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Gymkata


Gymkata

Titre original : Gymkata

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Robert Clouse

Année : 1985

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h30

Genre : J'aiiiiiiiime la gym !

Acteurs principaux :Richard Norton, Kurt Thomas, Tetchie Agbayani, Buck Kartalian, Edward Bell

Barracuda
NOTE
3.5/ 5




Le destin est comme le flot inéluctable d’une rivière sans fin, bouillonnante et dangereuse, qui envoie s’échouer sur ses rives tant les pauvres que les puissants dans un carnaval cynique et amoral. Les hommes ne sont que des fétus de paille entièrement soumis aux courants de la fatalité, qui se perdent et s’entrechoquent sans logique ni raison. Quels que soit sa force et son talent, l’individu qui tente de lutter ne peut que précipiter sa perte et sa plongée dans les abîmes de l’oubli.

Prenez Kurt Thomas.


Oui, prenez Kurt Thomas.



Gymnaste américain de niveau international, c’est un vrai grand champion qui s’est retrouvé à faire du cinéma par accident. En 1976, à l’âge de 20 ans et après s’être fait remarquer dans des compétitions universitaires, il intègre l’équipe olympique de gymnastique des Etats-Unis. Son nom est aujourd’hui associé à deux mouvements, le « flair de Thomas » (au cheval d’arçon) et le « salto de Thomas » (au sol). Aux championnats du monde de 1979, il rafle deux médailles d’or, trois d’argent et une de bronze. Aussi, lorsque se profilent les olympiades de 1980, Thomas est au sommet de son talent et l’un des favoris dans plusieurs épreuves. La gloire et l’immortalité olympiques sont à sa portée.

C’est alors que la politique internationale au plus haut niveau s’en mêle et fait que pour la gloire et l’immortalité, il devra se contenter de Nanarland.


Une méthode approuvée par les plus grands.



En 1980, les JO ont lieu à Moscou et les Etats-Unis décident de les boycotter pour protester contre l’invasion de l’Afghanistan par les troupes soviétiques. Aucun athlète américain n’ira en Russie. L’ascension de Thomas est brisée net, il n’a alors plus que deux options : entamer une carrière d’acteur avec le rôle principal d’un grand film d’action au casting international, ou bien accepter un poste de magasinier au rayon sport de la Foir’Fouille de Sarreguemines. Comme tous les grands athlètes, Kurt Thomas est un peu masochiste, mais pas à ce point-là, aussi opte-t-il sans hésiter pour le film d’action. Dans l’ombre, le destin se gausse d’un rire sardonique comme un méchant promoteur immobilier dans un téléfilm du service public…


"Tu vas voir, après ce film Bruce Le va vouloir se faire appeler Kurt Thaumas"



Gymkata est un film qui, comme son acteur principal, a pourtant des fondements solides, des appuis sûrs et des fesses en acier trempé. C’est un film d’arts martiaux réalisé par Robert Clouse, l’un des rares réalisateurs américains de l’époque à pouvoir revendiquer une vraie expérience dans le genre : il a notamment dirigé Bruce Lee (et pas mal d’autres) dans Opération Dragon, et Jackie Chan dans Le Chinois. Comme on l’a vu, il a au générique une star capable d’effectuer elle-même ses cascades en la présence de Kurt Thomas et il part sur une idée simple : mélanger du karaté classique avec les mouvements de gymnaste de Thomas pour proposer des chorégraphies spectaculaires et des cascades audacieuses. Comment peut-on se planter avec ça ?

Et bien c’est très simple : il suffit d’avoir un budget anémique et un scénariste alcoolique. Oublier de vérifier que votre acteur principal sait jouer la comédie n'aide pas non plus.


Kurt Thomas, c'est un peu l'équivalent de Sybil Danning chez les hommes : il n'est pas là pour son jeu d'acteur.



