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Night of the Kickfighters

(1ère publication de cette chronique : 2023)
Night of the Kickfighters

Titre original : Night of the Kickfighters

Titre(s) alternatif(s) :Night Raiders, Les commandos de l'ombre (Québec)

Réalisateur(s) :Buddy Reyes

Année : 1990

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h27

Genre : Usine à clichés

Acteurs principaux :Adam West, Carel Struycken, Andy Bauman, Marcia Karr, Lisa Alpert, Philip Dore, Michelangelo Kowalski, Fitz Houston, Phyllis Doyle

John Nada
NOTE
2/ 5

Les nuits de pleine lune, les loups-garous kickfighters et leurs beaux souliers-shurikens sont de sortie.

Qui est-il ? D’où vient-il ? Dans quels murs d’illusions fonce t-il comme ça, jambe levée dans un équilibre qu’on devine précaire, un demi-sourire crispé aux lèvres ? Quels mirages troublent donc sa raison, quelles cruelles chimères occultent à sa vue le glacial blockhaus de la réalité contre lequel il semble si pressé d’aller se fracasser les dents ? Non machin, désolé, tu ne deviendras pas le prochain Chuck ni le nouveau Jean-Claude. Tu ne seras même jamais l’égal d’un Loren Avedon ou d’un Jalal Mehri. Tu seras juste un énième gugusse torse-poil, doigts crispés et jambe levée, parmi des tas d’autres types torse-poil figés dans la même pose artificielle. Tu iras grossir la foule des kickboxers anonymes, l’arrière-garde des tatanneurs prenant la poussière au bas des étagères des vidéo-clubs, puis relégués aux troisièmes parties de soirée des chaînes télé les plus désargentées, puis voués à l’oubli. Qui se souvient de toi aujourd’hui, Andy Bauman, « champion du monde de karaté kickboxing » ?


La bande-annonce et sa voix off qui vend du rêve ("Only a lightning-fast kick can save the world from high tech slavery!")

Ne vous laissez pas abuser par la mention « Star de Ninja 2, Ninja 3, Night Kill » placée sous le nom de notre héros. Il s’agit d’une vile et vaine tentative de faire mousser notre champion du monde de rien du tout, puisque ces films n’existent tout simplement pas. Le ridicule que laisse augurer l’affiche est en revanche bien au rendez-vous.

Ce stock-shot en forme de carte postale granuleuse genre "Bon baisers d'Oman", c'est tout ce que vous verrez du Moyen-Orient dans le film.

L’histoire débute dans le Sultanat d’Oman, peuplé de faux Arabes avec turban, djellaba et accent nanar. Dans une scène qui s’efforce de ressembler à une réception chez des riches et puissants de ce monde, un type en smoking et noeud pap’ sirote un cocktail (Vodka-Martini ?), entre dans une pièce complètement au pif, fait semblant de fouiller un bureau en déplaçant deux feuilles de papier, et se fait surprendre comme un gros naze par une femme. La femme a un air ambigu : elle est belle et attirante, mais en même temps elle n’a pas l’air très gentille. Mmmh, que faire ? Dans le doute, notre homme en smoking l’embrasse. Damned, c’était un piège, et voilà des hommes de main qui rappliquent ! Qui aurait pu s’en douter ? Heureusement, Mister Smoking est un as du kickboxing et vlan, il envoie aussi sec une demi-grappe de sbires au tapis. Puis un géant déboule et après un bref échanges de beignes, Mister Smoking se retrouve balancé par la fenêtre comme une crotte, sous les quolibets de la garce.

Jean-Michel Bond fouille un bureau, mission ultra-sensible, observez-bien le professionnel à l’oeuvre les enfants.

Tiens, mais qui êtes-vous, et pourquoi avez-vous déplacé deux feuilles sur mon bureau ?

Jean-Michel, l'agent secret le moins secret du monde, vient de se faire gauler comme une buse.Il tente un sourire intelligent : mince, c’est raté !

– Mmmh, j'aime les gros muscles, on s'embrasse ?
Jean-Michel succombe au regard de loukoum de la belle odalisque. La garce a trouvé le point faible de notre héros, qui ne voit pas le piège se refermer.

