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Young Rebels
(1ère publication de cette chronique : 2012)Titre original : Young Rebels
Titre(s) alternatif(s) :Aucun
Réalisateur(s) :Amir Shervan
Année : 1989
Nationalité : Etats-Unis
Durée : 1H28
Genre : Dans la ligne d'Amir
Acteurs principaux :Robert Z'Dar, Aldo Ray, Tadashi Yamashita, Eric Lee, Alexander Virdon, Delia Shepard, Eric Freeman, Jon Greene, Bret Johnston, Carlos Rivas, Christine Lunde, Gina Carrera
Techniciens :Peter Palian
Ce n'est pas sans émotion que je vais vous parler de "Young Rebels". Nanarland a toujours eu vocation à trouver de l'inédit, à chercher toujours plus loin, dans les endroits les plus louches, les films les plus excentriques. Or non seulement "Young Rebels" est excentrique, mais il est aussi très rare. Pas de note ni de casting précis sur IMDB, aucune autre critique à ce que je sache sur le net, ce film est un fantôme. Pourtant, des hommes comme moi, des collectionneurs, des fous, le cherchent, le désirent, le fantasment. Pourquoi ? Parce que "Young Rebels" est un film d'Amir Shervan, qui est le demi-dieu iranien responsable de "Samuraï Cop", 19ème film du Top 25 de Nanarland. Souvenez-vous : la voie du Bushido, le duel au sabre entre Matt Hannon et Robert Z'Dar, la drague de l'infirmière, les maillots de bain plus classes que classes. Quel film magnifique !
Malgré cette réussite éclatante, on sait peu de choses de la vie et de l'œuvre d'Amir Shervan. D'après IMDB, il aurait réalisé environ 25 films en Iran (sans doute plus), le dernier datant de 1980. Si ces films sont comparables à ceux de sa période américaine, on peut non seulement être curieux, mais aussi compréhensif quant aux raisons de son exil : pas sûr que la police religieuse ait apprécié son travail.
Une photo du film "Akhm nakon sarkaar", datant de 1976, exhumée par le site Persian Mirror
Amir Shervan réapparaît ensuite aux Etats-Unis, le temps de réaliser cinq films : "Hollywood Cop", dont la bande-annonce est visible en ces lieux, le célèbre "Samuraï Cop", et trois vilains petits canards : "Killing American Style", "Gypsy" et "Young Rebels". Les quelques renseignements glanés sur Internet n'incitaient pas à l'optimisme : ces films n'avaient jamais été édités en vidéo aux Etats-Unis et "Gypsy" semble même être devenu un quasi-mythe. L'espoir de découvrir "Killing American Style" fut ravivé quand un vaillant jeune distributeur de vidéo à la demande l'a ajouté à son catalogue. Las, las, les serveurs n'étaient pas capables de supporter tant de grandeur épique, la boîte a coulé et les Shervaniens les plus impatients restaient gros jean comme devant.
La jaquette de l'édition VHS allemande de "Killing American Style" qui met la pression.
"Killing American Style" est sorti en France sous le titre "American Murder". Nos connections dans le milieu ne nous ont malheureusement pas encore permis de mettre la main dessus.
Et puis vint cet article clair, magnifique, parmi les plus beaux travaux bibliographiques depuis le Tractatus theologico-philosophicus de Spinoza, intitulé : Keeping It Warm – The Lost Films Of Amir Shervan. On y apprenait que "Killing American Style" avait été édité en DVD en Allemagne. Mais surtout que la France avait quant à elle accueilli "Killing American Style et "Young Rebels" en VHS, ce qui rendait pratiquement toute l'œuvre américaine d'Amir Shervan non seulement accessible, mais même disponible en Français. Noël, Noël ! C'est ainsi que, grâce au partenariat avec la vidéothèque nationale de Corse, nous avons la joie de vous présenter aujourd'hui "Young Rebels", l'un des films prodigues d'Amir Shervan the Great.
De par son simple statut de film quasi-introuvable, "Young Rebels" mérite d'être sauvé de l'oubli via ce site. Pourtant, au moment de regarder l’œuvre, le doute s'insinue, tel un ninja trafiquant de baguettes de pain frelatées : et si ce film tant espéré était le plus amer des On s'est fait avoir ? Et bien je vous rassure, il n'en est rien : "Young Rebels" est même la preuve qu'Amir Shervan était un auteur, un vrai. Un esthète, un chercheur, un savant fou du film d'action minable. Comme les Cahiers du Cinéma, à Nanarland, nous croyons à la politique des auteurs. Et ce film possède bien la signature qui nous avait tant plu dans "Samuraï Cop".
