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Cüneyt Arkın
(1ère publication de cette bio : 2004)Consulter la filmographie / Consulter les films chroniqués
Cüneyt Arkın : le Alain Delon turc.
De son vrai nom Fahrettin Cureklibatur, Cüneyt Arkın (prononcez "Djunett Arkine") est une véritable icône populaire en Turquie. En 50 ans de carrière, il fut la vedette de pratiquement 300 films, dont la plupart demeurent obstinément inconnus en France. La sortie en DVD en Turquie de son hallucinant « L'Homme qui va sauver le monde » est pour nous l'occasion de découvrir médusé tout un pan du cinéma quasi complètement inconnu chez nous : le cinéma populaire turc.
Plus délirants que les Philippins et les Italiens réunis, c'est toute une caverne d'Ali Baba qui s'ouvre devant les yeux ébahis de celui qui s’aventure sur ces terres inexplorées : naïveté et premier degré intégral des personnages et des intrigues, effets spéciaux en carton et au feutre, pillage sans vergogne des thèmes, des stock-shots et des musiques issus des plus grands succès américains. Superman, E.T., Robin des Bois, Mr Spock, pas de jaloux tous auront droit à leur alter ego turc approximatif. Comme le raconte lui-même Cüneyt Arkın dans une interview : « Nous n'avions pas d'argent, mais nous travaillions dur pour faire quelque chose que les gens pouvaient voir pour oublier un moment leurs problèmes. »
Cüneyt Arkın représente le héros pop turc par excellence : viril, sportif, réellement charismatique, sa carrure et ses yeux clairs vont faire des ravages sur les rives du Bosphore. Né en 1936, il se destine tout d'abord à une carrière dans la médecine avant de participer un peu par hasard à un concours organisé par un journal de cinéma qui cherche à lancer de nouvelles stars à la fin des années 50.
Il tourne quelques comédies sentimentales à l'eau de rose très en vogue dans tout le monde musulman avant de se tourner vers des rôles plus virils dans les années 60 et 70. Il aurait aussi travaillé quelques temps dans un cirque, où il aurait developpé ce sens de l’acrobatie qu'il allait bientôt mettre à profit à l'écran, notamment via l'emploi presque systématique de trampolines dans les nombreuses scènes d'action.
On le retrouvera souvent flingue à la main dans des polars musclés comme « Istambul Sokaklarinda » ou « Cemil » où il joue les karatekas contre de vilains proxénètes sur la musique d'Opération Dragon. A chaque fois le peuple peut se reconnaître dans ce héros pur et dur qui séduit la veuve et défend l'orphelin d'un uppercut vengeur.
Un homme aux facettes multiples.
On le retrouve aussi dans de grandes épopées historiques guerrières comme la série « Battal Gazi » (5 films) où il joue un bey musulman pacifique affrontant de vils chrétiens byzantins capables de pires bassesses. Les films ne reculent devant rien : combat usant et abusant des trampolines, pure jeune fille violée puis crucifiée par de vils barbares chrétiens sosies parfaits d'Astérix et Obelix, nonne perverse juste vêtue d'une croix de tissu masquant à peine sa nudité, héros fracassant à pieds joints les jambes de son ennemi, on est assez sidéré par le mélange de sadisme, d'érotisme furtif (on est dans un pays musulman quand même) et de naïveté absolue de ce genre de production considérées comme de véritables super productions en Turquie. Sa carrière décolle rapidement et il enchaîne les tournages : dans les années 60, il avoue avoir participé à 24 films par an (enfoncé Jesus Franco !). Il va aussi très vite devenir son propre producteur et financer et réaliser lui-même ses films dont il cosigne souvent les scénarios. Un perfectionniste en somme.
Cüneyt tourne encore des péplums, voir même des westerns (genre très populaire en Turquie). Il n'hésite pas à s'habiller exactement comme Clint Eastwood dans les premiers Leone (poncho et cigarillo compris). C'est l'occasion pour lui de bénéficier des services de réalisateurs italiens déjà rôdés à l'exercice. Ainsi le mercenaire Guido Zurli (dont les hasards des coproductions le font tourner aussi bien en Allemagne, Yougoslavie, Espagne, Indonésie qu'en Turquie) qui réalise pour lui un « Kuçuk Kovboy » où il côtoie le culturiste Alan Steel et Pascale Petit, actrice française qui eut sa petite heure de gloire dans les années 60 et est par ailleurs la mère de Douchka (vous savez la chanteuse de chez Disney).
