foudroyer, tiens !