Class of 1999

« 1999, les lycées sont de véritables champs de bataille, les toutes dernières armes automatiques sont les profs. » Huit ans après le sympathique Class 84, drame d’anticipation sur la violence en milieu scolaire, Mark L. Lester remet le couvert avec ce nouvel opus qui bascule cette fois franchement dans la science-fiction. Dans Class 1984, le petit Michael J. Fox se faisait martyriser par des méchants punks à colliers cloutés ? Dans Class of 1999, les profs sont carrément remplacés par des cyborgs qui trucident les élèves qui ne font pas leurs devoirs ! Mark L. Lester, à qui l’on doit des titres aussi réjouissants que Roller Boogie ou Commando, livre ici un film rythmé et assumant pleinement ses délires (mention spéciale à cette scène où un prof cyborg stoïque attrape deux membres d’un gang, les coince sur ses genoux et leur colle une fessée carabinée devant les élèves de sa classe). Si le résultat flirte parfois avec le nanar (notamment lors du final, avec un Terminator du pauvre animé avec deux ficelles et accablé d’un méchant strabisme), on a ici affaire à du bon gros bis sympa, qui plus est porté par un casting réjouissant : Malcolm McDowell en dirlo dépassé, Stacy Keach avec des lentilles bleu javel et une mulette peroxydée, Pam Grier et ses « seins bioniques », John P. Ryan en prof d’Histoire / robot tueur au sourire carnassier, ou encore Patrick Kilpatrick qui cabotine avec bonheur. En 1994, la franchise s’enrichira d’un Class of 2001 (Class of 1999 II: The Substitute en VO) avec le kickboxer Sasha Mitchell.