Guerrier ottoman, inspecteur de police, bourreau des coeurs, Davy Crockett turc, corsaire, pistolero, paladin, justicier urbain... Cet homme sait tout faire !
Les années 70 sont le moment où il va tenter de s'exporter. S'il est déjà une star dans le monde arabe (il figure dans une vingtaine de film en Iran sous son vrai nom, de nombreux autres au Liban), il va tourner quelques coproductions particulièrement gratinées sous les noms de Georges ou Steve Arkin. Ses films commencent à sortir en occident ainsi « Lion Man » en 75 où il joue un brave musulman élevé par une lionne après le massacre de sa famille par des chrétiens et qui se voit doté de véritables pouvoirs surhumains pour affronter ses ennemis. C'est plus particulièrement vers l'Italie que se porte son intérêt pour percer sur le marché occidental. Sa première apparition (sous le nom de Joseph Arkim) est dans un giallo fauché particulièrement calamiteux, tourné selon les sources entre 72 et 75 : le méconnu « La Polizia brancola nel buio » (ce qui pourrait se traduire par « La police tâtonne dans le noir »). Il tourne ensuite deux comédies d’action en 76 sous la direction de l'autrichien Ernst Hofbauer (on s'y perd avec les coprods) « Che Carambole Ragazzi » traduit en français par : « Ninja la Castagne » et « Mettetemi in galera » connu en vidéo sous le titre « Ninja la Baston » (non Godfrey n'est pas impliqué). Attention les deux films sont sortis en vidéo sous des jaquettes volantes qui fait que les titres s’intervertissent parfois. Puis il récidivera avec Ernst, toujours en 76, pour un plus classique « Karamurat, la belva dell'Anatolia » semble t-il inédit chez nous.
On continue dans le délire en 1979 avec « 3 Supermen contre le Parrain » d'Italo Martinenghi où, aux côtés de deux autres habitués du bis rital, Nick Jordan (alias Aldo Canti (« La Bataille des Etoiles » de Alfonso Brescia) et Sal Borghese (« Les 7 Gladiateurs » de Mattei), il affronte en collant rouge moule burnes des méchants voulant mettre la main sur une machine à remonter dans le temps. C'est peu dire qu'on rêve à Nanarland de mettre la main sur cette merveille !
Cüneyt transforme les Byzantins en loukoums !
Cüneyt, le Errol Flynn du Bosphore.
Dans les curiosités de la filmographie de Cüneyt, on trouve encore un Ninja Killer alias « Karate on the Bosphorus » avec des vrais bouts de stock-shots de Bolo Yeung dedans ! Il a quand même été exploité jusqu'à Hong Kong (Ca a dû leur faire tout drôle les arts martiaux turcs !). La légende veut même qu'il ait été surnommé Lee Arkin par les Chinois ! On croise aussi le très étrange « Kriminal Porno », film italo-turc de super criminel à la Diabolik semble t-il agrémenté dans certaines versions de quelques stock-shots pornographiques !
Il atteint son zénith nanaresque avec l'époustouflant « L'homme qui va sauver le monde » repompage absolument délirant de Star Wars, abondamment commenté sur ce site et dont il écrit lui-même le scénario (on n'est jamais mieux servi.). Les années 80 sont d'ailleurs la période où il scénarise lui-même ses productions et tâte même à plusieurs reprises de la réalisation.
Quelque soit le film, que ce soit dans les faubourgs malfamés d'Ankara, dans les forteresses moyenâgeuses de Cappadoce, dans l'ouest américain ou sur une autre planète, Arkın reste toujours Arkın : un type taciturne et droit dans ses bottes qui se heurte à des malfaisants maltraitant la population locale et qu'il taillera en pièces à coups de poing, sabre, revolver ou épée cosmique.
