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Ed Wood

(1ère publication de cette bio : 2003)

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Consacré par la critique américaine comme le plus mauvais réalisateur de tous les temps, immortalisé par Tim Burton dans son superbe film éponyme, Ed Wood représente l’innocence du créateur perdu dans ses rêves de démiurge, incapable de les concrétiser sur l’écran.

Le plus incroyable lorsque l’on voit le film de Burton, c’est de se dire que la plupart des anecdotes et des personnages qui gravitent autour d’Ed Wood sont véridiques, à peine romancés pour les besoin du scénario. Oui, Ed Wood portait des pulls en angora et des dessous féminins sur ses tournages. Oui, il remplaça Bela Lugosi mort peu avant le tournage de Plan 9 From Outer Space par le chiropracteur de sa femme avec une cape devant les yeux. Oui il se convertit à l’Eglise baptiste avec toute l’équipe de tournage pour financer ce même film.

 



Ed Wood a commencé tout au bas de l’échelle des studios, après la guerre où il se distingua comme parachutiste sur le front du Pacifique (récoltant deux blessures et une médaille pour sa bravoure), avouant d’ailleurs déjà porter des dessous féminins sous son uniforme. Dans les années 50, après avoir grenouillé comme assistant de plateau, porteur de café et même cascadeur dans des westerns, il commence à se faire remarquer dans le milieu hollywoodien par des courts et des moyens métrages artisanaux de cow boys et des pièces de théâtre. Véritable bateleur, il se proclame d’ailleurs auteur-réalisateur-producteur, comme Orson Welles, son idole, et frappe à toutes les portes des studios pour financer ses projets.



Il tente sa chance auprès d’un producteur minable qui lui confie la réalisation de la biographie d’un transsexuel. Le budget a beau être dérisoire (il n’a même pas d’autorisation de tournage à Los Angeles et doit détaler dès que la police arrive), Ed s’investit à fond dans ce qui deviendra sa première œuvre phare, Glen ou Glenda, transformant au passage le personnage en un hétérosexuel passionné par les vêtements féminins ,un rôle qu’il interprète bien évidemment. Mais si ce film est aussi important pour Wood, c’est que c’est aussi le moment où il rencontre celui qui va devenir son acteur fétiche : Bela Lugosi.



Lugosi a été une star... vingt ans plus tôt, lorsque le jeune Eddy Wood découvrait émerveillé "Dracula" dans le petit cinéma de Poughkeepsie (Etat de New York) sa ville natale. Marqué à vie par le rôle du vampire, le vieil acteur hongrois ne trouve plus de rôle depuis que la bombe atomique et les extraterrestres font plus peur que les vieux monstres gothiques de la Universal. Ruiné, accro à la morphine, il en est réduit dans ses derniers rôles à affronter des comiques lourdingues du style Abbott et Costello. Sur les conseils de son ex-femme, il accepte pour 1000 $ de figurer dans ce film dont le sujet scabreux l’inquiète un peu. Wood le rassure en le plaçant dans un décor gothique à souhait et lui donne un rôle de narrateur. Une véritable amitié commence entre les deux hommes.

Glen ou Glenda ayant été un désastre au box office, Ed revient à ses premières amours : le western. Il tente sa chance comme scénariste puis producteur d’un serial pour la télévision comptant les aventures de Tucson Kid, enquêteur pour une compagnie d’assurance dans l’ouest sauvage. Le projet échoue après deux épisodes. Ed se reconvertit alors dans le film noir, "The Jail Bait", pour l’A.I.P. de Sam Arkoff, un des grands producteurs de films de série B à petit budget de l’époque. Le rôle du courageux inspecteur est tenu par un jeune culturiste inconnu : Steeve Reeves ! Le même Steve Reeves qui connaîtra la gloire dans le rôle d’Hercule dans les années 60 en Italie. Le film, jamais sorti en France, porte hélas la mauvaise réputation d’être profondément ennuyeux.