L’histoire de Gymkata est ancrée dans la guerre froide. Les Etats-Unis sont en compétition avec l’Union Soviétique pour installer une base de contrôle de satellites dans une petite nation d’Asie Centrale, le Parmistan. Le temps presse car les Soviétiques, fourbes, fomentent un complot contre le roi du patelin pour le renverser et installer un régime favorable à leurs intérêts. Pour déjouer ces menées, les Américains comptent sur un plan aussi audacieux que crétin : exploiter la loi locale qui veut que tout étranger entrant au Parmistan doit réussir le « parcours de la mort » ou être aussitôt exécuté. S’il gagne, non seulement on ne le zigouille pas, mais il a le droit de demander une faveur au roi. Personne n’a réussi à terminer le parcours depuis 900 ans. Ils ne le précisent pas à ce moment-là, mais en découvrant ce bled au nom de fromage râpé on comprend surtout très vite qu'en 900 ans, personne n'a eu l'idée saugrenue de vouloir mettre les pieds dans un trou aussi paumé.


Pourtant de loin c'est joli.



Tous les espoirs du monde libre vont donc reposer sur le candidat choisi par les Américains pour se lancer dans l’épreuve : Jonathan Cabot, un gymnaste en recherche d’emploi, ce qui ne constitue donc pas vraiment un rôle de composition pour Kurt Thomas. Afin de lui offrir une motivation plus personnelle, l’agent traitant de Cabot lui apprend aussi (car il n’était pas au courant) que le précédent candidat envoyé par les Etats-Unis n’était autre que son propre père et qu’il est mort. Le teint frais, l’œil vif et la mulette au vent, Jonathan accepte avec enthousiasme sa mission.


"Vous êtes bien sûrs que ça va faire de moi une star votre affaire ?"



Gymkata se découpe, en gros, en trois parties d’intérêt nanar croissant.

La première, la plus courte, nous montre la préparation de Cabot en vue du parcours de la mort. Le camp d’entraînement est une résidence secondaire au fond des bois et les mentors de Cabot sont un grand Noir qui lui apprend le karaté et un Japonais qui lui apprend à monter les escaliers en marchant sur les mains. On rencontre en passant la Princesse Rubali, fille du roi du Parmistan, qui servira à meubler l’intrigue romantique (elle est jouée par la beauté philippine Tetchie Agbayanin vue entre autres avec Richard Harrison dans Ultime Mission et avec Max Thayer dans The Story of the Dolls).


Les deux entraîneurs de Cabot n'étaient peut-être pas les meilleurs, mais ils étaient définitivement les moins chers.



La deuxième partie nous emmène dans la ville imaginaire de Karabal, "à environ 150 km d'Istanbul, sur la Mer Caspienne", précise l'agent traitant de Cabot qui n'a jamais ouvert un atlas. Karabal est dernière escale sur la route du Parmistan pour une séquence entre le film d’espionnage et un mauvais épisode de Thalassa. Cabot et Rubali (qui avec des noms pareils auraient mieux fait de se lancer dans le café-théatre) doivent affronter des traîtres, des moustachus et de fourbes agents du KGB. Enfin Cabot doit faire tout ça, Rubali étant elle surtout occupée à se faire kidnapper et jouer les potiches de service.


Un décor pittoresque peuplé de moustachus aux costumes bigarrés. Au fond : Georges Pernoud lance un sujet sur les traditions d’amitiés viriles dans la marine marchande turque.


Surprise ! Le barbichu à l’accent mal identifié est un traître !



C’est l’occasion de voir enfin en action le fameux « gymkata » qui donne son titre au film. Disons-le tout net, Bruce Lee et son Jeet Kune Do peuvent aller se rhabiller. Le gymkata est en effet d’une efficacité mortelle mais a une faiblesse capitale : il ne marche que si on dispose d’un des quatre agrès classiques autour de soi. En conséquence, à moins que vous n’ayez l’intention de ne vous battre que dans des usines de poutres ou que vous ne soyez prêts à vous trimballer un cheval d’arçon partout où vous allez, nous ne pouvons que déconseiller cet art martial pour l’auto-défense.


Par contre, si toutes les conditions sont réunies, alors n'hésitez pas, foncez !