Avec les années 90 le cinéma populaire turc se casse la figure comme tout le cinéma bis européen face à la déferlante des productions américaines qui étouffent le marché (une douzaine de films produits en Turquie en 2003 contre 298 en 1972 !). Cüneyt, la crinière blanchie, tourne alors pour la télé dans des productions plus sérieuses ou à contenu social. Il tente sans succès parallèlement de se lancer dans la politique en se présentant comme député en 91. On le retrouve aussi porte parole de l'équipe nationale de ski. Après avoir participé à de nombreuses séries télé, il publie ses mémoires en 2001.
Après un passage à vide, les jeunes turcs redécouvrent ses délirantes productions notamment le Turkish Star Wars qui devient littéralement culte dans les soirées étudiantes branchées. Dans un pays où il est plus facile de trouver les copies DVD pirates des derniers blockbusters américains que leurs propres productions nationales, quelques courageux archéologues du kitch ont enfin été exhumé les trésors du cinéma populaire turc. La production locale ré émergeant enfin après des années de léthargie, Cüneyt redevient « à la mode », même si plus pour son côté icône kitch qu’autre chose. Ainsi en 2006 il apparaît dans « Dünyayi Kurtaran Adamin Oglu » qui se veut la pseudo suite au second degré de Turkish Star Wars.
Il est donc temps à Nanarland de lui rendre justice : oubliez tout ce que vous avez déjà vu (et tout sens critique), Cüneyt Arkın et ses amis vont bientôt déferler chez nous. Et ça va faire très mal !
En 2020, dans son dernier rôle dans la série historique "Kuruluş: Osman" en membre d'un conseil des sages médiéval.
Nous avons appris avec tristesse la mort de Cüneyt Arkin, le 28 juin 2022, suite à des complications cardiaques à l'âge de 85 ans. Avec lui, c'est tout un pan du cinéma populaire qui s'éteint, nous laissant encore un peu plus orphelins. Merci pour tous ces bons et virevoltants moments Mr Arkin.
Sources : Mad movies n°154
Les sites : sinematurk ; Hurriyetdailynews
Icono : www.cuneytarkin.8m.net
Films chroniqués
Filmographie
Une partie de la filmographie de Cüneyt semble avoir été perdue, nous nous sommes donc référés à des sites turcs pour établir celle-ci. Hélas ces sites se contredisent joyeusement et nous obligent à la plus grande prudence (Le site Sinema Türk, très complet, restant notre meilleure référence). Ses débuts de carrière semblent ainsi très très flous. Nous avons autant que possible essayé de rajouter les noms occidentaux des films, tout d’abord les rares intitulés français (pour la plupart issues de sorties vidéos nanties de jaquettes et de noms fantaisistes) et à défaut les appellations internationales anglaises (ou italiennes) même quand celles-ci ne sont pas totalement officielles.
2020 - Kuruluş: Osman (série TV)
2014 -Panzehir / Antidote
2014 - Gulyabani
2013 -Harem (série TV)
2008 - Afacanlar sinifi
2008 - Kirmizi isik (Série TV)
2008 - Çilgin Dersane Kampta
2007 - Hicran sokagi
2007 - Çilgin Dersane
2006 - Turkish Star Wars 2 / Dünyayi Kurtaran Adamin Oglu (Turks in Space)
