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Hercule à New York

(1ère publication de cette chronique : 2002)
Hercule à New York

Titre original :Hercules in New York

Titre(s) alternatif(s) :Hercules Goes Bananas

Réalisateur(s) :Arthur Allan Seidelman

Année : 1970

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h15

Genre : Mythologie new-yorkaise

Acteurs principaux :Arnold Schwarzenegger, Arnold Stang, Deborah Loomis, James Karen, Ernest Graves

Drexl
NOTE
2.75/ 5


Le premier film de celui qui venait juste d'être nommé Mr Univers, avant d'être immortalisé dans des films tels que La Course aux Jouets, Junior ou La Fin des Temps. Vous l'avez reconnu, il s'agit d'Arnold Schwarzenegger, alors âgé d'une petite vingtaine d'années, beau comme un camion avec ses muscles saillants et sa mâchoire inamovible.

 
Arnold Schwarzenegger (alias Arnold Strong) est Hercule.


Arnold joue ici Hercule, fils de Zeus. S'emmerdant comme un rat mort dans son Olympe de carton-pâte (en fait le jardin du producteur), Hercule fait part à son père de son désir de descendre sur terre, histoire de voir du monde.


Un parc, deux bancs publics, une colonne en stuc achetée chez Jardiland, quelques pièces de tissu blanc et hop, voilà l'Olympe...


Zeus, fou de rage, le jette en plein océan. Accueilli sèchement par une bande de marins, le demi-dieu doit rapidement jouer les gros bras pour se faire respecter. Arrivé à Manhattan, il suit Bretzy, un vendeur de bretzels souhaitant le tirer d'une autre baston.


A droite de Schwarzy : Bretzy alias Arnold Stang ("Bretzy le vendeur de bretzels" en VF), une pure tête de sidekick.


Passant à proximité d'un stade où s'ébrouent de jeunes gymnastes, Hercule entend bien leur donner une leçon. Un imprésario sportif le remarque et en fait rapidement une nouvelle légende du sport musclé, tandis que le jeune fils de Zeus drague comme un barjo la fille de l'imprésario, montrant ses muscles à tout bout de champ (notamment dans une mémorable bagarre contre un ours échappé du zoo, mélange de stock-shots de films animaliers raccordés à des vues lointaines d'un homme recouvert d'une moquette sombre).


Tâtez la marchandise ma brave dame, Godzilla peut aller se rhabiller !


Mais Zeus veille au grain, et décide de retirer ses pouvoirs au jeune sauvageon, qui se trouve bien dans la merde. Surtout que des mafieux veulent sa peau, suite à un contrat officieux passé avec Bretzy…


Y a de la bonne blague lourde à faire, mais là j'ai pas envie, trop facile...


Véhicule au service de sa "star", Hercule à New York est un nanar rédhibitoire, que Schwarzie essaie de retirer de sa filmo, en vain, puisque le film fait la joie de tous les vidéophiles pervers qui se respectent. [NDLR : D'après l'autobiographie de la star parue en 2012, le film n'est jamais sorti au cinéma aux Etats-Unis parce que la maison de production aurait fait faillite juste avant.]

 Hercule, un film qui a du mal à faire le point.


Enchaînement sans queue ni tête de séquences tombant systématiquement à plat, aux effets spéciaux improvisés quand ils ne sont pas inexistants, rythmé tout du long par le même insupportable solo de sirtaki (mythologie grecque oblige), Hercule à New York est un objet de curiosité à voir ne serait-ce que pour son édification personnelle. Et qui confirme que mal dirigé, Schwarzie peut être l'un des plus mauvais acteurs qui soit.



Addendum :

Dans un article retraçant la carrière de Arnold Schwarzenegger et paru dans le Mad Movies 216 de février 2009, Marc Toullec évoquait "Hercule à New York" en ces termes : « Schwarzenegger ne pouvait inaugurer sa carrière de pire manière qu'avec Hercule à New York. Bien qu'il trouve une certaine satisfaction à enfiler les sandales de ses héros de jeunesse (Steve Reeves, Mickey Hargitay...), il ne s'enrichit guère en négociant 1000 dollars par semaine de tournage. Pour interpréter un Hercule désobéissant que Zeus envoie sur Terre pour "voir ce qu'il s'y passe", le comédien novice obtient au final 12 000 billets verts. Pas énorme, mais pourtant cher payé en regard de sa lamentable prestation. "A peine étais-je arrivé aux Etats-Unis que je tournais le film" mentionne t-il dans les rares interviews où il revient sur ce baptême du feu, qu'il doit à son agent de l'époque, Joe Weider. »



« "
En quête d'un Monsieur Muscle, les producteurs de Hercule m'ont demandé si Arnold savait jouer" se rappelle ce dernier. "J'ai répondu "Bien sûr ! C'est même un acteur shakespearien en Grande-Bretagne." [NDLR : dans son autobio en 2012 il dira "en Autriche"]. Ils sont tombés dans le panneau." "Je ne parlais pas anglais" avoue le novice. "Je ne comprenais pas la moitié de ce que je disais." Son accent germanique est si prononcé que le producteur et le réalisateur sont dans l'obligation de le doubler. Son nom posant également problème, ils le remplacent par celui d'Arnold Strong. Celui-ci devient donc la star d'un Hercules Goes Bananas, farce confidentielle qui refait opportunément surface quelques années plus tard sous le titre plus sérieux de Hercules in New York. Arnold Schwarzenegger tentera d'acheter le négatif. En vain. »

- Drexl -
Moyenne : 1.98 / 5
Drexl
NOTE
2.75/ 5
Labroche
NOTE
1.5/ 5
Nikita
NOTE
1/ 5
John Nada
NOTE
2/ 5
MrKlaus
NOTE
2.5/ 5
Kobal
NOTE
2.5/ 5
Rico
NOTE
1/ 5
Barracuda
NOTE
2.5/ 5
Jack Tillman
NOTE
2.5/ 5
Wallflowers
NOTE
1.5/ 5

Cote de rareté - 2/ Trouvable

Barème de notation



Vérifiez vos bacs à soldes. Réédité par "Intégral" dans une collection pour promos de supermarchés, il a fait les beaux jours des Gifi et des Babou. On l'a vu entre autre chez Leclerc pour 2,99 €. Seul bémol : il n'a qu'une VF essoufflée, là où la V.O. nous permettait de savourer l'accent autrichien à couper au couteau d'un Arnold débutant. Au pire on peut commander sa version anglaise ou américaine sur n'importe quel site de vente en ligne pour une poignée de bretzels...

Depuis cette chronique quelques blu ray sont apparus aux Etats-Unis, Espagne ou Allemagne, notamment avec une belle édition chez "NSM Records"



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