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Interzone

(1ère publication de cette chronique : 2003)
Interzone

Titre original : Interzone

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Deran Sarafian

Producteur(s) :Joe D'Amato

Année : 1987

Nationalité : Italie

Durée : 1h37

Genre : Intervilles post-apocalyptique

Acteurs principaux :Bruce Abbott, Beatrice Ring, Teagan Clive, John Armstead

John Nada
NOTE
2/ 5


Et allez, encore un post-apocalyptique made in Italy... Pardonnez-moi ce manque d’enthousiasme mais mon engouement pour ce genre commence un peu à s’étioler, va falloir que je me lave les yeux avec autre chose pour me sevrer (j’sais pas, des nanars de l’espace par exemple).






Swan (Bruce Abbott), un héros comme on n'en verra qu'après l'apocalypse.


Celui-ci, demeuré assez méconnu (ce qui ne me paraît pas constituer une injustice particulièrement flagrante a posteriori), a été réalisé par Deran Sarafian, également acteur à ses heures (bien médiocre, certes, il campera dans la foulée de cet Interzone un baroudeur monolithique dans Zombi 3, avec cette fois encore la mignonne Beatrice Ring) à qui l’on doit une poignée de films sans grand intérêt (dont Coups pour Coups avec Jean-Claude Van Damme) et qui s’est depuis reconverti dans la série télé (Buffy, Nash Bridges).






Tera (Beatrice Ring), raison d'être et de gesticuler du héros.


L’univers qu’il met en scène se situe, donc, dans un avenir qui nous montre la Terre ravagée par un cataclysme d’origine nucléaire, l’interzone constituant la seule région du globe épargnée par la radioactivité.






De singuliers moyens de transport comme on n'en verra qu'après l'apocalypse, et un peu avant, dans certaines conventions tuning de la France profonde.


La scène d’intro nous présente l’arrivée de Swan (Bruce Abbott, quand même plus respectable dans Reanimator 1 et 2), un étranger dans le genre aventurier opportuniste et débrouillard, dans une taverne interlope fréquentée par un mélange de racaille peu avenante, de plèbe gueularde et de danseurs en transe chaloupant lascivement sur des tables au rythme d’une musique moyenâgeuse moyennement inspirée (parce que je m’y connais en musique moyenâgeuse mine de rien).


Le look Tina Turner dans Mad Max 3 a encore fait des ravages...


Cette entrée en matière un peu rédhibitoire (j’ai vraiment crû pendant un moment qu’il s’agissait d’un mauvais téléfilm) constitue le point de départ d’aventures qui amèneront entre autres le héros à séduire une donzelle « aux cheveux d’or et aux yeux couleur du ciel » (Beatrice Ring), après l’avoir arrachée avec brio à un irascible marchand d’esclaves aussi obèse que tenace, à convoiter un mystérieux trésor protégé par une confrérie monastique et finalement à aider ces derniers contre un duo de méchants bien typés (un moustachu atrabilaire et une blonde dominatrice au physique de camionneuse) et leurs troupes débraillées.






Mantis (Teagan Clive), blonde créature bodybuildée qu'on retrouve notamment dans Alienator et Sinbad.


De facture un peu loufoque, Interzone s’oriente volontiers du côté de la comédie d’aventures, en distillant à l’envie un humour années 80 gentiment balourd qui le singularise du même coup par rapport aux principales références du genre, les 2019, Après la Chute de New York, 2020 Texas Gladiators, Le Gladiateur du Futur, 2072 les Mercenaires du Futur, Les Nouveaux Barbares, et autres Guerriers du Bronx. Ce traitement ludique, un brin décalé, aurait pu conférer au film une dimension rafraîchissante, mais la sauce ne prend pas : l’ensemble est vraiment trop lourd, trop plat, trop niais.



Le moustachu au lance-flammes incarnant le décadent Balzakan, c'est John Armstead, qu'on retrouvera plus tard dans Bodyguards - Guardie del Corpo.


La jaquette québécoise.


Au niveau visuel, ce que le film a à proposer se réduit au strict minimum : costumes à la Mad Max de rigueur, dans le genre n’importe quoi vestimentaire, quelques véhicules pavoisés de tôles blindées pour faire futuriste et une mare d’eau bouillonnante pour illustrer les zones contaminées. Côté effets spéciaux à proprement parler, le spectateur a droit à un bref combat de Swan contre un monstre rigolo et un champ magnétique fluo. Maigre !






Quand aux séquences d'action, elles traduisent une certaine ingénuité, touchante à mon sens, de la part des auteurs. Dans cette panade cinématographique à l'italienne, Bruce Abbott campe son rôle de bourlingueur roublard en jouant à fond la carte de la nonchalance blasée et du sourire en coin, les méchants cabotinent avec émulation, bref les acteurs ne se prennent jamais au sérieux, à l'image du film (un des moines s'appelle Panasonic !).

A voir de très bonne humeur, ou au contraire la tête vide, histoire d'épuiser le genre.


Swan fait des trucs avec son copain Panasonic. Visiblement, il veut changer de chaîne...

- John Nada -
Moyenne : 2.38 / 5
John Nada
NOTE
2/ 5
MrKlaus
NOTE
1.5/ 5
Kobal
NOTE
3/ 5
Jack Tillman
NOTE
3/ 5

Cote de rareté - 6/ Introuvable

Barème de notation
Une seule édition vidéo française connue, celle tardive de chez « Delta Video ». Bonne chance pour mettre la main dessus parce qu’il semble qu’il ne soit pas sorti en quantité.