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David Winters
(1ère publication de cette bio : 2003)Consulter la filmographie / Consulter les films chroniqués
Producteur / scénariste / réalisateur / acteur né à Londres le 5 Avril 1939.
David Winters est danseur de formation. Né David Weizer à Londres en 1939, il suit ses parents aux Etats-Unis au début des années 50 et adopte la nationalité américaine dans les années qui suivent. Après avoir suivi des cours de danse, il est repéré à 12 ans par un agent qui cherche de jeunes danseurs pour des émissions télé. Il se fait très vite une place à la télé et aussi comme voix pour des pièces radiophoniques. A 25 ans, il est déjà un célèbre chorégraphe qui possède sa propre troupe et apparaît régulièrement à la télévision, notamment dans l'émission musicale Lullabaloo qui accueille toutes les vedettes de la pop music des années 60. En 1965, il travaille pour Nancy Sinatra (la fille de Frank Sinatra, rendue célèbre avec le hit These boots are made for walkin'), et c'est toujours par le biais de la danse que David Winters entre en contact avec le milieu du cinéma. Il règle les chorégraphies des nombreux films du rocker Elvis Presley (tels Viva Las Vegas) et apparait comme acteur dans divers musicals dont l'incontournable West Side Story de Robert Wise.
David Winters passe à la réalisation en 1967. Il signe deux épisodes de la série télévisée The monkees qui met en scène le groupe pop du même nom dans diverses histoires, souvent proches du fantastique.
A l'aube de la décennie 70, David Winters crée sa propre maison de production. Il produira 53 films en l'espace de 30 ans, dont 9 seront réalisés par ses soins. Il entame sa carrière de réalisateur /producteur avec un documentaire sur l'actrice Racquel Welch (Racquel !) et poursuit avec un très curieux téléfilm. Il a en effet l'idée saugrenue (mais néanmoins mauvaise !) de mettre en musique le roman de Stevenson Dr Jekyll et Mr Hyde et d'en tirer une comédie musicale avec Kirk Douglas dans le rôle principal. Toujours dans le domaine musical, et avec nettement plus de réussite, il met en boite le célèbre show grand-guignolesque du Shock Rocker Alice Cooper, Welcome to my nightmare. A cette époque, David Winters a pour compagne Linda Lovelace, devenue star du porno avec Deep Throat. La petite histoire dit qu'il présentera la sulfureuse Linda à Elvis Presley après un show à Las Vegas, mais que celui-ci refusera qu'on le prenne en photo avec elle.
En 1979, David Winters réalise son premier long métrage pour le cinéma, l'histoire d'un séducteur qui exploite financièrement ses conquêtes dans le but de se faire construire un cours de tennis. Le résultat s'appelle Racquet (oh la belle feinte !) et est à la hauteur de l'idée de départ, c'est à dire grotesque. Le film a toutefois comme atout majeur, la présence d'un prestigieux autant qu'inattendu second rôle : Björn Borg, le champion de tennis suédois, alors au sommet de sa popularité.
Bert Convy, Björn Borg et David Winters sur le tournage de Racquet (1979).
Quand il ne filme pas, il est aussi engagé pour régler les numéros musicaux de spectacles ou de films comme... Star Wars Holiday Special. Pas sa plus grande réussite soyons honnêtes. En 1984, David Winters signe son meilleur film (ou son moins pire !), les frénétiques. Il s'agit un film d'épouvante traité sur le mode parodique, qui met en scène la plantureuse scream queen Caroline Munro, quasiment dans son propre rôle. L'histoire est celle d'une célèbre actrice de série Z venue présenter sa dernière oeuvre au festival de Cannes et qui voit son entourage décimé par un admirateur. Le sujet inspirera assez fortement Les Nuls, dix ans plus tard, pour La Cité de la peur.
David Winters sur le tournage de Code Name Vengeance (1987).
Avec son film suivant, Skate Gang, David Winters nous refait le coup du film de sportifs. Ce n'est plus le tennis qui est à l'honneur mais la planche à roulette, en compagnie du champion de la discipline, Tony Hawk. Le résultat, un petit polar d'exploitation à destination des préadolescents, serait tombé dans l'oubli s'il n'était la présence de la débutante Sherilyn Fenn dans un second rôle.
La fin des années 80 est, pour David Winters, incontestablement placée sous le signe du nanar. Sur les traces du succès des Rambo et autres Portés Disparus, il produit par paquets de douze des films d'exploitation guerriero-patriotiques ou des polars futuristes nullissimes, dont il confie la réalisation à son compère David A Prior. Tournées avec des budgets restreints et souvent avec les mêmes acteurs (William Zipp ou Ted Prior, le frère du réalisateur), ces productions sont avant tout destinées au marché vidéo et aux deuxièmes parties de soirées télévisées (sur la chaine française La 5, notamment...). Les titres en disent long sur le contenu : Jungle Assault, The Lost Platoon, Hell on the battleground, Mankillers, Killer Workout, Killzone, Future Force, Future Zone, Invasion Force, Operation Warzone, ou encore Strip Girl (avec Brigitte Nielsen).
