Ce site web utilise des cookies, uniquement à des fins statistiques.
Ils nous permettent de connaître la fréquentation de notre site web, et les contenus qui vous intéressent.
Charles Band
(1ère publication de cette bio : 2006)Consulter la filmographie / Consulter les films chroniqués
Comme Roger Corman en son temps, davantage que des personnalités singulières comme Dick Randall, le réalisateur et producteur Charles Band a réussi à faire de son nom un véritable label : symbole de budget réduit, de sorties direct-to-video, et d’esthétique soignée eut égard à la misère financière, le nom du boss de Full Moon Pictures est le signe de la survivance du cinéma bis à l’ancienne.
Il faut dire que Charles a de qui tenir : né le 27 décembre 1951 à Los Angeles, Charles Robert Band est le fils d’Albert Band (1924-2002), réalisateur-producteur prolifique que son activité de globe-trotter conduisit des studios hollywoodiens de seconde zone au Cinecittà de la grande époque. Charles suit les pérégrinations de son père et passe une partie de son enfance à Rome, baignant dans une ambiance de cinéma, de productions montées à coup de débrouille et de séries B plus ou moins bizarroïdes.
Deux des oeuvres d'Albert Band
C’est tout naturellement qu’il décide de suivre les traces de Band Senior et démarre son activité de réalisateur-producteur à l’âge de 22 ans, en tournant « Last Foxtrot in Burbank », une comédie plus ou moins érotique. Les films réalisés et / ou produits par le jeune Band, avec les encouragements paternels, lui permettent de commencer à se faire un prénom et comptent quelques mini-classiques de la série B fauchée comme « Tourist trap ». Films d’horreur, science-fiction, Charles Band s’adonne avec enthousiasme à un cinéma de genre fauché mais sincère. Il s’essaie à des productions plus ambitieuses avec « Parasite » (où débute Demi Moore) et « Metalstorm », deux films de science-fiction qui tentent de surfer sur l’éphémère mode de la 3-D au début des années 1980, mais les résultats sont mitigés.
L'affiche originale française : une bonne grosse série Z d'horreur .
Puis l'art de savoir mettre Demi Moore en avant sur les éditions plus récentes.
Le business demeure globalement à une échelle réduite et la plupart des films de l’écurie Band sont encore limités, aux Etats-Unis, à des distributions régionales assez incertaines. C’est l’arrivée du marché de la vidéo et le développement de la télévision câblée qui vont fournir de fabuleux débouchés à l’industrie du cinéma pingre. Comprenant rapidement les potentialités du marché de la VHS, Charles Band fonde en 1983 sa propre société, Empire International, qui se consacrera autant à la production de films pour le nouveau marché de la vidéo qu’à une distribution en salles à petite échelle. Band retourne en Italie, pays de son enfance, où il achète les studios de tournage de Dino De Laurentiis qui lui fournissent de solides infrastructures pour inonder le marché mondial de ses films à petit budget.
Employant des metteurs en scène (David DeCoteau, Tim Kincaid…), acteurs (Tim Thomerson, Jeffrey Combs…) ou techniciens des effets spéciaux (Ed French) réguliers, la compagnie réussit de jolis coups comme « Future Cop » (« Trancers »), et surtout « Re-Animator », de Stuart Gordon, qui donnera lieu à une controverse entre Band et Brian Yuzna quant à la paternité productive du film. Charles Band produit les deux films suivants de Stuart Gordon, « From Beyond » et « Dolls » (aka « Les Poupées »), qui connaîtront des succès à leur échelle. Mais Band, qui tient à superviser tous les films de son écurie pour leur assurer une certaine « patine », n’est pas toujours heureux dans ses choix. On le retrouve producteur d’un nombre affolant de nanars ramollis du bulbe et à la limite du regardable, comme « Creepozoids », « Robot Killer », « Slave girls from beyond infinity » et autres « Sorority Babes in the Slimeball Bowl-O-Rama ». Décors en carton, acteurs en dessous de la moyenne, scénarii ineptes : la masse des productions Empire représente le pire des années 1980 et n’a de remarquable que ses affiches joyeusement flashy et débiles. Charles Band, qui dit ambitionner de produire 80 à 100 films par an, débarque au marché du film de Cannes avec une tripotée de projets improbables annoncés à grands renforts d'affiches alléchantes... sans que les films ne soient toujours tournés après ! On doit notamment à Empire des machins accablants comme « Savage island », film italien de prison de femmes caviardé avec de nouvelles scènes avec Linda Blair pour le faire passer pour une nouveauté, ou « Breeders », exploits d’un extraterrestre visqueux violant des new-yorkaises dans le métro. Homme de goût, Charles Band distribue également aux Etats-Unis... des films produits par la compagnie Eurociné de Marius Lesoeur !