Un signe de qualité qui ne trompe pas.
Pour commencer, mettons en place les jalons de l'histoire : le jeune rebelle dont on parle ici ne l'est pas sans cause. Il est là pour venger son frère, tué par des trafiquants de drogue. Ne pas croire pour autant que le film suive le déroulement aussi simple que bigrement efficace de "Un aller sans retour" (formidable série B mettant en scène Wings Hauser dans son meilleur rôle). L'histoire complexe de Young Rebels est l'occasion pour Amir Shervan de revisiter ses thématiques propres :
- La compétition de lose entre héros et méchants.
- Les scènes d'actions les plus minables dans les lieux les plus tristes.
- L'érotisme délicat et raffiné du string léopard à pompon.
Si "Flic ou Ninja" est le film de l'escalade dans la violence, "Young Rebels" est celui de l'escalade dans la lose. Cette divinité obscure est la mauvaise conseillère qui fait basculer la vie de tous, bons comme méchants. Elle commence par manipuler le bad guy incarné par Robert Z'Dar, qui foire en beauté une banale transaction de stupéfiants, incapable de se montrer à la hauteur d'une fusillade qu'il a pourtant initiée et qui lui coûte au final sa mallette pleine de pesos.
Vis ma vie de Robert Z'Dar : à quel moment notre acromégale préféré va-t-il tenter de tirer en fourbe sur ses fournisseurs afin de ne pas payer la drogue ?
Au moment de tester la came ?
Quand les concurrents sont de dos ?
Ou malheureusement quand tout le monde est bien planqué au chaud dans un hangar ?
Elle prend ensuite notre héros dans ses rets, en l'empêchant de trouver son compte dans un deal pourtant équilibré : grevé de dettes auprès de la pègre (lose) suite à une partie de poker perdue (double lose), il se voit proposer par le père de Robert Z'Dar, chef mafieux et patron du BTP aux méthodes de négociations syndicales expéditives, d'effacer son ardoise en transportant en hélicoptère une mallette depuis le Mexique. Mais n'étant pas lui-même pilote, il doit se tourner vers son frère (triple lose piquée).
Alors qu'ils ont débuté le transfert, nos deux frangins deviennent soudainement suspicieux : n'est-il pas louche de tenter d'échapper aux frais de douane, surtout lorsque le commanditaire est un baron de la drogue ? Du coup, ils s'enfuient (lose des méchants), deviennent suspects auprès de la police corrompue (lose des gentils), sont pris en chasse par la mafia qui du coup ne récupère pas sa drogue (deuxième mallette perdue depuis le début du film : boogie-woogie de lose), mafia auprès de laquelle ils sont toujours autant endettés (solde sur la lose à tous les étages). Vous l'aurez compris, la déesse Lose se rit de la faiblesse des hommes, et le spectateur avec elle.
Les frangins Charlie et Ben, nos deux héros et leurs têtes de gagnants.
Ce récit détaillé ne correspond qu'au début de ce film riche en coups fourrés et échecs critiques. Gentils comme méchants, personne n'est à l'abri d'une mort absurde. Dans le monde d'Amir Shervan, on n'hésite pas à se sacrifier sans remords pour les autres, et tant pis si on doit se faire couper les roubignoles à la tronçonneuse (ça a pourtant l'air de faire mal). Ironie du sort, ces actes de bravoure sont doublement inutiles : vos adversaires n'en seront qu'à peine ralentis, tandis que vos proches ne vous pleureront même pas. Frère ou fils, la mort n'émeut personne. On n'en parle même pas. Ce n'est plus du dépassement de la douleur, c'est ne même pas se rendre compte que l'on souffre.
La torture à la tronçonneuse : une technique peu efficace.
Si l'on ajoute à cette hécatombe pour des prunes d'énormes trous scénaristiques (par exemple une fille kidnappée qui ne sera jamais libérée) et une conclusion en bois d'arbre, on ne peut qu'admirer la science du script foireux de l'Iranien fou, capable de transformer un banal Hollywood Night en monument érigé au culte du no reason.
Tout cela ne serait pas si important, me dirait un client de vidéo-club décryogénisé, si l'on a en contrepartie des scènes d'action qui « assurent le steak ». Ami vidéophage, répondrais-je, tu risques d'être déçu, dans tous les sens du terme. De spectacle à la John Woo tu ne trouveras point, mais ça, honnêtement, tu t'en doutais un peu. De spectacle à la "Samuraï Cop", telle cette scène de sabre en forme d'hommage au ballet des hippopotames de "Fantasia", tu ne trouveras pas non plus. Conscient de l'inefficacité d'un héros à peine bon à tabasser des octogénaires impotents, Amir Shervan lui a adjoint deux sidekicks aussi multi-ethniques que vaillants, dont Tadashi Yamashita, le méchant Black Star Ninja de "American Warrior", qui, à 50 ans, assure encore pas mal. Heureusement pour nous, leurs efforts martiaux ne seront pas franchement récompensés, notre idole iranienne ayant du mal à placer correctement sa caméra. En clair, chaque coup de poing et pied arrive ostensiblement deux mètres à côté de sa cible, assorti d'un bruitage minimaliste (pif ! paf !).
