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Barb Wire


Barb Wire

Titre original : Barb Wire

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :David Hogan

Année : 1996

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h49

Genre : Post-apocalyptique en cuir

Acteurs principaux :Pamela Anderson, Temuera Morrison, Victoria Rowell, Udo Kier

Barracuda
NOTE
1.5/ 5


Une affiche allemande particulièrement cheapos...

...et une affiche ghanéenne au-delà des mots !


Un film post-apocalyptique avec en vedette Pamela Anderson alors au sommet de sa gloire ? "Quelle aubaine" se dit le nanardeur avide de carrières et de seins siliconés...


Hélas, force est de reconnaître que Barb Wire ("barbelé" !) ne tient pas ses promesses. Son principal handicap (d'un point de vue nanar je veux dire), c'est son budget. Trop d'argent pour faire un nanar, pas assez pour faire un bon film d'action. Cela se retrouve par exemple dans les décors : ici point de ces carrières si chères aux bisseux italiens, Barb Wire fait dans l'entrepôt. Ce n'est pas génial me direz-vous, mais c'est toujours mieux. Pareil pour les acteurs qui ne se distinguent ni par leur talent ni par leur nullité (sauf pour certains, notamment chez les Nazis de service), le scénario est prévisible mais cohérent, et les effets spéciaux honnêtes mais sans plus. Bref Barb Wire avait tout pour se retrouver dans la catégorie des "on s'est fait avoir", comme tant d'autres films d'action de série B ni vraiment bon ni franchement mauvais.


Pamela Anderson : la classe américaine


Heureusement, il y a Pamela Anderson. Elle ne sauve pas le film à elle toute seule mais permet tout de même à Barb Wire de se hisser un cran au dessus du navet, ou un cran en dessous du bon film, c'est selon.
D'abord il faut parler des tenues de son personnage, Barb Wire. Si vous aimez le cuir, vous allez être servi parce qu'elle ne porte que ça : gants en cuir, cuissardes en cuir, guêpière en cuir, pantalon en cuir et blouson en cuir. Une caricature. Margaret Thatcher était la dame de fer, Barb Wire est incontestablement la dame de cuir. Ensuite il y a le physique de Pamela : plus de la moitié de sa personne est artificielle quoiqu'elle en dise et elle passe plus de la moitié du film plus qu'à moitié à poil et du coup ça se voit tellement que c'en devient drôle. Enfin il y a son jeu que je trouve admirablement bien résumé par ces images :


Au final sa performance n'est quand même pas suffisante pour sauver Barb Wire qui reste un nanar assez médiocre, mais en période de vaches maigres on ne peut pas faire le difficile et il pourra servir de roue de secours si Bruno Mattei ou Godfrey Ho vous font faux-bond. Bien que je précise qu'il est finalement aussi proche du navet que du bon film, et pour tout dire faiblement nanar, ça ne signifie pas que Barb Wire soit désagréable à regarder, bien au contraire.


Vous aimez le cuir ? Ca tombe bien !



Des seconds rôles bourrés de talent et de charisme.



Tirer en gonflant les joues, la marque des GRANDS acteurs !



Des effets spéciaux qui rivalisent avec L'Homme-Puma !


La contre chronique de Rico


Un monde post-apocalyptique et dévasté, des néo-nazis en uniformes, une blonde décolorée qui nous montre ses nichons, un gentil musculeux et inexpressif (Temuera Morrison, ou comment j'ai coulé ma carrière après "L'Ame des guerriers"), du cuir, des motos, des has been qui cachetonnent (Udo Kier, toi t'auras pas volé ta fiche d'acteur déchu !), un terrain vague...
En gros le film post-apocalyptique que les Italiens auraient fait s'ils avaient eu plus d'argent et de moyens techniques. Comme il n’ont pas pu louer de carrière, alors ils ont pris des docks.


Ce soir, chez Pamela, c'est soirée mousse !