Wood se lance alors dans ce qui va devenir sa trilogie du pire de l’épouvante. Cherchant à financer un grand film fantastique mettant en vedette Lugosi, il frappe à toutes les portes possibles et imaginables, organisant des soirées cocktails avec les financiers potentiels mais essuie refus sur refus. Il semblerait que ce soit aussi le moment où il commence à être de plus en plus porté sur la bouteille pour compenser ses échecs à répétition. Il finit enfin par obtenir de l’argent... d’un boucher industriel ! Seules exigences, que le film comporte une explosion atomique et que le fils du directeur de l’abattoir, qui n’a jamais fait de cinéma, obtienne le rôle du jeune premier... De toute façon, il a déjà offert le rôle de l’héroïne à une jeune actrice inexpérimentée qui a investie elle aussi ses maigres économies dans le film, ce qui lui coûte d’ailleurs son mariage avec Dolores Fuller, sa seconde femme, qui devait avoir le rôle au départ.

Qu’à cela ne tienne, Ed Wood se jette à corps perdu dans le tournage de La Fiancée du Monstre ("Bride of the Monster"). Sa méthode de tournage est d’ailleurs particulièrement hallucinante : visualisant le film dans sa tête, il ne retourne quasiment jamais les scènes mises en boîte même si Lobo (Tor Johnson, un catcheur qui joue le rôle du monstre) fait trembler les murs en carton du laboratoire en passant une porte ou si les acteurs se trompent dans les dialogues. C'est ainsi que Lugosi proclame un moment que Tor Johnson est doux comme « a kitchen » - une cuisine - au lieu de « a kitten » - un chaton ! Le comble est atteint dans la scène finale où le savant fou interprété par Lugosi est dévoré par sa pieuvre mutante. Ayant « emprunté » dans les réserves des studios la pieuvre mécanique utilisée pour une production plus cossue ("Le Réveil de la sorcière rouge" avec John Wayne), l’équipe de tournage s’aperçoit après coup qu’ils ont oublié de prendre le moteur qui actionne la bête. Lugosi (et sa doublure pas très ressemblante et bien visible dans le film), pataugeant dans l’eau glacée, est contraint de s’enrouler lui même dans les tentacules et de se débattre maladroitement avec ce qui ressemble à l’image à un gros sac inerte. Le tout est complété par des stock-shots affreux d’un poulpe dans un aquarium.



Le film passe relativement inaperçu au box-office mais relance un peu l’intérêt pour Lugosi, d’autant que celui-ci suit une cure de désintoxication très médiatisée. Wood, qui écrit pour d’autres des scénarios de commande tel "The Violent Years", un petit film de fille qui tourne mal (genre populaire dans les années 50), prévoit alors de réaliser un grand film de vampire, "Tomb of the Vampire" (parfois aussi nommé "The Ghoul goes West" mais peut-être s'agit-il là de deux scénarios distincts trottant dans la tête d'Eddy), avec Bela en vedette et tourne quelques scènes au petit bonheur : Lugosi quittant son petit pavillon de banlieue, assistant à un enterrement en en faisant des tonnes dans le genre éploré et enfin déambulant en vampire dans la campagne. Et tant pis si à l’arrière plan on distingue nettement une autoroute et ses voitures, on la garde !

Hélas Bela meurt quelques jours après ce tournage. Eddy ne renonce pas pour autant à son projet d’un grand film pour son ami, même posthume. Il n’a beau avoir que moins de 5 minutes de métrage avec Lugosi, c’est sur ce projet qu’il sonne le ban et l’arrière ban des investisseurs potentiels... Malgré la présence de deux vedettes de la télévision, le voyant Criswell et la présentatrice de films d’horreur Vampira, le film peine à se monter. Wood accepte alors de tourner un film sur la vie d’un prédicateur pour l’église baptiste (et de se convertir avec ses amis au passage) si celle-ci finance son projet. Ce sera Plan 9 From Outer Space.