Un spectacle martial à couper le squeele.
Les fusillades sont quant à elles aussi statiques que pétaradantes. Au bruit, on croirait les protagonistes armés de bombes atomiques. Pour autant, il doit s'agir de vieux fusils rouillés et tordus, tant aucun tir ne trouve sa cible. Un spectacle qui, sans être incroyablement nanar, s'avère suffisamment étrange pour interloquer le nanardeur attentif aux détails.
Incroyable mais vrai, même de dos et à bout portant, notre héros ne sera pas tué par la balle du sbire.
Pourtant, comme souvent, la vérité est ailleurs. Sûrement conscient de la faiblesse du spectacle offert, Amir se rattrape par un sens du casting aiguisé et des décors somptueux. "Young Rebels" est un fabuleux recueil de tronches de cake, que ce soit chez les héros ou dans le camp des bad guys. Je vous laisse admirer en images ce véritable Sbire Fest.
Chez Jean-Jacques Sbire, promotion sur les sbires.
Sbires en costumes cravates.
Sbire en mode Le rebelle.
Sbire tout en muscle.
Sbire en collier de barbe (par ailleurs déjà présent dans "Hollywood Cop").
Sbire à coupe afro.
En arrière plan, un sbire entre Stuart Smith et Ian Scott, comme un symbole.
Sbires, sbires, sbires.
Du côté des gentils, c'est pas mal non plus.
Tout aussi fort, "Young Rebels" propose des décors saisissants. Amir Shervan est l'anti-cinéaste carte postale : sous sa direction, Los Angeles n'est plus la ville qui se rêve gigantesque, ensoleillée, grouillante de vie. Elle n'est que la somme de parkings de strips clubs décatis, de pavillons de banlieue au papier peint moisi dont la verte pelouse n'est là que pour accueillir les corps meurtris de balles. S'éloigne-t-on du centre-ville que l'on arrive directement sur une colline tout droit sortie de "Real Bullets", ou sur une carrière qui a dû accueillir le tournage de plus d'un post-apo. De manière générale, la direction artistique semble sortir de l'inconscient d'une Valérie Damidot en plein bad trip.
Visitez Los Angeles : ses parkings de strip-club.
Ses collines fleuries aux rochers tagués.
Ses paysages pittoresques.
Ses villas à la déco luxueuse...
...où il fait bon vivre.
Et surtout : le sens de la fête !
Dernier élément de la Shervan's touch : l'érotisme. Les maillots de bain de Matt Hannon et Jannis Farley sont encore dans les mémoires de tous les nanardeurs et toutes les nanardeuses qui ont vu "Samuraï Cop". Le peu que j'ai pu voir de "Killing American Style" commençait d'ailleurs directement par une audition pour un strip-club. La barre est donc haute mais "Young Rebels" relève le challenge avec facilité. Quel érotisme en effet ! Le top de la classe. Le sommet de la fine séduction. Aux muscles des hommes répondent les grosses poitrines des dames. Strip-teaseuse au numéro interminable, amour fugace et peu habillé de Robert Z'Dar, ne sont qu'un infime aperçu de la condition féminine dépeinte par Amir Shervan, source intarissable de plans nichons.
La classe américaine.
Des images torrides sans jamais sombrer dans la vulgarité.
Robert Z'Dar en pleine action.
Et toujours de beaux maillots de bains !
Ces scènes sont particulièrement incroyables, non pour leur vulgarité, mais pour leur incapacité à aller à leur conclusion. Dans un Hollywood Night ou un Sidaris classique, la scène de sexe sert de pause bienvenue entre deux scènes de mitraille, un repos du guerrier en quelque sorte. Normal. Mais, peut-être parce qu'il ne savait pas comment filmer un rapport sexuel simulé, Shervan fait toujours en sorte que les personnages soient interrompus au moment de passer à l'acte, ce qui est d'autant plus troublant. Héros comme méchant, après trois minutes de danse lascive, il y a toujours un sbire tombant comme un cheveu sur la soupe pour venir faire chier et transformer le film en plus long coitus interruptus de l'histoire du cinéma. La répétition de ces scènes est particulièrement marquante : la première fois, ça passe, la deuxième c'est bizarre, la troisième c'est drôle, la quatrième on se dit qu'en fait on assiste à un remake déguisé de "Cet obscur objet du désir" de Luis Buñuel.
