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Le glossaire du Pr. Ryback

Y comme …

Giallo





Littéralement, "jaune" en italien (plur. gialli), de la couleur des couvertures des romans policiers populaires italiens des éditions Mondadori (en France ce code couleur a par exemple été repris par les Editions du Masque). En Italie, l'expression désigne de manière générique toute fiction policière ou criminelle, à la manière de "Série Noire" en France. A l'international, le terme désigne au cinéma l'équivalent du "thriller horrifique" à l'italienne, relativement codé au niveau du récit et de l'esthétique (un tueur mystérieux avec des gants de cuir, des meurtres violents commis à l'arme blanche, un twist final plus ou moins audacieux, etc.). Très en vogue en Italie dans les années 1970. Mario Bava fut l'un des précurseur du genre avec "La Fille qui en savait trop" et Dario Argento reste son principal artisan ("Le chat à Neuf queues", "4 mouches de velours gris"). Souvent morbide, le giallo a pu dériver pour se teinter parfois d'éléments fantastiques ou plus purement horrifiques ("La Maison aux fenêtres qui rient", de Pupi Avati) jusqu'à rejoindre les préoccupations du cinéma gore ("L'Eventreur de New York", de Lucio Fulci). En outre, le giallo influencera notablement outre-atlantique la vague des slashers comme "Halloween" ou "Vendredi 13", dont les codes narratifs sont déjà en germe chez Bava (La Baie sanglante") et Argento ("Les Frissons de l'angoisse").

Le giallo est une sorte de version transalpine du slasher.