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Ninja Exterminator

(1ère publication de cette chronique : 2005)
Ninja Exterminator

Titre original :Ninja Extreme Weapons

Titre(s) alternatif(s) :Ninja Destructor

Réalisateur(s) :Felix Tong (pseudo d'un yes-man de Filmark)

Producteur(s) :Tomas Tang

Année : 1987

Nationalité : Hong Kong

Durée : 1h18

Genre : Pirouettes & cacahouètes

Acteurs principaux :James Gray, Donald Muir

Max Schreck
NOTE
3.5/ 5


Une fiche technique qui crédite un peu n'importe qui, une (mauvaise) habitude chez Bach Films...


Ce truc est tout simplement un des meilleurs ninja movies que j’ai pu voir (derrière « Black Ninja », tout de même). Des rebondissements tous plus cons les uns que les autres s’enchaînent avec en toile de fond une intrigue vite incompréhensible (surtout étant données les conditions de visionnage qui furent les nôtres). En gros : des mafieux se font dérober leur cargaison de drogue par le Ninja bleu (tel est son nom). Pendant le vol, la fille adoptive du chef de la mafia se fait buter. Ce dernier, du haut de sa chaise roulante, ne va cesser de réclamer vengeance et appelle ses propres ninjas à la rescousse (un rouge, un blanc et plein de noirs). De son côté, la police, et en son nom un certain James qui se définit lui même avec fatalisme comme un « playboy », est chargée d’enquêter. En rentrant chez lui, James trouve dans sa baignoire une jolie fille et, sans se poser plus de questions, se met en ménage avec elle. Il mettra un certain temps à comprendre qu’il s’agit en fait d’une prostituée au service des mafieux.


Notre héros, James, sachant conserver son sang-froid en toute circonstance, apprenant ici la mort de ses amis.


Un flic top crédibilité, ici dans son bureau.


Angela, la call-girl, faisant preuve de ses goûts étonnants en matière de déco intérieure.


Pour gagner du temps, James et ses collègues vont mettre leurs indics sur l’affaire, en leur affirmant qu’ils ne risquent rien car la police est là pour les protéger. Évidemment, ces indics seront tour à tour assassinés de façon presque trop facile. Ajoutez à cela une chanteuse, son frère, une secrétaire, et plein d’autres personnages cocasses sortis d'on ne sait où, qui parfois échangent leur identité comme de costume, et à propos desquels on cesse vite de s'interroger sur la raison de leur présence. Du coup ça fait beaucoup de monde et autant de péripéties. Des voyous moustachus et des papiers peints hideux viennent vous agresser sans prévenir, des mannequins en mousse passent par la fenêtre, même les femmes se font maltraiter (mais elles pratiquent le kung-fu). >L'interprétation magistrale de ce casting prestigieux magnifie le moindre dialogue. Je crois qu'il n'y a pas une seule ligne qui soit une réponse logique à celle qui la précède. Le... hum ! "scénario" est touffu. Bref, on ne comprend tellement plus rien que c'en est un bonheur.


La production n'a pas lésiné sur le nombre de figurants, déplacés à grands frais dans de superbes décors naturels luxuriants.


Le ninja bleu est en mauvaise posture. Mais il possède plus d'une corde à son katana...


Perplexes, nous en étions arrivés à conclure que James et le ninja bleu ne faisaient qu’un. Or il ne fait aucun doute pour le spectateur le moins attentif que James est de type asiatique, tandis que le ninja bleu serait davantage tendance caucasien, le doute étant d’autant moins permis lorsqu’il ôte sa cagoule (de toutes façons, il est bien connu que les ninjas ont le pouvoir de brider leurs yeux une fois leur cagoule enfilée, ce que ce film démontre à maintes reprises). Maintenant que j'ai resurvolé rapidos le DVD pour faire mes captures, je ne suis plus sûr de rien.