Le film phare d’Ed Wood résume à lui seul toute la méthode du cinéaste : un scénario invraisemblable avec un budget de misère. Les extraterrestres - ils sont quatre - lèvent une armée de morts-vivants - ils sont trois - pour conquérir le monde. Une voix off grandiloquente nous commente l’action, un abus de stock-shots puisés de ci de là comme des tirs de canons et de missiles pris dans un documentaire et suivis à la jumelle par un acteur déguisé en officier, permettent de gonfler les scènes d'exposition. Les incohérences se ramassent à la pelle : notamment des scènes qui passent du jour à la nuit sans raison, mais aussi une pierre tombale en polystyrène qui tombe lorsqu’un acteur chute à coté lors d’une scène, l’herbe-moquette qui plisse dans une autre, les fils des soucoupes volantes bien visibles etc... A cela il faut ajouter les scènes de Lugosi, complétées par un acteur de vingt centimètres plus grand et qui garde sa cape devant ses yeux.

Le film, qui devait s’appeler au départ "Grave Robber From Outer Space" (les pilleurs de tombes venus de l’espace mais le titre scandalise les baptistes) est un échec total. Ce qui permettra au moins à Ed de racheter les droits du film au groupe religieux pour un dollar symbolique et d’éviter de tourner la vie du prédicateur. Cela ne décourage pas Eddy qui joue les scénaristes quelques temps pour d’autres, puis s’attelle à son dernier grand film fantastique : La Nuit des Revenants ("Night of the Ghouls"). La quête des fonds est encore bien problématique mais Wood réussit à convaincre tous ses amis de lui fournir quelques sous. La légende prétend même qu’il parvint à convaincre un représentant venu lui vendre des brosses de lui confier l’argent qu’il économisait pour s’acheter une maison !



Le tournage est assez houleux, Ed buvant plus que de raison. Le film se veut la lointaine suite de La Fiancée du Monstre; on y retrouve Lobo et la maison du savant fou où sévit un certain Dr Acula, médium escroc qui promet contre rémunération à de riches familles de communiquer avec leurs défunts grâce à un habile (?) stratagème : un fantôme qui joue (faux) de la trompette, un noir qui parle à l’envers etc.... Evidemment les morts qui n’aiment pas qu’on se paye leur fiole se lèvent de leurs tombes et se vengent. L’ensemble est joyeusement incohérent, et passablement rempli de stock-shots et de faux raccords.

Wood, totalement à cours d’argent après le tournage, n’a même pas les moyens de faire développer son film ! Il semble qu’il ait quand même pu faire au moins une copie de travail mais que pour le reste, le métrage est resté 20 ans dans les labos sans pouvoir connaître une sortie ciné.

Avec les années 60, Ed en est réduit à tourner des films institutionnels ou d’entreprise et à jouer les scénaristes et les assitants réalisateurs pour les nudies minables de Steven Apostoloff comme "Orgy of the Dead" / "Orgie macabre", où Criswell commente des strip-teases accompagné d'une momie et d'un loup-garou ou à écrire des nouvelles et des romans pornographiques. Il tente encore un dernier film de commande pour le producteur de Glen ou Glenda, un psycho-killer pauvret sur fond de traffic de photos érotiques intitulé "The Sinister Urge". Le film sort dans quelques salles de province et sombre dans l’oubli.



La fin d’Ed Wood est hélas sordide : sombrant de plus en plus profondément dans l’alcoolisme, il ne survit plus que grâce à l’argent que lui prêtent ses amis et qu’il englouti presqu’aussitôt en alcool, mettant en gage jusqu'à sa machine à écrire... Pourtant, il continue encore à y croire et tente de placer quelques scénarios aux titres evocateurs : "Attack of the Giant salami", "Rue Pigalle", "The Air Hostess" ou "I Woke up early the Day I died" (mis finalement en image dans les années 90 avec Billy Zane et des caméos de quelques uns des fidèles d'Eddy). Acculé à la misère, il en est réduit à tourner des pornos, où il apparaît parfois dans des rôles soft de travesti, ou des documentaires d’éducation sexuelle pour payer ses derniers verres... Ironiquement il signe ces "oeuvres" Akdov Telmig, anagramme transparent de Vodka Gimlet, le cocktail, vodka/gin/citron, qui l'aide à tenir.