2005 - Köpek (série télé)
2005 - Ölümüne Sevdalar (téléfilm)
2003 - Serseri (série télé)
2001 - Biçak Sirti (téléfilm)
2001 - Karate Can (téléfilm)
2000 - Ogulcan (+ réalisateur)
1998 - Gülün Bittigi Yer
1995 - Bizim Ev (série télé)
1994 - Uyusturucu (téléfilm)
1993 - Merhamet (série télé)
1993 - Siseler (série télé)
1993 - Kumarbaz (série télé)
1993 - Zirvedekiler (série télé)
1992 - Tanik
1992 - Polis (série télé)
1990 - Iki Basli Dev
1989 - Polis Dosyasi
1989 - Eski Silah
1989 - Av
1989 - Doktorlar (+ scénariste et coréalisateur)
1988 - Kizim Ve Ben/Gurbet Kadini
1988 - Yasamak
1988 - Bombaci (+ scénariste et réalisateur)
1988 - Safak Sökerken (+ scénariste et réalisateur)
1988 - Babam Ve Ben
1988 - Muhtesem Serseri
1988 - Yasak Iliski
1987 - Sen Aglama
1987 - Sevdam Benim (+ réalisateur)
1987 - Son Kahramanlar (+ scénariste et réalisateur)
1987 - Seytanin Ogullari (+ scénariste et réalisateur)
1987 - Dökülen Yapraklar (+ scénariste et réalisateur)
1987 - Insan Avcilari (+ scénariste)
1987 - Asilacak Adam (+ scénariste et réalisateur)
1987 - Damga
1987 - Cehennem Atesi (+ réalisateur)
1987 - Sürgündeki Adam (+ scénariste et réalisateur)
1987 - Dört Hergele
1986 - Sert Adam
1986 - Tokatçilar
1986 - Vazife Ugruna
1986 - Girgir Hafiye
1986 - Kanca
1986 - Kavga (+ scénariste et réalisateur)
1986 - Kral Affetmez
1986 - Ölümsüz Ask
1986 - Silah Arkadaslari (+ scénariste et réalisateur)
1986 - Babanin Oglu
1986 - Yalniz Adam
1986 - Sokak Kavgacisi (+ scénariste et réalisateur)
1985 - Paramparça
1985 - Doruk
1985 - Paranin Esiri
1985 - Son Darbe
1985 - Kaçis (+ scénariste et réalisateur)
1985 - Kahreden Gençlik
1985 - Kanun Adami
1985 - Kaplanlar
1985 - Katiller De Aglar
1985 - Mahkum
1985 - Bin Defa Ölürüm
1984 - Alev Alev (Burning)
1984 - Yasadikça
1984 - Kartal Bey (+ scénariste)
1984 - Ölüm Savasçisi (Death Warrior) (+ co-scénariste, co-réalisateur et producteur)
1984 - Bir Kaç Güzel Gün Için (+ co-réalisateur)
1984 - Birakin Yasasinlar
1984 - Deli Fisek
1984 - Dev Kani
1984 - Kanun Kanundur
1983 - Vahsi Kan
1983 - Erkekçe
1983 - Idamlik
1983 - Intikam Benim
1983 - Ölüme Son Adim
1983 - Çöl (Le désert) (+ scénariste)
1983 - En Büyük Yumruk
1982 - Son Akin
1982 - Son Savasçi (+ scénariste et producteur)
1982 - Dört Yanim Cehennem
1982 - Turkish Star Wars / Dünyayi Kurtaran Adam / L'Homme qui va sauver la Terre (titre littéral) (+ scénariste)
1982 - Girgir Ali (+ scénariste)
1982 - Ölümsüz
1982 - Kanije Kalesi
1982 - Kelepçe
1981 - Takip
1981 - Unutulmayanlar
1981 - Intikam Yemini
1981 - Kader Arkadasi
1981 - Ögretmen Kemal
1981 - Önce Hayaller Ölür (+ scénariste, réalisateur et producteur)
1981 - Aci Günler
1981 - Su
1980 - Rüzgar (+ réalisateur)
1980 - Rahmet Ve Gazap
1980 - Sarisin Tehlike
1980 - Kartal Murat (+ réalisateur)
1980 - Destan
1979 - Küskün Çiçek (+ producteur et réalisateur)
1979 - 3 Supermen contre le parrain / Süpermenler / 3 Supermen Against Godfather (sous le nom de Georges Arkins)
1979 - Üç Sevgili
1979 - Üç Sevgilim
