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Gary Daniels

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Découvrez notre interview exclusive de Gary Daniels (en VF et en VO).








Gary Daniels est un Dieu vivant. Si, si. Enfin, peut-être pas, mais c’est sans aucun doute le plus fort de tous les héros que nous ait donnés la série B. Enfin, la série C. Voire la série Z. Comment ? Il joue comme une patate ? Même pas vrai, c’est juste qu’il lui a manqué un bon directeur d’acteurs. Non, vraiment, je vous assure, Gary Daniels est l’un des phénomènes les plus tristement sous-employés du cinéma bas du front. Soyons francs et admettons que les dons d’acteur de Gary étaient, au moins au début, à peu près aussi développés que l’économie du désert somalien : il n’en reste pas moins qu’il est l’un des artistes martiaux les plus efficaces et charismatiques qu’aient jamais eu à se mettre sous la dent les plus mauvais réalisateurs du monde.





Gary Edward Daniels, fils fringant de la perfide Albion, est né le 9 mai 1963 à Surrey, dans la banlieue de Londres. Très jeune, Gary s’enthousiasme pour le cinéma d’arts martiaux : « J’ai voulu faire du cinéma depuis l’âge de 8/9 ans. J’ai vu une bande-annonce pour un film de Bruce Lee et j’ai immédiatement su que c’était ce que je voulais faire. » (extrait d’une interview accordée par Gary Daniels à www.hkmania.com) Avant d’être acteur, Gary se veut artiste martial : il commence très tôt à étudier le kung-fu, puis le Tae Kwon Do, obtenant à 16 ans une ceinture noire dans cette dernière discipline. Il pratique ensuite le kickboxing, dont il rejoint une fédération professionnelle. « Aux Etats-Unis, j’ai étudié le Muay Thai, essayé le Taijutsu et l’Aikido pendant environ un an mais finalement j’ai rencontré mon sifu (maître) Winston Omega et j’ai étudié avec lui durant les 13-14 dernières années, son art est le Sillum Wong ka Kune. » (hkmania.com, ibid.) Parti aux Etats-Unis pour se perfectionner en arts martiaux, Gary tente également d’accéder à son rêve en devenant comédien : il obtient quelques petits rôles dans des séries télévisées comme « Deux flics à Miami ».







Mais c’est dans le cinéma d’action à petit budget que Gary va rapidement exploser : après un séjour de deux ans aux Philippines à la fin des années 80, où il se marie et tourne dans deux films méconnus (« Final Reprisal » réalisé par Teddy Page et « The Secret of King Mahis Island » réalisé par Jim Gaines !), il obtient enfin sa chance aux Etats-Unis. Grâce à son contact avec le producteur sino-philippin K.Y. Lim, patron de Kinavesa, Gary) prend langue avec la société américaine Cine Excel, en affaire avec Lim, et obtient le premier rôle dans « Capital Punishment », catastrophique nanar où se compromet également un David Carradine au fond du gouffre. Gary fait de son mieux et tient vaillamment son rôle malgré des scènes d’action pour la plupart chorégraphiées en dépit du bon sens (à l'exception du combat final).





Notre globe-trotter enchaîne ensuite avec des films tournés de nouveau aux Philippines, et tente également un détour par Hong Kong. On le voit ainsi dans « Niki Larson » où, dans le rôle d’un sbire du grand méchant (Richard Norton), il affronte Jackie Chan dans la meilleure scène du film, une parodie de Street Fighter meilleure, à elle seule, que le film avec Jean-Claude Van Damme.



Après avoir réalisé un de ses rêves d’enfant en tournant avec Jackie Chan, Gary tourne encore un film à Hong Kong, puis ne persiste pas, les rôles pour acteurs gweilos (blancs) étant limités. De retour aux USA, il effectue quelques panouilles (on le voit ainsi en sbire de Lance Henriksen dans « Knights, les Chevaliers du Futur »), puis revient aux premiers rôles, avec notamment celui du héros de l’adaptation live du manga « Ken le Survivant ». Ambitieux, le film restera cependant dans les mémoires comme une véritable catastrophe artistique.


Gary dans « Knights, les Chevaliers du Futur »...



Qu’à cela ne tienne, la carrière de Gary Daniels comme nouveau héros du film d’action à deux balles est lancée : tel Jeff Wincott, Don « the dragon » Wilson et autre Cynthia Rothrock, Gary enchaîne les direct-to-video, avec « Heatseeker », « Rage » ou « Full Impact ». Dans le même temps, il améliore quelque peu son jeu d'acteur, sans pour autant atteindre des niveaux oscarisables.











Il retrouve également Cine Excel, pour qui il avait déjà travaillé au temps de « Capital Punishment », pour les besoins du crétinoïde « Pocket Ninjas », film d’action pour enfants tourné sous cocaïne.

 


Gary dans « Pocket Ninjas »...





