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TC 2000

(1ère publication de cette chronique : 2004)
TC 2000

Titre original : TC 2000

Titre(s) alternatif(s) :Aucun

Réalisateur(s) :Timothy-James Scott

Année : 1993

Nationalité : Etats-Unis

Durée : 1h31

Genre : Pot-pourri

Acteurs principaux :Matthias Hues, Bolo Yeung, Billy Blanks, Jalal Merhi, Bobbie Phillips

Barracuda
NOTE
1.5/ 5


Un film post-apocalyptique réunissant un pseudo-ninja et une Barb Wire de Prisunic dans le décor coutumier d'une usine desaffectée ? Le nanardeur se frotte les mains ! Et il a raison car ce TC 2000 reprend scrupuleusement tous les ingrédients d'un sous-New York 1997 avec ses décors constitués d'usines désaffectées et d'entrepôts sombres et mal famés (à distinguer du sous-Mad Max, plus orienté carrières de sable).


L'univers de TC 2000 est celui d'une planète dévastée par la pollution où les plus riches se sont réfugiés dans des complexes souterrains, abandonnant la surface au chaos et aux gangs. Nous suivons ici les aventures de Jason Storm, un "tracker" chargé de surveiller ce qui se passe à la surface et de garder les entrées de l'un des abris souterrains. Il doit lutter contre le gang des "Picassos" (prétexte pour affubler ses membres de maquillages bien ridicules dignes de Kiss) et contre un mystérieux traître au sein des forces de sécurité de l'abri. Parallèlement, après avoir été tuée lors d'un affrontement, sa partenaire Zoey Kinsella est secrètement ressuscitée sous forme d'androïde "TC 2000" (pour "Tracker Cybernétique") destiné à défendre l'abri. Mais le fourbe chef de la sécurité semble avoir d'autres projets...


Bolo Yeung, 56 ans aux fraises lors du tournage et toujours aussi impressionant...


Attention, cyborg méchant...

Etrangement, dans ce monde dévasté livré à la violence, les armes à feu ont à peu près disparu. Les Trackers ont bien des espèces de rayons paralysants mais ils ne s'en servent pratiquement jamais, préférant le combat au corps à corps. Les bagarres sont d'ailleurs indiscutablement l'intérêt majeur du film. Il y a une castagne toutes les cinq minutes au moins, sous des prétextes divers dont certains franchement tirés par les cheveux et sans aucun rapport avec l'histoire (donc d'autant plus drôles).


"Dis, c'est vrai que ma coupe de cheveux elle craint ?"


"Qu'est-ce que je devrais dire avec la moustache qu'ils m'ont collé !"

Il n'y a pas grand chose à dire sur les acteurs, tous sont des habitués de la série B, on retrouve même ici le vétéran Bolo Yeung et l'ami Matthias Hues, aperçu notamment dans Karaté Tiger 2. Le héros est quant à lui interprété par Billy Blanks et l'androïde elle-même est jouée par une certaine Bobbie Phillips. Aucun des comédiens ne frappe par son génie ou sa médiocrité, ils font correctement leur boulot, ni plus, ni moins.


"Ah bon, c'est pas Bruno Mattei qui réalise ?"


"Collection Bruce Baron printemps-été 1986"

Une chose m'a frappé en regardant ce TC 2000 : l'incroyable quantité de références involontaires à certains films cultes de Nanarland. L'oeil averti d'un spectateur à peine de mauvaise foi peut déceler des dizaines et des dizaines de détails renvoyant à des films comme Laser Force, Black Ninja ou encore Future War.


"Mais si je vous jure, je suis super méchante..."


"Oh, c'est coquet chez vous !"

Ainsi, l'abri souterrain et divers autres décors sont reconstitués dans une usine desaffectée qui fait irrésistiblement penser à celle utilisée pour le vaisseau de Space Mutiny. Le justaucorps du méchant sort tout droit de Gangland 2010 tandis que celui du gentil a été emprunté à Bruce Baron dans Les Massacreurs, la tenue de l'androïde est piquée sur celle de Barb Wire, on se bat à coups de pneus comme Max Thayer, le scénariste fait sortir un ninja du néant et le HUD des gentils semble copié sur celui des cyborgs de Future War.


Ouais ! Des ninjas !!


Ouais, des vues subjectives en vision fausse couleur !

Encore plus fort : lors d'une séance d'entraînement (identique à celles de Pocket Ninjas), les gentils éclatent des pastèques tout à fait à la manière de Richard Harrison dans Ninja Terminator et Black Ninja.




Requiem pour une pastèque...

En plus de ces éléments, il faut signaler que les doublages ne sont pas en reste. Sans être catastrophiques, ils nous offrent toutefois un certain nombre d'éclats de rire. On appréciera en particulier la voix de gamin geignard super crispante de l'ordinateur central qui interdit totalement de prendre au sérieux les messages qu'il annonce, même quand il s'agit d'une attaque super grave avec des morts et tout. Certaines scènes relèvent tout simplement du grand n'importe quoi, ainsi cette séance d'escalade et de descente en rappel vers le milieu du film qui viole allègrement toutes les lois de la physique et de la logique. La scène finale à base de feux d'artifices censés figurer des missiles munis d'ogives chimiques est également un grand moment.


Ouais, des gros balèzes !



Ouais, du lancer de pneu !! Max Thayer rulezzzz !!!

L'honnêteté me pousse à reconnaître que certains combats ne sont pas mal du tout, c'est-à-dire assez bien chorégraphiés et suffisamment spectaculaires pour retenir l'attention, même si la plupart d'entre eux est assez quelconque. D'ailleurs, plus généralement, TC 2000 est un film d'action qui remplit plutôt bien son rôle, avec rythme et tonus. Le réalisateur, sans doute conscient de la maigreur de son budget, s'est montré assez sobre sur les effets spéciaux, se concentrant sur les bagarres avec des acteurs qui s'en tirent honorablement, aussi bien dans les combats que dans les scènes plus dramatiques. TC 2000 peut parfaitement s'apprécier au premier degré comme une série B d'action fauchée mais bien calibrée. Ceci explique la note relativement basse du film qui ne reflète pas forcément son manque d'intérêt mais plutôt le fait que sa nanardise, quoique réellement présente, est partiellement rachetée par ses autres qualités.




- Barracuda -
Moyenne : 1.63 / 5
Barracuda
NOTE
1.5/ 5
Kobal
NOTE
2.5/ 5
Rico
NOTE
1/ 5
Jack Tillman
NOTE
1.5/ 5

Cote de rareté - 2/ Trouvable

Barème de notation

Côté Blu-ray, le film est ressorti chez "Vinegar Syndrome" aux Etats-Unis dans une très belle version remasterisée uniquement en V.O. bien sûr. En Allemagne on le trouve aussi chez "Nsm Records", dans une édition estampillée "uncut" de 1h35 (contre 1h31 pour la version internationale connue jusqu'alors), uniquement en VO avec sous-titres allemands. 


Côté DVD et surtout VF, deux petites éditions françaises existent chez "S.G.E.", avec tout de même une bonne garniture en bandes-annonces de films de tabasse et en bios et filmos des acteurs. Bonus suprême : la séance d'échauffement de Billy Blanks ! Dommage, il n'y a qu'une VF. Ces éditions semblent épuisées en magasin mais peuvent encore se trouver à bas prix en ligne, ou ressurgir dans des bacs à soldes de supermarchés. Au passage, des packs avec plusieurs films de tabasse existent aussi.