1979 - Vatandas Riza (+ réalisateur)
1979 - Canikom
1979 - Iki Cambaz
1979 - Kanun Gücü
1979 - Insanlari Seveceksin / Thou shalt love human beings / Kriminal Porno (sous le nom de Georges Arkin. Une version caviardée d‘inserts pornos existerait sous le titre Istambul Gang)
1979 - Pusu
1979 - Üç Tatli Bela (+ producteur et réalisateur)
1978 - Vahsi Gelin
1978 - Gelincik
1978 - Görünmeyen Düsman
1978 - Insanlari Seveceksin
1978 - Kaplanlar Aglamaz
1978 - Kara Murat Devler Savasiyor
1978 - Kiliç Bey
1978 - Maden (The Mine)
1978 - Ölüm Görevi (+ réalisateur)
1978 - Baba Kartal (+ réalisateur)
1977 - Satilmis Adam
1977 - Sevgili Oglum (+ réalisateur)
1977 - Istasyon
1977 - Akrep Yuvasi
1977 - Altay'dan Gelen Yigit
1977 - Cemil Dönüyor
1977 - Kara Murat Denizler Hakimi
1977 - Hakanlar Çarpisiyor
1977 - Günes Ne Zaman Dogacak / Yikilmayan Adam (When the Sun Rises)
1977 - Baba Ocagi
1977 - Baskin (The Raid)
1977 - Adalet
1976 - Tek Basina (+ réalisateur)
1976 - Tuzak
1976 - Yarinsiz Adam
1976 - Iki Arkadas
1976 - Kara Murat, La Belva Dell'Anatolia
1976 - Maglup Edilemeyenler
1976 - Babanin Suçu
1976 - Ninja la castagne / La Grande châtaigne (Che Carambole Ragazzi)
1976 - Ninja la Baston / Les 3 hommes d'Istambul (Mettetemi in Galera)
1976 - Sahin
1976 - Hinç
1976 - Korkusuz Cengaver
1976 - Karamurat le vengeur / La Vengeance du Sheik / Kara Murat Seyh Gaffar'a Karsi
1975 - La Polizia Brancola Nel Buio (sous le nom de Joseph Arkim)
1975 - Safakta Bulusalim
1975 - Üçkagitçilar
1975 - Insan Avcisi (Heart of a Father)
1975 - Lion Man /Aslan Adam/ Kiliç Aslan (sous le nom de Steve Arkin)
1975 - Babanin Oglu
1975 - Cemil
1975 - Deli Yusuf
1975 - Kiliç Aslan
1975 - Babalarin Babasi
1975 - Babacan
1975 - Kara Murat Kara Sövalyeye Karsi
1975 - Soysuzlar
1974 - Veda
1974 - Yalniz Adam (+ co-réalisateur et scénariste)
1974 - Kara Murat Ölüm Emri
1974 - Ogul
1974 - Battal Gazi'nin Oglu
1974 - Belalilar
1974 - Dayi
1974 - Önce Vatan
1974 - Kin
1974 - Birakin Yasayalim
1974 - Ayri Dünyalar
1974 - Babalik
1974 - Kara Murat Kardes Kani
1974 - Ninja Killer / Karateciler Istanbul’da / (Karate on the Bosphorus)
1973 - Küçük Kovboy
1973 - Vurgun
1973 - Yanasma
1973 - Aci Hayat
1973 - Battal Gazi Geliyor
1973 - Kusçu
1973 - Gönülden Yaralilar
1973 - Çaresizler
1973 - Yarali
1973 - Touareg le vengeur / Fatih'in Fermani / Kara Murat (Karamurat: The Sultan's Warrior)
1972 - Hayatimin En Güzel Yillari
1972 - Köle
1972 - Mahkum (+ co-réalisateur)
1972 - Murat Ile Nazli
1972 - Öldüren Örümcek
1972 - Battal Gazi'nin Intikami
1972 - Çöl Kartali
1972 - Nazli Ile Murat
1972 - Yarali Kurt (The Wounded Wolf)
1972 - Kara Murat: Fatih'in Fedaisi
1972 - Alin Yazisi
1972 - Günahsizlar
1971 - Satin Alinan Koca
1971 - Vahsi Çiçek
1971 - Hersey Oglum Için
1971 - Iki Esir
1971 - Battal Gazi Destani
1971 - Malkoçoglu Ölüm Fedaileri
1971 - Fakir Asiklarin Romani
1971 - Cehenneme Bir Yolcu
1971 - Adini Anmayacagim
1971 - Oyun Bitti
1971 - Severek Ayrilalim
1971 - Küçük Sevgilim
1970 - Arim, Balim, Petegim
1970 - Yarim Kalan Saadet
