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Glitter

(1ère publication de cette chronique : 2003)
Glitter

Titre original : Glitter

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Vondie Curtis-Hall

Année : 2001

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h44

Genre : Nunucherie musicale

Acteurs principaux :Mariah Carey, Max Beesley, Da Brat, Terrence Dashon, Howard, Ann Magnuson, Valarie Pettiford

Saïd
NOTE
4/ 5


Pour la Saint Valentin, la femme qui est la mienne m'a proposé d'aller au cinéma en me disant : « Tiens, si on allait au cinéma ? » Je lui ai répondu, très enthousiaste, que c'était cool, que cela me permettrait de voir le film avec Mariah Carey de cette manière : « C'est cool, cela me permettra de voir le film de Mariah Carey qui est bonne quand même… » Là, il y a eu un silence au téléphone (nous étions au téléphone). Je n'ai pas trop compris pourquoi. Le samedi suivant, le jour de la fête du Chocolat (j'aime cette fête parce que je reçois beaucoup de chocolats, quand je l'ai dit à ma copine, elle m'a regardé bizarrement, je n'ai pas trop compris pourquoi), nous sommes allés à la séance de 16h. Et manque de pot, je rate les bandes-annonces et j'arrive juste à la fin des pubs. Je m'énerve car je pense que lorsque l'on rate les bandes-annonces et les pubs, on devrait payer moins de six euros quarante. Ce que j'explique à ma chère chérie, qui me demande de me taire, je n'ai pas trop compris pourquoi. La salle est petite et à moitié vide. Avec une grosse majorité de couples noirs, deux mères qui emmenaient leurs petites filles, trois filles et un garçon qui n'arrêtaient pas de se traiter de tous les noms à cause d'un euro. Ils avaient sûrement dû rater les pubs eux aussi.


Nunuche à sourire idiot inside.


Le film est intéressant dans le sens où je ne me suis pas endormi, puisque Mariah Carey passe son temps à chanter ; et quand Mariah Carey (qui est bonne quand même) chante, et bien ce n'est pas Enzo Enzo ! D'ailleurs, dès le début, Mariah Carey, qui est petite, mimi comme tout, qui a les cheveux blonds et ondulés et une maman noire, chante. Et ce film, à la gloire de Mariah Carey, n'est pas plus ridicule que n'importe quelle œuvre de Julia Roberts. La maman de Mariah Carey, en plus d'être noire, fume, et à cause d'une de ses cigarettes, on s'aperçoit que la cigarette est dangereuse pour les maisons (le joli petit pavillon brûle). Satanée cigarette et satané destin qui oblige la maman de Mariah Carey à laisser sa fille à une sorte de DDASS américaine. (Note de Nanarland : signalons au passage que Glitter pousse le politiquement correct jusqu'à montrer le père blanc de Mariah quittant sa mère noire, alors que dans la réalité ce fut son père noir qui quitta sa mère blanche. M'enfin !)


Glamour toujours...


Dans le film, Mariah Carey s'appelle Billie, sûrement en hommage à la Holliday du même prénom, Billie Franck – mais là, je ne pense pas que ce soit en mémoire de Anne parce que là, on friserait le mauvais goût, même si une énorme culotte blanche nous rappelle qu'on est quand même en plein dedans. Car Mariah Carey fait l'amour avec un DJ qui ressemble à Luke Skywalker, qui la fera découvrir au monde entier et qui se fera buter pour cent mille dollars (oui, je sais, je vous dis la fin du film, mais en fait, à la toute fin du film, Mariah Carey retrouve sa mère. Vous voyez que je ne vous ai rien dit !)


Mariah et son amoureux


Mariah Carey a aussi deux amies à qui elle dit qu'elle est métisse (d'où la blondeur des cheveux). L'une est vulgaire et moche, l'autre c'est Da Brat. Qui est vulgaire et moche. Et qui a un gros cul – comme l'a très justement remarqué DJ Skywalker (qu'elles étaient vulgaires et moches, et que Da Brat avait un gros cul). Au bout d'un moment, les quatre gamins qui se disputaient pour un euro, hurlent des politesses pour leurs mères du style, s’enquérant de savoir comment va son utérus, ou si elle vit toujours de son commerce artistique corporel. Et je remarque que dans le film, les rares fois où Mariah Carey ne chante pas ou ne se déhanche pas, elle a la même voix que le petit jeune qui se bat avec ses trois copines pour l'euro. Mariah Carey pleure beaucoup (c'est qu'elle souffre dans le film), rit quand même (elle a son DJ, Eric Benêt, le mari de Halle Berry dans la vraie vie, qui veut faire une chanson avec elle, ses deux amis, vulgos et môchasses, et plein de robes décolletées qui montrent qu'elle est bonne quand même) et mâche du chewing-gum. Et dans les trois cas, on dirait qu'elle mâche du chewing-gum. Et elle glisse sur le film. D'où le titre…


Eric Benetts


De l'art de se servir de copines moches pour se mettre en valeur.


Le scénario : la vie rêvée (fantasmée ?) de Mariah Carey, alias Billie Franck, sa découverte par un DJ venu de l'espace combattre le côté obscur de la Force, jusqu'à son ascension au Madison Square Garden. A la fin, mon cœur m'a demandé si j'avais aimé. J'ai répondu oui. Elle n'a pas trop compris pourquoi...


La classe, tout simplement la classe...


Note de Nanarland:Ce film valut à Mariah sa nomination comme pire actrice aux Razzie Awards de 2001 (accompagnée d'un prix du plus mauvais couple à l'écran... pour ses seins – c'est élégant !). Mais surtout Glitter s'est pris une baffe monstrueuse au box office et a failli coûter sa carrière à Mariah, qui s'est faite jeter de E.M.I. sa maison de disque pour non rentabilité alors qu'elle avait signé un contrat d'exclusivité de 100 millions de dollars ! Après un passage à vide (et quelques temps en maison de repos), Mariah s'est offert un come back et envisage toujours de persévérer dans le cinéma.

- Saïd -
Moyenne : 2.75 / 5
Saïd
NOTE
4/ 5
Drexl
NOTE
1.5/ 5

Cote de rareté - 1/ Courant

Barème de notation

Le DVD de "Gaumont Columbia Tristar" est facilement trouvable et contient tout ce qu'on peut attendre d'une grosse prod’ comme celle-ci : clips, commentaire audio du réalisateur qui fait semblant d'y croire, qualité d'image et de D.T.S. irréprochables. Rien de transcendant, que du calibré et du commercial.


Youpi, c'est la gloire avec ma casquette Ricard !