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Star Raiders: the Adventures of Saber Raine
(1ère publication de cette chronique : 2021)Titre original : Star Raiders: the Adventures of Saber Raine
Titre(s) alternatif(s) :Galaxy Raiders
Réalisateur(s) :Mark Steven Grove
Producteur(s) :Adam Lipsius, Mark Steven Grove
Année : 2017
Nationalité : Etats-Unis
Durée : 1h23
Genre : Space opér... Space théâtre de rue. Non subventionné.
Acteurs principaux :Cynthia Rothrock, Casper Van Dien, Mark Steven Grove, James Lew, Brit Laree, Sarah Sansoni
Deux cinéphiles parlaient avec grand intérêt,
Comparant vivement leurs belles amours nanardes.
L'un chenu, vétéran sage de ses années,
Voyait presque déjà arriver la Camarde.
L'autre jeune, vert et impatient novice,
De l'aïeul nanardeur pouvait être le fils.
*Star-Wars-theme-au-vuvuzela.wav*
« Tu n'as, disait l'ancêtre, point connu l'âge d'or
Où Alfonso Brescia d'un carton fabriquait
La proue fragile d'une nef ; où Reb Brown pilotait
Sur un drap tremblotant des maquettes de folklore.
Peut-on dire qu'il a vu, celui dont l'oeil attend
Cetin Inanç, Mattei, et les maîtres d'antan ?
*marche_imperiale_sad_trombone_v4.mp3*
- Non, répondait le jeune, je ne veux point les voir.
Pour moi, j'aime bien mieux les effets numériques
Traînant à leur ramasse quelque ex-star étique :
Un blockbuster raté, parfait, qui doit pouvoir
Dès sa sortie faire rire par ce qu'il entreprend
Sans demander pour plaire la patine du temps »
Casper Van Dien, en costume de pirate spatial du futur, sur l'étrange planète alien (si si y'a un peu de rose dans le ciel, allez)
Bacchus Cinemator, dieu des films ridicules,
Sentait entre les deux la pression qui montait.
« Mes fils, leur dit-il, fils qui m'exaspérez,
Quand je veux que mes ouailles en pareil temps s'embrassent,
J'ai fait pour vous un film, digne de 2020
Mais digne aussi du pire des années 80. »
Le wordart, cet art perdu.
Entre les mains du dieu, étincelait la gemme ;
« Il se nomme Star Raiders, selon le goût récent
Mais on l'appelle aussi, comme on faisait antan,
Les Aventures de Saber Raine.
Prenez-le, mes enfants, et priez. Car en lui
Les défauts des deux âges sont enfin réunis. »
Y'en a un qui porte les Ray, et l'autre qui porte les Ban.
Star Raiders commençait déjà dans une bataille
De vaisseaux ridicules à peine dégrossis,
D'explosions pioutantes, de dialogues mal écrits :
Rien à sauver dans cette pagaille.
L'aïeul y vit le feu des vieux space operas ;
Devant les SFX le jeune pleurait de joie.
Le "mouhaha" à l'ancienne, un art bien spatial que pratique encore ce petit artisan de Namuk.
Apparut alors là dans toute sa déveine
Eponyme héros, Han Solo de gouttière,
Dans un costume miteux, un décor de misère,
Ce cher Casper Van Dien qui jouait Saber Raine.
Quelle vision de tristesse, et quel poignant malheur :
Le pauvre homme était bon pour les Restos du Coeur.
"Rapportez-moi les Power Rangers ! Et remettez ce rideau à sa place !"
Mais déjà au soleil l'argent avait fondu.
Les vaisseaux sont trop chers et le budget serré :
Sur une plaine trois clampins vont maintenant à pied,
Et seul un filtre rose habile un peu les nues.
L'oeil exercé jouait à voir dans les costumes
Les vestes sport Celio et les ruses de fortune.
Il ne s'allume pas dans toutes les scènes mais sinon un point de créativité. Je crois l'avoir vu à Natures et Découvertes, y'a un bouton pour changer la couleur à l'arrière.
On entendit l'aïeul hurler de l'Antarctique :
« Je ne la vois nulle part, pourtant je plisse les yeux
Mais j'attendrai s'il faut cette promesse des dieux
Hosannah pour Cynthia Rothrock au générique ! »
Son amertume fut grande d'attendre tout le film
Pour la voir au final sept secondes : odieux crime !
Cynthia Rothrock au générique et 0 high kick. Folie des hommes.
Et puis ce fut l'intrigue. Le corps du film se traîne
d'un pas de sénateur le long d'un script morne.
C'eut été le désastre mais les costumes informes,
Les effets numériques et le surjeu, sans peine
Surprirent à tout moment. A ça on reconnaît
Le nanar pour esthète, qui sait se faire aimer.
Une envie de réinstaller Wing Commander, d'un coup...
Les méchants étaient miel pour les plus fins palais :
Peu de fois on en vit à l'air aussi patauds.
Masqués de caoutchouc, habillés de rideaux,
Que de rires éclatants volèrent à leurs frais !
Chez les héros surtout, la bouche d'une alien bleue
Ne se fermant jamais, attirait tous les yeux.
"Euh heu heux ha herher ha houche"
Chantez pour Saber Raine, jeunes et vieux nanardeurs !
Réconciliés enfin, Flash Gordon et 300 !
Le Progrès offre aux Hommes un triomphe éclatant :
On fait du carton-pâte grâce à l'ordinateur,
Des matte-painting louches entièrement digitaux,
Et les mauvais acteurs toujours hantent les studios !
Ou Myst, tiens ça fait longtemps que j'ai pas joué à Myst.
Dionysos du Nanar, ami des arts bancals,
Partout et en tout temps tu bénis le mauvais ;
Immenses sont tes terres, et toujours tu renais.
Tes prophètes de leurs œuvres illuminent les salles
Car pour voir des conneries toujours il y a du monde
Et toujours la mamelle du nanar est féconde !
Le chalet à la montagne du Magicien d'Oz. Pardon : le repaire du méchant.
Meuf tu crois vraiment que tu as ta chance avec Casper Van Dien ? Toi simple mortelle ?
Cote de rareté - 4/ Exotique
Barème de notationNulle édition chez nous, tournons nous vers l'import.
Merci "Tiberius Films", de nous offrir gaiement
cette jolie version, en anglais, allemand,
en blu-ray ceci dit, cela vaut les frais de port.
Juste le choix de langues, pas de bonus hélas,
L'interactivité est restée dans l'espace...