Ce diagnostic est un peu mesquin : le gymkata marche aussi très bien en mode gym au sol, sans accessoires, et les aptitudes acrobatiques de Kurt Thomas n’ont pas grand-chose à envier aux artistes martiaux asiatiques : l’homme est champion du monde de ce qu’il fait et ça se voit. Le gymkata fait penser au style déployé aujourd’hui par un David Belle (acteur/cascadeur/chorégraphe qui mélange les acrobaties du « parkour » et les arts martiaux, ses cascades sont à peu près la seule chose à sauver des deux Banlieue 13) en plus rigide, plus influencé effectivement par le karaté pur que les mouvements plus fluides à la mode aujourd’hui.


Cabot et Rubali auraient été beaucoup plus à l'aise comme duo comique que comme action heroes.



Le gymkata à l’écran est toutefois un spectacle hautement nanar. Thomas n’est pas en cause : ses mouvements sont effectivement spectaculaires, mais ils sont très mal mis en valeur et filmés avec une totale platitude. Les sbires que Cabot tabasse consciencieusement ne sont vraiment pas au niveau : ce ne sont visiblement pas tous des cascadeurs et ils sont incapables de « donner la réplique » physiquement à Kurt Thomas. On a donc d’un côté un grand blond qui enchaîne les flips, les saltos et les coups de tatane avec une précision germanique, et de l’autre une poignée de moustachus complètement dépassés qui moulinent des bras avec l’énergie du désespoir et n’attendent pas toujours qu’on leur ait tapé dessus pour s’écrouler.



Le gymkata est tellement spectaculaire que sa simple vue suffit à terrasser les moustachus les moins motivés.



Les chorégraphies manquent de toutes façons cruellement d’imagination, sombrant même très vite dans le ridicule le plus complet lorsqu’un élément de décor qui n’a rien à faire là devient une barre parallèle ou un cheval d’arçon que Cabot utilise pour éclater encore plus vite ses adversaires, tandis que du talc apparaît par magie sur ses mains. Le combat final entre Kurt Thomas et Richard Norton est ainsi d’une pauvreté désespérante, alors même que Norton est lui-même un artiste martial de bon niveau et de surcroît crédité comme le chorégraphe des combats du film. Bref, un beau gâchis, mais comme on est sur Nanarland on ne s'en plaindra pas.


Les rues de Karabal ne sont pas sûres pour les Occidentaux trop bien rasés… Poursuivi par quatre moustachus, Jonathan Cabot vient de trouver sa planche de salut sous la forme d’une barre fixe.



Soulignons tout de même le courage dont fait preuve Kurt Thomas en exécutant des figures parfois dangereuses, vraisemblablement sous la direction d’incompétents notoires. Le fameux « salto de Thomas » par exemple, qu’il réalise plusieurs fois dans le film, est ainsi une figure aujourd’hui interdite en gymnastique féminine : la dernière athlète qui l’a tenté en compétition est restée paralysée, c’était en 1980.

Terminons cette parenthèse en soulignant que si Kurt Thomas sait (faire semblant de) se battre, il ne sait pas jouer la comédie. Arborant en permanence un air de ravi de la crèche, guère aidé en cela par sa coiffure tendance Catherine Lara circa-1984, Kurt Thomas prête à Jonathan Cabot son manque d'expressivité et sa diction monocorde. On sent qu’il est plein de bonne volonté, mais on sent aussi très bien que, depuis l’école primaire, il a toujours privilégié l’option « Sport » le mercredi après-midi plutôt que l’atelier théâtre.


En plus de l'équipe de gymnastique, Kurt Thomas semble aussi être membre de l'Ecole du Ski Français.



Les communistes vaincus, les traîtres démasqués et la princesse sauvée, nos héros prennent possession de leur matériel (un couteau à ressort et une hachette en titane dont ils ne se serviront jamais) et entament la dernière étape de leur périple vers le Parmistan, qui sera aussi la troisième partie du film. Accueillis par des douaniers ninjas qui aussitôt tentent de les buter, Cabot et Rubali peuvent enfin pénétrer dans le Parmistan rêvé des guides touristiques...




"Les douaniers du Parmistan sont sourcilleux et ombrageux. Soyez poli avec eux. Ils sont armés."


"L'amitié chaleureuse et simple des Parmistanais saura séduire tous les visiteurs."


