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Skeeter

(1ère publication de cette chronique : 2003)
Skeeter

Titre original : Skeeter

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Clark Brandon

Année : 1993

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h35

Genre : Killer mosquito

Acteurs principaux :Charles Napier, Jim Youngs, Tracy Griffith, Williams Sanderson, Jay Robinson, Michael J. Pollard

Natasha Cristerfield
NOTE
2.5/ 5

Des déchets toxiques sont enterrés dans le désert, non loin d'une petite ville. Alors que l'eau semble contaminée et que le bétail disparaît progressivement, la ville subit l'attaque de moustiques géants, contaminés eux-aussi par les produits toxiques...


Le film commence sur une scène d'exposition où les déchets toxiques (sponsorisés par Troma ?) sont enterrés dans une espèce de grotte bizarre et sans réelle précaution ni respect de consigne de sécurité (enfin moi ce que j'en dis... Existe t-il seulement des consignes de sécurité quand on enterre des fût de produits toxiques ?). Ensuite, on passe direct à une première agression (un petit "Saloperie de moustique !" lancé à côté de la zone toxique et hop, le spectateur sait qu'il aura affaire à des moustiques mutants... Il est pas con le spectateur !).


Toute la classe d'un vrai héros ! Hum...


Après ça, on se dit que le film va enchaîner les scènes d'agressions cheap. Et bien pas du tout ! Les adjoints du shérif (ce dernier étant toujours occupé à draguer comme une bête... Bon, vu le coin paumé où il se trouve en même temps il a sûrement que ça à foutre le pauvre...) passent leur temps à se promener dans la petite bourgade, dénotant un mort ou deux, sans vraiment s'alarmer (comme toutes bonnes autorités incompétentes des films nanars), et l'histoire se concentre plus sur une histoire de corruption dont tout le monde se fout (au point que par moment on en oublie les moustiques et que l'on se croit dans un nanar d'action bien mou).


Son perso comble le vide du film... Sa photo celui de la chronique.


Ainsi apprend t-on qu'un immobilier véreux (Jay Robinson, la gueule de l'emploi !) veut transformer le village paumé (qui paraît immense lors d'un plan d'ensemble, avec tout plein de maisons, mais qui se limite a trois-quatre endroits différents dans le film) pour en faire quelque chose de pas vraiment défini. On se doute alors de sa responsabilité dans l'affaire des déchets toxiques du début, même si on ne comprend absolument pas le rapport avec son travail dans l'immobilier).


Charles Napier, très expressif... (Non ?)


Passe alors de nombreuses scènes de bavardage sur les vieux paysans refusant de quitter "la terre de leur ancêtres" et autres trucs du genre. Pendant ce temps, le héros de l'histoire (un pauvre gars qui se la joue chemise ouverte et lunettes de soleil sur sa bécane tout en soudant divers objets métalliques pour en faire des sculptures très moches) se la coule douce avec l'héroïne de l'histoire (la greluche habituelle, cette fois rousse et non blonde), ce qui donne droit à quatre ou cinq scènes bien longuettes et Ô combien inintéressantes, où les deux parlent avec nostalgie de leur passé sans que le spectateur soit convaincu que cela apporte de la profondeur aux personnages (parce que quand même, c'est bien beau tout ça, mais nous on veut voir des insectes géants bouffer des gens !).


Jay Robinson... Le méchant qui fait des trucs.


Dans le même genre, on retrouve un des adjoints, indien, qui s'amuse a faire un rite funéraire dans un cercle de fusées au magnésium, un gamin en moto qui, coursé par les moustiques, quitte la route pour tomber de la falaise et mourir hors-champ (chacun son choix), un beauf en bagnole destroy qui s'amuse à exploser tous les arbustes qu'il trouve en gueulant sa joie (sans être drogué ni saoul hein, juste comme ça, parce qu'il est beauf et que ça colle bien à son perso stéréotypé), et un géologue conscient de la contamination de l'eau qui n'hésite pas à prendre à mains nues un oeuf de moustique géant baignant dans une flaque de substance visiblement pas saine. Et bien sûr, la scène de "sexe" où l'on ne voit que le visage des deux amants sur fond de musique à la guitare (LE cliché par excellence de la scène d'amour. Vous savez, genre éclairage à la bougie et contre-jour).

Bref, du n'importe quoi sublimé par des dialogues consternants ("Ce n'est que la tête et la patte d'un énorme moustique... " dixit l'Indien en trouvant les restes d'une des bébêtes).


William Sandersons : Quoi ma gueule, qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?


