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Braddock, Portés Disparus III

(1ère publication de cette chronique : 2002)
Braddock, Portés Disparus III

Titre original :Braddock : Missing in Action III

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Aaron Norris

Producteur(s) :Menahem Golan

Année : 1987

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h40

Genre : Guéguerre

Acteurs principaux :Chuck Norris, Aki Aleong, Roland Harrah III, Miki Kim

TantePony
NOTE
2/ 5


Portés Disparus 3 est un patchwork de clichés mal agencés entre eux, se surpassant les uns les autres et aussi gros que l'artillerie lourde utilisée par l'inoxydable Chuck Norris, dont le jeu est à l'égal des subtilités du scénario, c'est à dire nul.


"Subtil" sera le maître mot.

Pendant 1h40 on assiste, partagé entre perplexité navrée et plaisir vaguement coupable, à un déballage fébrile d'inepties plus rocambolesques les unes que les autres. Braddock (Chuck Norris) ne parle guère, et ses yeux vides de toute expression comblent de joie les amateurs d'acting nanar.






Une palette d'expressions qui flirte étrangement avec l'envie de faire caca.


Lorsqu'il retrouve sa femme qu'il croyait morte depuis 15 ans, pas un soupçon de joie. Lorsqu'il découvre son fils, pas une lueur de bonheur. Lorsque sa femme meurt sous ses yeux d'une balle dans la tête cinq minutes environ après les retrouvailles, il consent juste à brailler un "non !" sans grande conviction.


Ca se voit pas mais je suis super ému là...


En fait, Braddock ne s'exprime que par ses coups de pieds et ses prises de kung-fu. La plus longue réplique qu'il ait eu à retenir (j'imagine que cette scène a dû être bien difficile pour Chuck) c'est lorsqu'il répond à la mise en garde du type de la CIA ("Attention où vous mettez les pieds") par cette réplique sans concessions : "Je mets les pieds où je veux Little John, et c'est souvent dans la GUEULE". Et paf !


"Je mets les pieds où je veux Little John...

...et c'est souvent dans la gueule"

A part ça, Chuck c'est quand même le héros, et pour nous le prouver, il tuera bien une centaine de méchants Viêtnamiens (ben oui, les Viêtnamiens sont méchants, tous autant qu'ils sont, on va pas s'encombrer de subtilités, ça nuirait à la clarté de l'intrigue et après le public aurait du mal à suivre) et les Viêtnamiens, ils doivent avoir de sérieux problèmes avec l'alcool parce qu'ils ratent systématiquement leur cible. C'est pas pour faire la mauvaise langue mais rater une quinzaine de fois un camion qui traverse un champ quand on est dans un hélico juste à 5 mètres en dessus, ça devient problématique… (et c'est le Viêt-nam qui a gagné la guerre, c'est ça ?)

 
Qu'ils sont nuls, ces Viêts... (hein, pas vrai Chuck ?!)


Autre passage bien marrant, c'est l'incontournable scène de torture (ouhlala, ils sont sadiques ces Viêts, fourbes et retors et tout) où Braddock va devoir survivre sans craquer à la sempiternelle scène d'électrochocs.


Ma foi, voilà un bien beau merdier.

Aucun souci pour Bradock qui va sauver une cinquantaine d'orphelins dont la vie était en danger (en effet, il s'agissait d'orphelins mi-amerloques mi-viêts, mal vus de l'armée viêtnamienne).


Et bien équipé avec ça...


Seule ombre au tableau de ce nanar, la phrase du plan final qui proclame qu'"il reste encore 12 000 enfants dans cette situation au Viêt-nam". Et là, on se dit : qu'est-ce cette phrase sur une situation réelle fout là, dans ce film complètement débile et irréaliste ? Qui plus est, comment ce film peut-il se permettre d'asséner une morale quand on assiste tout du long à une mascarade binaire de méchants viêts contre le gentil américain ? Cette phrase, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, et on se demande avec effarement comment des films aussi idiots et propagandistes peuvent arriver chez nous.


Oui, nous aussi on vous a prévenu.


Note de Nikita : en Italie, la série des "Portés disparus" avec Chuck Norris a été titrée "Grondement de tonnerre", qui en italien s'écrit... "Rombo di tuono" ! Il est tout simplement impossible qu'il ne s'agisse pas d'une volonté éhontée de rapprocher cette trilogie norrissienne de celle de Sylvester "Rambo" Stallone.

Encore plus fort, les Turcs ne se sont pas embêtés et on carrément repris l'affiche de Rambo 2 : la mission en copiant-collant la tête de Chuck sur celle de Stallone !



Enfin, même si le film n'est pas chroniqué (encore) sur le site. Profitons de la place qu'il reste dans cet espace pour vous montrer cette surprenante publicité française pour Portés Disparus 2 :

- TantePony -
Moyenne : 2.19 / 5
TantePony
NOTE
2/ 5
Labroche
NOTE
2.5/ 5
Mayonne
NOTE
1.5/ 5
Peter Wonkley
NOTE
1/ 5
Barracuda
NOTE
3.5/ 5
Rico
NOTE
3/ 5
Wallflowers
NOTE
2/ 5
Drexl
NOTE
2,5/ 5
Jack Tillman
NOTE
2/ 5

Cote de rareté - 3/ Rare

Barème de notation

L'éditeur ESC a réédité le film dans un combo DVD + Blu Ray d'une très bonne qualité. Il y a d'autres films de l'écurie Cannon dans leur collection si jamais ça vous intéresse.

 

Auparavant, "MGM" a réédité ce film en zone 1, et uniquement dans un pack contenant le numéro 2 (ça va être bourratif). Pas de bonus à attendre mais des sous-titres français. C'est quand même se priver d'une VF pas avare en petites répliques machos (la VO des Chuck Norris étant généralement moins flamboyante que la version française où les doubleurs se lâchent un peu).

Sinon il existe deux VHS françaises de chez "Warner" (dont une dans la collection martiale "Action Special Heros").

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