Le héros a mis son plus beau slip...
...mais il y a toujours un ami moustachu pour casser l'ambiance.
Robert Z'dar va finalement conclure...
...quand soudain on frappe à la porte.
"Young Rebels" n'est peut-être pas le nouveau chef-d'œuvre de Nanarland. Il n'est pas rempli de répliques cultes ni de scènes d'actions dingues. Mais il propose un spectacle de qualité pour tout esthète du nanar : par sa lose érigée en Art, tant au niveau de l'action que du sexe, par sa pauvreté ostentatoire, il se pose comme une alternative discount crédible aux films déjà peu coûteux d'Andy Sidaris. Comme si, au lieu d'être un film philippin tentant de se faire passer pour un film américain, il était le premier film américain à se faire passer pour un film philippin. Cette tiers-mondialisation du produit est peut-être le legs le plus précieux qu'Amir Shervan nous ait laissé : le regard d'un exilé désabusé sur le pays des grosses voitures et des gros nichons.
Et voilà, encore un chapitre de Nanarland qui se termine.
Addendum de John Nada :
La chronique de Kevo42 rend bien compte du contenu de Young Rebels, où Amir Shervan nous sert son cocktail préféré : 1/3 de canons, 1/3 de bastons, 1/3 de nichons (ou "33% pétards, 33% bagarres, 33% nibards", ça fonctionne aussi). Pour compléter, je souhaitais juste évoquer quelques aspects qui n'ont pas été abordés :
- Les petites erreurs de continuité, gaffes techniques et incohérences sont naturellement présentes. Le montage est brouillon, les prises de vues rudimentaires, trahissant un tournage dans l’urgence, vraisemblablement sans autorisation, d’où des scènes en extérieur vides de monde. A ce niveau, l’apparition inopinée d’une perche micro dans le champs ne surprend même pas. Beaucoup plus étonnant en revanche : un clap demeuré au montage !
Une perche micro qui s'invite à l'image ? OK, pas de quoi crier au loup, ça arrive même dans des blockbusters.
Celle-ci n'est visible que sur la VHS, la version HD ayant été recadrée.
Par contre, un clap qui n'a pas été coupé au montage, c'est quand même de la bourde de compétition !
- La bande-son contribue énormément à la nanardise du film. Les bruitages sont extrêmement sommaires. Les coups de poings et de pieds donnent l’impression qu’on a pris un micro et qu’on a juste tapé avec sur un mur. Les pistolets sonnent comme les canons de Navarone. Quand un personnage marche dans la rue, on entend seulement ses bruits de pas, avec une acoustique qui ne colle pas du tout (pac, poc, pac, poc), sans bruit de fond, ni vent, ni circulation de voitures. Pour meubler et tenter de donner du rythme, les musiques sont heureusement omniprésentes. Composés par l'Iranien Elton Ahi (Farokh Ahi de son vrai nom), ces morceaux outrageusement 80’s font la part belle aux synthés ringards et aux boîtes à rythme minimalistes : un régal.
Elton Farokh Ahi, dans son studio de Los Angeles (Rusk Sound Studios). S'il a peu composé pour le cinéma (Hollywood Cop et Young Rebels essentiellement), c'est en revanche un ingénieur du son très bien établi dans l'industrie hollywoodienne.
Nous avons d'ailleurs contacté Elton Ahi, qui travaille désormais comme ingénieur du son sur de grosses productions hollywoodiennes (La Momie, xXx...). Son tout premier job dans le ciné, c'était pour Amir Shervan ! Sur Hollywood Cop, il nous a raconté qu'il avait, en tout et pour tout, 5000$ de budget pour faire la musique, et environ deux semaines devant lui. Il a tout composé sur une boîte à rythmes LinnDrum, un séquenceur Roland MSQ-700 et des synthétiseurs analogiques (Moog et surtout Roland Jupiter-8).
Séquenceur Roland MSQ-700...
...synthétiseur Roland Jupiter-8...
...et boîte à rythmes électronique LinnDrum : les secrets de fabrication des BO de Hollywood Cop et Young Rebels.