Dans tout ce fourbi apparaissent divers personnages et plusieurs scènes de "préparation" qui ne trouveront jamais suite dans le film. On a presque l'impression que celui-ci n'est pas tout à fait terminé ! L'immobilier véreux disparaît sans laisser de trace (alors que la règle aurait voulu qu'il se fasse bouffer), l'avenir du bled paumé reste incertain, l'héroïne se casse quelque part et laisse son Jules qui veux faire "quelque chose" pour la ville, le fou du village (y en a toujours un) s'amuse à protéger les moustiques le temps d'une scène mais ne réapparaît pas ensuite, la contamination de l'eau n'inquiète pas plus que ça et rien n'est résolu...


Attention, scène hautement zoophile : fellation d'un moustique géant.


Et les moustiques dans tout ça ? Et bien rigolons ! En guise de moustiques géants, nous avons de gros machins en caoutchouc rigides de la taille d'un pigeon (tu parles d'un gigantisme) qui apparaissent plutôt réussis dans les gros plans (une bonne tête dégueu quand même), mais qui deviennent risibles quand ils sont en nombre ou passent à l'attaque. Ainsi les bestioles ne bougent pas (c'est flagrant vers la fin lorsqu'on les dégomme au lance-flammes), les cadavres qu'ils laissent ne sont guère mutilés et, pire que tout,leurs apparitions en nombre se font soit en stop-motion digne d'un vieux film avec animation image par image (non, ce n'est pas un hommage à Ray Harryhausen) soit en dessins animés incrustés sur l'écran (oui carrément !). Quant aux quelques plans en vision subjective des moustiques (prises de vue en hélicoptère télécommandé ?) on se retrouve avec une vision double et un filtre jaune (???).


Des acteurs qui se demandent bien ce qu'ils vont faire après le tournage (bon ben j'vais m'en ch'ter un chez Gigi -- Dixit l'Indien)


Le casting est plutôt sympa : on y retrouve Charles Napier en shérif queutard, ce "vieux" Michael J. Pollard en fou du village qui se fait sucer le sang par un moustique en cage, cette vieille trogne (sympatoche) de William Sanderson en pauvre géologue qui essaie de nous assurer qu'il peut aider et enfin le grand Buck Flower en chasseur couillon (ça le change des rôles de clodos !) qui croit avoir affaire à des canards mutants !


Charles Napier, mal en point.




Du plouc au menu !


Parmi tout ça, on se retrouve avec quelques scènes plus en tête que d'autres. Ainsi Buck Flower fait toujours rire, l'indien explose un moustique à bout pourtant au fusil à pompe sans que cela ne raye le carrelage, et on pense aussi à celle où Michael J. Pollard, vieux fou qu'il est, est allongé en pleine nuit sur un transat dans son "jardin" (plein de bidules métalliques près des lignes à haute tension). On distingue derrière lui une grande structure composée de plusieurs tubes émettant une lumière bleu. A ce moment, le bruit d'un moustique géant se fait entendre, suivit du bruit d'une explosion. Un des moustiques, attiré par la lumière, est venu s'exploser contre un des tubes lumineux. Et Pollard d'accourir vers le corps noirci en criant "Je vais te sauver ! Je vais te sauver !".


T'as pas une tête de porte-bonheur !


Enfin, la scène "d'action" où les hommes de main du "méchant" viennent liquider les héros qui ripostent au shotgun façon Chuck Norris. "C'est la première fois que je tue quelqu'un" nous dit le héros, visiblement guère affecté.

A ce niveau, on n'ose plus dire que c'est mauvais... D'ailleurs allez voir dans les liens la chronique de Bad Movies pour un c'hti extrait vidéo pour vous montrer la FEROCITE DES MOUSTIQUES !!! (pourquoi je crie moi ?)


J'ai bien mangé moi.

- Natasha Cristerfield -
Moyenne : 2.25 / 5
Natasha Cristerfield
NOTE
2.5/ 5
Rico
NOTE
2.5/ 5
MrKlaus
NOTE
2/ 5
Jack Tillman
NOTE
2/ 5

Cote de rareté - 3/ Rare

Barème de notation

Pendant longtemps nous avons pu écrire : pas la moindre réédition DVD nulle part pour ce sympathique petit film. Dommage. Seules les VHS d'"Euro Vidéo" ou d'"Une Vidéo" permettent de profiter de ces moustiques géants. Heureusement, on les voit souvent traîner sur les rayonnages des magasins d'occase.. Et puis pof, en octobre 2006 nous arrive un petit DVD zone 1 tout basique (la V.O. en dolby et nacache de bonus) de chez "Image Entertainment" qui nous fait enfin espérer une future réédition chez nous. Allez, on croise les doigts bien fort et on guette les bacs promos des supermarchés.

Et glou... Et glou...