1970 - Selahattin Eyyubi
1970 - Yumurcak Köprüalti Çocugu
1970 - Atsiz Cengaver (The Nameless Knight)
1970 - Hayatim Sana Feda
1970 - Ferhat ile Sirin
1970 - Yusuf Ile Züleyha
1969 - Ask Mabudesi
1969 - Sevgili Babam
1969 - Vatan Ve Namik Kemal
1969 - Hayat Kavgasi
1969 - Insanlar Yasadikça
1969 - Lekeli Melek
1969 - Malkoçoglu Akincilar Geliyor
1969 - Malkoçoglu Cem Sultan
1969 - Osmanli Kartali
1969 - Büyük Yemin
1969 - Meliksah
1969 - Ala Geyik
1968 - Artik Sevmiyecegim
1968 - Yüzbasinin Kizi (Daughter of the Lieutenant)
1968 - Son Vurgun / Kursunlarin Yagmuru
1968 - Safak Sökmesin
1968 - Eskiya Halil (Haydut)
1968 - Ilk Ve Son
1968 - Köroglu
1968 - Belali Hayat
1968 - Bes Atesli Kadin (Five Hot Women)
1968 - Malkoçoglu Kara Korsan
1968 - Gök Bayrak
1968 - Baharda Solan Çiçek
1968 - Kader
1968 - Aci Intikam
1968 - Haci Murat Geliyor
1967 - Pranga Mahkumu
1967 - Ringo Kid / Kanunsuz kahraman
1967 - Yikilan Yuva
1967 - Zehirli Hayat
1967 - Kirbaç Altinda (Under the Whip)
1967 - Malkoçoglu Krallara Karsi (Malkoçoglu vs. the Kings)
1967 - Alpaslan'in Fedaisi Alpago
1967 - Bir Soförün Gizli Defteri / (Secret Diary of a Taxi Driver)
1967 - Cici Gelin
1967 - Silahsiz Pasazade
1967 - Namus Borcu
1967 - Idam Günü
1967 - Seni Affedemem
1967 - Yüzbasi Kemal
1967 - Zengin Ve Serseri
1967 - Haci Murat
1966 - Disi Düsman (The Female Ennemy)
1966 - Fakir Bir Kiz Sevdim (I loved a Poor Girl)
1966 - Göklerdeki Sevgili
1966 - Intikam Alevi
1966 - Intikam Ugruna
1966 - Kiskanç Kadin
1966 - Malkoçoglu
1966 - Aci Tesadüf
1966 - Affedilmeyen (Unforgiven)
1966 - Cibali Karakolu (The Police Station of Cibali)
1966 - Çitkirildim
1966 - Suçsuz Firari (The Innocent Fugitive)
1966 - Damgali Adam
1966 - Karanliklar Melegi
1966 - Safakta Üç Kursun
1966 - Yakut Gözlü Kedi (The Ruby-Eyed Cat)
1966 - Ayrilik Sarkisi (The Separation Song)
1966 - Iki Yabanci (Two Strangers)
1966 - Kolsuz Kahraman (Armless Hero)
1966 - Intikam Atesi
1965 - Sürtük
1965 - Ask Ve Intikam
1965 - Dudaktan Kalbe
1965 - Kirik Hayatlar (The Broken Lifes)
1965 - Serseri Asik
1965 - Sevgim Ve Gururum (My Love and my pride)
1965 - Satilik Kalp
1965 - Fakir Gencin Romani
1965 - Haremde Dört Kadin/ Horasan'dan Gelen Bahadir (Four Women in the Harem)
1965 - Inatçi Gelin (The Stubborn Bride)
1965 - Ah Bu Dünya
1965 - Canim Sana Feda
1965 - Devlerin Kavgasi (Fight of the Giants)
1965 - Ölüme Kadar
1965 - Sevismek Yasak
1965 - Silahlarin Sesi
1965 - Horasan'in Üç Atlisi
1964 - Ask ve Kin/Öldükten sonra bile (Love and Grudge)
1964 - Gurbet Kuslari (Birds of Exile)
1964 - Gözleri Ömre Bedel
1964 - Hepimiz Kardesiz
1964 - Sokaklarin Kanunu (Law of the Streets)
1964 - Istanbul'un Kizlari (Girls of Istanbul)
1964 - Yankesici Kiz
1964 - Aysecik Çiti Piti Kiz (Aysecik: Pretty Girl)
1964 - Istanbul Sokaklarinda
1964 - Çöpçatanlar Kampi
1964 - Günah Kizlari (The Sinful Girls)
1964 - Siki Dur Geliyorum
1964 - Yalniz Degiliz (We Are Not Alone)
1964 - Soför Nebahat Ve Kizi
1953 - Kaderin Mahkumlari (The Convincts of destiny) (figuration)