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Sabrina Siani

(1ère publication de cette bio : 2003)

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De son vrai nom Sabrina Seggiani, parfois créditée sous les noms de Sabrina Siarri, Sabrina Sellers, Sabrina Syan ou Diana Roy, cette blonde romaine née à Ostie en 1963 débute dans son adolescence en posant comme mannequin pour diverses photos. Sa beauté et ses charmes précoces lui valent de percer assez vite au cinéma. Dès 1979, alors qu'elle n'a que 16 ans, elle tourne dans un polar italien, "Napoli la camorra sfida... la città risponde" d'Alfonso Brescia puis dans son premier nanar : "Le Trou aux Folles" (mon Dieu quel titre !) de Marino Girolami (le père d'Enzo G. Castellari).

Elle va, dans sa courte mais active carrière, traverser tous les genres du cinéma bis italien, de l’heroic-fantasy au post-apocalyptique en passant par la « sexy comédie » rétrécie du bulbe et le film policier. une vingtaine de film en 9 ans, 5 rien qu’en 1982.







On la retrouve ainsi fille de la jungle dans une tarzannerie d’Umberto Lenzi, amazone de choc chez Joe D’Amato, reine maléfique au masque d’or chez Lucio Fulci, déesse blanche des cannibales chez Jesus Franco ou princesse en cuir chez Michele Massimo Tarantini. A partir de 1982, le succès de « Conan le barbare » aidant, elle devient l'une des principales interprètes de l'heroic-fantasy à l'italienne : « Ator », « Gunan il guerriero », « Conquest » et autres « Sangraal ». Amazone, princesse, ou déesse masquée, Sabrina est alors au faîte de sa carrière et représente l'atout charme du nanar italien.





Lors d'une interview, Jesus Franco ne sera pas très tendre avec la belle blonde. Du fait de son jeune âge, elle arrive sur les plateaux chaperonnée par sa mère. Une mère omniprésente, mais qui, bien consciente des limites de sa fille en tant qu'actrice encourage les réalisateurs à la déshabiller pour la mettre en valeur. La 2ème actrice la plus mauvaise qu'il ait eu à diriger (la première étant la chanteuse Romina Powers) mais un bien joli derrière, termine le cinéaste goguenard.

 

 


Sabrina cover girl


Plus qu’une carrière, un sacerdoce. Sortie de quelques polars, son film le plus "ambitieux" est l’abominable « Bon Roi Dagobert » de Dino Risi avec Coluche, Ugo Tognazzi Michel Serrault et Carole Bouquet. Autant dire un désastre ! Après cela, elle croise encore Fred Williamson dans « Black cobra », photocopie nullarde du « Cobra » avec Stallone, puis termine en beauté avec une coproduction italo-nord-coréenne (oui, oui, nord-coréenne) où au côté de Mark Gregory, Romano Kristoff et Frank Zagarino elle affronte un néo-nazi qui kidnappe des jeunes filles pour en faire des machines de combat génétiquement surentraînées (je donnerais mon bras gauche pour voir ce film !).





Le cinéma bis italien entamant son déclin, ses rôles deviennent de plus en plus souvent de la quasi figuration, parfois non créditée comme dans "Aenigma" de Lucio Fulci. Après deux rôles très secondaires dans deux séries télé, Sabrina finit par couper court à sa carrière. S'étant mariée, elle disparaît totalement de la circulation cinématographique en 1988, à l’âge de 25 ans. Un bel âge pour reprendre une vie normale après de tels films... Depuis, elle se consacrerait exclusivement à sa famille. Une reconversion plutôt tranquille pour celle qui fut guerrière amazone et reine des cannibales !





Depuis 2011, elle est brièvement réapparue sur internet par le biais d'une page Facebook qu'elle alimente de temps à autre. Retirée du cinéma (elle ne fait aucune mention de sa carrière), elle semble épanouie et se consacre à la culture physique. Elle a posé notamment quelques clichés de séances de shooting prises par un photographe de ses amis où elle affiche un physique éclatant, même si avouons le, elle a un peu cédé à la chirurgie plastique. En tout cas un plaisir de voir Sabrina en pleine forme et toujours prête à affronter barbares et cannibales.


Sources : les sites terrorverlag.com qui est désormais exclusivement consacré à la musique mais qui parla aussi un temps de cinéma, Zonebis, Maniaco Deprebis et European Film Exploitation (aujourd'hui disparu) ont été des mines, notamment iconographiques.

- Rico -

Films chroniqués

Filmographie


1989 - Classe di ferro (série TV)

1989 - Disperatamente Giulia (mini série TV)

1988 - Ten Zan ultimate mission/ Missione Finale

1987 - Palla al centro

1987 - Black Cobra

1987 - Aenigma (non créditée)

1984 - Uccelli d'Italia

1984 - Le Bon Roi Dagobert

1983 - Un'età da sballo

1983 - Conquest

1983 - Le Trône de feu/Le retour du barbare (Il trono di fuoco)

1982 - Due gocce d'acqua salata


1982 - Incontro nell'ultimo paradiso

1982 - Gunan il guerriero

1982 - Ator / Ator le Conquerant (Ator l'invincibile)

1982 - Sangraal /l’épée de feu (Sangraal, la spada di fuoco)

1982 - 2020 - Texas Gladiator (Anno 2020 - I gladiatori del futuro)

1981 - La Zézette plaît aux marins (La dottoressa preferisce i marinai)

1980 - Mondo Cannibale/ Les Cannibales / Une Fille Pour Les Cannibales / Mangeurs d'hommes / La Déesse blonde / La Déesse cannibale / Déesse Cannibale / L'Emprise des cannibales

1980 - La Liceale al mare con l'amica di papà

1979 - Napoli la camorra sfida... la città risponde

1979 - Les Contrebandiers de Santa Lucia (I contrabbandieri di Santa Lucia)

1979 - Le Trou aux folles (Dove vai se il vizietto non ce l'hai? -non créditée)