Bon Udo, franchement, était-ce bien nécessaire...


A ceci près tout de même que Barb Wire est visiblement, ostensiblement, un nanar volontaire, ne cherchant rien de plus qu’à retrouver l’esprit fun et sexy du comics d’origine. Le réalisateur (qui n’a hélas pas fait carrière en dehors du clip) est à l’évidence connaisseur des post-nukes italiens qui font notre joie sur ce site. Non seulement on ne peut qu'être frappé par les similitudes dans l’outrance du jeu et la roublardise de la mise en scène avec les perles de de Joe D'Amato ou de Enzo G. Castellari mais encore l’esthétique et la thématique semblent payer leur tribut aux golden eighties : voitures grossièrement retapées, personnages néo-punks déguisés avec du matos de recup' et bien entendu des Nazis de pacotille !


Toute une esthétique haut de gamme qui fleure bon la nostalgie...


La scène du générique frappe par son mauvais goût revendiqué : Pamela à moitié à poil qui nous interprète une sorte de danse de boîte à striptease pseudo lascive où elle se fait arroser à la lance à incendie. Top classe. Puis le film peut effectivement démarrer. Une scène totalement gratuite censée contenter le bœuf de base venu voir Pamela Anderson à oilpé. A croire que le réalisateur l’a placé là pour s’en débarrasser dès le début et contenter les producteurs. Ca y est vous avez eu votre plan nichon. Bon maintenant vous me laissez faire mon film (un peu comme la scène de "placement de produit" délirante du début d’ « I Robot » où Will Smith ne peut pas faire un pas au réveil sans nous offrir un gros plan sur ses baskets untel ou sa super chaîne hi-fi trucmuche).


Un peu d'érotisme trouble pour ne décevoir personne...


Et puis je trouve qu’on est bien dur avec le jeu d’actrice de cette pauvre Pam qui s’en sort très bien en überpouffe vulgos (quoi, c’est pas dur ?) et grande gueule. Elle se débrouille pas mal dans les scènes d’action et se donne à 100% dans son rôle. En tout cas elle a l’air plus motivée que Temuera Morrison.


"- Dis donc, tu trouves pas qu'il abuse un peu du filtre bleu le réalisateur ?
- Oh tu sais moi, du moment qu'on m'a enlèvé cette perruque ridicule que j'avais sur l'image au dessus..."


Sinon l’amateur pourra reconnaître dans le videur en chef du bar de Barb, Tom « Tiny » Lister, alias Zeus, l’adversaire déchaîné de Hulk Hogan dans Cadence de Combat (d’ailleurs le réalisateur s’appelle David Hogan. Un membre de la famille ?).


Tiny Lister rulzzz !!!


C'est un film que je ne déteste pas, nanar semi-volontaire parfaitement jouissif et assumé. Il est tellement surjoué (les méchants nazis sont un pur régal) qu'on ne peut être que fasciné par un tel gaspillage d'argent et de pellicule pour un objet filmique d'un autre temps à la gloire d'une walkyrie de supérette...
Après tout, comme le dit Drexl, il ne faut pas oublier que c’est le remake de Casablanca.


Le comics original dont est tiré le film.


Icono :The Agony Booth

- Barracuda -
Moyenne : 1.68 / 5
Barracuda
NOTE
1.5/ 5
Rico
NOTE
BF/ 5
Peter Wonkley
NOTE
2/ 5
John Nada
NOTE
2.25/ 5
Drexl
NOTE
1.5/ 5
Wallflowers
NOTE
1/ 5
Hermanniwy
NOTE
2/ 5
Jack Tillman
NOTE
1.5/ 5

Cote de rareté - 1/ Courant

Barème de notation
Le DVD est annoncé (enfin) pour le 20 septembre 2005 chez "Universal" dans une collection économique mais apparemment de bonne facture (la version uncut disponible en zone 1 ?).


Et en cadeau, le flipper Barb Wire !