« Necropolis » et sa sorcière à triple paire de seins.
Empire développe également une filiale, Beyond Infinity, qui se révèlera bientôt ingérable. Empire, censé fournir par contrat une vingtaine de films par an, ne peut en produire que 7 ou 8 dans des conditions optimales et se trouve contraint de sous-traiter au rabais le reste de sa production à sa filiale. La grande majorité des films de la firme oscille entre le navet et le nanar, se révélant parfois trop mous pour être drôles mais recelant également des trésors de ridicule les rendant dignes d'attention.
A force d’encombrer le marché mondial avec des tombereaux d’âneries, ce qui devait arriver arrive : Empire est victime de ses problèmes de gestion et des défaillances de l’économie italienne. Charles Band doit vendre ses studios romains, bâclant le tournage de « Robot Jox », qui devait être la superproduction maison et qui ne sera achevé que laborieusement. En 1988, il doit céder la firme, absorbée par son concurrent Epic.
La série « Trancer » alias « Future Cop » en français et la jaquette québécoise de « Synthoid 2030 » (« Crash and burn »)
Deux autres séries largement déclinées en de multiples suites.
Mais Band n’a pas dit son dernier mot et ne tarde pas à fonder sa nouvelle compagnie, Full Moon Entertainment, en se promettant de ne pas répéter les erreurs du passé. Notre héros se recentre sur le territoire américain et abandonne la partie "distribution" de ses activités. Reprenant les meilleurs collaborateurs d’Empire, Full Moon produit un nombre de films plus limité, en privilégiant une certaine qualité. Le niveau reste cependant assez bas, contraintes budgétaires et limites du cinéma d’exploitation laissant Full Moon scotché au raz des pâquerettes du cinéma bis. Pré-vendant la plupart de ses films à des distributeurs étrangers, Charles Band se débrouille pour ne pas perdre d’argent et, bien que conscient des limites artistiques imposées par son système de production, parvient à faire de sa nouvelle compagnie une affaire qui roule. Full Moon reste une entreprise à dimension familiale : le frère de Charles, Richard Band, compose la musique de nombreux films et Albert Band continuera de seconder son fils jusqu’à son décès. Bien que faisant passer son activité de réalisateur au second plan, Charles n'en est pas moins très impliqué dans la conception des films, qu'il se targue de tous superviser, allant jusqu'à distribuer sous des labels parallèles des oeuvres dont il estime qu'elles ne méritent pas l'imprimatur Full Moon. Si les films produits par notre ami sont souvent jugés trop "propres" et trop soignés pour être des nanars hilarants au sens où on l'entend ici, leur esthétique constamment fauchée et le décalage général entre les ambitions affichées et le résultat à l'écran force régulièrement le respect. La production Band est de toutes manières si pléthorique qu'il est difficile pour le nanardeur gros consommateur de ne pas y trouver son bonheur ici ou là, fut-ce par hasard.
Avisé, Charles Band crée deux filiales de sa compagnie : Moonbeam, destiné à la production de films familiaux et Torchlight, dédié à l’érotisme soft. En 1996, Full Moon continue de diversifier ses activités en produisant des CD-Rom interactifs. Sans avoir révolutionné le monde du cinéma indépendant, Band est parvenu à créer une affaire relativement prospère, et continue de fournir au marché mondial quatre, cinq ou six films par an, nourrissant inlassablement le marché des sorties vidéo tout en parvenant à créer des mini-phénomènes de culte avec des séries de films comme « Puppet master » ou « Subspecies ». Il est certes tentant de considérer Charles Band comme un grossiste en « série G » (le terme série B représentant trop d’honneur), mais notre homme est parvenu à maintenir tant bien que mal la flamme d’un certain cinéma de consommation courante voué au mépris de la critique et pourtant toujours vivace. Médiocre parfois, ridicule souvent, mais honnête et tenace, la maison Band tient le cap contre vents et marées et peut se glorifier d’avoir atteint, et même dépassé son objectif d’avoir produit 200 films en l’an 2000 (ce qui est déjà plus raisonnable que l'objectif des 100 films par an d'Empire) ! Qui dit mieux ?
