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xXx : The Next Level

(1ère publication de cette chronique : 2005)
xXx : The Next Level

Titre original : xXx : The Next Level

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Lee Tamahori

Année : 2005

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h41

Genre : Maximum bourrinage

Acteurs principaux :Ice Cube, Willem Dafoe, Samuel L. Jackson, Peter Strauss

Daphné
NOTE
3/ 5


Dans la série des suites hasardeuses de blockbusters hollywoodiens, cette séquelle de "xXx" fait assez fort. On essaie de surclasser l'original en faisant plus bruyant, plus rapide, plus spectaculaire... mais sans Vin Diesel, ni Asia Argento, ni vraie fantaisie, ni rien de ce qui faisait le succès de l'original dans le registre des films d'action testostéronés.

L'histoire : la NSA se fait attaquer et en déduit qu'un complot se trame contre l'Etat. Vu que Vin Diesel est en vacances à Bora Bora (ou mort, paraît-il), Gibbons engage un nouveau XXX, Darius Stone (Ice Cube), ancien Marine entaulé pour mutinerie. Ca va faire mal...



Ca commence fort, très fort avec la scène d'intro du pré-générique. Rase campagne, chevaux qui courent, et hop, une horde d'élite débarque, fait des trous dans le sol et prend d'assaut l'agence top secrète de la NSA. Ca tire, ça explose, ça mitraille, ça meurt, ça poignarde et ça déchiquette.




Déjà 16 morts, et le film n'a commencé que depuis 3 minutes...


Gibbons (Samuel L. Jackson), le grand patron que l'on connaît déjà, et Billy, le sidekick blanc que l'on connaît aussi, car tous deux étaient déjà présents dans le premier opus, parviennent à s'enfuir ; et là, générique. Ce dernier est déjà grandement nanar, par la faiblesse de sa réalisation : c'est simple, c'est le stagiaire infographiste 3D qui l'a fait tout seul en 54 minutes, à partir des animations-démos de son logiciel.


Ca présage du bon, ça...


Générique digéré, on rentre direct dans le vif du sujet : un superbe stock-shot de la Maison-Blanche (ça veut dire que l'heure est grave), et Willem Dafoe, le secrétaire à la Défense, annonce à Monsieur le Président que 16 de ses agents ont été tués y'a 3 minutes. D'emblée, on tombe amoureux de ce Président, interprété par Peter Strauss, sublime de prestance. Bien qu'étant totalement ridicule, il parvient tout naturellement à être plus crédible que le vrai George W. Bush.


"Comment ? Oh les vilains, on va leur péter la gueule ! Allons en réunion."


Mais nous apprenons au détour d'une phrase que l'agent XXX n'est plus de ce monde. Vin Diesel étant peu gracieusement éliminé de l'univers du film (sans doute pour cause d'exigences financières trop élevées), Gibbons et son crétin de service vont chercher l'homme de la situation. Ice Cube. Un gros nounours potelé, est supposé être un mercenaire très très remonté contre la hiérarchie et la société, mais qui n'est même pas tatoué. De plus, Ice Cube joue comme un pied ; dans le même rôle, Steve Urkle aurait sûrement fait passer plus d'émotions. Mais en dehors de Samuel L. Jackson, grand acteur comme à son habitude, l’ensemble des comédiens ici ne valent pas tripette. Même Dafoe, qui s'ennuie au plus haut point.


Que dit-il ?
a)"Vous savez quoi, Gibbons ? Allez vous faire ***** le **** dans le ***** de votre ***** de ***** ***** qui ***** contre mon ****** que je ***** profond."
b) "Gné ?"
c) "Où est mon doudou ?"


