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Le glossaire du Pr. Ryback

Y comme …

Bollycat



Le terme "bollycat" (contraction de "bollywood copycat") est apparu pour désigner les films de l'industrie bollywood (c'est-à-dire l'industrie du cinéma indien) qui copient les grands succès américains.

Aabra Ka Dabra, le Harry Potter indien.

Athisayan, alias Naya Ajooba, le petit cousin dégénéré de Hulk.

Première industrie cinématographique au monde avec plus de 800 films produits par an, s’exportant encore mal mais profitant d’un marché local énorme (1 milliard d’habitants), Bollywood a ses propres standards, ses propres codes, mais la logique commerciale reste la même qu’ailleurs. Puisque les films n’ont pas vocation à s’exporter, les scénarios sont ainsi souvent des buvards aspirant les bonnes idées des industries du reste du monde. Citons en vrac "Zinda" (plagiat du "Old Boy" de Park Chan-Wook), "Fight Club" (plagiat du film éponyme de Fincher), "Bichhoo" (décalque grossier du "Léon" de Luc Besson), "Kayamat" (qui repompe allègrement "The Rock"), "Agneepath" (qui louche du côté de "Scarface" version De Palma), "Taarzan: the Wonder Car" (l’adaptation du "Christine" de Stephen King par John Carpenter), "Dhoom" et sa suite "Dhoom 2" (les "Torque" indiens) ou encore le très réjouissant "Kismat" (copié-collé scrupuleux du "Payback" avec Mel Gibson, prenant soin de reprendre chaque réplique).






"Fight Club" à la sauce Bollywood. La portée originale du film de David Fincher en prend un sacré coup !


Proposant action, romance, chant et danse, les films bollywood doivent offrir un spectacle complet et durent généralement 3 bonnes heures en moyenne. Du coup, sur cette durée, l’industrie peut repomper non pas un mais deux films occidentaux en même temps. On appelle ça un cross-over ou un double-remake. Le concept ouvrant la porte à toutes les exubérances, les mariages ainsi réalisés s’avèrent souvent étonnants, tels "Kaante" (plagiat de "Reservoir Dogs" dans la 1ère moitié et de "Usual Suspect" dans la 2nde + une scène de "Heat" intégralement repompée pour servir de transition entre les deux) ou encore "Koi... Mil Gaya" (croisement improbable entre "Jack", "E.T" et "Rencontres du Troisième Type" !).




Un extrait tiré de Jaani Dushman, un bollycat de 2002 aux influences multiples, pot-pourri de Matrix, Terminator 2, mais aussi The Wishmaster, Anaconda, Mission : Impossible 2 ou encore La Momie. Un recyclage gloubiboulgesque hallucinant comme l'Inde seule en produit encore aujourd'hui.


Dans cette production Tollywood de 1984 avec Chiranjeevi, la scène d'ouverture est rien moins qu'une photocopie plan par plan de celle des Aventuriers de l'arche perdue !