A la fin des années 70, un livre paraît : "The Golden Turkey Awards", de Michael Medved, qui célèbre les plus beaux nanars de l’histoire. Plan Nine y est cité comme le plus mauvais film de tous les temps, ce qui vaut un regain d’intérêt pour Eddy qui voit ses films ressortir dans le milieu underground. Il n’aura hélas pas le temps d’en profiter : usé par l’alcool, il est terrassé à 54 ans par une crise cardiaque le 11 décembre 1978, dix jours après s’être fait expulsé de son dernier appartement qu’il ne pouvait plus payer. Entouré par sa femme et ses derniers amis, ses cendres sont jetées dans l’océan...

Ce qui sidère le plus avec Ed Wood, c’est cette foi inébranlable qui le porte : rêvant ses films, persuadé de tourner d’impérissables chefs-d’œuvre avec une force qui déplace des montagnes, il fait figure d’OVNI dans le monde du cinéma. Plus que n’importe qui, il représente un esprit finalement bien trop rare dans l’univers du film en général et du nanar en particulier: la sincérité.

Sources :

Craignos Monsters 1

Mad Movies n°97

Le Ed Wood guide

The Hunt for Edward D. Wood




Ce qui a aussi soutenu Ed Wood tout au long de sa carrière, ce sont ses amis. La plupart l’ont suivi de films en films et l’ont parfois aidé financièrement jusqu’au dernier moment. Citons les plus représentatifs...



Bela Lugosibien sûr, dont Ed Wood fut le dernier véritable ami.



Criswell, célèbre voyant de la télévision, apparaît dans plusieurs films de Wood, souvent comme narrateur. Personnage extravagant et haut en couleur (il prédisait en smoking des visions du futur hautement fantaisistes telles que la colonisation de Mars pour les années 70), il sera souvent le sauveur financier de Wood et son meilleur ambassadeur pour rencontrer des producteurs.



Paul Marco, technicien fidèle de Wood, joue régulièrement pour lui le rôle de Kelton, le flic benêt. Il fut un de principaux artisans de la redécouverte d’Ed Wood dans les années 80. Il gagna sa vie sur les conventions de fans habillé en policier en dédicaçant des photos jusqu'à sa mort en 2006.



Conrad Brooks, l’autre technicien fidèle (et flic à l’occasion sur le tournage), il continue à apparaître en guest-star dans des productions de série Z.



Tor Johnson, catcheur suédois de 150 kgs, tourna dans les 3 films fantastiques de Wood. Il fit une grande carrière dans des rôles de monstres. Son fils Karl, policier, a souvent prêté des uniformes pour les tournages, voire même une voiture de patrouille pour Plan Nine.



Présentatrice d’une émission d’épouvante à la télé, Maila Nurmi dite Vampira fut mise sur la liste noire pour ses prises de positions politique de gauche et ses frasques amoureuses. Elle n’accepte de tourner dans Plan 9 que contrainte par le chômage et, au vu de la maigreur du cachet ne consent qu’à un rôle muet... Amie de James Dean, elle se lance dans l’occultisme après sa mort et peut s'enorgueillir aujourd'hui de posséder encore un solide noyau de fans.



Dolores Fuller : 2nde femme dans la vie d’Ed Wood (son premier mariage n’a tenu que quelques semaines), cette actrice finit par rompre avec Ed après que celui-ci lui ai préféré Loretta King pour le rôle principal de La Fiancé du Monstre. Elle abandonna le cinéma pour devenir... parolière d’Elvis Presley, pour qui elle composa plusieurs succès. Participe pour le plaisir à des films de science-fiction de série Z, en guest star. Sa troisième femme Kathy O’Hara, malgré une courte apparition dans La Nuit des Revenants, resta jusqu’au bout l’assistante dans l’ombre de Wood jusqu'à sa mort en 2006.