Pour une raison que j'ignore, Gibbons est recherché par la police qui ne l'a pas retrouvé sur les lieux du massacre des 3 premières minutes du film. Alors Gibbons, fugitif (allez comprendre) décide d'agir en dehors de toute loi et, plutôt que de faire une dérogation pour que Ice Cube sorte tranquillement par la porte de devant, organise l'évasion du bonhomme. Celui-ci s'en sort facilement, mais il est agile et la scène ne fait pas trop honte. Jusqu'à l'arrivée de l'hélicoptère piloté par Gibbons auquel le XXX s'accroche, et ça donne ça :

Un magnifique fond vert ! Trop bien fait ! Trop un cascadeur ce Ice Cube !


Les personnages ? Parlons-en, des personnages. Si on nous explique pourquoi Darius Stone a été en prison, rien d'autre ne transparaît. Aucun personnage n'a une histoire, des motivations, des coups de blues... de psychologie, quoi. Pourquoi le méchant (joué par Dafoe, s'entend) est-il méchant ? Pourquoi le flic est-il aussi entêté ? Pourquoi la pétasse blonde est-elle une telle pétasse ? On sait pas ! Les personnages sont là juste pour faire joli, combler les trous, remplir les quotas, mais ils semblent arriver dans l'histoire comme des cheveux tombent dans la soupe.


Des cascades ninjas !


Des stock-shots !




Des gangsters et des armes Mad Max qui font peur aux mamies !

Zappons l'histoire, justement, qui en gros se résume à un coup d'Etat perpétré contre le président par le méchant avec moult trahisons au milieu, rebondissements débiles, coups de tatanes, blagues vaseuses, gadgets abrutis, pétasses défroquées, voitures tunées et militaires pas gentils du tout, et passons à ce qui nous intéresse : la nanardise de la chose. Les 10 minutes que je viens de vous narrer ne vous ont pas convaincu ? Continuez, vous aurez la chance de voir tout ça :

Des personnages féminins réduits à l'état d'accessoires esthétiques...

...et qu'on devine castés uniquement pour leur poitrine arrogante.



Un faux-raccord et un mannequin en mousse dans la même scène !

Suivis 3 secondes plus tard de :



Des figurants qui moulinent des bras !


Et ce n'est pas tout ! XXX - The Next Level, c'est aussi :






Des incrustations au poil !




Des bombinettes à fumée lancées par un char ninja !


Des espions qui savent faire des planques !


Et pour le final...


Une course-poursuite entre un TGV et une voiture sur les jantes à 300km/h !


Oh, oui, XXX - State of Union est un nanar, un beau, même. Il est rare, en 2005, de voir des films à si gros budget où les effets spéciaux sont aussi risibles que le scénario ou le casting. D'autant que le rythme ne s'essouffle pas une seule seconde : la scène d'intro donne le ton et la suite ne déçoit pas. A force de toujours vouloir en rajouter pour épater le spectateur à tout prix (écueil propre à des films comme « Bad Boys 2 », « The Marine », « Torque » ou « Hyper Tension / Crank »), on verse dans l'absurde le plus total, en multipliant les scènes d'action à côté desquelles le plus extrémiste des James Bond ressemble à une aventure de Oui-Oui. C'est du grand n'importe quoi du début à la fin et c'est une qualité rare. Et encore, en dépit de mon grand nombre de caps, vous n'avez vu qu'une infime partie des merveilles insoupçonnées que nous offre ce film...

- Daphné -
Moyenne : 2.38 / 5
Daphné
NOTE
3/ 5
Drexl
NOTE
3/ 5
Barracuda
NOTE
1.5/ 5
Peter Wonkley
NOTE
2/ 5
Wallflowers
NOTE
3/ 5
Jack Tillman
NOTE
1.75/ 5

Cote de rareté - 1/ Courant

Barème de notation

Le DVD ou le blu-ray "Gaumont Columbia Tristar Home Cinéma", rempli de bonus auto-promotionnels bidon, se trouve partout. Il faudrait donc y mettre de la mauvaise volonté pour ne pas le dénicher. On le trouve également en coffret avec les 2 autres « xXx ». Si c'est l'occasion de vous permettre de découvrir le 3, "XxX Reactivated", qui mériterait lui aussi sa place chez nous, ça vaut l'investissement.