Au mépris de tout danger, il embrasse à pleine bouche la belle au bois d'Oman. Attention Jean-Mi !

Nom d’un Bolino, des sbires !

Fun fact : dans le Sultanat d’Oman, on peut devenir sbire dès ses quatorze ans.

Zut, un sbire XXL !

Vous aurez sans doute reconnu Carel Struycken, un comédien atteint de gigantisme notamment connu pour ses rôles de Terak dans L'Aventure des Ewoks (1985), la valet Mr. Homn dans la série Star Trek : la nouvelle génération (1987), le géant dans la série Twin Peaks (1990-91) ou encore le majordome Lurch dans La famille Addams (1991) et ses suites. Ici, il en est réduit à singer Jaws, le personnage campé par Richard Kiel dans la saga James Bond.

Huit minutes de film et le spectateur se perd déjà en conjectures : qui était ce type en smoking ? Que cherchait-il ? Qui était cette garce ? Et comment diable ont-ils réussi à concentrer autant de clichés en si peu de temps ? Pas le temps de réfléchir : on bascule sur une maison dans l’Arizona, où une jeune femme prend un bain tandis que s’avance sournoisement UN NINJA. L’objectif de la caméra va t-il finir éclaboussé d'eau savonneuse ? Le suspense est insoutenable. En revanche le spectateur a déjà compris depuis longtemps qu’il s’agissait d’une fausse alerte : le ninja est en fait la soeur de la fille du bain, même qu'elle voulait juste lui faire une super blague, haha ! La machine à clichés s’emballe drôlement dis-donc ! Plan suivant : une interminable limousine blanche se gare sur le parvis de la maison, le chauffeur qui en sortira arborera t-il une mulette ondulante et soyeuse ? Gagné. Puis c’est un plan sur une maquette d’immeuble, suivi d’une scène dans un labo nanar plein de loupiotes qui clignotent en faisant bidou-bidou. Là, un VRP et son « experte en laser » vont faire la démonstration du redoutable HL-2000, « la première arme laser holographique intelligente au monde », bref un super rayon de la mort qui tue, un peu comme dans… euh… un million d’autres films sortis avant ? Autant de clichés à la suite commencent à donner le tournis.

McMANN Enterprises, experts en modélisme.

Un laboratoire high-tech.

Une technologie de pointe. Laser Force : l’arme absolue !

Ce moustachu est conquis. Donnez-m’en trois douzaines s’il-vous-plaît !

Le VRP qui vend des lasers bleus s’appelle Carl McMann, il est incarné avec un professionnalisme las par le vétéran Adam West, jadis héros de la série Batman et qui était alors en pleine phase de has-been-isation. Evidemment le super rayon laser de McMann suscite les convoitises (cliché) et sa fille chérie adorée qu’il aime d’amour et qui devait se marier va se faire enlever (cliché) à l’issue d’une course-poursuite (cliché) où une voiture va décoller sur un tremplin invisible et être victime de combustion spontanée (cliché). McMann va t-il prévenir la police, la Garde Nationale, le Ministère de la Défense, le FBI ou la CIA ? Non. Il va faire appel au type en smoking qui s’est fait balancer par la fenêtre à Oman. Et qui donc est responsable de l’enlèvement de la fille McMann et fait rien qu’à ourdir de noirs projets ? La garce d’Oman. Bam, les arcs narratifs s’entrechoquent, l’intrigue fait des étincelles à n’en plus finir, c'est un feu d'artifice de clichés et de poncifs, quel script !

Adam West (la plante verte de droite) dans le rôle de Carl McMann. Dans la plus pure tradition des has been compromis dans des projets indignes de leur gloire passée, Adam West assure le strict minimum syndical, glandouillant derrière son bureau en attendant son chèque.

Une voiture typique des années 1980, c’est-à-dire une voiture qui décolle là où il n’y a pas d’obstacle et explose sans aucune raison.

La course-poursuite en limo se termine car la route est coupée (cliché), une robuste barrière en bois de cagette interdit d’aller plus loin. A noter l’ombre de la caméra et d’une perche son en bas de l’image.

