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American Cyborg

Titre original : American Cyborg
Titre(s) alternatif(s) :Steel Warriors : le justicier du futur
Réalisateur(s) :Boaz Davidson
Producteur(s) :Menahem Golan
Année : 1993
Nationalité : Etats-Unis
Durée : 1h34
Genre : Sous-Van Damme (ils nous auront vraiment tout fait...)
Acteurs principaux :Joe Lara, Nicole Hansen, John P. Ryan, Joseph Shiloach
Tout d'abord, le sujet reprend la trame entière de « Cyborg » : c'est-à-dire « Terminator » + « Full contact ou Bloodsport ». Jusque là, rien de grave. Mais on s'aperçoit vite à la vision de ce chef-d'oeuvre qu'il reprend les décors post-apocalyptiques de tous les films italiens du début des années 80, genre « Les Nouveaux Barbares » ou « 2019, Après la Chute de New York » : des usines désaffectées, des banlieues craignos et des routes abandonnées, le tout bourré d'objets hétéroclites jonchant le sol. C'est très laid. En plus, la couleur bleu « Terminator II » aveugle l'ensemble du métrage. Vous me direz, il s'agit d'une série Z toute simple, et pourtant non, jugez l'histoire :
En 2020, il y a vingt ans qu'une guerre atomique a détruit la planète. Les cyborgs, machines à apparence humaine, qui aidaient les humains dans leurs tâches quotidiennes, ont pris le contrôle de la planète et se servent des hommes comme esclaves. Ah oui, j'ai oublié, la radiation a rendu tous les hommes stériles (comme dans « 2019, Après la Chute de New York »).
Une assez rare VHS, dans la collection: Cinébaston !! Tout est dit...
L'action démarre dans une ville quasi inconnue : Charlestown aux Etats-Unis (pour le coup ils auraient pu prendre New York ou Los Angeles, mais non, ça aurait sans doute coûté trop cher). Des scientifiques réfugiés dans une base high tech ont réussi à féconder une jeune femme dont on ne sait pourquoi elle peut enfanter, mais bon.
- 1er moment nanar : le foetus lui est extrait et est mis dans une capsule. Pourquoi diable ? Il ne pouvait rester dans le ventre de sa mère ? L'enfant a l'air d'une poupée made in China version années 50. La femme et son foetus ont 48 heures pour rejoindre le port de la ville et embarquer dans un bateau à direction de l'Europe où soit disant les hommes ont triomphé des machines. Mais pas de chance, un Termin... excusez moi, un cyborg tout de cuir vêtu arrive dans la base et massacre tout le monde comme dans le premier Terminator. La jeune femme parvient à s'enfuir, mais son côté top model blonde un peu neuneu lui joue des tours : elle se fait agresser par des drag-queens dans la rue (incroyable, des drag-queens agressant une femme dans un contexte de fin du monde, on aura tout vu)...
Une photo de tournage, avec de gauche à droite Joe Lara, Gary J. Tunnicliffe (chargé des effets spéciaux de maquillage), John P. Ryan et Diamond Dave Keen
Heureusement, elle est sauvée par le héros du film, Austin (Joe Lara, vague bellâtre vu dans plein de navets) qui dérouille tout le monde. Austin, sorte de croisement entre Snake Plissken et Max Rockatansky, accepte de la conduire au port en échange d'une ration de drogue censée contrer les effets de la radioactivité. Ils seront poursuivis par le cyborg durant tout le film. Nota : cette machine a beau être très perfectionnée, elle rate systématiquement ses cibles au fusil-mitrailleur.
Gary J. Tunnicliffe à l'oeuvre sur John P. Ryan
- 2ème moment nanar : le cyborg a des yeux fluorescents comme dans « Terminator » mais en moins bien.
- 3ème moment nanar : le cyborg distingue les empreintes thermiques comme Yul Brynner dans « Mondwest ».
- 4ème moment nanar : le cyborg avance rythmé par une musique de choeurs religieux qui n'a rien à envier à « La Malédiction ».
Joe Lara, toujours très inspiré
Austin va découvrir le foetus et comprendre qu'il n'y aura pas de drogue pour lui, la fille s'en étant servi pour arriver sauve jusqu'au port. Un poil rancunier, il décide de l'abandonner à son sort. et comme elle n'est pas débrouillarde, elle à tôt fait de se faire capturer par des mutants cannibales. Il faut voir ces mutants, entourés de bandelettes comme des momies et hurlant « viande, viande » ! Heureusement, Austin revient et la sauve, car même s'il n'a aucun charisme, c'est quand même le héros. Ils vont béatement tomber amoureux et se lancer dans de fougueux ébats nanars, c'est vrai qu'il n'y a rien d'autre de plus important à faire. Jugeant l'instant propice, le cyborg revient à la charge et parvient à arracher un bras à Austin « powers », qui découvrira qu'il est lui même un cyborg. Entre temps Austin a aussi arraché un bras au cyborg. C'est un authentique drame shakespearien qui se joue sous nos yeux.
- 5ème moment nanar : comment n'a t'il pas réalisé qu'il était un cyborg ?
- 6ème moment nanar : Il va se greffer le bras du cyborg. La fille, terrifiée, décide de l'abandonner. Elle arrive enfin au port et aperçoit le navire, mais le cyborg surgit de nulle part (GOUAARRR) et l'attaque à nouveau. Heureusement (ça fait beaucoup là, non ?), Austin la sauve en explosant le robot qui nous aura fait voir son vrai visage : un oeil « terminatorien » vert. Austin refuse d'accompagner la fille en Europe car il veut désormais créer un mouvement de résistance, la fille pleure bien sûr, le spectateur hésite entre le rire et la consternation. FIN.
Evidemment, « American cyborg » n'est pas un grand nanar, mais s'avère juste suffisant pour passer un bon moment : scènes de baston mal chorégraphiées, musique absolument horrible, dialogues ineptes, absence de scénario... Bref, suffisant et c'est bien l'essentiel.
Cote de rareté - 2/ Trouvable
Barème de notationEnsuite, "Intégral" nous fourgue sa version pour 2 € (reprenant l'affiche américaine en tête de chronique), comme il se doit dupliquée à la hâte dans une cave à partir d'une VHS en français mono. Seule consolation : c'est le bon film, ce qui est déjà un exploit quand on connaît les pratiques commerciales crapuleuses de cette maison...
Enfin, on trouve également une édition chez l'éditeur "Quadra", qui distribue le film sous le bon visuel mais attifé du titre shakespearien « Steel Warriors : le justicier du futur ».
Dernièrement l'éditeur allemand "DigiDreams" l'a édité en Blu Ray dans sa "Platinum Cult Collection" sans version française hélas ni bonus particuliers (visuel en fin de chronique)