"De nombreuses attractions publiques sont proposées chaque jour aux habitants et aux touristes."


"L'auberge de Zlakpot sert le meilleur kloug de la Caspienne."



Les lois un peu rigides du patelin sur l’immigration clandestine le laissaient présager, et la découverte du pays le confirme : en dépit des looks de beatniks mal peignés, mal rasés et fringués comme l’as de pique des habitants, on n’est pas chez les hippies. Une grosse moitié de la population est composée de ninjas qui font office de flics, mais aussi d’arbitres, de gardes du corps, de femmes de chambre et même de simples poteaux à l’occasion, une façon comme une autre de dissimuler le manque de sbires à dessouder ou le fait que tous les figurants sont des Occidentaux (le film a été tourné en Croatie).


Et aussi l’absence de budget « poteaux » dans le planning du tournage.


Dans la course au nanar, les ninjas tiennent la corde !



Il semble y avoir en permanence au moins une cinquantaine de personnes devant le palais du roi pour l’acclamer, à l’évidence contraints et forcés sous la menace d'une police politique ninja omniprésente. La peine de mort est appliquée avec libéralité tandis que les fous du bled sont tous internés dans « le village des damnés », dont on devine sans mal qu’il constitue surtout un goulag bien pratique pour les opposants du tyran.


Ne vous fiez pas à son air débonnaire, nous avons bien affaire là au Ceausescu du Caucase.




Le Parmistan : le seul endroit où l'on peut voir où un grand blond aux yeux bleus se faire expulser par des romanos.



Nous découvrons les concurrents de Cabot : deux Occidentaux, un Asiatique et Thorg qui à vue de nez doit être russe : il est gros, il est fourbe, il est fort et il a des goûts vestimentaires qui trahissent ses origines tiers-mondistes. Nous découvrons aussi Zamir. C’est le grand vizir du roi, c’est lui qui a tué le père de Cabot, il veut épouser Rubali de force et, histoire de bien achever de nous convaincre que c’est un mauvais, il est joué par Richard Norton.


Thorg (au fond), c'est la classe à Carpentras.


A l’annonce de son mariage, Rubali fait la gueule alors que Zamir arbore un petit air détaché qui en dit long !



Nous découvrons enfin les épreuves du parcours de la mort. Il y en a trois réparties sur le trajet : monter à la corde le long d’une falaise, traverser un canyon à l’aide d’une corde tendue entre les deux rives et traverser le village des fous. Ca rappelle un peu Intervilles, si les vachettes étaient remplacées par des ninjas.


Les ninjas sont tout de même un peu plus vindicatifs.



Sur le papier, on ne voit pas bien ce que le parcours de la mort a de si insurmontable. Vous ou moi nous planterions sans doute lamentablement, mais un pompier ou un prof de gym bien motivés devraient pouvoir s’en tirer sans trop de casse. C’est compter sans trois facteurs de difficulté imprévus : la stupidité des concurrents, la fourberie des ninjas et Thorg.


Il faudra aussi se méfier de ce type-là, mais on va y revenir.



La stupidité des concurrents ressort notamment dans leur façon de traverser la rivière avec la corde : tous choisissent de se suspendre uniquement par les mains et d’avancer ainsi de la façon la plus lente et la plus épuisante qui soit. Dommage pour eux, tant mieux pour nous car leurs chutes nous offrent plusieurs mannequins en mousse (quatre en tout, tous du meilleur aloi).


Traverser un ravin, leçon n°1 : ce qu'il ne faut pas faire.



La fourberie des ninjas vient de leur exploitation sournoise du règlement de la course auquel personne ne comprend rien. Enfin, nous en tous cas, nous n’y avons rien compris. Apparemment les ninjas ont le droit de suivre les concurrents à cheval et de les exécuter sur leur chemin. Mais pas tout le temps, en principe seulement lorsqu’ils sont dans la même étape du parcours. Mais parfois ils le font, parfois ils ne le font pas et personne ne voit très bien ce que signifie "être dans la même étape du parcours".


En plus la route est très mal indiquée.


Par contre, pour traverser la rivière, les ninjas ont compris le truc, mais c'est vrai qu'ils jouent à domicile.