Le merchandising façon Charles Band, ça dépote !
Charles fait des tournées dans les salles de ciné de quartier aux States mêlant grand guignol, guest stars (William Shatner, Jeffrey Combs...) et vente de DVD, la classe.
Toujours opportuniste dans le choix de ses sujets...
Sites et blog de Charles Band (en anglais, of course):
http://www.charlesband.com
http://www.fullmoondirect.com/
Films chroniqués
Filmographie
2005
The Gingerdead Man
Doll Graveyard
Decadent Evil
2004
Dr. Moreau's House of Pain
2003
Puppet Master: The Legacy
William Shatner's Full Moon Fright Night (TV)
2002
Pulse Pounders
2000
NoAngels.com
1999
Blood Dolls
1997
Hideous!
The Creeps
Mystery Monsters
1996
Le Cerveau de la famille (Head of the family)
1993
Dollman vs. Demonic Toys (1993) (V)
Prehysteria!
1992
Doctor Mordrid
1991
Future Cop II (Trancers II: The Return of Jack Deth)
1990
Meridian
1990
Synthoid 2030 (Crash and Burn)
1986
L'Alchimiste / Démon (The Alchemist)
1985
Future Cop (Trancers)
The Dungeonmaster/Ragewar
1983
Metalstorm, la tempête d'acier (Metalstorm: The Destruction of Jared-Syn)
1982
Parasite
1977
Crash! / Death Ride / Akaza the god of vengeance
1973
Last Foxtrot in Burbank
Producteur uniquement :
2006
Evil bong
Aliens gone wild
Intruders
Monsters gone wild
2005
The Gingerdead Man
Doll Graveyard
Decadent Evil
Blood, Sweat, & Fears
2004
Puppet Master vs Demonic Toys
Tomb of Terror
Cinemaker
2003
Puppet Master: The Legacy
Delta Delta Die!
Birth Rite
Deadly Stingers
2002
Bleed
Scared
Jigsaw
Deathbed
Groom Lake
Trancers 6: Life After Deth
Hell Asylum
Cryptz
Dead & Rotting
Killjoy 2: Deliverance from Evil
Pulse Pounders
2001
Witchouse 3: Demon Fire
Vengeance of the Dead / Sleepwalker
Demonicus
Passion Lane
Song of the Vampire / Vampire Resurrection
Phantom Love
Train Quest
Platinum Blonde
Horrorvision
Castle Eros
2000
Task Force 2001 / Spy High
Sideshow
The St. Francisville Experiment
The Vault
Les Morts haïssent les vivants (The Dead hate the living)
Diary of Lust
The Exotic Time Machine II: Forbidden Encounters
Frankenstein & the Werewolf Reborn!)
The Horrible Dr. Bones )
Killjoy
NoAngels.com
Passion's Obsession
Prison of the Dead
Les Fantasmes d'une milliardaire (The Regina Pierce affair)
Stitches
Virgins of Sherwood Forest
Voodoo Academy
Witchouse 2
Zorrita: Passion's Avenger
1999
Ragdoll
Search for the Jewel of Polaris: Mysterious Museum
Planet Patrol
Retro Puppet Master / Puppet Master 7
Shandra: The Jungle Girl
Teen Sorcery
Totem
Freeway II: Confessions of a Trickbaby
Blood Dolls
Andromina: The Pleasure Planet
Shapeshifter
Timegate: Tales of the Saddle Tramps
Pleasurecraft
The Excalibur Kid
Hidden Beauties
Murdercycle
La Ville fantôme (Phantom Town)
Veronica 2030
The Killer Eye
Alien Arsenal
Auditions from Beyond )
The Boy with the X-Ray Eyes
Casting Couch
Dungeon of Desire
Hollywierd
Lip Service
The Making of 'The Killer Eye'
The Mistress Club
Witchouse
1998
Subspecies 4: Bloodstorm
Beach Babes 2: Cave Girl Island
Kraa! The Sea Monster
The Shrunken City
Le Retour des Puppet master (Curse of the Puppet Master : the Human experiment / Puppet Master 6)
The Secret Kingdom
Clockmaker
Femalien II
Frankenstein Reborn!
