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Mangler 2
(1ère publication de cette chronique : 2002)Titre original :The Mangler 2
Titre(s) alternatif(s) :The Mangler 2: Graduation Day, The Mangler 2: Cybervirus
Réalisateur(s) :Michael Hamilton-Wright
Année : 2001
Nationalité : Canada
Durée : 1h37
Genre : Virus informatique mortel
Acteurs principaux :Lance Henriksen, Chelse Swain, Philippe Bergeron, Dexter Bell, Daniella Evangelista
Notoirement connu pour être une nazerie, Mangler 2 eut l'honneur d'occuper pendant de longues semaines le premier rang de la liste des plus mauvais films du monde dressée collectivement par les internautes du site imdb.com avant d'être radié, le classement ne prenant plus en compte que les films ayant reçu plus de 500 votes (ce qui a permis à Space Mutiny de David Winters de gagner une place et d'entrer triomphalement dans le top 3 de la bouse filmique !).
Premier film d'un réalisateur canadien, Mangler 2 est un teen slasher movie s'inspirant plus ou moins d'une nouvelle de Stephen King, qui n'en demandait pas tant et doit certainement se retourner dans sa tombe (comment ça, il n'est pas mort?!).
L'histoire se déroule sur le campus d'un collège privé du Quebec. Cinq jeunes gens iconoclastes, dont une donzelle qui est en bikini tout le long du film, se sont amusés à pirater le site web du collège et ont remplacé la page d'accueil par une grosse connerie genre nanarland.com ('Je mets les pieds où je veux, Little John !'). Le proviseur se fâche tout rouge, convoque nos héros dans son burlingue et menace de supprimer la fête de fin d'année. Mon Dieu comme c'est horrible !!! ben oui, mais d'un autre côté, c'est un film d'horreur...
Lance Henriksen grand spécialiste du cacheton dans les navets d'horreur (et par ailleurs excellent acteur quand il a un vrai rôle à défendre)
Et pour la peine, les teens sont privés de sortie et condamnés à rester enfermés toute la nuit dans le collège désert. Pour se venger, une jeune file passionnée d'informatique, télécharge un virus et l'envoie dans le réseau informatique du collège. Qu'est-ce que t'as pas fait là ma pauv' fille ! Tu viens de libérer le MANGLER VERSION 2.0 !!! (ça fout les boules, hein ?). Comme c'est expliqué dans le film, le MANGLER est un cyber virus de type cheval de troie de deuxième génération qui se répand via les proxy anonymes et les béta-bases et se déploie, selon la théorie du chaos fractal, dans tout un tas de cyber-bidules en jargon informatique dans le texte qui font ressembler les dialogues aux loufoqueries de Pierre Dac nous expliquant le fonctionnement de l'électropilomètre à gazonique d'iode.
L'informatique, c'est pas pour les filles !
Le MANGLER infecte le circuit de vidéosurveillance du collège, guette ses proies à travers les caméras et les webcams et les assassine sauvagement de manière complètement nanarde, par exemple en projetant à la face des victimes un outil de jardin entortillé dans de la fibre optique. Ensuite, il inscrit sur les écrans des ordinateurs le message 'You've been mangled !' ('tu t'es fait blousé !')
Un film qui coupe le squeele !
Le premier de nos teens à faire les frais du MANGLER sera un jeune Noir (fallait pas être Noir !) qui meurt ébouillanté par le système d'incendie qui crache de l'eau chaude.
Je ne peux m'empêcher de citer la meilleure scène du film, la scène de la laverie :
La censeur (enfin la proviseuse du collège, quoi !) descend en nuisette à la laverie pour faire un peu de lessive à trois heures du matin. Elle pose sa bassine de linge sale sur une machine à laver et en sort un flacon de whisky (Il est toujours bon que les victimes soient alcooliques ou fumeurs comme ça on ne les regrette pas trop). Pendant une bonne minute, elle se murge au whisky en bougeant ses cheveux d'une façon lascive parce qu'elle le vaut bien. Mais l'oeil de la webcam l'observe (oui, il y a des webcams dans les laveries ! je vous rappelle qu'on est dans un nanar...). Et soudain, le MANGLER attaque. Il met en route une machine à repasser qui aspire les cheveux de la pauvre femme, le sang gicle sur les appareils électroménagers, la victime vient d'être broyée par le fer à repasser fatal. 'You've been Mangled !'
Le clou du spectacle est l'apparition du MANGLER en chair et en os, créature du cyberespace maquillée a gros traits avec des bouts de câbles informatique partout qui dépassent et des lunettes de soleil rectangulaires. On dirait la créature de Moontrap mais vivante.
Un méchant branché.
Il y a plein d'autres choses superbes dans Mangler 2, comme par exemple un gars qui fait de la plongée sous-marine dans une piscine et des courses folles sur de la musique techno pourave, version modernisée de nos bonnes vieilles partitions disco-bontempi. Tous les dialogues sont pensés à la dimension du nanar, il y a bien sûr les conversations cyber-intello pour faire djeun's :
- Fais attention ! Tu vas abîmer mon Mandelbrot !
- Ton quoi ?
- Mon Mandelbrot !
- ???
- Mon poster !
Un rôle très physique.
Et on y apprend des choses comme :
"Quand on mange l'oeil de quelqu'un, on voit tout ce qu'il a vu au cours de sa vie"
ou bien
"La classification périodique des éléments a été inventée par les aliens (qui utilisent la chimie pour communiquer)"
La meilleure réplique vient de la donzelle en bikini, qui après avoir été effrayée par un couteau qui traverse subitement la porte d'une chambre froide, lâche un mémorable : "ça doit être une vache folle !"
Allez, qu'on en finisse ! Génocidons les teenagers.
Le mot de la fin... (Incidemment c'est aussi ce que pense le gérant de ton vidéo club quand tu pars en ayant loué ce film, un soir où toutes les nouveautés sont déjà sorties)
Cote de rareté - 1/ Courant
Barème de notation
L'abominable affiche russe. Si ça ça ne vous file pas des cauchemars, rien n'y fera.