Malgré un petit essoufflement du marché de la série B bourrine, Gary continue à l’aube du XXIème siècle de tourner avec régularité. Sa carrière reste cependant bloquée dans l’ornière du cinéma de seconde, voire de troisième zone. En 2005, jugeant sans doute qu’on ne change pas une équipe qui perd, il travaille à nouveau pour Cine Excel avec « Reptilicant », sorte de « Predator » situé non pas dans la jungle, mais dans la prison d’Alcatraz, où il tatane un humanoïde reptilien en plastique. Passant du reptile à la baleine, Gary apparaît ensuite dans « Piège en Eaux Profondes », avec Steven Seagal, où il se retrouve étriqué par un rôle secondaire très en dessous de ses capacités.

Enquillant ses deux-trois films par an, oscillant entre direct to video et seconds rôles dans des productions plus cossue (« The Expendable », le jeu vidéo « Payday 2 ») Daniels continue jusqu'à nos jours son bonhomme de chemin dans le cinéma d'exploitation. 





Acteur très limité mais doté néanmoins d’un charisme certain, superbe athlète, Gary Daniels aura su mener sa barque sans faillir, tout en restant confiné dans un registre des plus étroits. Connu pour sa personnalité sympathique et chaleureuse, Gary eut sans nul doute mérité d’être utilisé dans un film d’action d’un meilleur niveau, qui aurait utilisé au mieux ses capacités, assez spectaculaires, de combattant. Le marché de la série B américaine ne le lui a pas permis jusqu’ici, mais on se consolera en se rappelant que, si Gary Daniels aurait pu ne pas être si nanar que ça, certaines énormités de sa filmographie nous ont valu de grands moments de rigolade !


Gary en Brian Fury dans l'adaptation du jeu vidéo « Tekken »...

- Nikita -

Films chroniqués

Filmographie

 

2021 -La loi du destin (The Law of Destiny)

2021 - The Gardener

2018 - Rumble

2018 - Astro

2018 - Vengeance

2016 - Rumble

2016 - The Wrong Child


2015 - Dancin': It's On!

2015 - Quyên

2015 - Skin Traffik

2015 - Zero Tolerance

2014 - Misfire

2014 - Tekken 2

2013 - A Stranger in Paradise

2013 - The Mark: Redemption

2012 - Santa's Summer House

2012 - Angels

2012 - The Mark

2012 - The Encounter: Paradise Lost

2011 - Forced to Fight

2011 - Johnny's Gone

2011 - Game of Death

2010 - The Lazarus Papers

2010 - Across the Line

2010 - Hunt to Kill

2010 - Expendables: Unité spéciale



2010 - Tekken

2009 - Immortally Yours

2008 - Vengeance of Cleopatra Wong

2008 - The Rogue

2008 - The Sanctuary

2008 - La Linea

2008 - Cold Earth

2006 - Reptilicant

2005 - Piège en Eaux Profondes (Submerged)

2004 - Retrograde

2003 - Black Friday (+ producteur)

2001 - Fatal Blade (Gedo) (+ producteur)

2001 - City of fear

2001 - Witness to a kill / Diamond cut diamond

2000 - Secousses à Los Angeles / Poursuite en enfer (Epicenter)

2000 - Ides of March

2000 - Opération Kazhakstan / Spy force / Espion en danger (Queen’s messenger)

1999 - Trafic explosif (No tomorrow)

1999 - Delta force one : the lost patrol

1998 - Cold Harvest

1998 - Spoiler

1997 - A chacun sa vengeance (Recoil) (+ producteur)

1997 - American Streetfighter 2 (American Streetfighter 2 : Full Impact)

1997 - Pocket Ninjas / Triple Dragon

1997 - Bloodmoon (+ producteur)

1996 - Emeutes à Los Angeles (Riot) (+ producteur)



1996 - White Tiger / Enquête en eaux troubles (White Tiger)

1996 - Hawk (Hawk’s vengeance)

1995 - Ken le Survivant / North star : la légende de Ken le survivant (First of the North Star)

1995 - Rage (+ producteur)

1995 - Heatseeker

1993 - Niki Larson (City Hunter)

1993 - Knights : les chevaliers du futur (Knights)

1993 - Firepower

1993 - Deadly target : justice sans sommation / Fire Zone (Deadly target)

1992 - Mission of justice

1992 - Final Impact

1992 - Pari mortel (Deadly bet)

1992 - Bloodfist IV : l’épreuve / Kickboxing (Bloodfist IV : die trying)

1992 - American Streetfighter (American Streetwarrior)

1992 - Dragon of the Orient

1991 - Le Cercle de feu (Ring of fire)

1991 - Capital Punishment / Kickbox Terminator

1990 - The Secret of King Mahis Island

1988 - Final Reprisal / Assault System / Platoon Without Return / Warriors Without Return