Hotel Exotica
Talisman
Teenage Space Vampires
Teen Knight
Virtual Encounters 2
The Werewolf Reborn
1997
Bimbo Movie Bash
Journal intime d'un vampire (Vampire journals)
The Exotic Time Machine
The Girls of Surrender Cinema / Exposed 2: Behind Closed Doors
Lolita 2000
Mystery Monsters
Shrieker
1996
Zarkorr! The Invader
The Exotic House of Wax
Femalien
La légende de Johnny Misto (Johnny Mysto: Boy Wizard)
Josh Kirby... Time Warrior: Chapter 6, Last Battle for the Universe
Magic In the Mirror
Magic in the Mirror: Fowl Play
Oblivion 2: Backlash
Spellbreaker: Secret of the Leprechauns
Virtual Encounters
1995
Blonde Heaven / Morgana
Stuart Gordon's Castle Freak
Huntress: Spirit of the Night
Josh Kirby... Time Warrior: Chapter 1, Planet of the Dino-Knights
Josh Kirby... Time Warrior: Chapter 2, the Human Pets)
Josh Kirby... Time Warrior: Chapter 3, Trapped on Toyworld
Josh Kirby... Time Warrior: Chapter 4, Eggs from 70 Million B.C.
Josh Kirby... Time Warrior: Chapter 5, Journey to the Magic Cavern
Leapin' Leprechauns )
Magic Island
Prehysteria!
1994
Beanstalk
Trancers 5: Sudden Deth
Puppet Master 5: The Final Chapter
Dark Angel: The Ascent
H.P. Lovecraft's Lurking Fear
Test Tube Teens from the Year 2000 / Virgin Hunters
Trancers 4: Jack of Swords)
Bloodlust: Subspecies III
Dragonworld
Invisible: The Chronicles of Benjamin Knight
Oblivion
Pet Shop
Prehysteria! 2
Shrunken Heads
Beach Babes from Beyond
1993
Puppet Master 4
Dollman vs. Demonic Toys
Remote
Arcade
Bloodstone: Subspecies II
Mandroid
Prehysteria!
Robot Jox 2 :Robot Wars
1992
Netherworld
Puppet master III : la revanche de Toulon (Puppet master III : Toulon’s revenge)
Future Cop III (Trancers III)
Bad Channels
Jouets démoniaques (Demonic toys)
Seedpeople
Spellcaster
Creatures of the night (Subspecies)
1991
Puppet master II
Dollman
1990
Le Puits et le pendule (The Pit and the Pendulum)
Shadowzone
1989
Puppet Master
Ma prof est une extraterrestre (I was a teenage sex mutant / Dr Alien)
Robot Jox
Intruder
Arena
Cannibal girls (Cannibal Women in the Avocado Jungle of Death /Jungle Heat / Piranha Women in the Avocado Jungle of Death)
Buy & Cell
Cemetery High /Hack'em high/ Scumbusters
Deadly Weapon
Transformations
1988
Catacombs
Ghost Town
Assault of the Killer Bimbos
Cellar Dweller
Prison
Galactic Gigolo
1987
Sorority Babes in the Slimeball Bowl-O-Rama / The Imp
Creepozoids
Slave girls, les esclaves du futur (Slave Girls from Beyond Infinity)
The Caller
Necropolis
Enemy Territory
Psychos in Love
The Princess Academy
Les Poupées (Dolls)
Ghoulies II
Robot Killer / Mutant Hunt
The Occultist / Waldo Warren: Private Dick Without a Brain
Valet Girls
Vicious Lips/ Pleasure planet
1986
Breeders
Fou à tuer (Crawlspace)
Zone Troopers
Ghost Warrior / Swordkill
TerrorVision
Eliminators / Decapitron
Troll
Dreamaniac
Rawhead Rex
Robot Holocaust
Zombiethon
1985
Re-animator
Ghoulies
Savage island
1983
Filmgore
Walking the Edge
1982
Famous T & A
1981
The Best of Sex and Violence
1980
The Day Time Ended
1979
Fairy Tales
Tourist trap - le piège (Tourist trap)
1978
Rayon laser (Laserblast)
Auditions
1977
Destruction planète Terre (End of the World)
Cinderella
1976
Mansion of the doomed