Les jaquettes québécoises de Future Force (C.O.P.S. en France) et Future Zone, avec David Carradine.
David Winters réalisera d'ailleurs lui-même trois sous-Rambo, tous les trois avec l'acteur Cameron Mitchell, un ex-acteur de la Fox tombé dans l'oubli et la série Z, secondé pour l'occasion par de jeunes stars du nanar : Robert Ginty, Shannon Tweed, Olivia d'Abo ou James Ryan. Ces trois films ont pour titre Rage To Kill, La Mission et Codename Vengeance (c'est original !).
Mais le chef-d'oeuvre de David Winters restera pour beaucoup de cinéphiles tordus Space Mutiny - La guerre du futur. Nanar sidéral bricolé à partir de stock-shots de la série TV Battlestar Galactica.
David Winters est aussi associé à Patrick Meehan (ex-manager du groupe heavy metal Black Sabbath et du chanteur Elton John) au sein de la société londonienne Equator, l'un des plus gros catalogues de droits audiovisuels outre-Manche.
Toujours très bien introduit dans le business aux Etats-Unis et en Grande Bretagne, il ne chôme pas et multiplie les projets au tournant du millénaire. Au début des années 2000, il part pour la Thaïlande produire et tourner quelques films, certains pour le marché local, mais surtout pour profiter des décors et des faibles coûts de main d'oeuvre pour la télévision cablée américaine. Il envisage même un temps d'y ouvrir des studio avec le réalisateur Oliver Stone. La mort en Thaïlande dans des conditions scabreuses de son ami David Carradine va toucher Winters qui n'hésitera pas à prétendre que celui-ci a été assassiné par des ladyboys prostituées transgenres nombreuses à Bangkok et qui s'en prennent parfois à leurs clients pour l'argent. Thèse rapidement écartée par la police.
Avec l'âge, il ralentit un peu dans la décennie 2010 mais s'offre encore en 2015 un film de danse Dancin'it on avec Gary Daniels. Installé en Floride avec sa famille, il rédige ses mémoires en 2018 "Tough Guys Do Dance".
le 20 avril 2019, à l'âge de 80 ans, il est emporté par une insuffisance cardiaque et s'éteint paisiblement au milieu des siens. Bon voyage Mr Winters et merci pour cette carrière bien remplie, vous allez continuer à danser dans l'au-delà c'est certain.
Films chroniqués
Filmographie
Réalisateur :
1970 - Raquel! : Portrait de Racquel Welch
1973 - Docteur Jekyll et Mister Hyde
1975 - Alice Cooper: Welcome to My Nightmare
1979 - Racquet (id)
1984 - Les Frénétiques (The Last Horror film)
1986 - Skate gang (Thrashin')
1987 - Rage to Kill
1987 - La Mission (Mission Kill)
1987 - Code Name Vengeance
1988 - Space Mutiny - La guerre du futur
2002 - Welcome 2 Ibiza
Réalisateur pour la télé :
1967-68 - The Monkees
Producteur uniquement :
1966 - Lucy in London (TV)
1968 - Once Upon a Wheel
1970 - The George Kirby Show (TV)
1970 - The Darin Invasion (TV)
1971 - The 5th Dimension Traveling Sunshine Show
1972 - The Special London Bridge Special
1975 - Linda Lovelace for President
1977 - Young Lady Chatterley
1986 - Aerobicide (Killer workout)
1987 - Phoenix the Warrior
1987 - Mankillers / 12 wild women
1988 - Dead End City
1988 - Night Wars
1988 - Ultime Combat (Deadly prey)
1989 - Time Burst: The Final Alliance
1989 - Shooters
1989 - The Revenger
1989 - Order of the eagle
1989 - Deadly Reactor
1989 - Jungle Assault
1989 - Hell on the Battleground
1989 - The Bounty Hunter
1989 - Code Name Vengeance
1990 - Lock 'n' Load
1990 - The Final Sanction
1990 - Invasion Force
1990 - Future Zone
1990 - Operation Warzone
1990 - Death Chase
1990 - Rapid Fire
1990 - Deadly Dancer
1990 - Fatal Skies
1990 - Future Force
1990 - White Fury
1991 - Raw Nerve
1991 - Born Killer
1991 - The Lost Platoon
1991 - Firehead
1991 - Cop-Out
1991 - The Last Ride
1991 - Maximum Breakout
1991 - Presumed Guilty
1991 - That's Action
1992 - Center of the Web
1992 - Armed for Action
1992 - Blood on the Badge
1993 - Night Trap / Mardi Gras for the Devil
1993 - Double Threat
1994 - Strip Girl (Raw Justice)
1994 - The Dangerous
1995 - L’Implacable (Codename : Silencer / Body Count)
2000 - Rhythm & Blues
2003 - Devil's Harvest
2005 - The King Maker
Ainsi que diverses séries télé.