Enfin il y a Thorg, qui n’a rien de plus pressé dès que l’occasion se présente que de trucider ses adversaires avec la finesse d’un ours obèse, jusqu’à ce que Cabot lui gymkatate la tête un bon coup.

Triomphant de ses ennemis et demandant régulièrement sa route à des ninjas (qui au Parmistan font aussi office de panneaux indicateurs sur les routes de campagne), Jonathan Cabot parvient jusqu'au village des damnés où l’attend l’ultime défi : survivre à un véritable enfer de crétinerie déjantée et de nanardise désinhibée tout en gardant sa dignité intacte. Ne faisons pas durer le suspense : notre héros échouera lamentablement dans cette dernière épreuve.


Soudain, Cabot tombe nez à nez avec la Chèvre du Diable !



Le problème est double : d’un côté les fous du village sont tous aussi grotesques qu’agressifs (le point culminant étant atteint par le pope qui se promène cul nu) et de l’autre Jonathan Cabot se débarrasse d’eux de la façon la plus ridicule qui soit : en utilisant un cheval d’arçon qui traînait au milieu du village pour décupler la puissance de son gymkata. La scène est complètement stupide, même pas vaguement spectaculaire et se révèle parfaitement inutile puisqu’à la fin Cabot est tout aussi encerclé qu’au début et s’échappe bêtement en sprintant entre ses agresseurs. C’est vraiment l’apothéose d’un concept déjà bancal à l’origine, magnifié par la pauvreté des moyens et transcendé par l’ineptie du scénariste.


Seul point positif : le réalisateur a vraiment su exploiter le lieu de tournage du film. Rien de tel qu’un bled paumé au fin fond de la Yougoslavie pour créer une ambiance bien glauque.





Mon Curé chez les Parmistanais.



Au cheval d’arçon, Cabot était le meilleur ! Sérieusement, le type a deux médailles pour le prouver.


"Le Parisien à la Campagne" (allégorie).



Après cette apothéose, la fin du film est proche. Il ne reste plus à Cabot qu’à retrouver son père-qui-n’était-pas-mort, à savater le fourbe Zamir et à emballer la princesse. L’Amérique triomphe, Le monde libre est sauvé, les Communistes sont vaincus et les nanardeurs sont satisfaits. Les Parmistanais eux vivent toujours sous la botte du despote et de ses Tontons Macoutes en solde, mais honnêtement qui s’intéresse à cette bande de peigne-culs.


"Et désormais Gymkata sera le seul film autorisé dans les écoles ! Et interdiction de rire en le regardant !"



Gymkata s'avère au final un nanar de choix. Sur le squelette d’un film d’action bien couillon viennent se greffer un gimmick débile, un acteur principal très gentil mais qu’on a vite envie de gifler, des ninjas à la ramasse, des mannequins en mousse en pagaille, un scénariste dingue associé à un réalisateur dénué d’imagination et, plus, largement une atmosphère générale de film cheapo-discount qui tente désespérément de se faire passer pour un blockbuster. On nous promet la rencontre entre James Bond et Opération Dragon et on se retrouve avec un émule de Jean-Claude Van Damme égaré dans un épisode de Thalassa.

C’est finalement après l’arrêt de sa carrière athlétique que Kurt Thomas aura réalisé son grand écart le plus spectaculaire…
- Barracuda -
Moyenne : 3.17 / 5
Barracuda
NOTE
3.5/ 5
Kobal
NOTE
3.75/ 5
Labroche
NOTE
2.5/ 5
Rico
NOTE
3/ 5
Jack Tillman
NOTE
3.5/ 5
John Nada
NOTE
2.75/ 5

Cote de rareté - 3/ Rare

Barème de notation
Le film a été sorti en DVD aux Etats-Unis par la Warner, à la suite d'une initiative malheureuse de la société consistant à demander aux internautes de voter pour choisir un film de leur catalogue qu'ils souhaitaient voir réédité sur ce support. Si le DVD propose une version française (mais pas de sous-titres pour la VO), les puristes quant à eux tenteront de dénicher la VHS de MGM Home Video.