Quelques affiches de nudies scénarisés par Ed Wood en fin de carrière...





- Rico -

Films chroniqués

Filmographie

1948 - THE STREETS OF LAREDO (court métrage)

1951 - THE SUN WAS SETTING (court métrage)

1953 - GLEN OR GLENDA / I CHANGE MY SEX

(titre de départ non gardé en dehors des affiches, Ed joue le rôle principal sous le pseudo de Daniel Davis)

1953 - CROSSROAD AVENGER: THE ADVENTURES OF THE TUCSON KID (pilote d’une série télé)

1953 - BOOTS (épisode de Tucson kid)

1953 - JAILBAIT

1954 - LAWLESS RIDERS (scénariste)

1955 - LA FIANCEE DU MONSTRE / BRIDE OF THE MONSTER / BRIDE OF THE ATOM

1955 - THE VIOLENT YEARS (scénariste)

1956 - PLAN NINE FROM OUTER SPACE (titre gardé pour la vidéo en France)

1957 - FINAL CURTAIN (film non achevé, 20 minutes de métrage, certaines scènes seront réinsérées dans La Nuit des Revenants)

1957 - THE NIGHT THE BANSHEE CRIED (court métrage)

1958 - LA NUIT DES REVENANTS / NIGHT OF THE GHOULS

1958 - LA FIANCEE DE LA JUNGLE / THE BRIDE AND THE BEAST (scénario)

1960 - AUTONETICS AVIATION INDUSTRIAL FILM (film d’entreprise)

1960 - THE SINISTER URGE

1961 - MARRIED TOO YOUNG (scénariste non crédité !)

1963 - SHOTGUN WEDDING (scénariste sous le pseudo de Larry Lee)

1965 - ORGIE MACABRE / ORGY OF THE DEAD (scénariste)

1967 - ONE MILLION AC/DC
(scénariste de ce porno soft préhistorique écrit sous le pseudonyme de Akdov Telmig)

1967 - OPERATION REDLIGHT (scénariste, il y participerait en tant qu’acteur)

1969 - THE PHOTOGRAPHER / LOVE FEAST (porno soft scénarisé, réalisé et joué par Ed Wood lui même sous le nom de Joseph Robertson !)

1970 - TAKE IT OUT IN TRADE (porno soft, réalisateur et scénariste)

1970 - CLASS REUNION (scénariste)

1970 - THE SNOW BUNNIES (scenariste)

1970 - THE VENUS FLYTRAP/THE REVENGE OF DOCTOR X (film de science-fiction americano-japonais à base de plante carnivore géante. On attribue le script de départ à Ed Wood)

1971 - NECROMANIA (écrit et réalisé par Ed Wood qui y tient un petit rôle. Existe en version soft et hard)

1972 - THE UNDERGRADUATE (parodie soft du Lauréat scénarisé par Ed)

1972 - THE COCKTAIL HOSTESS (scénario)

1972 - DROP-OUT WIFE (scénario)

1974 - FUGITIVE GIRLS / LE PENITENCIER DES CHATTES CHAUDES (scénariste et acteur existerait en deux versions - une hard, une soft)

1975 - SEX EDUCATION CORRESPONDANCE SCHOOL (collection de films d’éducation sexuelle par correspondance !)

1976 - THE BEACH BUNNIES/THE SUN BUNNIES (scénariste)

1977 - THE MEATCLEAVER MASSACRE (acteur)

1977 - HOT ICE (scénariste et acteur, le fait nous a été confirmé par Max Thayer qui joue aussi dans ce film et peut-être assistant réalisateur sur certains plans)

Et en plus (sans compter les remake porno de Plan 9 et Glen or Glenda (si si ça existe !))



1998 I WOKE UP EARLY THE DAY I DIED (tiré d'un scénario d'Eddy avec les caméos de Vampira et Kathy Wood)

1999 DEVIL GIRLS (adaptation d'un roman de Wood)