Amir Shervan était content de son travail mais lui a dit « pour le générique de fin, il me faut une chanson ». Elton Ahi a donc dû se débrouiller pour trouver des musiciens, leur composer une chanson supplémentaire — ce qui demandait évidemment plus de boulot (guitare, basse, saxophone, batterie, chant). Puis il a dû les faire répéter, louer un studio d'enregistrement, payer les techniciens du studio, les musiciens etc. si bien qu’au final, les 5000$ n’y ont pas suffit et qu’il a dû compléter de sa poche à hauteur d'environ 200$. Donc non seulement il n'a rien touché pour son travail, mais en plus il a contribué au budget ! Mais Elton dit ne rien regretter : c'était une première vraie expérience pro grâce à laquelle il a beaucoup appris et qui lui a mis le pied à l'étrier.
"Restless", le thème de Hollywood Cop en version chantée, par le duo pop iranien Andy & Kouros.
Ensuite il a composé la BO de Young Rebels, pour à peine plus de 5000$. Il y reprend notamment le thème de Hollywood Cop dans une version remixée, comprenant l'intérêt de faire un peu de recyclage. Amir souhaite à nouveau une chanson pour le générique de fin : le duo de pop iranienne Andy & Kouros, déjà à l'oeuvre sur Hollywood Cop (ils y interprètaient leur hit Restless), s'y colle avec la ballade rock Strange Love, composée par Elton Ahi. C'est un autre compositeur, Alan DerMarderosian, qui signera les musiques sur Killing American Style, Gypsy et Samurai Cop.
Khodahafez (Goodbye), 4ème et dernier album du duo pop iranien Andy & Kouros, sorti en 1992 chez Caltex Records. Tout l'album est en farsi, sauf la chanson "Strange Love", originellement composée par Elton Ahi pour Young Rebels.
- L’épaisseur des personnages n’est évidemment pas ce qui intéresse Amir Shervan. Les relations entre les différents protagonistes se résument le plus souvent en un mot (ami ou ennemi). On ne saisit pas toujours très bien qui fait quoi, et on cesse vite d’essayer de comprendre les motivations des uns et des autres. Par exemple, le héros Charlie a pour copine Liz. Quand son frère Ben et sa femme Jennifer se font descendre par Vincenzo et ses sbires, Charlie se réfugie chez la soeur de Jennifer. Il couche avec elle. Puis retrouve Liz, avec qui il file le parfait amour. Liz et la soeur de Jennifer sont toutes les deux blondes et bronzées, comme d’autres personages du film, ajoutant à la confusion. Pour ne rien arranger, les crédits du générique sont très incomplets : ainsi Bret Johnston, l’interprète de Ben, pourtant l’un des personnages principaux du film, n’est même pas crédité.
Christine Lunde dans le rôle de Liz, une habituée du Z californien 80’s. Elle joue notamment la petite amie de Ted Prior dans Fight Prison / Duo pour une vengeance (réalisé par un autre Iranien, Mohammad "Tony" Zarrindast), où elle anime un inoubliable cours d'aérobic, et a également orné de sa charmante présence la jaquette de Mankillers de David A. Prior.
L’actrice de films X Gina Carrera alias Julie Winchester, qui joue la soeur de Jennifer.
- Le casting présente quelques figures familières, comme le Japonais Tadashi Yamashita, qu’on a pu voir dans un grand nombre de nanars : Seven d’Andy Sidaris, La fureur du juste avec Chuck Norris, Gymkata, American Warrior, des productions Cine Excel comme Capital Punishment, Pocket ninjas et même le piteux film de fourmis géantes GiAnts. Il a également oeuvré dans la bruceploitation sous le pseudonyme de Bronson Lee !
Bien qu'il ne soit pas crédité et qu'il n'apparaisse que quelques secondes, j'ai également reconnu Eric « king of kata » Lee, autre tatanneur régulier de ce genre de productions (The Master Demon, X-Treme Fighter, Dans les Griffes de l'Aigle).
Tadashi Yamashita Vs. Eric Lee.
Autre figure familière : Aldo Ray. Le malheureux passe de Raoul Walsh et Anthony Mann au fin fond de la poubelle du Z ricain pour pouvoir payer ses nombreuses pensions alimentaires et ses cures de désintox.
Aldo Ray, en shériff qui jure plus vite que son ombre.
On croise même le héros psychotique de Douce nuit, sanglante nuit 2, Eric Freeman, qui joue ici le role d’un sbire.
Eric Freeman, sbire poseur et quasi-anonyme chez Amir Shervan, mais dont le fameux "Garbage Day" fait des millions de vues sur Youtube.
Eric Freeman dans Douce nuit, sanglante nuit 2.
Cote de rareté - 6/ Introuvable
Barème de notationA notre connaissance, "Young Rebels" n'existe en France qu'en édition VHS, chez "Antares & Travelling". Bonne chance car c'est une rareté.