Dans son repaire secret, la cruelle Kedesha se gausse de faire des méchancetés(et avec mon rayon laser bleu j'embêterai le monde entier mouahahahaha !).

Soyons honnêtes, ce Night of the Kickfighters alias Night Raiders n’est pas le nanar du siècle, loin s’en faut. Vu dans un mauvais jour, il aurait même pu finir dans les On s’est fait avoir, catégorie Ni chauds ni froids. Mais son défaut premier, ce côté routinier et prévisible, en vient à devenir son principal atout. Cette propension à aligner les stéréotypes, enchaîner les poncifs, cocher tous les clichés du cahier des charges du film d’action basique de l’époque, finit par devenir réjouissant. A ce niveau, ça relève presque de la performance. Et puis il y a notre héros, Brett Cady, interprété par un Andy Bauman anti-charismatique au possible.

Quand il n’est pas en mission, Brett Cady s’entraîne en caleçon sur une peau d’ours polaire. Quel homme ! Et quel ennemi de la faune aussi !

Ici, il travaille ses biscotto en soulevant d'énormes haltères invisibles. Les méchants n’ont qu’à bien se tenir, et les animaux en voie de disparition c’est pareil.

L'avalanche de clichés se poursuit, et on bascule progressivement d’un très mauvais sous-James Bond à un très mauvais épisode de L’agence tous risques. Brett Cady va en effet monter une fine équipe constituée de parfaits stéréotypes sur pattes. Il y a Clea, la génie de l’informatique, qui va localiser le repaire secret de la méchante en tapant n’importe quoi sur son clavier. Il y a Aldo, un magicien spécialiste de l’illusion et du transformisme. Il y a Bomber, bricoleur loufoque qui invente toutes sortes d’armes et de gadgets pour Brett Cady, comme un nunchaku qui tire des balles, ou la chaussure-shuriken visible sur l'affiche (toute ressemblance avec le Q de James Bond n’a clairement rien de fortuit). Et il y a Socrates, un gros Noir costaud qui excelle dans la bagarre. Et là notre héros se coupe l’herbe sous le pied car pour le coup, avec Socrates en cogneur, il perd sa plus-value mais bon, c’est le héros alors on va devoir le garder quand même.

Le bar à strip-tease, indispensable lieu commun de tout bon film d’action américain fauché qui se respecte.

Avec un ordinateur, on peut tout faire. Il suffit d’appuyer super vite sur les touches, au hasard, en prenant un air pénétré.

Le bricoleur farfelu, à mi-chemin entre Q et Géo Trouvetou mais à la mode années 80 (il écoute du métal et braille « Fucking A » toutes les deux phrases).

Le méchant homme de main sadique, qui tue pour le plaisir en grimaçant comme un possédé.

A ce stade, le spectateur tente de faire un point rapide sur les clichés restants. Il va sûrement y avoir un brief avant l’assaut du repaire – ouais, gagné ! Peut-être un entraînement collectif de la Team ? Oui ! Avec des pastèques ? Ah non, dommage. Utiliseront-ils un grappin ? Encore gagné. Le vigile à l’entrée sera t-il en train de lire son journal au lieu de surveiller ses écrans de contrôle ? Encore gagné ! Et les autres gardes joueront-ils aux cartes ? Oui ?? Bingo, j’ai un bingo !!

La séquence de l’entraînement sur fond de bannière étoilée, où Brett Cady est tellement balèze qu’il se fait casser des parpaings à grands coups de masse sur la poitrine, tout en lisant un rapport allongé sur une planche à clous.

Le vigile absorbé dans la lecture de son magazine…

…et les gardes qui boivent une mousse en tapant le carton. Pas de doutes, on est bien dans un film d’action des années 80.

L’alarme sera t-elle déclenchée, assortie d’un gros plan sur une loupiote rouge qui clignotera en faisant BLEUM-BLEUM-BLEUM…? Oui, évidemment, quelle question. Et la méchante n’est pas juste une méchante, c’est l’incarnation parfaite de la sexy bitch nanarde : vêtue d’un monokini en cuir, elle est allongée sur un divan, tête renversée, tandis que son sbire number one lui glisse des grains de raisin dans la bouche. Et comme si ça ne suffisait pas, elle caresse lascivement un énorme serpent, symbole phallique et incarnation du péché originel.