On ne cesse de passer de surprise en surprise, toutes plus grotesques et hallucinantes les unes que les autres. Les scènes avec le pseudo-parrain sont monumentales. L'acteur est tout bonnement sensationnel. Il faut voir la façon ignoble qu'il a de traiter ses ninjas, condamnés aux tâches subalternes du genre massage des épaules et des jambes, porter le type et sa chaise dans les escaliers, le promener dans son jardin, lui servir ses cocktails préférés (il semble avoir un problème de boisson). Et puis cette scène démente où, ivre de colère, il vire tour à tour ses ninjas, puis ses infirmières. D'ailleurs leurs entraînements avec des armes en carton étaient déjà abusivement meurtriers (faut croire que ça rapporte, maffieux, pour pouvoir ainsi consommer autant de sbires). Certaines cabrioles sont à crever de rire et pour une fois ont la louable ambition d'être inventives. J'ai en effet découvert des techniques ninjas jusqu'alors inédites : le ligotage en hauteur, le vol plané après une poussée à pieds joints sur un tronc d'arbre, le crachat de feu par l'intermédiaire d'un masque de dragon, et même le lancer de petite vieille. >A côté de ça on a bien sûr la volatilisation et les bombinettes à fumée. Côté gun-fights, l'action est généreuse et les figurants mauvais à souhait.


ZE big boss, éternel assoiffé régnant sur son royaume.


Ici en pleine crise d'hystérie. Terrifiant (et je vous laisse la surprise de l'action qui suit ce plan, je ne m'en suis toujours pas remis).


Il sait cependant se montrer capable de compassion. Pour les ninjas c'est un peu comme un père de substitution...


Une main de fer dans un gant de velours. C'est la garantie d'être craint et obéi (aaaahhh, oui, c'est bon. Un peu plus à droite, là...).


Cette fois, je soupçonne même Maître Ho d’avoir carrément concocté un 3-en-1 tant son art de la déconstruction semble ici atteindre des sommets. Mention spéciale au quart d'heure qui nous montre une bande de couillons en treillis à la recherche d'un trésor sacré dans la jungle, et qui finissent par tous se faire descendre sans que rien ne vienne jamais par la suite justifier une telle scène ! Le rythme est vraiment enlevé, et même si au bout d'un certain temps les ninjas semblent avoir totalement disparu pour laisser place à un bon vieil assaut d'entrepôt, c'est pour mieux revenir dans un final de malade. Après la séquence émotion où James pleure ses amis qui se sont héroïquement sacrifiés pour lutter contre les odieux proxénètes, on revient en effet au parrain pour le dernier face à face avec le ninja bleu et les ultimes révélations. On a envie de dire "stop !" mais non, jusqu'au bout, jusqu'à la toute dernière réplique, on nous régale. Je préfère encore ne pas trop en dire pour préserver l’effet de surprise.


Des adieux déchirants.

Petite leçon de grammaire cinématographique selon Mr. Ho :


1. Le figurant se retourne et exprime la surprise.


2. (contrechamp, ou plan de coupe). La cause de cette surprise est révélée dans toute sa violence.


3. Conséquence. Le plan de coupe rend invisible la transition qui a permis de remplacer l'acteur par un cascadeur. C'est à peine si on distingue la combinaison et les gants protecteurs. L'illusion est parfaite ! 

- Max Schreck -
Moyenne : 2.92 / 5
Max Schreck
NOTE
3.5/ 5
MrKlaus
NOTE
1.5/ 5
Jack Tillman
NOTE
3.75/ 5

Cote de rareté - 2/ Trouvable

Barème de notation

Le DVD a été édité par "Bach films" (gloire à eux) dans sa collection ninja en format scope pas du tout respecté (4/3), image et son restaurés superbement dégueulasses et VF inégalable.

Une fiche technique qui crédite un peu n'importe qui, une (mauvaise) habitude chez Bach Films...

Un DVD allemand sorti chez CMV Laservision.

Pour ce qui est des VHS, comme souvent avec les films de ninja c’est le binz complet…


A priori, cette version ci-dessus (Scherzo Collection Blood sport festival # 17) contient bien le film dont il est question ici.

Attention cependant, il existe un « Ninja Destructor » chez "Magic Entertainment" (jaquette ci-dessous, non référencée sur VHS-Survivors) qui contient en fait « Ninja Territory aka Ninja Demon's Massacre aka Ninja USA aka The Kickboxing Eagle ».


Concernant le « Ninja Destructor » de chez "Karate Movie" et dont VHS-Survivors ne précise pas le titre original, pour certains il cache le « Ninja Exterminator » qui nous intéresse, pour d’autres le « Ninja Territory aka Ninja Demon's Massacre aka Ninja USA aka The Kickboxing Eagle » évoqué plus haut. Notez qu’il n’est pas impossible qu'on puisse trouver l'un ou l'autre sous ce même visuel dans cette collection, cela s'est déjà vu (voir cote de rareté de « Cameroun Connection »).