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Snowboarder

(1ère publication de cette chronique : 2003)
Snowboarder

Titre original : Snowboarder

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Olias Barco

Année : 2003

Nationalité : France

Durée : 1H50

Genre : Ben euh... Snowboard, non ?

Acteurs principaux :Nicolas Duvauchelle, Grégoire Colin, Juliette Goudot, Mélanie Laurent, Thierry Lhermitte

Drexl
NOTE
2/ 5

 



Devinez quelle société a mis de l'argent dans le film.

 

Le nanar de glisse, sous-catégorie toute récente surfant sur l'opportunisme djeun's comme on le ferait contre une porte en téflon, dessine déjà ses codes inébranlables. Une bande de jeunes fous qui adorent les sensations fortes, des scènes de glisse filmées de loin avec plein de ralentis ultra esthétiques (j'adore), une bande de jeunes tout aussi fous mais super méchants et/ou un gangster super dangereux (voire un criminel de guerre bosniaque, cf The eXtremists), et d'autres scènes de glisse mâtinées de drogue et de filles faciles. Voici donc, après un monopole exclusivement américain, le représentant français du genre...

 
Eh l'autre, ça se voit que c'est pas un vrai surfeur, il a même pas la marque de bronzage des lunettes.


Gaspard, séduisant et sémillant jeune snowboarder amateur, est saisonnier à l'Alpes d'Huez dans le commerce de Beshop, substitut paternel sympa qui tente de garder le gamin dans le droit chemin. Ce dernier fantasme grave sur une carrière professionnelle en regardant en boucle les vidéos de son idole glissante, Josh Hattersen, champion de snowboard impulsif en conditionnelle pour avoir frappé un sponsor qui lui avait filé une planche de fin de série lors de la finale du Air & Style. Lorsque Josh, de passage à l'Alpe, propose à Gaspard de le rejoindre en Suisse, à Gstaad pour faire partie de sa team, Gaspard accepte illico, va en Suisse en snowboard et pactise avec le diable. Josh compte en effet se servir de Gaspard pour braquer la recette du prochain Air & Style, quitte à utiliser sa cop's pour faire rester Gaspard...


Cool as ice.


Premier long-métrage d'un clippeur fou, on était au moins en droit d'attendre de Snowboarder qu'il contienne de bons morceaux musicaux, mais même pas, les scènes de glisse, pour le reste pas trop mal foutues (bien que n'excédant pas la minute ou répétant incessamment la même figure) sont illustrées par de la grosse house qui tâche. Pour ce qui est du reste, allez c'est parti. Le jeune premier Nicolas Duvauchelle calque son jeu sur celui de Casper Van Dien dans Starship Troopers, avec une pointe délicieuse d'accent caillera, tandis que Grégoire Colin fait plus peur de dos que de face (il a un tatouage). Le quota féminin du scénario se voit dévolu des répliques assez ingrates, dans le ton aseptisé du film visant à amoindrir l'ambiance interlope de Gstaad décrite au burin d'une caméra qui sait se faire vicieuse mais pas perverse.

- Je voulais savoir, tu as peur de la mort ?
- Non, j'ai peur de l'avenir.


Gregoire Colin, le "Vin Diesel" français.


Snowboarder aligne allègrement les clichés, tente de les contrebalancer par quelques images de teufs gentiment déviantes avec les sbires de Josh (dénommés X, Y et Z, en vrai d'authentiques snowboarders semblant cautionner le portnawak ambiant), où ces loubards de stations de ski fument des joints (Bouuuh !), les filles et les garçons s'embrassent (saaaale !) et Clara Morgane se strip-tease (tant qu'à faire). Une accumulation qui finit par conférer au film une singulière morale, stipulant en gros qu'il ne faut pas incorporer le milieu pro, nécessairement pourri, qu'il faut rester libre dans son corps et dans sa tête, quoi.


Point Caméo : Thierry Lhermitte qui s'appelle, en outre, Popeye dans le film (référence aux Bronzés font du ski)


Point début de carrière : un des premiers rôles de l'actrice Mélanie Laurent.

A noter également, à l'issue d'une teuf apparemment dantesque, une réplique qui sous-entend que toutes les Grenobloises sont moches : lorsque la copine de Gaspard va en Suisse raisonner son boyfriend après l'avoir trouvé en plein lendemain de bacchanales, et qu'elle l'enjoint à repartir avec elle, l'intéressé de lui répondre : mais qu'est-ce tu veux que j'retourne à Grenoble, putain ?! Les meufs sont super bonnes ici, allez casse-toi boudin. Et comme beaucoup d'autres débuts d'intrigues secondaires, la copine disparaît tout bonnement de l'action... Reste à savoir ce que pense du film la communauté snowboardeuse, à part "ouah trop cool y a Clara Morgane..." D'après des témoins présents lors de l'avant première à l'Alpe d'Huez, les rires ont fusé tout au long du film devant  le superbe "1440" (figure tenant de la science fiction pour les non-initiés) effectué par le héros qui, après avoir donné quelques crampes abdominales aux spectateurs à force de rire, a eu le mérite de vider une partie de la salle.

Tout shuss dans la nullité !

- Drexl -
Moyenne : 2.00 / 5
Drexl
NOTE
2/ 5
Barracuda
NOTE
2/ 5
Wallflowers
NOTE
2/ 5

Cote de rareté - 2/ Trouvable

Barème de notation

"Studio Canal" a sorti un DVD bourré de bonus. On vous passe le making of, les scènes coupées, les featurings de vrais champions venus glaner trois sous à cautionner l'indéfendable, pour vous livrer tout de suite le truc qui nous semble le plus intéressant : y a en bonus caché le strip tease intégral de Clara Morgane. Ouahou. Bon, on sait pas exactement où il est caché, mais d'un autre côté, on n'a pas non plus franchement envie de se fader tout le DVD pour trouver ça. Vous chercherez vous même, tiens, ça vous occupera...

Le DVD italien : le pauvre éditeur ne devait tellement pas savoir comment refourguer le film qu'il est vendu avec des lunettes !