BLEUM-BLEUM-BLEUM...

La diabolique Kedesha, interprétée par une Marcia Karr qui cabotine avec une belle énergie. En plus du combo cuir-serpent-raisins, précisons que son accent de terroriste du Moyen-Orient hésite constamment entre l’arabe, le français et l’espagnol.

Aldo le magicien entreprend de distraire les gardes avec des dinosaures gonflables. C’est totalement inutile, mais ça au moins c’est pas un cliché !

Et le kickboxing dans tout ça ? La jaquette promettait « du kickboxing comme vous n’en avez encore jamais vu » mais du kickboxing vous n’en verrez jamais vraiment. Une petite baston en smoking au début, une autre dans un strip-bar au milieu (où c’est Socrates qui assure le show sous le regard passif du héros) et un combat même pas final expédié en 30 secondes. La Nuit des Kickfighters, visiblement c’était pas pour ce soir là.

Dans les deux micro-scènes de baston qu’il a, Andy Bauman n’est pas franchement ridicule mais les chorégraphies sont ultra-basiques, et à vrai dire certains de ses adversaires ont l’air bien plus compétents que lui. L’affrontement avec l’homme de main géant est presque gênant, avec un Carel Struycken raide et gauche qui en est réduit à grogner en agitant les bras n’importe comment, et un Andy Bauman tout aussi empoté.

Brett Cady est retenu prisonnier par une étagère IKEA.

Pour le faire parler, la méchante et son sbire savant fou vont torturer sa copine Clea…

…en la mettant dans une redoutable machine qui fait de la lumière verte.

Une machine qui fait de la lumière verte, mais quelle cruauté, c’est inhumain !

Hin ! Hin ! Hin ! Personne ne peut résister à la lumière verte !

Brett Cady parlera t-il ? Non. Crachera t-il au visage de sa geôlière ? Oui. Sera t-il giflé pour ça ? Oui. L’avalanche de clichés est inarrêtable.

La foire aux clichés battra son plein jusqu’au bout : chausse-trappes, coups fourrés, retournements de situation téléphonés, fusillades, stock-shot d’explosion, sbires en flammes, sbires faisant des saltos après un jet de grenade, course-poursuite en jeep, course-poursuite en hors-bord, chute d’une falaise, mannequins en mousse (furtifs, mais ils y sont), musique sirupeuse sur fond de coucher de soleil… tout y est, la grille est pleine, c’est un sans-fautes. Il manquait juste une bombe à désamorcer avec un fil rouge et un fil bleu, et un gros compte à rebours qui s’arrête à 1 seconde de l’explosion.

Les sbires ignifugés restent à inventer.

Voilà, tu n’es plus tout à fait un visage anonyme pour moi Andy Bauman, l’affiche de ton film et ta pose soigneusement étudiée sont désormais gravées dans ma mémoire et, tel un orphelin égaré dans la rigueur de l’hiver, Nanarland t’a accueilli dans la chaleur de son sein duveteux (voire carrément poilu car faut avouer qu’on n’a pas encore atteint la parité à la rédac’). Non Andy, tu n’a jamais été « champion du monde de karaté kickboxing » en admettant qu'une telle discipline existe, ni champion du monde de quoi que ce soit. Tu étais prof de fitness à Scottsdale, Arizona. Pendant près de 40 ans tu t’es efforcé de promouvoir la pratique du sport et la lutte contre l’obésité, tu as coaché des milliers de personnes dans ta salle de gym, le Bauman’s Xtreme Training, ce qui suffit à faire de toi quelqu'un d'infiniment plus sympathique et fréquentable que Steven Seagal. Tout le monde semble conserver d’excellents souvenirs de toi, ton sourire, ta générosité, ton enthousiasme. Tu es décédé en septembre 2019. Cette petite chronique t’est modestement dédiée.

Andy Bauman et son épouse Jill en 2013.

 


ADDENDUM :


A noter que ce prototype hi tech de canon-laser de la mort n'est pas aussi neuf qu'il en a l'air !


Il a en effet été conçu à l'origine pour The Ice Pirates (1984).

