Les déguns

« Après 4 saisons d'immense succès sur YouTube, Les Déguns arrivent au cinéma. Nono et Karim, deux vrais "déguns" des quartiers de Marseille, se retrouvent enfermés dans un camp de redressement militaire suite à un cambriolage. » Sorti en 2018, Les Déguns est un supplice total dont l'exploit essentiel est d'avoir réussi à durement nous éprouver, mon camarade de visionnage et moi-même, pourtant deux vieux briscards des fanges filmiques les moins ragoûtantes. Si l'on devait tenter de penser Les Déguns (frisson glaçant de l'âme à la prononciation de cette phrase), on pourrait y voir une relecture actuelle d'un film des Charlots, le talent en moins, où il suffit d'incarner deux attardés intellectuels profonds que l'on place au pif dans différentes situations et roule ma poule. Ça pourrait durer 10 heures comme ça que ça conserverait un même niveau constant de non-humour. La consternation est le maître-mot de ce film-néant dont la seule bouée de secours est de repérer les bien trop nombreux guests, dont on se demande ce qui les a convaincus de participer à ça (en vrai, j'ai la réponse : le nombre de vues sur les vidéos youtube du duo et l'espoir d'en grappiller l'outrageant succès). A enfermer dans un sarcophage de plomb et enfouir dans les couches géologiques les plus profondes.