On l'a également vu dans la série Tonnerre Mécanique (1985), plus exactement dans l'épisode N°9 intitulé Trafic (Hot Target en VO), mais avec un rayon rouge ! (merci et bravo à Madjet Le Bleu pour cette découverte)

Plus surprenant : on l'a revu plus tard, complètement par hasard, dans Richie Rich (1994), une comédie avec Macauley Culkin.

Et également dans l'épisode 18 de la saison 5 de la série Sliders, Les Mondes parallèles (1999), avec quelques petites modifs.

Après de longues et fastidieuses recherches, il s'avère que ce beau joujou a été imaginé et construit par John Zabrucky, fondateur de Modern Props, une boîte hollywoodienne qui fournissait des accessoires à plein de films et de séries, et s'était plus particulièrement spécialisée dans le domaine de la science-fiction. On doit ainsi à John Zabrucky certains accessoires mythiques de Blade Runner, Star Trek, Ghostbusters, RoboCop ou encore Men in Black. Du début des années 1970 à 2020, année où il a pris sa retraite et fermé boutique, il a ainsi construit et loué des milliers d'accessoires comme notre cher laser de la mort qui tue.

Le plus connu des accessoires conçus par John Zabrucky aurait servi dans paraît-il plus d'une centaine de productions (films, clips, séries), parmi lesquelles Austin Powers, Star Trek, K2000, Y a-t-il enfin un pilote dans l'avion ? 2, L'incroyable Hulk, Star Crystal, V, L'homme qui valait 3 milliards etc. Un objet désormais devenu culte au point d'être affectueusement surnommé "The Most Important Device In The Universe", et qui peut s'enorgueillir d'avoir une carrière à l'écran dont rêveraient bien des comédiens. Quand on sait que ce bidule se louait 775$ la semaine, on se dit que son coût de fabrication a dû être sacrément bien amorti...


Sur Youtube, un fou furieux a même fait une réjouissante compilation d'extraits des films et séries où on voit cet étrange objet (en 3 parties).
 


 

- John Nada -
Moyenne : 2.42 / 5
John Nada
NOTE
2/ 5
Jack Tillman
NOTE
2.5/ 5
Kobal
NOTE
2.75/ 5

Cote de rareté - 4/ Exotique

Barème de notation

Andy Bauman est totalement inconnu sur le marché de la vidéo français. Aux Etats-Unis, les éditeurs DVD ont superbement ignoré ses prouesses martiales. Même la VOD le snobe. Pas de diffusion télé connue non plus. Night of the Kickfighters n’existe donc que dans son antique édition VHS américaine "VIP", en version originale anglaise non sous-titrée.


Il a été aussi distribué en VHS au Canada, chez l'éditeur "MCA", avec un visuel moins ridicule où ne figure pas du tout Andy Bauman (ceci expliquant peut-être cela). Cette édition en anglais porte le titre Night Raiders.

Une autre en Français a été exploitée au Québec sous le titre Les commandos de l’ombre, édité par "Videoville Showtime", et propose le film dans une belle version française d'époque, même si on perd hélas l'accent délicieusement nanar de la méchante (un grand merci pour leur aide à Pascal et Tommy de l'excellent site québécois douteux.org). Signalons que cette version inclus étrangement quelques plans supplémentaires (31 secondes au total) : un p'tit bout d'entraînement par ci, un p'tit bout de baston au nunchaku-pistolet par là, un insert en gros plan sur une arbalète et un plan plus long sur le bras droit de la méchante qui s'écroule en se tenant le ventre et en bavouillant du sang.

L'édition VHS canadienne en anglais.

L'édition VHS canadienne en français (enfin une capture d'écran du titre car on n'a pas pu mettre la main sur une jaquette...).

Il est (a priori) sorti en DVD en Allemagne, chez l’éditeur "Best Entertainment". On dit « a priori » car les crédits du réal et des acteurs sur la jaquette ne correspondent pas, mais en revanche le titre, les photos au dos et le résumé sont bons, ce qui laisse penser qu’il s’agit bien du film qui nous intéresse.


À part ça, quelques visuels témoignent d’éditions VHS sorties dans des pays comme la Pologne ou la Grèce, et puis c’est tout.

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